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Près de 70% des policiers d’une compagnie de CRS en arrêt de travail : « Certains sont proches du burn-out »

par jean 1

Publie le jeudi 25 avril 2019 par jean 1 - Open-Publishing
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« Exténués » et en arrêt de travail, des CRS n’assurent pas la sécurité des ministres

La compagnie de CRS 51 devait assurer ce jeudi 25 avril le déplacement à Tours de Laurent Nunez et de l’autre secrétaire d’État Marlène Schiappa. 48 des 61 CRS sont en arrêt de travail depuis ce matin.

«  Ils sont exténués physiquement et moralement  », affirme Christophe Granger, délégué zonal Unsa Police de la Région Ouest. 48 des 61 CRS de la CRS 51, basée à Orléans, sont en arrêt de travail depuis ce jeudi matin. Ils devaient assurer la sécurité du déplacement à Tours de Laurent Nunez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, et de Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité des femmes et des hommes.

«  Des mois qu’ils sont sur la brèche, explique Christophe Granger. Leurs repos physiologiques ne sont pas respectés. Ils enchaînent les vacations à un rythme effréné. Ils peuvent faire 35 heures en deux jours. Certains sont proches du burn-out  ». D’autant, ajoute-t-il, qu’ils estiment «  ne pas avoir la reconnaissance de leur direction  ».

«  88 heures en une semaine  »

«  Nous avons fait 88 heures en une semaine  », raconte un CRS de cette compagnie. Exemple de son emploi du temps  : «  Lundi, nous avons fait une vacation de 15 h à 3 h du matin, à Tours. Mardi, à la suite des fusillades à Nantes, nous avons travaillé de 17 h à 3 h du matin dans les quartiers nantais. Mercredi, de 18 h à 23 h, à Tours. Et il aurait fallu qu’on démarre ce jeudi matin à 6 h pour le déplacement du secrétaire d’État. Nous n’en pouvons plus  !  »

Ces CRS ont sollicité en urgence une réunion de crise. Une cellule de veille sur les risques psychosociaux a été déclenchée lundi 23 avril à la demande des représentants du personnel. «  Ils ont exprimé leur ras-le-bol  », raconte le délégué de l’Unsa.

«  La colère gronde dans les rangs des compagnies de CRS.  » Ce mouvement va-t-il faire tache d’huile  ? «  Je le crains fortement. Si l’emploi reste aussi intensif et que la direction centrale ne veut pas en mettre en place les solutions que nous leur proposons, le mouvement pourrait s’étendre à d’autres compagnies.  »

La CRS 13, basée à Saint-Brieuc, a dû remplacer la compagnie de CRS 51 au pied levé. «  Nous comprenons nos collègues. Ils ont raison. Nous aussi, on n’en peut plus  », confie un CRS de Saint-Brieuc.

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/info-ouest-france-extenues-et-en-arret-des-crs-n-assurent-pas-la-securite-des-ministres-6323380

https://actu17.fr/pres-de-70-des-policiers-dune-compagnie-de-crs-en-arret-de-travail-certains-sont-proches-du-burn-out/

https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/une-compagnie-de-crs-se-met-en-arret-de-travail-lors-d-une-visite-ministerielle-7797500472

https://www.20minutes.fr/politique/2504503-20190425-tours-trop-arrets-travail-compagnie-crs-indisponible-lors-visite-ministerielle

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