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Interpellé à l’issue d’une action anti-OGM, José Bové libéré

Publie le vendredi 14 avril 2006 par Open-Publishing
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José Bové a été libéré jeudi peu avant minuit de la gendarmerie de Lunel (Hérault) après avoir été interpellé dans l’après midi à Trèbes (Aude) à l’issue d’une opération anti-OGM.

L’ancien leader de la Confédération Paysanne avait été interpellé jeudi vers 16h30, avec deux autres militants, dans les rues de Trèbes, moins de deux heures après avoir participé non loin de là en compagnie d’une cinquantaine de militants anti-OGM à une opération de "vérification" dans des entrepôts de la multinationale agro-alimentaire Monsanto.

"Ce qui m’est arrivé est complètement rocambolesque", a expliqué José Bové à Reuters peu après sa libération.

"Nous avons été interpellés par des gendarmes qui avaient l’arme à la main, comme des bandits dangereux.

"Ils nous ont conduits à la gendarmerie locale où nous sommes restés moins d’un quart d’heure avant d’être transférés toutes sirènes hurlantes en convoi roulant à plus de 180 km/h vers la gendarmerie de Lunel. On aurait dit un transport de grands terroristes.

"A chacun de nos interrogatoires, nous nous sommes contenté de décliner notre identité avant de répéter que nous n’avions rien d’autre à déclarer. Leurs méthodes étaient vraiment invraisemblables, disproportionnées. Il y a vraiment de quoi se poser des questions sur la vie et sur les méthodes d’action des forces de l’ordre aujourd’hui" a ajouté José Bové.

"ACTION SANS VIOLENCE"

"En ce qui concerne notre action de jeudi après midi, elle s’est déroulée sans violence et sans dégradation. Il s’agissait de prendre à défaut les multinationales qui maquillent leurs actions. Nous avons réussi et cela prouve qu’il y a nécessité urgente à imposer une transparente totale en ce qui concerne la gestion des organismes génétiquement modifiés", a conclu l’ancien leader de la Confédération Paysanne.

José Bové avait été condamné le 15 novembre dernier en appel avec sept autres Faucheurs volontaires pour un arrachage de maïs transgénique à Menville (Haute-Garonne), le 24 juillet 2004.

Selon Greenpeace, plusieurs dizaines de militants "se sont introduits sans violence ni effraction dans l’un des sites de production et de stockage de semences de Monsanto".

"Les soupçons des organisations anti-OGM ont été confirmés : la direction du site a reconnu que des semences de maïs auraient bien été produites en France en 2005. Cette récolte aurait été écoulée en Espagne et réintroduite en France pour des semis en 2006", a affirmé l’organisation dans un communiqué.

Greenpeace et la Confédération paysanne se sont insurgés contre l’interpellation "dont ont fait l’objet deux militants (Francis Roux et José Bové), sur la voie publique, bien après la fin de l’action chez Monsanto".

"Cette arrestation s’assimile à une manoeuvre de diversion pour occulter les pratiques de Monsanto", ont-elles avancé.

 http://www.eburneanews.net/eb.asp?m...

Messages

  • C’est quand même énorme ça ! Interpeller arme au poing un syndicaliste après une manifestation pacifique dont le but était de prouver le trafic d’OGM illégal, c’est du terrorisme d’Etat ! Un Etat complice d’une multinationale semeuse de mort n’a plus de légitimité. La France pue ! Nous devons nous mobiliser contre TOUS ces dérapages fascisant.

    Ne les laissons pas prendre l’habitude de penser qu’ils peuvent tout se permettre tant que nous ne réagissons pas.

    Bombardons les boites mail de nos députés, exigeons leur réactions à l’assemblée.

    Si les OGM n’ont pas encore envahi nos assiettes, c’est grâce à l’action et à l’engagement volontaire et responsable des faucheurs.

    Nous leurs devons de ne pas avoir été, jusqu’ici, empoisonnés.

    Maintenant, c’est aussi NOTRE affaire !!!

    Flash 12