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JO 2012 : Delanoë assume. La presse française non

Publie le mardi 12 juillet 2005 par Open-Publishing
4 commentaires

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Résumé :

Delanoë assume la pleine responsabilité de la stratégie menée et de l’échec au JO

1. Le pire en France, c’est d’être soutenu par la presse.

2. Double détestation de la presse et des politiques.

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La presse française affiche toujours l’opinion qu’elle croit bien, c’est un point. Evidemment ce n’est jamais celle du peuple ou pour la cause du Peuple ou rarement , c’est toujours l’opinion dite "éclairée", celle supposément des bons esprits par opposition aux imbéciles. Force est de dire que l’opinion "éclairée", la presse par conséquence, ne brille pas ces derniers temps d’un gros taux de réussite à la mesure de ce prudent pré-choix .

Pourtant tout est de ce côté. L’opinion informée s’assure elle-même comme étant rationnelle et scientifique. Accessoirement, elle loge en permanence à Sciences-po d’où elle rayonne très bien au-delà du 6ème, portée par tous les cuistres qui y trouvent idées, élégance et fierté à bon marché. Accessoirement encore, le truc est très bien fait, ils y ont des cartons d’invitation. Science-po pourtant malgré une nette pression à pousser vers l’erreur, Sciences-po ne saurait avoir toujours tort a priori.

L’échec renouvelé de la presse, constant pour tout dire en ce moment, est en partie en vérité un authentique mystère. Certes, on sait depuis longtemps que l’opinion dominante est l’opinion de la classe dominante, il n’y a là rien que l’on apprenne de nouveau. Ce fait certes est une source de plantages mais l’opinion non-dominante et/ou dominée, pour être tue qu’elle est, ne peut pour autant, naivement, être tenue pour vraie systématiquement, du simple fait qu’elle fut tue.

Bien sûr, le peuple n’est pas toujours cernable et unitaire. On ne sait trop où et quand il parle, et on ne sait trop qui le porte. Le peuple pour son malheur est serf en partie, toujours prêt à céder à la sociéte du spectacle qui s’emploie à le séduire voire le manipuler, ceci est vieux comme la nuit des temps.

La "connerie" est peut-être pour la presse de marcher en logique exclusivement binaire : ceci est vrai ceci est faux. Plus vicieuse et intelligente, elle ne se tromperait jamais, il faudrait pour cela qu’elle la joue à la normande "peutêt bien que oui, peutêt bien que non." Or ça, on voit bien que cela ne serait pas acceptable et de toute façon qu’elle ne peut le tenir".

En douce, la France de la presse ne peut en effet déjà pas résister à la passion courtisane simple. Ca vient de loin, c’est incontournable. En dix ans nous avons vu des chefs d’oeuvre de bassesse et de pauvre rouerie journaleuse : rappelez-vous : Martine Aubry à pleines pages, DSK, tels ou tels dircab aujourdhui repartis dans l’inconnu, récemment Villepin dont il a fallu contre toute déontologie se taper les écrits littéraires alors qu’il est en charge.

Mais direz-vous ça c’est la bassesse, c’est seulement un éternel travers humain, ce travers n’exclut pas aussi le bon. Ouais ouais ouais !

Se tromper sur Balladur, se tromper sur 2002, se tromper pour Kerry alors que c’était Bush, se tromper sur le Référendum, se tromper sur les JO, se tromper, se tromper : ca fait un peu beaucoup !
Et puis ce n’est pas seulement se tromper c’est surtout s’autotromper, ce n’est pas être extérieur au piège que l’on tend, c’est s’y engager, l’étoffer, le construire, s’y faire prendre, c’est entraîner tout le monde avec, et s’apercevoir trop tard que ça n’a pas marché.

Sur la pauvre affaire des J0, Bertrand Delanoë dit aujourd’hui assumer toute l’ampleur de l’échec, la presse qui a fermé sa gueule, ou qui nous a tannés quand elle l’a ouverte dans le sens fouareux et mensonger qu’elle estimait le bon, la presse n’a pas commencé son autoconfession. La presse en fait a du mal à piger.

