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Le COBP porte plainte devant la Commission des droits

Publie le vendredi 14 mars 2003 par Open-Publishing

LE COBP PORTE PLAINTE
DEVANT LA COMMISSION DES DROITS DE LA PERSONNE
CONTRE LE SERVICE DE POLICE DE LA VILLE DE MONTREAL
POUR VIOLATIONS MASSIVES DES DROITS ET LIBERTES
FONDAMENTALES
DES 371 PERSONNES ARRETEES ET DETENUES LE 15 MARS 2002

 MONTREAL, le 12 mars 2003. le Collectif Oppose a la
Brutalite Policiere (COBP) depose une plainte
collective devant la Commission des droits de la
personne du Quebec contre le Service de police de la
Ville de Montreal (SPVM) pour le compte des 371
personnes arretees et detenues en masse lors de la
manifestation de la 6ieme Journee internationale
contre la brutalite policiere du 15 mars 2002.

 A quelques jours du premier anniversaire de la plus
grosse arrestation de masse des 30 dernieres annees a
Montreal, le sentiment d’injustice des victimes de la
repression politique du 15 mars 2002 demeure toujours
aussi vif, comme en temoigne le fait que 77 des 371
personnes arretees et detenues ont consentit par ecrit
a prendre part au processus de plainte.

 Le 15 mars 2002, les agents du SPVM ont encercles,
fouilles, menottes et entasses dans des cellules
surpeuplees 371 personnes dans le but de les humilier,
les controler et les dominer, et ce, pour la seule et
unique raison que ces personnes se seraient trouvees
sur les lieux d’une manifestation contre la brutalite
policiere. La finalite de l’operation policiere etait
d’identifier, de ficher et de judiciariser le maximum
d’opposantEs a la brutalite policiere dans l’espoir de
parvenir a les dissuader d’exercer leur droit
fondamental a la liberte d’expression.

 Pour le COBP et les signataires de la plainte
collective, il ne fait pas l’ombre d’un doute que les
arrestations massives perpetrees par les agents du
SPVM constituent un acte delibere de discrimination a
l’egard des convictions politiques associees a la
Journee internationale contre la brutalite policiere.

C’est une veritable honte pour la societe montrealaise
que d’avoir un service de police incapable d’exercer
ses fonctions avec impartialite.

 C’est afin de combattre le sentiment d’impunite
policiere qui invite a la repetition des bavures que
le COBP a prit la decision de saisir la Commission des
droits de la personne du Quebec. En effet, nous
estimons que la Commission est le vehicule approprie
pour demander a ce que soit redresse les torts qu’ont
subit les 371 personnes arretees et detenues le 15
mars 2002. Rappelons que la Commission a pour mandat
d’enqueter sur les actes relevant d’un motif
discriminatoire interdit par l’article 10 de la Charte
des droits et libertes de la personne du Quebec.

 Alors que quelques 268 personnes arretees le 15 mars
2002 font toujours face a des accusations
d’attroupement illegal, et qu’en plus l’aide juridique
applique jusqu’a present une politique systematique de
refus, il est grand temps de remettre les pendules a
l’heure juste et que les responsables SPVM repondent
de leurs actions abusives et demesurees en matiere de
repression politique.

Pour contacter le COBP :
(514) 859-9065 (boite vocale)
cobp@hotmail.com