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"La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail ne le serait-il pas ?"

Publie le vendredi 16 septembre 2005 par Open-Publishing
9 commentaires

"La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail ne le serait-il pas ?" explique sans retenue, Laurence Parisot en succédant au Baron Seilliére à la tête du Medef.

Peut-on faire meilleure apologie perverse de la barbarie ? Comme si l’Humanité ne luttait pas depuis ses origines contre la précarité, la brièveté de la vie, contre la douleur, pour le droit à la santé de tous, afin que les humains puissent mieux partager et garantir bien-être et bonheur ?

Ne lutte t’on pas depuis que les humains accèdent à la conscience, à la civilisation, contre l’esclavage, le travail forcé, l’exploitation, les inégalités, contre les accidents du travail, les maladies professionnelles ? De Spartacus à la Commune de Paris, de mai 68 à nov-déc 95, n’est-ce pas le beau combat de l’immense majorité de ceux qui produisent les richesses, et ne reçoivent pas la part qu’ils méritent ?

En un siècle dans la République française, les luttes sociales de 1905 à 1938, à 1945, 1968, 1981, ont créé pièce à pièce un Code du travail qui incarne les rapports de force sociaux, qui protége - insuffisamment - les salariés subordonnés et précarisés !

Mais cette femme-là, Laurence Parisot, arrive et incarne, avec cynisme, arrogance, la théorie de la régression pure, la destruction de tout ordre public social, le retour à la loi de la jungle, la promesse d’un recul de civilisation.Tranquillement elle énonce cela, sur le ton d’un menuet, sur toutes les télévisions, et, en face, les médias ne donnent pas la parole à ceux qui s’indignent d’un tel discours ! Laurence Parisot est pourtant claire dans sa sottise provocatrice : « la liberté s’arrête là ou commence la Code du travail ». C’est le règne de l’obscurantisme qui s’exprime, la proclamation d’une société de concurrence haineuse, de violence quotidienne, généralisée, où rien n’est plus garanti ,ni le salaire, ni la santé. Il y a eu des périodes historiques où l’on proclamaient que « le bonheur est une idée neuve en Europe », on a maintenant une petite cheftaine barbare qui proclame que le règne de la précarité doit s’étendre à tous les niveaux de la vie en France comme en Europe.

Et le gouvernement de M. de Villepin acharné, méprisant les avertissements répétés antilibéraux du peuple français dans les luttes comme dans les élections ( en 2002, 2003, 2004, 2005) met en œuvre à marche forçée cette volonté politique de Mme Parisot.

Cet été, en en six ordonnances non soumises dans leur contenu au Parlement, M de Villepin a imposé des lois infâmes, permettant de pousser jusqu’au bout jusqu’à l’absurde, la précarité mode de vie voulu par le Medef, en autorisant les licenciements sans motif, en réduisant les droits liés au contrat de travail, en diminuant les droits syndicaux, ceux des élus du personnel, en baissant les salaires, en étendant le « forfait jour » à tous les salariés...

L’ensemble de ces attaques du gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy met la France et surtout ses salariés, ses pauvres, son peuple, sous une pression telle que seule l’explosion sociale devient une solution. Nous avons des caractéristiques dans, notre société actuelle, de telles contradictions, d’une telle surdité, d’un tel aveuglement des dirigeants de droite, avec, en face, un tel refus, une telle radicalisation populaire, que nous sommes dans une situation plus tendue qu’avant mai 68. Disons-le : de type explosif.

Il reste à ce que les dirigeants de la gauche soient à la hauteur : disons que ceux qui ont voté « oui » le 29 mai ont peine à comprendre ce qui se soulève en profondeur, il faut discuter avec eux pour les convaincre d’ouvrir les yeux sur la cause de leur défaite. Mais encore faut-il que ceux qui ont su faire gagner le « non » (dans la gauche, dans le Ps) sachent s’unir, faire le programme attendu par des millions de salariés, et combattre la droite, gagner avec toute la vigueur exigée par la situation explosive !

http://www.democratie-socialisme.or...

Messages

  • Attention, Madame Parisot, la précarité structurelle du travail pourrait bien en entraîner d’autres.

    Aurons-nous toujours besoin de la dictature immuable des marchés boursiers ?
    Ceux qui n’ont que leur travail pour survivre pourront-ils toujours accepter la loi de quelques rentiers obèses, dont la boulimie elle, n’a rien de précaire ?
    Selon elle, le capital serait donc la dernière valeur refuge, à préserver au détriment de toutes les autres.
    Madame Parisot est une néo-réactionnaire. Rien de moins. Elle nous resert le 19ème siècle dans ce qu’il avait de plus indigne.

    Tom Yam

  • Sur Laurence Parisot et la précarité du travail et de la vie, je vous recommande de lire l’article "Réenchantons le monde" dans lequel l’auteur fait le rapprochement avec les incendies des immeubles insalubles à Paris

  • "Entre 30 et 50 fonctionnaires de la Ville de Paris, sans domicile fixe, sont contraints de dormir dans la rue, a-t-on appris jeudi 15 septembre auprès de la fédération CFTC des administrations parisiennes.
    (...)
    Selon une étude de l’Insee, un SDF sur trois exerce une activité professionnelle."
    (source : nouvelobs.com du 16 septembre 2005)

    Et des salauds osent nous parler de valeur travail !
    Yéti

    • AH ÇA IRA

      Ah ça ira ça ira ça ira

      Les aristocrates à la lanterne

      Ah ça ira ça ira ça ira

      Les aristocrates on les pendra

      V’la trois cents ans qu’ils nous promettent

      Qu’on va nous accorder du pain

      V’la trois cents ans qu’ils donnent des fêtes

      Et qu’ils entretiennent des catins

      V’la trois cents ans qu’on nous écrase

      Assez de mensonges et de phrases

      On ne veut plus mourir de faim

      Ah ça ira ça ira ça ira

      Les aristocrates à la lanterne

      Ah ça ira ça ira ça ira

      Les aristocrates on les pendra

      V’la trois cents ans qu’ils font la guerre

      Au son des fifres et des tambours

      En nous laissant crever d’misère

      Ça n’pouvait pas durer toujours

      V’la trois cents ans qu’ils prennent nos hommes

      Qu’ils nous traitent comme des bêtes de somme

      Ça n’pouvait pas durer toujours

      Ah ça ira ça ira ça ira

      Les aristocrates à la lanterne

      Ah ça ira ça ira ça ira

      Les aristocrates on les pendra

      Le châtiment pour vous s’apprête

      Car le peuple reprend ses droits

      Vous vous êtes bien payé nos têtes

      C’en est fini Messieurs les rois

      Il n’ faut plus compter sur les nôtres

      On va s’offrir maint’nant les vôtres

      Car c’est nous qui faisons la loi

      Ah ça ira ça ira ça ira

      Les aristocrates à la lanterne

      Ah ça ira ça ira ça ira

      Les aristocrates on les pendra

    • s’il vous plait : pas tous !
      lefait de naitre dans une famille à particule ou dans une famille pauvre ( les deux pouvant coexister ) ne reléve que du hasard le plus total !
      sauf a admettre le determinisme le plus complet niant la moindre parcelle de liberté à l’individu
      l’on ne peut raisonner ainsi , nombre de nobles ayant voté la mort de louis le seizieme .
      ah , je blague, je sais bien que votre message est plein d’humour malicieux !
      votre dévoué
      claude louis antoine Varanguien de Villepin

  • l’amour précaire ? Ah bon, demain, peut être, je n’aimerai plus alors...

    sylvain du var