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Buffet : "Zidane, un geste inexcusable"

Publie le mardi 11 juillet 2006 par Open-Publishing
23 commentaires

Buffet : "Zidane, un geste inexcusable"
10/07/2006 - 10:38

La secrétaire nationale du Parti Communiste français, Marie-Georges Buffet, a estimé lundi sur RFI que "le geste de Zidane était inexcusable et qu’il n’y avait pas à pardonner". "On ne peut pas expliquer à des mômes qu’il ne faut pas utiliser la violence en réponse aux injustices. On ne peut pas excuser ce geste", a lancé l’ancienne ministre de la jeunesse et des sports, avant de préciser que ce qu’elle garderait en mémoire de la finale, ce sont "les larmes de Lilian Thuram et non pas le carton rouge de Zidane".

 http://www.sports.fr/fr/cmc/scanner...

Messages

  • tout a fait daccord , il doit presenter des excuses ainsi que matterrazzi , c’est lamentable de la part de Mr Chirac qui l’a felicité sans que celui ci ne s’excuse .

    C’est une honte pour le sport

    • Marie Georges tu as raison !
      C’est seulement minable !

    • Pauvre Buffet. Il faut savoir sur un terrain de foot mettre les règles "sportives" entre parenthèses. Il y a eu insultes racistes. Certes je pouvais attendre la fin de la partie et convoquer mon avocat pour porter plainte. N’est-ce pas ? C’est ce qu’aurait voulu MGBuffet sans doute. J’ai préféré considérer qu’au-dessus l’éthique sportive, il y avait l’éthique tout court et qu’à ce titre l’insulte qui m’était adressée devait être punie immédiatement et sans attendre l’autorisation ou l’acquiescement des belles âmes. Qui dit parole ou acte raciste dit pour moi punition immédiate si cela est possible. A partir du moment où l’insulte a été proférée, le sport s’arrête. Le racisme doit être puni à l’instant où il naît. Donc coup de boule. Si je dois attendre que la justice fasse son travail, je risque d’attendre bien longtemps.Quant à l’argument qu’il ne faut tendre la joue droite face à l’injustice faite à la joue gauche, de qui se moque-t-elle, MGBuffet ? Il ne fallait donc pas prendre les armes contre les nazisme, par exemple. Tendre la joue gauche, ne pas répondre par la violence à l’injustice, c’est un principe que les oppresseurs essaient toujours d’inculquer aux opprimés : soyez raisonnables pendant que je vous opprime. C’est l’histoire des Palestiniens auxquels Israël (les chefs) reprochent de ne pas se laisser opprimer sagement . Pas de chance avec moi ça ne marche pas. J’affirme que lorsque c’est utile il faut répondre à l’injustice par la violence sous peine d’être un éternel opprimé. Vive la révolte même sur un terrainde foot. Les belles âmes au couvent. Rappelons quand même qu’en tant que ministre des sports d’un gouvernement socialiste MGB s’occupaient sagement de polir la justice sportive ô combien importante tandis que ses collègues s’activaient à promouvoir la justice libérale et qu’elle ne trouvait rien à y redire. Au nom de l’éthique sportive.
      Zizou de Montfermeil

    • Le Mrap et SOS racisme son plus intelligents que Buffet. Ils demandent une enquête auprès des instances foutballistiques. A bas le racisme.
      GL

    • Bravo zizou !

      sauf

      MGB s’occupaient sagement de polir la justice sportive

      parce que là, ça demande des explication supplémentaires !

      Jips

    • RFI le chantre de l’objectivité ?
      MGB a remercié les bleus"une équipe qui nous a fait rêver,et ceux qui,dans cette équipe,nous ont fait rêver en 1998"."On ne peut pas résumer la carriére de cet artiste à ce carton rouge",a souligné l’ancienne ministre de la jeunesse et des sports à propos de Zinédine Zidane qu’elle n’a pas hésité à qualifier de"virtuose"
      "Il faut savoir ce qui c’est passé,et s’il s’avére que des propos injurieux,voire raçistes,ont été tenus à son encontre,alors ils faut qu’ils soient sanctionner",a-t-elle plaidée.
      alors oui pour moi c’est un geste grave,tout simplement parce que ce sont des PROFFESSIONNELS.
      Ce qui est excusable sur un terrain d’amateurs l’est beaucoup moins pour des gens dont c’est le métier et qui doivent faire preuve de sang froid.
      Ceci dit,ils sont aussi humains et peuvent "péter un plomb".
      Jean Claude des Landes

