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B117 et V2, ces inquiétants variants du coronavirus préoccupent les autorités sanitaires

par nazairien

Publie le jeudi 7 janvier 2021 par nazairien - Open-Publishing
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Des variants du coronavirus SARS-CoV-2, a priori plus contaminants, préoccupent les autorités sanitaires. Le point sur ce qu’on sait… ou pas.

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/b117-et-v2-ces-inquietants-variants-du-coronavirus-7109101

Comme tout virus, le Sars-Cov2 ne cesse de muter. Ainsi, la souche majoritaire en Europe au printemps n’était-elle plus celle du début de l’épidémie en Chine.

Des milliers de variants ont été enregistrés. Plus de 4 000, rien que pour ceux affectant la protéine « spike » (la couronne du coronavirus), la clé qui permet au virus de pénétrer dans les cellules humaines.

Une mutation, dite N510Y, est connue pour améliorer la fixation de cette protéine aux récepteurs des cellules humaines, favorisant potentiellement la contamination.

V2 et B117

Deux récents variants présentent cette mutation. Le variant 501 V2, qui serait apparu en octobre, est majoritaire en Afrique du Sud et a essaimé dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et la France.

Un autre variant, B117, depuis renommé VOC 202012/01 (Variant of Concern : variant préoccupant), serait apparu au Royaume-Uni fin septembre, selon l’Imperial College de Londres.

Le Centre européen de la prévention des maladies confirme qu’il semble responsable de l’accélération de l’épidémie dans le Sud de la Grande-Bretagne en décembre et a essaimé dans de nombreux pays.

Se transmet-il vraiment plus vite ?

Les études ne se basent que sur des modélisations et doivent être prises prudemment. La vitesse de propagation accrue est cependant corroborée par plusieurs études. Le rapport de l’Imperial College, basé sur l’analyse complète de génomes de virus collectés depuis octobre estime que le variant est de 50 % à 75 % plus contagieux. Sans que ce soit encore formellement validé.

Touche-t-il plus les enfants ?

C’est ce qu’affirmait le NERVTAG, le conseil scientifique britannique, avant les vacances de Noël : avec un possible argument scientifique : les enfants possèdent moins de récepteurs permettant l’entrée du virus mais un virus plus « accrocheur » compenserait ce déficit. Les chercheurs pratiquant le séquençage des virus ont démenti cette surreprésentation. Les pédiatres comme les hôpitaux britanniques n’ont pas constaté d’explosion anormale de cas pédiatriques proportionnellement aux adultes.

A-t-il une influence sur l’évolution de la maladie ?

Le variant du virus ne semble pas avoir d’impact sur l’évolution négative de la maladie. Pas plus qu’il ne serait plus résistant au vaccin. Cependant, une diffusion plus efficace, et donc une augmentation des cas, entraîne mécaniquement plus de formes sévères.

Est-il présent en France ?

Dans son rapport du 29 décembre, le CEDC estime que le risque d’une diffusion du variant dans le reste de l’Union est élevé. Une dizaine de patients français l’auraient contracté, selon le ministre de la Santé, Olivier Véran. Si le variant a un véritable avantage adaptatif, le nombre de cas est certainement sous-estimé.

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