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Lutte armée, pour Bergamin et Di Marzio la peine est prescrite ...

par Roberto Ferrario

Publie le vendredi 14 mai 2021 par Roberto Ferrario - Open-Publishing

Par Frank Cimini 12 mai 2021

En quelques heures, le délai de prescription pour les crimes pour lesquels Maurizio Di Marzio et Luigi Bergamin avaient été condamnés en relation avec les événements de lutte armée des années 70 à été appliqué. Tous deux faisaient partie de la liste remise par le gouvernement italien au gouvernement français, qui a conduit à l’arrestation de neuf personnes à Paris le 28 avril. A partir d’hier minuit, Di Marzio, qui n’avait pas été retrouvé chez lui le 28 avril et qui était en fuite en attente du 10 mai, date fixée pour la prescription.

Le sort de Bergamin a été décidé hier après-midi par la cour d’assises de Milan, qui a accueilli l’appel du défenseur Giovanni Ceola. L’avocat s’était opposé à la supercherie identifiée par le procureur général de la capitale lombarde. Bergamin avait été déclaré « récidiviste » afin de suspendre la prescription dans l’espoir de soutenir l’arrestation aux fins d’extradition depuis la France. L’initiative du procureur général parut aussitôt singulière car elle fut décidée plus de 40 ans après les faits pour lesquels Bergamin avait été condamné. Des doutes ont également été exprimés en France et non seulement par la défenseuse Irène Terrel mais aussi par les responsables de la gendarmerie et par les magistrats.

Le choix de la cour d’assises coupe la tête au taureau. Le procureur général avait pensé procéder de la même manière pour Di Marzio, puis revenir sur ses pas, compte tenu des critiques exprimées à propos du chemin parcouru pour Bergamin. Le tribunal milanais a expliqué que l’intérêt de l’Etat dans l’exécution de la peine a disparu compte tenu du temps qui s’est écoulé. Les juges ont pris acte de l’inexistence d’une condition particulière de dangerosité sociale du délinquant. C’est une raison qui devrait s’appliquer à toutes les personnes arrêtées lors de l’opération appelée pompeusement « ombres rouges » et qui a obligé tout le monde à faire un pas en arrière dans le passé.

Le processus d’extradition des sept autres se poursuivra en juin prochain devant la cour d’appel de Paris avec des décisions qui pourraient intervenir après plusieurs mois, voire des années. Les avocats réfugiés ont plusieurs cartes à jouer et la possibilité d’autres recours avant le dernier mot qui reviendront au président Macron. Peut-être à un moment où il n’a plus besoin de nourrir le besoin de « sécurité » pour voler des votes à Mme Lepen.

Il Riformista

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