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Le président d’Emmaüs claque la porte du Conseil national de lutte contre l’exclusion

Publie le mardi 18 octobre 2005 par Open-Publishing
4 commentaires

Martin Hirsch, le président d’Emmaüs France, suspend sa participation au Conseil national de lutte contre l’exclusion. Ce coup de colère, annoncé lors de la Journée mondiale du refus de la misère, est motivé par "le non-respect des engagements de l’Etat à l’égard du Relais, une importante entreprise d’insertion, membre d’Emmaüs France", indique l’association caritative dans un communiqué.

Le président d’Emmaüs France fait cette annonce un mois après l’installation par le premier ministre, à Matignon, du Conseil national de lutte contre l’exclusion (CNLE), élargi aux partenaires sociaux. Dominique de Villepin s’était alors engagé à "préserver les crédits de la lutte contre l’exclusion de toute régulation budgétaire" et avait promis "un Etat réactif et solidaire".

S’agissant du Relais, une coopérative qui recycle des textiles et emploie un millier de personnes en réinsertion, le gouvernement s’était engagé en mai à ce que l’Etat lui apporte une subvention de 500 000 euros tous les douze mois pendant trois ans. Il a par la suite indiqué qu’il étudiait l’instauration d’une "contribution environnementale" pour assurer un financement pérenne à l’association.

"MÉPRIS INACCEPTABLE"

"Malgré de nombreuses relances de la part du Relais et d’Emmaüs jusqu’à ces derniers jours, ce soutien ne s’est jamais concrétisé. Il semble même remis en question et soumis à de nouvelles conditions", souligne Emmaüs. "Ce changement inexplicable met en danger la pérennité de nombreux emplois et témoigne d’un mépris inacceptable à l’égard du travail d’insertion et des personnes fragiles concernées."

Le président d’ATD-Quart-Monde, Pierre Saglio, principal organisateur de la Journée du refus de la misère, souhaite également des engagements concrets des pouvoirs publics. Il met l’accent sur la crise du logement. Pour lutter contre ce fléau, il demande à l’Etat de "passer des contrats avec les élus, les syndicats, tous les acteurs concernés, pour dire que dans trois ans, dans cinq ans, dans un délai qu’on se fixe, on arrive enfin à ce que, dans nos communes, plus personne ne soit obligé de vivre dans la rue".

Le 16 septembre, devant le CNLE, Dominique de Villepin avait dit son intention de fixer des objectifs chiffrés en matière de lutte contre la pauvreté. Le premier ministre a cependant repoussé au printemps 2006 la tenue d’une conférence nationale de lutte contre l’exclusion.

http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Messages

  • Chers amis,

    En avril 2001 je suis devenue militante au P.S. pour la première fois de mon existence.
    Je m’étais procuré le texte" simplifié "de la loi contre les exclusions en 43 articles.

    J’étais tellement heureuse lorsque cette loi de juillet 98 a été votée.

    Je ne comprenais pas pourquoi elle n’avait jamais été mise en place dans les Alpes-Maritimes.
    bien que les crédits aient été versés à cet effet ;

    Je l’ai faite photocopier des dizaines de fois et remise en mains propres à beaucoup de responsables Mais, m’a-t-on dit : "Il ne faut pas en parler, car personne ne connait"

    J’ai compris au bout de quelques mois les raisons pour lesquelles "ils" avaient perdu les élections.... Et me suis retirée définitivement du militantisme

    Heureusement qu’il y a toutes ces associations caritatives dont les bénévoles entourent les plus démunis de bienveillance et se dévouent pour eux.

    L’AMOUR sera toujours plus fort que la haine

    Cette année, l’aide alimentaire européenne va diminuer de 20% jusqu’à suppression complète

    Or, elle représentait plus de la moitié de ce qui est distribué aux pauvres et précaires.

    dans les "restos du coeur, secours populaire, banques alimentaires, etc..."

    Je crains qu’ils soient en train de recréer "la cour des miracles"

    Amicalement

    Michèle

  • Faut-il attendre que le peu d’hommes integres quittent certains postes clefs pour réagir ?

    En esperant qu’un jour, les actes succederont aux mots, que les rèves des hommes qui ne sont plus de ce Monde avanceront !

    Hasta la Victoria Siempre. esperanzah67@yahoo.fr

    • J’ai lâché le militantisme mais n’ai pas cessé le combat.
      (...une bataille, pas la guerre !)

      Nous sommes nombreux à résister, chacun selon ses possiblités

      En ce qui me concerne, je n’ai jamais accepté le "tous pourris" car c’est faux et négatif ;

      ce qui est pourri, c’est le système...

      Je ne laisse rien passer : J’écris aux chaines, aux politiques et reçois quelquefois des réponses ce qui m’encourage à continuer

      J’attends l’évènement qui assemblera tous ces résistants solitaires.

      Le temps est proche

      j’ai bon espoir

      Amicalement

      Michèle

  • Martin Hirsch, le président d’Emmaüs France, n’a-t-il pas voté OUI au référendum ? Les gens du OUI ont sans doute pensé qu’il était d’accord avec leurs "grandes idées sociales" !
    André974