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Pour une candidature antilibérale et une véritable transformation sociale

Publie le jeudi 18 mai 2006 par Open-Publishing
10 commentaires

Le rôle que les communistes ont à jouer dans la prochaine période est essentiel.

Ils ont la responsabilité de contribuer à la construction d’un projet qui ouvre une voie à toutes celles et tous ceux qui veulent que leur vie s’améliore, que les droits les plus élémentaires à l’emploi, au logement, à la protection sociale, à l’éducation, à l’énergie... soient respectés.

La raison d’être du Parti communiste français, c’est d’être utile au peuple, à ceux qui subissent les conséquences d’un système brutal dans sa quête de profits toujours plus élevés, qui organise un partage des revenus au détriment du travail, de la recherche et de la formation, pourtant seuls créateurs de richesses.

Être utile aujourd’hui tient dans notre capacité à tirer les leçons de 2002, du référendum sur la constitution européenne et des derniers mouvements sociaux.

En 2002, la leçon essentielle à retenir est que, lorsque la gauche ne veut pas sortir du cadre d’une gestion du capitalisme, elle se prive de toute capacité d’inverser l’ordre des priorités en faveur des êtres humains. Elle déçoit car les lois du capitalisme restent les plus fortes et s’appliquent.

Le deuxième enseignement, c’est que nous ne pouvons pas faire autrement, dans l’état actuel des choses, que de tenir compte des modes de scrutin des différentes élections, et en particulier des présidentielles.

Quant au 29 mai 2005, avec un « non » majoritaire à gauche, il témoigne d’une forte remise en cause de l’ultralibéralisme, d’une grande exigence de justice sociale, de démocratie et d’un appel à la gauche pour qu’elle écoute ce message et propose autre chose qu’une énième alternance ne s’attaquant jamais à l’essentiel, et aux allures de déjà-vu.

Le référendum a également permis un débat approfondi, d’une très grande qualité. Cela a été rendu possible par la rencontre de forces, de partis, d’associations, de syndicats qui se sont exprimés ensemble et ont gagné ensemble !

Les prémices d’un mouvement se sont manifestées.

Dans le texte adopté au congrès, une phrase essentielle souligne que nous entrons « dans une période nouvelle marquée par une véritable course de vitesse entre avancée et recul de civilisation ».

Tirons-en dès lors toutes les conséquences : Si la « période est nouvelle » alors la réponse doit être nouvelle.

Notre devoir de communistes, et c’est ce que nous demandent plusieurs millions de nos concitoyens, est de donner une suite à ce mouvement naissant et de ne pas perdre le message du 29 mai.

Le Parti communiste français a cette responsabilité de contribuer à élaborer un projet antilibéral et de construire dans le même temps un mouvement, une dynamique capables de le porter.

Notre identité, c’est de dire, comme aux grandes périodes de notre histoire : le Parti communiste français vous lance un appel à l’union, au rassemblement pour qu’ensemble nous élaborions un projet de rupture et qu’ensemble nous le portions.

Créer le mouvement, c’est avoir pour mot d’ordre de combattre une oligarchie financière et politique qui impose une loi inique et définir les points essentiels marquant au plan national, européen et international, la ligne de partage entre continuer à gérer le capitalisme ou commencer à changer réellement cette société en plaçant au centre la question du développement de l’être humain.

Créer le mouvement, c’est avoir pour mot d’ordre d’appeler à l’union populaire pour changer le rapport de forces de sorte que prévale un projet antilibéral.

À l’issue du récent congrès du PCF, Marie-George Buffet a dessiné une telle orientation en lançant un appel au rassemblement, un appel à « ouvrir une véritable alternative antilibérale à gauche », ajoutant « séparément, nous ne réussirons qu’à nous compter ! Ensemble, comme le 29 mai, nous sommes une force capable de changer la donne, de faire naître une dynamique de portée historique ! ». Les parlementaires signataires de ce texte affirment la nécessité absolue d’aller au bout de cette démarche politique.

Les communistes doivent contribuer à créer l’évènement en 2007. Les « non » de gauche du 29 mai, le mouvement anti-CPE, toutes les forces antilibérales attendent qu’ensemble nous ouvrions une perspective pour changer vraiment.

Créer cet évènement, c’est faire en sorte que ce projet soit porté par une candidature commune à l’élection présidentielle, qui pourrait être choisie démocratiquement parmi toutes les forces et individualités engagées dans ce mouvement.