    • Et ce qui me choque le plus,c’est qu’il y a plus de commentaires sur cette histoire de foot que sur l’adresse aux comités anti libéraux !!!!!!Même sur Bellaciao certains perdent le sens des priorités pour du foot !
      Et si on revenait aux vrais problémes:comment combattre la pauvreté,et filer un bon carton rouge à la droite !
      Jean claude des Landes

    • Désolé Jips,mais zizou de montfermeil raconte n’importe quoi !!!MGB ne l’a pas attendu pour demander des sanctions !!
      Au fait je regarde Bellaciao et il y des tonnes de commentaires sur le foot et les "malheurs" de Zizou,et seulement 4 sur sa lettre au Collectif National et comités locaux pour le rassemblement vous êtes sur de vouloir changer les choses ?
      Jean Claude des Landes

    • Jean claude des Landes,

      Désolé de te le dire, mais tu te trompes : il ne s’agit pas du tout d’une histoire de foot. C’est bien plus sérieux que cela.

      Quant aux comités anti-libéraux, tu as raison : chacun de nous devrait en faire sa priorité. Mais sans négliger les autres problèmes. On doit être sur tous les fronts.

      Salut à toi
      Zi Zi

  • Et si le geste de Zidane n’était pas un passage à l’acte incontrôlé, mais une volonté délibérée, tant qu’il a encore une tribune, de mettre sur la table de façon spectaculaire le problème du racisme qui ravage, qui gangrène profondément ce sport ?
    Regardez-le se retourner, marcher résolument, frapper, celà ne ressemble pas du tout à une perte de contrôle.
    Attendons ses "explications", tout en notant qu’il n’a pas parlé d’excuses.

    Ne JAMAIS utiliser la violence face à l’injustice ?
    Quand on est face à un adversaire résolu et sans scrupules, c’est accepter que l’injustice n’ait pas de fin.

    Hitler aurait conquis l’Europe voire le monde si ce principe (que je tiens en haute estime par ailleurs) avait été appliqué sans tenir compte du contexte.

    La France serait toujours une monarchie, doublée d’un empire colonial.

    Ouh là, ça aurait changé la face du monde, et pas en bien.
    MC

  • Je ne comprends pas, comment MGB ne s’indigne pas d’abord contre le comportement du défenseur italien. Anguille sous roche !
    Zizou est malgré tout un homme avec les défauts et les qualités qui nous habitent tous. Durant plus der 10 ans, il a offert, à la France, son amour, son talent et sa sagesse. Pourquoi, aujourd’hui, elle n’arrive pas à tolérer un geste qui reste humain… celui de ne pas accepter l’humiliation et l’insulte.
    Je trouve, par contre, les réflexes, les mots hospitaliers… la paternité du Président Chirac très honorables et les ressentiments les plus attendus de la part des français, à commencer par les actuels et ex-ministres -et instances politiques- seraient de soutenir Zizou et blâmer le répugnant défenseur italien qui a eu raison de toute la France, finalement ! Non ?
    SAMIR

    • Zidane a déjà été puni par le carton rouge de l’arbitre l’excluant de la partie, on va pas le punir une deuxième fois, non ? J’aurais aimé l’exclusion de l’italien en même temps. Un coup de boule n’arrive jamais seul et grâce à l’éclat de Zidane, tout le monde se réveille enfin, sur les violences verbales existant dans tous les sports collectifs. C’est un vrai fléau qui existe même et surtout au niveau départemental (petit niveau). Il serait temps de sanctionner ces faits qui sont à l’origine des violences physiques.
      De toutes façons, la FIFA est saisie de l’affaire et va sûrement entendre Zidane et Maturazi. Il faut que l’italien soit puni aussi pour l’exemple, car il est à l’origine de l’exclusion de Zidane.

  • Même chez les calotins, on ne parle pas de faute inexcusable. Alors, dans le PCF, c’est quoi ?

