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Répressions des savoirs alternatifs...

Publie le dimanche 10 septembre 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

Qu’il semblait loin le temps où les places publiques de nos citées crépitaient de temps à autres du bruit sinistre d’un bûcher, précédé par les hurlements du supplicié.
Cette époque obscure nous rattrape à grand pas. A la lecture de l’information qui suit, on ne peut que faire le rapprochement avec cette période de notre histoire qu’a été l’inquisition. Comme aujourd’hui, le pouvoir et l’argent organisaient la société pour maintenir le peuple dans l’ignorance. Les savoirs non « reconnues » étaient censurés et condamnés. Les écrits dissidents brûlés. Les sorcières poursuivies et jugées dans des procès inéquitables.
Installer ainsi une répression de la transmission des savoirs traditionnels est une insulte aux anciens, à nos ancêtres qui ont expérimentés puis transmis ces savoirs. Cracher ainsi sur la tombe de ceux qui nous ont précédé est un symptôme gravissime d’une société folle, en pleine régression vers un obscurantisme barbare.
La construction d’un monde de progrès (le vrai, pas seulement la technique) risque de devenir bien difficile à concrétiser. A moins que du sentiment de révolte qui ne manque pas de naître face à de tels enjeux, s’organise une société parallèle, qui fera fi des folies réglementaires du pouvoir et fera voler en éclat ce projet fou.
Cette nouvelle est une véritable déclaration de guerre à ce qui fonde "lhumanité" ce qu’il y a de plus précieux, la liberté de transmettre et d’apprendre !
Prenez le maquis !
Daniel NICOLAS

"Depuis le 1er juillet 2006, un décret empêche de fournir, par quelque moyen que ce soit, des recettes de produits naturels non-homologués. Ainsi, le simple fait de communiquer publiquement :
 que l’eau chaude est un bon désherbant pour les allées ;
 que de simples feuilles de fougère éloignent les chenilles des choux ;
 la recette séculaire du purin d’ortie.
... peut valoir une condamnation à 2 ans de prison et 75 000 euros d’amende, à l’auteur.

Au regard de l’aberration d’un tel décret, si personne n’a vraiment cru à l’application effective de ce texte, l’action menée jeudi dernier, par des services de l’Etat chez un paysagiste/conférencier promoteur de techniques agricoles alternatives montre que l’Etat entend faire appliquer ce nouveau décret. En effet, les représentants de l’Inspection nationale des enquêtes de concurrence, de consommation et de répression des fraudes et le Service régional de la protection des végétaux de l’Ain auraient saisi chez Eric Petiot des cours destinés à ses stagiaires ainsi que des données informatiques, le tout sans mandat... Par ailleurs, l’intéressé se serait vu interdire d’aller récolter avec ses stagiaires des plantes sauvages dans la nature dans le but de les utiliser pour des préparations visées par le décret.
Aujourd’hui, il est donc désormais interdit de faire référence et de transmettre des savoirs et traditions populaires séculaires, en fait notre héritage à tous.
Dès lors que penser de la liberté d’expression qui prévaut en France, état démocratique ?"

Réagir :
Je pense qu’il faut profiter de cette opportunité pour communiquer "à fond" sur les alternatives dans le grand public. Se servir de cette attaque pour la retourner, tel un judoka, contre les lobbies agro-chimiques.
Organisons des foires sur les savoirs, écrivons aux élus, aux médias, diffusons les alternatives interdites massivement et au grand jour...
Jusqu’au retrait de cette infamie.

 le texte de loi d’orientation agricole n° 2006-11, du 5 janvier 2006 : extraits correspondants / texte complet en téléchargement.
Quelques exemples de textes interdits
 Dossier sur l’ortie
 La recette du purin d’orties

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