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Pérou : Appel au Peuple contre les intentions putchistes !

par joclaude

Publie le dimanche 22 août 2021 par joclaude - Open-Publishing
2 commentaires

Pérou : Appel à la mobilisation contre les intentions putschistes - "NDLR. : Cette mobilisation sera indispensable pour briser les menaces, le Gouvernement du Président Pedro Castillo n’a en effet pas la majorité au Parlement ! Un référendum est prévu pour un changement de Constitution, là aussi le Peuple devra être consulté ! "
Source : 20 Août 2021, 19:15pm | Publié par Bolivar Infos
Lima, 19 août (RHC) Le co-président du parti Nouveau Pérou (NP) a appelé aujourd’hui ses bases à la mobilisation face à la prétention de promouvoir un coup d’État contre le Gouvernement du Président Pedro Castillo.

Nouveau Pérou a lancé la convocation ’face à la prétention de la droite fasciste et des pouvoirs de fait de promouvoir un coup d’État contre le gouvernement populaire installé le 28 juillet dernier et de freiner ainsi le processus de changement’.

Il affirme que l’objectif immédiat de la mobilisation est de faire en sorte que le Parlement de l’opposition sous contrôle de la droite accorde sa confiance au Cabinet ministériel, qui est indispensable à sa ratification et dont la négation aggraverait la crise politique.

Ainsi, indique un communiqué de Nouveau Pérou, on parviendra à stabiliser le gouvernement et à freiner l’offensive putschiste de la droite, conditions indispensables pour faire avancer le processus de changement.

Sur cette base, il rejette la prétention de secteurs des forces armées d’être délibérants ou à trancher dans des processus politiques, comme cela a été le cas de la marine de guerre. Sous la pression de cette dernière et de la presse néolibérale, le ministre des Affaires Étrangères Hector Béjar a été obligé de démissionner.

Le nouveau Pérou ajoute que sa participation au Gouvernement et au Congrès doit être ’efficace, transparente, rassembleuse et participative et liée à la citoyenneté et aux mouvements sociaux, démontrant ainsi sa capacité de gouverner et de transformer le pays.

Je propose que le Gouvernement prenne l’initiative politique dans les espaces politiques et sociaux démocratiques, à l’intérieur et au-delà du Congrès de la République, en surmontant l’isolement que certains secteurs ont encouragé et en proposant un agenda politique clair pour faire face de manière urgente à la crise multiple qui frappe le pays.

Cela, poursuit-il, doit conduire à un processus de dialogue national pour faire avancer le référendum afin que le peuple décide démocratiquement s’il veut ou non une nouvelle Constitution.

Il souligne la nécessité de former une direction politique unitaire du processus de changement, en mobilisant à cette fin les forces politiques et sociales engagées dans la transformation, telles que celles regroupées au niveau national dans le Front national pour la démocratie et la gouvernance.

Nouveau Pérou appelle en outre son militantisme à participer activement à la mobilisation du 26 août prochain (quand le Cabinet ministériel demandera la confiance du Parlement) ’pour reprendre les rues et l’initiative politique des forces du changement’.

Source Prensa Latina

Messages

  • A mon avis, cet appel ne suffira pas. Le peuple péruvien doit se préparer à défendre son vote par tous les moyens et, dans ce cadre, la mobilisation de milices populaires ne serait pas de trop. La droite néolibéral ne lâche jamais rien sauf sous la pression continue du peuple.

    • Mais même cette pression n’est pas suffisante à long terme. Tout juste permet-elle de mettre à l’écart les prétentions politiques et économiques de cette droite, pour laisser plus de place aux réformes nécessaires pour améliorer les conditions de vie du peuple ; une sorte de politique réformiste radical
      Car le capitalisme a un pouvoir de résilience important. Et ce, nous pouvons le constater ailleurs dans le monde pour des situations identiques. Ce pouvoir de résilience vient de ce que les conditions objectives de son maintien et de son développement ne sont pas fondamentalement remis en cause par les pouvoirs populaires en place (ou qui étaient en place). Ces pouvoirs sont d’essence réformiste (ils visent à gommer les aspérités et les défauts grossiers du capitalisme) mais pas révolutionnaire. Alors qu’un programme de marche au communisme supprimerait ces conditions objectives de maintien et donc toute capacité de résilience du capitalisme (NDLR : pourvu que le cap soit maintenu pendant une longue période nécessaire, bien sûr, y compris de façon contraignante contre la bourgeoisie et toute velléité de revenir à l’ordre ancien).
      C’est la situation perpétuelle dans laquelle se trouvent et se sont trouvés les différents gouvernements de gauche en Amérique Latine, par exemple.
      Ces gouvernements ont été tenus, en interne comme à l’international, à respecter une démocratie bourgeoise formelle qui sied bien au capitalisme (puisque construite pour ses intérêts) mais qui sied mal au peuple.