On propose ici modestement une piste : Pendant plus d’un siècle, il a fallu les médias avec soi pour triompher des concurrents. Il fallait tenir la presse. On a le sentiment aujourd’hui, mais ça doit être faux, que la presse et ses moyens se retourne contre vous. Le plus sûr pour perdre est de les avoir à 100% pour soi. Remercions la presse du résultat au TCE, elle ne fait pas qu’enregistrer le compte final, on peut dire qu’elle a bâti solidement le non en nous poussant ouvertement au oui qui n’était pas son droit.

Il y a dans tout ça un drôle d’aller-retour qui est celui du boomerang aborigène. L’analysera plus avant qui veut, mais il nous semble que la détestation secrète et pas toujours consciente des Français d’aujourd’hui pour leur presse et leur classe politique a pris une dimension de société, de civilisation, d’époque. Où elle surpasse l’entendement.

Nous donnerons ici volontairement un exemple très odieux, que nous ne souhaitons pas vérifier tellement il l’est.

A supposer (à supposer purement) qu’un drame comme celui que vit l’Angleterre advienne en France, fasse Dieu que ce ne soit jamais possible !, on imagine l’horreur et la détresse, on imagine la compassion des témoins. c’est à dire de toute la France.

Mais voilà où la chose devient dure à dire, dure à révèler ici, injuste mais croyons-nous réelle : Que le drame touche 50 députés et 700 parlementaires blessés, que le drame touche un immeuble entier d’une télé ou d’un journal, le problème qu’il y aura, ce sera de taire et ne pas voir les scènes de liesse, les moqueries, les quolibets. Voilà où nous en sommes venus, du moins le croyons-nous. Ca ne nous rend pas sympathiques de le dire, nous le disons parce nous le devons.

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Les Pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)
 http://ocsena.ouvaton.org
 ocsena.org@wanadoo.fr

Messages

  • Je crois qu’il y a une chose qui est claire, c’est que les JO sont attribués à une ville pour des raisons politiques. Pekin, pour ne donner qu’un exemple, en est la preuve. Dans un monde dominés par les USA, la Grande-Bretagne, allié loyal depuis le 09-11, est forcément préféré à la France. Donc, il n’y a rien à redire à la victoire de Londres.
    Quant au rôle de la presse, vous faites bien de le souligner. Elle nous a largement désinformé. J’aurais aimé avoir des informations sur les autres villes candidates. Mais pour la presse française, il n’y en avait que pour Paris 2012. Résultat, Paris 2012, ce sera devant la télé... ou dans l’Eurostar.

    http://www.20six.fr/Stephanski

    • Je suis Français et pour moi (comme beaucoup d’autre) ce choix de londres est une victoire ; Pas de Jeux olympfric en france ! et boycott de ces jeux partout ailleurs !

      Il existe beaucoup de francais qui ne tournent pas pour la competition, pour gagner, pour aller vite, pour le profit, etc... que cela plaise ou non, c’est une réalité.

      "Ca ne nous rend pas sympathiques de le dire, nous le disons parce nous le devons." On aimerait tous pouvoir le faire...

      wapasha

    • Oui, moi aussi, je n’étais pas pour les JO à Paris. On a eu la coupe du monde de foot, les championnats du monde d’athlé, bientôt peut-être les JO d’hiver. La France n’est pas le centre du monde.
      Mais, tout de même, la victoire des Anglais m’a fait mal. C’était vraiment un hold up !

    • Delonoe aurait voulu reste dans l’histoire du sport.Tant pis pour lui.J’espere que cette argent servira à autre chose de bien plus important que les JO qui aurait servi encore une fois de plus les riches et au les politiques.Il y’a des choses au monde plus importantes que les JO dont d’ailleurs je m’en fous completement.Imaginez que cette argent ce qy’il pourrai faire de bien au pays du tiers monde.Il va avoir des millions d’euros depenser pour le plaisir du sport alors qu’a quelques d’heures d’avion ;il y’a des gens avec leurs enfant qui meurt du sida au de faim.Et certaines personnes veulent imposent la democratice,qu’ils imposent des hopitaux,des ecoles,du travail,ils arretent de voler les richesses naturels des pays ou ils veulent imposent leur democratice à la gomme.