    • Parce que toi tu pense qu’un ancien ministre des sports devrait excuser une violence sur un terrain ?
      Claude des Landes donne toute l’intervention de M.G.B. et je trouve qu’il n’y à rien à redire, sinon de laisser parler son anti communisme comme tu le fais.
      Personnellement je trouve que ce coup de boulle de Zidane devenait nécessaire pour que l’on se penche sur ce qui se passe dans le Foot, sinon le foot est menacé. Neuf sur dix l’aurrait donné en pleine face, dans la poitrine sans avoir cassé la moindre côte, j’y vois un cri d’alarme et tu vois, je pense souvent comme M.G.B.

      Le racisme : Zidanne à du en entendre de toutes, en Italie et ailleurs !
      Les insultes : Il pourrait nous en faire un livre et ses collegues idem.
      Les actes d’anti-jeu ; Les simulations de violences, plongeons, se tordre de douleurs imaginaires Etc. Il y en à raz le bol.
      Que dire et quoi penser du selectionneur de l’équipe d’Espagne qui avait tenu des propos racistes et ignobles en parlant de Thierry Henri, il à été condamné(seulement) à 3000€ mais il est encore à la téte de cette équipe Nationale !!!
      Que disait-il (cet entraineur Espagnol)aprés que Vierra ait marqué pour que justement Viérra et Turam protestent depuis le terrain ?
      Que dire de ce jeune talent portugais Rhonaldo qui gachait toutes ses interventions en essayant de’obtenir des pénalty ? Ou est c’est esprit sportif qui devrait faire honneur aux sportifs ? Vraiment le "Fric" pourrit tout et les sponsors en portent une grande responsabilité avec les médias et la politique.
      On dit que c’est le quatriemme arbitre (a vérrifier) qui aurrait indiqué à l’arbitre terrain cette "violence" qui à entrainé le carton rouge !Je ne le critique pas sinon à quoi bon en mettre un ? Mais alors pourquoi ce quatriemme arbitre n’a pas indiqué que le but des Français était entré contre la Corée ?? Il y à du pain sur la planche pour la FIFA, aussi pour moraliser les salaires des joueurs. De tels revenus ne sont-ils pas fait pour justifier ceux des Nantis et pour exemple les 6,6 millions d’euros que va percvoir le vice président D’AEDS qui viens d’être remercié pour délit d’initié supposé ?

  • Franchement vous ne croyez pas que ça commence à faire beaucoup de bruit pour pas grand chose cette histoire de coup de tête ?

    A ceux qui semblent ignorer la réalité des terrains de foot, je précise, en tant qu’ancien joueur et demi-nègre, que l’insulte visant à déstabiliser l’adversaire fait depuis longtemps partie du jeu. La femme, la mère et la race figurent bien entendu au hit-parade des amabilités échangées dans le feu de l’action. Parfois on supporte, parfois non. Zidane n’a pas supporté. Trés certainement du fait des conditions de pression extrême dans lesquelles il évolue depuis l’annonce de son retour en équipe de France.
    Qu’un incident aussi banal en arrive à déclencher des débats politico-philosophiques me laisse perplexe. Est n’est pas là, davantage que dans les hystéries collectives d’aprés match, qu’il faut constater les progrès de "l’opium du peuple" dans les esprits ?

    Valère

    • D’accord avec toi mais on peut parler un instant de ça aussi. Si on veut.
      Yoyo.

    • La première question a sa réponse : Materazzi a bien proféré des insultes.

      Et nous, les femmes, exclues des jeux d’HOMMES comme le foot, sang, sueur, gros muscles, on réalise avec stupeur être des supports passifs pour bagarres entre ces messieurs. Bref, on en apprend tous les jours... C’est à nous de porter plainte, si ça pouvait nous rapporter de gros sous... Normal, on a été vachement humiliées, quand même.

      La deuxième question : Zizou est-il devenu fou, non il s’est défendu. Chaque chose à sa place !

      Troisième question : Zizou profère-t-il lui-même de façon habituelle des injures ?

      S’il ne le fait pas, alors il est pardonné d’emblée de ne pas l’avoir supporté.

    • Si il s’avere effectivement que des injures racistes, sexistes et excluantes aient été proférées, le geste de Zidane était alors un geste anti-raciste. On peut peut-être le trouver excessif (ce n’était pas un coup de boule feroce, sinon ça se donne dans la tête, ç’eut été là vraiment un vrai acte pour faire mal).

      A la fédération internationale de choisir entre quelqu’un qui aurait réagit aveuglement face à un comportement raciste, sexiste, excluant et celui qui aurait entonné le chant raciste et fasciste traditionnel, que ce soit pas calcul ou pas.

