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ENFIN DU SOLIDE !...

Publie le mardi 30 août 2005 par Open-Publishing
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« Encore quelques morts et l’on fait quelque chose pour les mal logés... »... c’est à peu près ce que l’on peut tirer comme conclusion suite aux deux incendies parisiens qui ont fait, en cette fin Août, à eux deux plus de vingt morts. Car ces sinistres n’ont pas réveillé que les voisins, les fumées sont allé jusque dans les palais de la République où cogitent les politiciens.

Le record de l’indignation est détenu par le Président de la République qui, au travers de ses multiples et prestigieuses activités planétaires a pondu des communiqués particulièrement efficaces. « Consternation  », « Horreur  » «  Compassion à l’égard des victimes  » « condoléances attristées pour les familles  » (à ne pas confondre avec les condoléances joyeuses). Il est allé même beaucoup plus loin que ces pertinents propos...

"Je voudrais souligner combien cette situation est tout à fait indigne des exigences naturelles de l’accueil qu’on doit à celles et à ceux qui sont chez nous, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur nationalité" a-t-il énergiquement déclaré. On peut légitimement se poser la question de ce que sont ces « exigences naturelles de l’accueil », et c’est bien évidemment le terme « naturelles » qui laisse songeur. Est-ce une manière de dire que personne n’est responsable, sinon la Nature ? est ce une manière de dire qu’il ne s’agit pas de « conditions sociales  ». On est en droit de se poser la question car le problème n’est pas nouveau et date même d’une époque où un certain Jacques Chirac, suivi d’un Jean Tibéri, était maire de Paris... mais ça c’est du passé.

Comment et pourquoi, le Président de la République, aux dons visionnaires pour l’avenir ne tire pas les leçons du passé, et dans une ville qu’il connaît pourtant bien ?

« Mais laissons dormir (au chaud ?) les morts en paix  » doit-il penser et tournons nous une fois de plus vers l’avenir (c’est moins compromettant et plus payant politiquement) :

"Ce qui me paraît essentiel aujourd’hui, à la suite de ce deuxième drame, c’est de prendre ensemble, c’est-à-dire toutes les autorités compétentes - nationales, régionales, départementales, municipales - les mesures qui s’imposent pour éviter des drames de cette nature"... Voilà des propos efficaces et qui vont à coup sur (peut-être naturellement) changer le cours des choses. Qui en dehors de lui aurait pu penser une chose aussi profonde, aussi fondamentale ? Cela prouve que la place de Président de la République n’est pas à la portée du premier citoyen venu.

Et tenez vous bien, ce n’est pas tout , le summum de l’efficacité et de la détermination est atteint quand il affirme : "Je pense que le gouvernement et le Premier ministre vont prendre très prochainement des initiatives fortes dans ce domaine"... Ouf ! on est sauvé... Il n’en est pas sur (il ne fait que le penser), mais des « initiatives fortes », ça ne se refuse pas... On va voir ce que l’on va voir.

Le ministre de l’Intérieur a lui fait très fort quand il a déclaré au lendemain du premier incendie qu’il allait faire « recenser les logements insalubres de la capitale  » ce qui est une manière élégante de dire qu’il n’en savait rien.
Quand on saura en outre que le premier ministre a fait part de son «  émotion  » et de sa « solidarité  » et qu’à gauche, Martine Aubry a doctement déclaré que « ces logements insalubres, indécents sont une fois de plus la preuve que nous traversons une crise du logement sans précédent dans notre pays". qui dira désormais que la classe politique en France n’est pas responsable et efficace ?
Ceux qui se nomment en toute modestie l’ « élite » viennent de nous démontrer une fois encore que nous pouvons leur faire entièrement confiance aussi bien pour ce qui est du passé que dans les perspectives d’avenir.

Les vacances sont terminées, nous pouvons rentrer tout à fait rassurés.

P.M

Messages

  • En tenant le compte du nombre de déclaration "d’horreur" et de "consternation" (plusieures par semaine) de l’Elyséen gâteux et du nombre d’enterrements auxquels assiste le sarkomic délirant (plusieurs par jour ou presque) on finira par en conclure que le pouvoir broie...du noir.

  • Tout indique que ce n’est ni de gouvernement ni de régime qu’il faut changer, mais de CIVILISATION.
    Nous devons commencer à y penser et à répandre l’idée d’un changement de civilisation.
    Une civilisation qui remplacerait le Dieu FRIC (dont la Bourse est le temple), par une civilisation humaniste et rationnelle qui aurait pour seul objet, le devenir de l’Humanité toute entière, car aujourd’hui personne ne peut plus jouer pour soi sur la planète.
    De l’ouvrier à l’intellectuel, d’un continent à l’autre, tout le monde doit s’y mettre sans tarder car le temps presse.