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Comédie de Béthune - Un an après la grève ...

par Synptac Cgt

Publie le jeudi 20 juin 2019 par Synptac Cgt - Open-Publishing

La grève et puis ...

Il y a un peu plus d’un an, la grande majorité des salarié-e-s de la Comédie de
Béthune était en grève du 29 mars au 12 avril 2018 pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, un management pathogène et le non-respect des instances représentatives du personnel.

Cette action menée collectivement fût intense et épuisante mais a également prouvé que notre équipe est soudée et solidaire, tenace et attachée à son entreprise et à ses valeurs de service public.

Suite à ce mouvement social, les représentants du personnel, le Synptac-CGT et la
direction de la Comédie ont co-signé une charte de bonnes conduites, un protocole de
fin de conflit et mandaté conjointement avec la direction un cabinet d’expertise :
PK Consultant

Son rôle était d’analyser les risques psychosociaux, les risques professionnels et
l’organisation du travail, de réaliser un rapport « expertise et diagnostic des
risques psychosociaux » avec des préconisations comme définies dans le protocole de
fin de conflit.

Le jeudi 7 mars 2019 à partir de 14h00 a eu lieu la présentation des préconisations
à l’équipe par le cabinet PK Consultant.

Pour rappel, dans la matinée, lors d’un rendez-vous entre la direction, le cabinet
PK Consultant et la délégation du personnel, la direction en tant que commanditaire
a pris la décision de ne pas communiquer ce rapport à l’ensemble de l’équipe contre
l’avis des délégués du personnel.

Dans l’après-midi, les salarié-e-s ont exprimé leur volonté de lire ce rapport.
L’équipe a fait entendre sa voix et cela a marché cependant la direction autorise la
lecture du rapport par les salarié-e-s sous certaines conditions.
A présent, le cabinet PK Consultant a finalisé le travail pour lequel il a été mandaté.

Et maintenant ...

Force est de constater que malgré les différents échanges les problèmes perdurent et
s’accumulent.

Entre 2016 et 2018, les arrêts maladies cumulés se sont multipliés pratiquement par
deux par année (2016 : 197 jours / 2017 : 404 jours / 2018 : 734,50 jours).

Le dialogue social reste rompu. Les fiches de poste des salarié-e-s ne sont toujours
pas remises à la délégation du personnel, seules les fiches de postes de la
direction sont transmises de manière nominative et non par métier.
Pourtant, en parallèle, un organigramme se construit actuellement par la direction.

Une version de travail a été présentée à la DUP dans l’optique d’avoir des retours.

Plusieurs erreurs ont été relevées au cours d’une réunion exceptionnelle
DUP/direction du 29 mai, à ce jour aucune réponse n’a été donnée par la direction ni
d’autres réunions organisées.

La délégation du personnel pensait être toujours en discussion sur l’organigramme
alors que des créations de poste sont notifiées sans explication et des annonces
sont envoyées sans consultation.

Des salarié-e-s voient leurs tâches de travail diminuées, augmentées ou transférées
à d’autres sans en être informé-e-s.

Le travail en urgence devient le quotidien des salarié-e-s. La surcharge est
essentiellement causée par un grand manque d’organisation et d’anticipation du
travail, une méconnaissance totale des tâches de travail de chacun-e-s.

Il n’y a pas eu de négociation annuelle obligatoire (NAO) en 2018 malgré un rappel
du syndicat, Synptac-CGT quant à celle de 2019, elle n’a toujours pas été enclenchée
par la direction.

Les bilans sociaux complets de l’entreprise n’ont pas été remis à la délégation
syndicale ni en 2017, ni en 2018 et toujours pas en 2019. Pourtant les inégalités
salariales persistent (écarts de salaires, privilèges accordés à certain-e-s
salarié-e-s, etc.). Les sujets comme les salaires, la durée effective du travail et
l’organisation du temps de travail, la formation professionnelle, l’égalité
femmes-hommes, l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des
travailleurs handicapés, la prévoyance maladie et l’épargne salariale sont des
sujets importants et obligatoires à traiter.

Le turnover qui est un indicateur important de la santé sociale de l’entreprise est
important même au sein de la direction. Ce qui traduit un malaise social.
En mai 2019, un-e salarié-e a reçu un avertissement par lettre recommandée juste
pour avoir exprimé son désaccord face à la direction.

Des salarié-e-s sont en arrêt maladie pour épuisement professionnel. La médecine du
travail est informée.

La situation s’aggrave. Il nous faut agir et montrer une fois de plus la solidarité
et la force de notre équipe car nous souhaitons toutes et tous travailler dans des
conditions dignes et respectables et être respecté-e-s par notre direction, et cela
peu importe son ancienneté à la Comédie.

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