      Si les faits s’averent, alors ceux qui se seront tûs en ayant entendu, si ils existent, joueurs, arbitres, etc, seraient très fortement condamnables moralement.

      Ca fait trop longtemps que les terrains de sport servent de terrains de maneuvre à des racistes.
      Ceux-ci auraient dûs être renvoyés à leurs auges, éjectés, sortis...
      Des entraineurs poussant leurs joueurs en traîtant les adversaires de négros, aux petits mussoliniens s’entrainant au salut fasciste, des hordes braillant des grognements contre des joueurs noirs (sous-entendus ce sont des singes...), des nazillons supporteurs en France s’entrainant à l’injure, aux saluts nazis, aux agressions....

      Le foot pue ! .... et pas seulement par son fric !

      Et souvent il existe des comportements prémédités, construits sur le certitude de l’impunité ou quasi-impunité...

      Aux autorités sportives de choisir peut-être :

      * Entre un raciste
      * Et celui, victime, qui réagit

      Je les plains d’avance pour leur choix probable !

      Et la honte qui les recouvrirait d’avoir laissé faire, ou quasiment, des comportements infects, indignes, répugnants, pendant longtemps. Et de sanctionner ceux qui finissent par réagir physiquement, car ce ne sont que des hommes.

      Je les plains pour leurs lourdes responsabilités !

      Nous aurons certainement bientôt la réponse sur les faits. Des tas de gens savent lire sur les lèvres, nous aurons donc réponse à ces interrogations.

      Maintenant il s’avere que le principe de compétition, quand il est exacerbé à un niveau délirant, pose finalement beaucoup de problèmes.

      Pour la question du racisme, un match doit être suspendu quand il s’avere que des injures racistes sont proférées, les joueurs concernés ejectés .

      Ca ne sert à rien après de faire des grandes messes contre le racisme si on laisse ces comportements pourrir ce type de spectacle.

      Copas

  • on se sait toujours pas ce qu’a dit materazzi.

    en tout cas nul doute que ce soit raciste ou du sexisme envers la famille de zidane ou les deux.
    Marre de cette ambiance footeuse.
    pourtant j’aime le foot, et j’ai suivi tous les matchs.
    mais là c’est tellment pourri que c’est l’écoeurement qui domine.
    Marre de voir tous ces crampons.
    overdose.

    bravo Amelie Moresmo. ça fait du bien de se tourner un peut de ton coté pour laisser de coté ces nulités xenophobes, racistes, sexistes. Marre.

  • Pour info, plusieurs organes presses de différentes nationalités, ont demandé à des spécialistes de lecture labiale de donner une transcription de l’altercation entre Zidane et Materazzi avant l’agression du second par le premier.

    Voici la traduction française de la transcription donnée par le Guardian et le Daily Mirror (à quelques détails près, elle est corroborée par les versions données par les autres organes de presse sus-cités) :

    Zidane : "Arrête de me tirer le maillot !"

    Materazzi : "Tais-toi enc..., tu ne reçois que ce que tu mérites..."

    Zidane répond : "Oui, bien sûr…"

    Zidane s’éloigne.

    Materrazzi reprend : "Vous méritez tous ça, enc... de musulmans, fils de pute terroriste".

    C’est à ce moment que le capitaine de l’équipe de France est revenu sur ses pas et a asséné le coup de tête à l’Italien.

    Si ces propos sont avérés, à chacun de juger de la façon dont lui-même aurait réagi.

    Le Yéti

  • Pauvre mme buffet...
    Quand un chien aboie faut taper c’est une logique vieille comme le monde et la seule methode qui donne des résultats avec les coups bas et anti-sportifs que les "extra-terrestres" encaisse.
    Maintenant cette messe du fric je ne regarde pas ,j’évite même de mépriser les innocents que cela captive tant,c’est aussi pollué que la politique et les jeux olympiques.
    Pour les pleurnichards du mrap sachez que mr zidane a des origines garantis dont il n’a pas à rougir contrairement à sa victime ;-).

