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G8/ARMES - Les pays du G8 abandonnent les victimes des exportations d’armes irresponsables

Publie le vendredi 24 juin 2005 par Open-Publishing
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Déclaration conjointe de la campagne Contrôlez les armes (Amnesty International, Oxfam et le Réseau d’action international sur les armes légères)

La déclaration faite aujourd’hui par la présidence britannique de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G8 au sujet du contrôle des armes choque et déçoit. Elle porte atteinte à la promesse du G8 de mettre fin à la pauvreté et à l’injustice.

Non seulement les ministres ne se sont pas engagés à entamer des négociations sur un traité sur le commerce des armes qui soit ferme et applicable, mais ils n’ont pris aucune décision pour empêcher que des armes ne se retrouvent entre les mains de ceux qui commettent de graves atteintes aux droits humains.

Le G8 trahit ainsi les centaines de milliers de civils qui sont tués chaque année, ainsi que les millions d’autres personnes qui se voient priver de la possibilité de sortir de la pauvreté.

Les pays du G8 réalisent plus de 80 p. cent des exportations mondiales d’armement. Ils ont par conséquent la responsabilité morale et juridique de donner l’exemple à l’échelle mondiale.

La déclaration mesquine des ministres ne tient pas compte du fait qu’il existe un consensus croissant autour de l’idée d’un traité sur le commerce des armes qui soit ferme, applicable et basé sur le droit international et les droits humains.

Complément d’information

Déclaration de la présidence britannique à l’issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G8 du 23 juin 2005 [traduction non officielle] :
« Nous avons discuté de nos préoccupations communes en matière de prolifération des armes classiques dans les zones de conflit et d’instabilité. Le Royaume-Uni a explicité sa proposition pour un traité sur le commerce des armes. Nous avons convenu qu’il était important de développer une vision commune des responsabilités gouvernementales pour tenter de venir à bout de la prolifération indésirable des armes classiques. Nous avons, d’un commun accord, estimé nécessaire d’approfondir notre travail en vue d’établir un consensus avant d’agir, en tenant pleinement compte des autres initiatives prises dans ce domaine. »

Pour en savoir plus :

 Amnesty International : James Dyson, +44 2074 135 831 (portable : +44 7795 628 367), jdyson@amnesty.org ;

 Oxfam : Clare Rudebeck, +44 1865 312 530 (portable : +44 7769 887 139), crudebeck@oxfam.org.uk ;

 Réseau d’action international sur les armes légères (RAIAL) : Alun Howard, +44 207 7065 0866 (portable : +44 7900 242 869), alun.howard@iansa.org.

 http://www.amnestyinternational.be/...

Messages

  • et pour enfoncer un peu plus le clou ;

    Selon une étude réalise par des chercheurs de l’Organisation mondiale de la santé, 5,1 milliards de dollars supplémentaires par an suffiraient pour sauver six millions d’enfants qui meurent chaque année de maladies guérissables.

    Selon eux, "ce coût représente 1,23 dollar par personne dans ces pays" et ce montant suffirait à couvrir le coût de la distribution de médicaments, de vitamines et de vaccins pour soigner les bébés malades dans 42 pays où l’on recense 90% des décès infantiles.

    Dans une étude précédente, réalisée en 2003, ces chercheurs avaient déjà identifié 23 mesures simples qui pourraient sauver des millions d’enfants dans les pays les plus pauvres du monde, principalement en Afrique sub-saharienne et dans le Sud-Est asiatique.

    La moitié environ des décès d’enfants de moins de cinq ans dus à des maladies guérissables sont, en effet, principalement enregistrés dans six pays, l’Inde, le Nigeria, la Chine, le Pakistan, la République démocratique du Congo et l’Ethiopie.

    Pour contrecaré cette hécatombe, les chercheurs pronnent notamment l’allaitement maternel, l’amélioration de la nutrition et la distribution de vaccins, de médicaments et d’insecticides pour contrer le paludisme.

    A titre de comparaison, voici quelques dépenses éffectuées par différents Etats, au titre du budgets de la défense, et dans le cadre de l’OTAN en 2002 :
    (en milliard de dollars)

    États-Unis : 329,00
    Royaume-Uni : 38,40
    France : 29,50
    Allemagne : 24,90
    Italie : 19,40
    Espagne : 8,40
    Canada : 7,40
    Pays-Bas : 6,60
    Turquie : 5,80

    A noter que, selon le rapport annuel du Stockholm International Peace Research institute, les achats d’armements pour l’année 2003 sont en progression de 11 % par rapport à 2002. Dans certains pays, ce budget a retrouvé son niveau de l’époque de la guerre froide.

    Les États-Unis représentent 47 % (417 400 000 000 $) des 956 milliards de dollars de dépenses d’armement mondiales l’an dernier. La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie ne sont pas en reste, et bien que ces derniers ne soient pas en guerre, ils représentent 13 % de ces dépenses (soit 120 milliards).

    Pour leur part, le Japon a dépensé 46,9 milliards de dollars en armement en 2003, la Chine 32,8 milliards, la Russie 13 milliards (respectivement 5, 4 et 1 % du total mondial).

    wapasha