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Les cheminots contre la circulation du premier train fret privé en France

Publie le mardi 3 mai 2005 par Open-Publishing

En plein débat sur l’Europe, six fédérations syndicales de cheminots appellent à une manifestation nationale mardi à Metz pour dénoncer la circulation sur le réseau ferré français du premier train fret privé, dans le cadre de l’ouverture du fret ferroviaire à la concurrence européenne transfrontalière.

La circulation de ce train de la société Connex, une filiale de Veolia, est prévue à partir de la mi-juin entre la Meuse et l’Allemagne pour effectuer des transports au profit de deux groupes sidérurgiques allemands.

La libéralisation du fret ferroviaire est en fait officiellement entrée en vigueur le 15 mars 2003, mais aucune société n’était encore venue, depuis cette date, concurrencer la SNCF sur le territoire national.

Les fédérations de cheminots CGT, CFDT, CFTC, Sud-Rail, UNSA et CGT, qui appellent à manifester mardi à partir de 14h à Metz entre la direction régionale de la SNCF et la préfecture, craignent que cette ouverture à la concurrence ne se fasse au détriment de la sécurité, de l’emploi et dans le sens du "moins disant social".

Selon la CGT, plus de 2.000 cheminots sont attendus à Metz. Un rassemblement régional est également prévu à partir de 11h devant la gare de Toulouse-Matabiau.
A la fédération CGT, on estime qu’il y a des "enjeux communs" entre l’ouverture du fret ferroviaire et les débats sur le traité de Constitution européenne "puisque le traité parle de concurrence libre et non faussée".

Dans un communiqué, les fédérations de cheminots estiment que si on ajoute à la libéralisation du fret "la décision du gouvernement de réduire drastiquement les subventions au transport combiné, l’épée de Damoclès de la directive Bolkestein, les projets de Bruxelles pour casser le monopole de la SNCF (et de la RATP en Ile-de-France), les multiples réorganisations et restructurations, les inquiétudes sont grandes sur le devenir même du service public et de la SNCF". (AP)