    .
    On t’agresse defends toi c’est la seule vérité à retenir de notre histoire humaine et als eule facon de s’en sortir vraiment en préservant sa dignité,le sport à ses loi et l’homme a les siennes.Et pour finir c’est trop bête d’être sorti sur un coup de tête

    ased

  • Les objectifs sur lesquels je m’engage

    Par Marie-George Buffet

    Au Collectif national d’initiative,

    Aux collectifs locaux,

    Aux femmes et aux hommes

    qui agissent pour

    un rassemblement antilibéral

    de gauche et des candidatures communes

    Lors de toutes les rencontres que j’ai faites dans les quartiers, les entreprises, comme députée, élue locale, nombreux sont les hommes et les femmes qui me disent : « Cela ne peut plus durer, il faut battre la droite, rassemblez-vous à gauche ! » Beaucoup s’interrogent sur les choix politiques qui devraient être mis en oeuvre pour que leur vie change vraiment, car ils n’ont pas oublié leur déception devant les renoncements de la gauche plurielle. Mais chacun le mesure, faute d’alternative claire à gauche, nombreux sont celles et ceux qui « sortiront les sortants » sans illusions.

    Ces femmes, ces hommes se sont rassemblés le 29 mai 2005 contre les politiques libérales, pour une autre Europe ; les jeunes se sont levés contre la précarité légalisée et ont fait reculer le gouvernement ; elles et ils se battent dans les quartiers contre les discriminations, elles et ils agissent pour les droits des femmes ; elles et ils sont dans l’action aujourd’hui contre les licenciements boursiers pour des salaires dignes, pour la défense des services publics, aux côtés des enfants et des familles menacés d’expulsion... Mais elles et ils ne voient pas pour l’instant de véritable prolongement politique à leurs mobilisations, tant sur le projet politique que sur les contours du rassemblement apte à le porter dans les échéances électorales.

    Certes, ce qui a commencé à se construire avec « l’appel pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes », la création des collectifs locaux, leurs premières initiatives, est plein de potentiel. Mais nous ne sommes pas, en l’état, au niveau d’une dynamique populaire citoyenne qui porte dans le pays l’espoir d’une victoire.

    Or j’ai la conviction que, si nous poursuivons avec nos concitoyennes et nos concitoyens l’élaboration d’un programme en rupture avec les politiques libérales, si notre rassemblement déjoue les pièges institutionnels, nous pourrons en finir avec le cycle décevant des alternances, nous pourrons battre la droite durablement et réussir à gauche en ouvrant une nouvelle période de progrès social et démocratique.

    Quelle responsabilité collective, mais aussi quel formidable défi ! C’est en mesurant cela que j’ai à plusieurs reprises dit publiquement que j’étais disponible pour porter à l’élection présidentielle notre projet commun. Je n’ignore évidemment pas qu’il existe entre nous sur cette question, comme sur d’autres, des opinions différentes. Sur toutes, le débat, pour être réellement démocratique, pour ne pas échapper aux militants et aux militantes qui travaillent à cette union, doit se développer dans la transparence. Il m’a donc paru nécessaire de préciser aussi clairement que possible dans quel esprit j’ai formulé cette proposition, et la façon dont je vois sa mise en oeuvre.

    La question la plus importante, dont beaucoup dépend, est celle de l’objectif que nous devons nous donner.

    Certains considèrent que 2007 ne changera pas fondamentalement la réalité à gauche et que notre objectif devrait se limiter à exprimer les exigences de changement pour préparer l’avenir. Ils en déduisent qu’évoquer l’hypothèse d’une victoire reviendrait en fait à préparer le terrain à des compromis avec le social-libéralisme.

    J’estime, pour ma part, que notre objectif doit être de gagner. C’est-à-dire de contribuer de toutes nos forces à un rassemblement populaire majoritaire capable de battre la droite et l’extrême droite et de construire une majorité, un gouvernement qui mettent en oeuvre une politique audacieuse, clairement en rupture avec celles mises en oeuvre précédemment.

    Cet objectif d’une victoire de notre peuple ne peut être différé, car chaque heure qui passe, avec cette droite au pouvoir, est une heure de trop contre les droits individuels et collectifs des hommes et des femmes, contre l’emploi, contre le rôle que notre pays pourrait jouer en Europe et dans le monde pour une autre mondialisation.

