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LOGEMENT SOCIAL

Publie le samedi 17 septembre 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

Je ne supporte plus d’entendre parler de logements sociaux !!!

Quiconque essaye de se loger est passible de faire partie de ces « cas sociaux » auxquels le logement social est prétendument réservé...

Où est la notion de solidarité dans tout cela, lorsque l’on autorise (ou que l’on tolère, ce qui revient au même) des agences et des propriétaires à réclamer des « garanties » iniques faute desquelles vous vous retrouvez SDF !!!???

Gagner trois à cinq fois le prix du loyer (calculez pour un loyer moyen à 760 € ou essayez de trouver un logement non « social » en dessous de ce tarif et voyez ce que ça donne), avoir un voire deux garants, trouver une caution solidaire, fournir une copie de l’avis d’imposition, exhiber une copie des trois (voire des six) derniers relevés bancaires, donner une attestation d’ancienneté de l’employeur ou la copie du contrat de travail... pour ceux qui en ont un !

Ceux qui ne répondent pas à ces « critères » n’ont pas droit au logement... ou dans le meilleur des cas peuvent espérer un jour, obtenir un logement social !

Et les autres ?

Qu’ils crèvent comme des rats, carbonisés dans des bouges infâmes... ils n’ont pas les moyens de leurs ambitions !!!

Parce que c’est vrai que les pauvres propriétaires ont bien le droit de se garantir des mauvais payeurs... Ils ont sué sang et eau pour accéder à la propriété... Ils ont économisé... braves fourmis laborieuses !!

Les cigales n’ont qu’à continuer de chanter à la belle étoile... l’hiver ne dure que quelques mois !!!

Comment peut-on exiger un loyer de 800€ et espérer ne rencontrer aucun problème pour être payé, dans un contexte où le chômage frise les 10%, ou la précarité remplace la fraternité, ou les licenciements pleuvent, ou le Salaire MINIMUM Garanti devient le salaire moyen ?

Comment ne pas hurler lorsqu’une Parisot se propose de « ré-enchanter le monde » en réhabilitant : « la bienveillance, la politesse, la courtoisie, la générosité, le respect, le pragmatisme », tout en nous assénant une magistrale leçon de biologie élémentaire par cette question poignante : « la vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? ».

C’est vrai que la vie est précaire... encore plus si l’on dort dans un squat !

C’est vrai que la santé est précaire... encore plus si l’on vit dans un taudis infesté de rats !

C’est vrai que l’amour lui aussi est précaire... encore plus si l’on doit partager sa chambre avec ses trois enfants !

Et c’est vrai encore que le travail est précaire... encore plus si l’on laisse aux Parisot et consorts le pouvoir de décider de comment nous devons vivre et travailler !!!

Le DROIT AU LOGEMENT de notre Constitution se résume t-il uniquement à fournir un logement social à des « cas sociaux », stigmatisés par ce substantif discriminatoire ?

Les plus « veinards » de ces « cas sociaux » auront droit, comme logement social, à leurs appartements HLM en périphérie d’une grande ville (loin des yeux loin du cœur)... devenus panacée du logement urbain, pendant que des immeubles cossus seront rachetés par des sociétés et lotis (dans le meilleur des cas)... pour le plus grand profit de quelques proprios !

Le droit à la vie s’exprime par deux fondamentaux que sont le droit à un logement décent et à une nourriture saine... mais quels poids pèsent-ils, ces droits fondamentaux, face au droit à la propriété privée ?

Laure

http://www.e-citoyens.org

Messages

  • Ne vous ruez pas sur le baudet en arguant que ceux qui accèdent aux logements sociaux sont bien contents d’avoir AU MOINS CELA... je ne le sais que trop bien et là n’est évidemment pas mon propos !!!

    Merci...

    Laure

  • Laure, je te rejoins totalement et partage ta rage bien légitime je ne supporte plus ni de les voir, ni de les entendre, ni de croiser autant de regards désespérés que de 4x4 et d’augmentation du CAC40...Avoir l’amère sensation de ne pas être à la hauteur de notre héritage. Ils exécutent un à un nos acquis sociaux, nos ambitions humanistes, ils remettent en cause notre singularité nationale qui nous a autrefois éloigné des tyrans et constitue notre force.

    Ils = ce sont les politiques car la plus infime des activités que nous faisons est gérée ou causée par les décisions politiques. Nous avons bon dos de critiquer la politique ultra libérale de Bush lorsque nous supportons exactement la même chose à une échelle plus raisonnable du fait de notre petite taille. Mais si les politiques français avaient le pouvoir de Bush, ce serait aussi lamentable bien que plus joliment tourné....

    La vérité c’est que nous allons droit dans le mur si nous n’optons pas rapidement pour un virage à gauche. Il nous faut travailler, travailler et travailler encore pour avoir un projet politique SOLIDE et recouvrer nos droits de citoyens.

    Les politiques avec
    — leur discours pessimistes,
    — négationnistes (si...si..),
    — leur préférence malsaine pour la répression,
    — leur injustice sociale,
    — leur élitisme,
    — leur racisme dissimulé,
    — leur fanatisme ultralibéral

    sont en train d’instaurer subrepticement un violent système de caste et tu n’as pas tord de faire référence aux cigales et aux fourmis, bien que la tendance soit inversée : nous sommes les fourmis qui creuvont pour que, eux cigales continuent de péter dans la soie. Il est temps que le peuple réalise qu’il est le SEUL SOUVERAIN légitime. Mais il ne suffit pas de voir où est le mal encore faut-il travailler à trouver le remède.