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M. Macron nous dit tout, sauf l’essentiel !

Publie le dimanche 15 mars 2020 par Open-Publishing

Source : Réseau international, extrait de l’article de Jean Goychman NDLR : Pour bien comprendre ce que notre monarque passe volontairement à la trappe ! A lire absolument !

Le grand absent du discours : le financement des mesures
Car il va bien falloir s’en préoccuper. Toutes ces mesures, comme aurait dit notre président à une autre époque, vont coûter « un pognon monstre » Et bien, ce pognon monstre, il va falloir le trouver. Toujours à une autre époque, où les gens gardaient une certaine confiance dans l’avenir, on lançait de grands emprunts auprès du public. Aujourd’hui, on n’emprunte plus qu’auprès de certaines banques privées, rebaptisées « marchés financiers ». On pourrait penser que celles-ci nous prêtent de l’argent qu’elles ont en dépôts sur leurs comptes. Ce n’est pas la réalité. L’argent qui va nous être prêté viendra de nulle part. Il sera créé pour la circonstance par un procédé d’une simplicité biblique. Les banques font des prêts contre des reconnaissances de dettes, qu’elles appellent des actifs. Ces actifs sont ensuite « revendus » à la banque centrale -en l’espèce la BCE- qui crée une quantité équivalente d’argent sous forme de billets ou de lignes de crédit, qu’elle redonne ensuite aux banques. Vous remarquerez qu’aucune valeur n’a été crée en contre-partie. Par contre, le stock de notre dette, comme disent les financiers, augmente d’autant. Devinez qui est le payeur en dernier ressort ? Vous et moi, en tant que contribuables, naturellement. Et ceci est soigneusement caché car la finance mondiale tient sur ce système de dettes.

Chaque crise augmente les dettes. Jusqu’à quand ?
Et c’est la vraie question que personne ne veut aborder. Car le véritable objectif est avant tout de sauver les banques, beaucoup plus que les intérêts des peuples qui, eux, ne peuvent que subir. La réglementation impose aux banques de maintenir une certaine proportion entre leurs en-cours de prêts et ce qu’on appelle leurs « fonds propres », (dans lesquels rentrent les dépôts que nous faisons sur nos comptes bancaires).

Petit à petit, certaines banques se sont affranchies de toute limite, et sont devenues des colosses au pied d’argile. C’est à dire qu’une baisse relativement peu importante de leur titre de bourse les met en danger de faillite. Il faut alors les recapitaliser d’urgence en créant de nouvelles dettes. Ces banques « systémiques » constituent la préoccupation majeure des banques centrales. C’est ainsi qu’est né le concept du « too big to fail ».

Or, à de très rares exceptions près, ces dettes contractées par les États ne sont jamais remboursées, mais génèrent des intérêts année après année. Même si en ce moment, ces intérêts sont pratiquement nuls, les taux des emprunts précédents grèvent notre budget. Notre dette va faire un bond en avant sans que nous ayons réellement une contre-partie en création de valeur, puisqu’il ne s’agit pas d’investissements mais essentiellement d’aides financières. C’est en quelque sorte de « l’argent hélicoptère ».

On estime le montant cumulé des dettes dites « souveraines » (peut-on réellement les appeler ainsi) actuelles à plus de 250 000 milliards de dollars, et ceci ne comprend pas les dettes privées ni les dettes dites « hors bilan » qui ne peuvent, par définition, être comptabilisées.

Combien de temps un tel système pourra-t-il tenir ?

C’est la grande question qui reste sans vraie réponse…