    Cet objectif, si nous le portons avec confiance, peut être source, après 2005, d’une nouvelle mobilisation des hommes et des femmes de gauche. Elle peut modifier le scénario du bipartisme et du renoncement qu’on veut nous imposer. Se donner cet objectif nécessite bien évidemment de s’adresser à tous les hommes et les femmes de gauche sans exclusive, d’interpeller toutes les forces de gauche. Il ne s’agit pas de rester entre nous, mais de travailler jour après jour à convaincre d’autres de créer une dynamique populaire autour des exigences que nous défendons, qui en feront les éléments clés d’une politique de gauche.

    Respecter cet objectif, c’est également être clair sur le désistement à gauche au second tour pour battre la droite et réaffirmer que nous ne participerons pas à un gouvernement dominé par le social-libéralisme. Et c’est surtout agir, dès maintenant, pour créer les conditions que se pose la question d’une participation à une majorité, à un gouvernement qui permettrait aux propositions que nous défendons ensemble pour changer la vie, d’avancer réellement.

    Comment changer la vie ? Beaucoup de nos concitoyennes et concitoyens doutent que cela soit possible dans un système capitaliste mondialisé, une Europe dominée par les politiques libérales.

    La deuxième conséquence de l’objectif que nous devons nous donner est donc qu’il faut construire avec notre peuple un véritable projet de société ouvert sur l’avenir, appuyé sur un programme précis de gouvernement. Nous ne pouvons pas nous contenter de grandes intentions et de quelques « mesures phares ». Ces derniers mois, nous avons beaucoup travaillé ensemble. La « charte antilibérale » issue des collectifs du 29 mai est un acquis qui montre que nous pouvons nous rassembler sur des choix audacieux. Mais il nous faut aller au-delà. Nous devons proposer de gouverner la France. Nous devons donc dire quelles seront nos priorités en matière de sécurité d’emploi et de formation, de pouvoir d’achat, de protection sociale, d’éducation, de services publics, de souveraineté et de sécurité alimentaire, d’égalité entre les hommes et les femmes, d’autonomie des jeunes, de luttes contre les discriminations, des droits des migrants. Et nous devons, du même coup, préciser clairement par quels moyens la gauche pourra, cette fois-ci, réussir. Quelle réforme de la fiscalité elle mettra en oeuvre pour permettre à l’État d’assurer les dépenses sociales nécessaires. Quelle politique énergétique elle conduira. Par quelles mesures elle s’attaquera aux intérêts des grandes puissances financières. Comment elle relancera une grande politique soucieuse de l’environnement. Comment elle fera reculer la concentration des pouvoirs par une VIe République qui en finisse avec la monarchie présidentielle, qui donne des droits et pouvoirs nouveaux aux citoyens et citoyennes, le droit de vote et d’éligibilité aux résidents étrangers, qui développe en grand une démocratie réellement participative. De quelle manière elle agira en Europe pour modifier le rôle de la BCE, casser le pacte de stabilité. Comment elle agira dans les institutions internationales pour un développement durable et de nouvelles coopérations. Ce travail est à notre portée.

    Enfin, au regard de l’objectif qui est le nôtre, il me paraît essentiel de construire notre rassemblement sur la durée. Il ne s’agit pas de faire un « coup », de se limiter à une campagne électorale, mais de nous mettre en situation, ensemble, de changer pour longtemps la donne à gauche. Une telle ambition ne peut s’envisager que par la mise en mouvement durable de dizaines de milliers de militantes et militants dans tout le pays pour porter ce projet et cet espoir, et pour, si demain notre objectif est atteint, ne jamais dessaisir notre peuple des choix politiques.

    Là aussi, il doit être question de garanties. Garantie que chaque composante de notre rassemblement - militantes et militants communistes, socialistes, écologistes, républicains, d’extrême gauche, citoyennes et citoyens sans organisation politique - y soit reconnue en y ayant pleinement sa place. Et garanties pour notre peuple : comment imaginer que des millions de femmes et d’hommes pourraient voter pour les candidates et les candidats que nous présenterions aux élections législatives si nous ne leur disons pas clairement ce que nous ferons ensuite, jusqu’à la façon nouvelle dont nous voulons faire de la politique.

    Notre ambition sur les contenus et la pratique politique sera certainement traitée d’utopie par ceux qui, sous couvert de réalisme, nous enseignent la résignation. Mais soyons lucides : c’est à ce niveau qu’il faut placer les réformes à mettre en oeuvre si on veut par exemple reconstruire une école de la réussite, doter la recherche et la culture au niveau nécessaire ou encore sauver l’hôpital public. Tout projet en demi-teinte, toute confiscation du pouvoir seraient sources de nouvelles déceptions.