Les communistes ont la responsabilité historique de contribuer à constituer et à impulser une union populaire antilibérale, anticapitaliste ouvrant la voie à une nouvelle période de progrès social, de justice, de solidarité, de fraternité et de liberté dans notre pays. Notre identité réside dans cette capacité à lancer ce mot d’ordre de rassemblement et à créer toutes les conditions de son développement, y compris par la création de collectifs d’union populaire.

Soyons complètement, sincèrement et solidement les porte-drapeau du rassemblement populaire pour changer la société en accordant la priorité aux êtres humains. Permettre un tel changement, n’est-ce pas là la raison d’être de l’identité communiste ?

Par François Asensi, Gilbert Biessy, Patrick Braouezec, Frédéric Dutoit, Jacqueline Fraysse, Pierre Goldberg, Muguette Jacquaint, Jean-Claude Lefort, Jean-Claude Sandrier, députés communistes, et Jacques Dessallangre, député divers gauche (membre du Groupe communiste et républicain).

http://www.humanite.presse.fr/journ...

Messages

  • Et pour le nucléaire, ils restent sur leur position les communistes ?

  • Je partage cette analyse, dont les signataires, minoritaires au sein du PCF, ont pour la pluspart signé l’Appel pour des candidatures unitaires depuis plusieurs mois. Je souhaite que cette position soit partagée par la majorité des communistes car rien ne peut réussir pour contrer la dérive sociale libéral de la majorité du PS et battre la Droite sarkosiste sans une alliance dans laquelle le PCF prend toute sa place en respectant celles de toutes les autres composantes.

    Quand au nucléaire et aux autres sujets qui fachent, l’engagement d’en faire un grand débat citoyen débouchant sur un référendum pourrait être une solution. Elle est proposée me semble-t’il dans la Charte des collectifs du 29 mai, qui devrait maintenant devenir la base d’un projet politique commun porté par des candidatures communes à la présidentielle et aux législatives,

    Daniel, CAP à gauche, Thonon

    • mille excuses, après vérification, il n’y a que deux signataires, alors peut-être que cette analyse devient majoritaire parmi les communistes ce qui me remplit d’espoir
      Daniel

    • Désolé Daniel,mis tu te trompe !L’appel à des candidatures unitaires anti-libérales a été publié dans l’Huma du samedi 13 mai 2006,et signé par le PCF en tant que parti,engageant tout les communistes.
      Il me semble que la confusion régne à Thonon.
      Jean Claude des Landes

    • En appui du message de Jean Claude, on peut trouver ce texte ici :
      http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-05-13/2006-05-13-829718

      Et pour enfoncer le clou :

      L’objectif des signataires : « une majorité et un gouvernement qui appliquent une politique au service du peuple ». « Si nous n’accédons pas au second tour de la présidentielle, précise l’appel, nous nous mobiliserons pour battre la droite et l’extrême droite. Mais nous ne participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le social-libéralisme. » La signature de l’appel par le PCF a donné lieu à un débat au sein de sa direction. Le comité exécutif national a décidé de le signer à une très large majorité (38 pour, 6 contre et une abstention). Pour Jean-François Gau, chargé des relations avec les forces de gauche, « l’intérêt de l’appel est de commencer concrètement à travailler, de se donner une façon de faire ensemble ». « Nous avons tenu à ce que le PCF soit signataire en tant que tel pour engager tous nos militants à s’investir dans cette démarche en participant aux collectifs », précise-t-il. Quant au contenu de l’appel, « il correspond à ce que nous voulons nous-mêmes : battre la droite, et l’engagement est clair sur ce point. Et que la gauche réussisse, ce qui interdit une participation à un gouvernement qui mènerait une politique sociale-libérale ».

      Jean-Michel (PCF)

    • Il n’y a pas confusion.
      Je parle de l’Appel pour des candidatures unitaires 2007, du 22 novembre 2006, plusieures fois cité sur Bellacio, signé à ce jour par 6086 personnes dont P. Braouzec, J. Fraisse, R. Martelli, P. Zarka... et aucun dirigeant du PCF (voir alternative unitaire 2007.org)
      Cet appel n’est sans doute pas pour rien si ni la LCR, ni le PCF n’ont à ce jour désigné de candidat et si l’Appel pour un rassemblement unitaire antilibéral a pu être signé par le PCF,même sans vouloir admettre que le précédent appel y était pour quelque chose
      Mais l’important, c’est qu’il existe enfin, que tout les signataires aient la volonté d’oeuvrer ensemble pour gagner, que personne n’essaie de tirer la couverture à soi en découvrant le voisin et que chaque participant à ce rassemblement puisse avoir son avis à donner sur le projet et sur les candidats pour le porter
      Daniel