    C’est sur ces objectifs que je suis engagée. Cela suppose à mes yeux de ne pas dissocier l’élection présidentielle, dont nous connaissons les effets néfastes pour notre démocratie, des législatives qui la suivront de peu. Notre candidature à l’élection présidentielle devra différer radicalement de toutes les autres, en affirmant qu’elle est présentée non pas pour aller à l’Élysée et décider à partir de là avec les meilleures intentions du monde, mais pour en finir avec la fonction présidentielle telle qu’elle existe. C’est par les élections législatives et l’élection d’une majorité que sera décidée la politique à mener. Le Parti communiste est décidé, de ce point de vue, à contribuer, par un travail étroit avec les collectifs locaux, à ce que les candidatures et les futurs élus et élues soient à l’image des hommes et des femmes qui, aujourd’hui, résistent et se rassemblent, c’est-à-dire parité et mixité.

    Je n’ignore pas que des questions se posent sur le fait de désigner une candidature commune qui soit issue d’un des partis constituant le rassemblement. Est-ce que cela ne reviendra pas à se rassembler autour de ce parti ? Je comprends d’autant plus ces craintes que telle est la conception des autres candidatures, à droite ou à gauche. Notre rassemblement, à vrai dire, ne saurait exister s’il devait ainsi se faire autour de quiconque, parti ou personnalité, et que celle-ci soit ou non adhérent d’un parti. Je propose donc de constituer aussi tôt que possible un collectif de porte-parole qui aura la charge d’exprimer dans l’espace public notre volonté de rassemblement autour d’un projet politique commun. Je suis prête à en être, à égalité avec d’autres, et à me consacrer exclusivement à cette tâche collective.

    Cette objection provient aussi de l’idée, pour certains, qu’aujourd’hui les partis politiques seraient devenus un frein, voire devraient être dépassés. Je pense très sincèrement le contraire et j’appelle chacune et chacun à y réfléchir posément. Les partis doivent changer pour répondre aux conditions d’aujourd’hui, notamment à la soif de participer qui grandit dans notre peuple. Le Parti communiste, qui s’est beaucoup transformé en quelques années, s’y emploie pour sa part

    Mais les partis démocratiques ne sont-ils pas un atout essentiel pour que des femmes et des hommes sans pouvoirs ni richesses puissent intervenir dans la vie politique ? L’engagement volontaire au sein d’un collectif militant qu’est un parti politique a-t-il moins de portée citoyenne qu’un autre choix ? Pour ne prendre que le seul Parti communiste, aurait-on eu le même résultat le 29 mai si ses 140 000 militantes et militants à l’image du monde du travail, ses 10 000 élus et élues dans toute la France n’avaient pas mis au service du combat commun leur énergie, leur expérience, leur rayonnement, les moyens de l’organisation qu’ils font vivre, s’ils n’avaient pas fait estrades communes sans aucune exclusive et partagé leur temps de parole ? Si nous voulons réussir, les citoyennes et les citoyens doivent prendre la parole et s’engager. Cela implique qu’ils puissent être parties prenantes à égalité de tous les débats, de toutes les décisions. Il serait absurde, dans cet objectif, d’opposer cette mobilisation citoyenne indispensable à la nécessité pour cela de l’existence de forces politiques. Je crois au contraire que la présence d’organisations politiques dans notre rassemblement, loin d’être un handicap, loin de susciter une concurrence nuisible, est un atout irremplaçable sur lequel nous devons nous appuyer.

    Toutes les questions que je viens d’évoquer nécessitent un débat politique exigeant. Cela signifie à mes yeux qu’il doit être public et dépasser les cercles militants pour devenir réellement populaire. C’est la condition d’une véritable dynamique politique. C’est aussi la seule façon de dépasser nos opinions ou positions respectives pour trouver ensemble les réponses qui permettront notre rassemblement.

    Le temps presse. Tout, oui, nous devons tout mettre en oeuvre pour qu’en 2007 la droite soit battue, l’extrême droite laminée, parce qu’à gauche une majorité de femmes et d’hommes auront cette fois-ci la conviction qu’ils, qu’elles peuvent mettre en oeuvre une autre politique. Et enfin changer leur vie.