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sélections de plants.

Publie le lundi 18 septembre 2006 par Open-Publishing
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Qu’il s’agisse d’arbres fruitiers, de plantes potagères ou de céréales, la recherche de nouvelles variétés a toujours existé.
Les tris accomplis avec patience durant des siècles ont permis de garder certaines particularités sans toucher au matériel génétique.
Ainsi certains blés ont été sélectionnées pour leur propriété de résistance au vent car ils possèdaient des tiges plus courtes. On a aussi recherché les plants dont les épis produisaient plus de grains, qui permettaient un meilleur rendement pour une même surface de culture donnée.
Les pommes et les poires d’aujourd’hui sont plus grosses, plus présentables, moins difformes, plus goûteuses.
Ces progrès sont parfois utiles mais pas toujours. Quand on choisit une des « qualités » telles que la taille ou la quantité de matière organique on en abandonne peut-être d’autres qui pourraient être précieuses : quantité de vitamines et de sels minéraux, résistance naturelle aux « nuisibles » du fait d’une certaine « rusticité » de la plante.

Depuis le début du siècle dernier, la course au rendement s’est accélérée. Elle a obligé les agriculteurs à augmenter considérablement la surface des parcelles cultivées. Les insectes, champignons et autres "nuisibles" qui existent dans la nature et qui n’occasionnent que de petits dégâts du fait de la biodiversité, en produisent de grands sur des cultures de plants tous identiques et ce d’autant plus que ces espaces de monoculture sont étendus.
Pour garder les plants en « bonne santé sanitaire », il faut donc utiliser des pesticides. Les produits répandus se retrouvent pour une part sur les feuilles et les tiges et pour une autre part dans le sol où ils sont lessivés par les eaux de pluie. Celles-ci rejoignent soit les rivières soit les nappes phréatiques.
Surtout en ce qui concerne les insectes, il se trouve toujours une part non négligeable de la population d’une espèce donnée qui possède des caractéristiques qui lui permettent de résister aux produits dispersés par l’homme. Comme pour les antibiotiques, des « résistances » se développent. Ce que l’on appelle « résistance » n’est en fait que la survie d’individus biologiquement adaptés aux nouvelles conditions de l’environnement. Au bout d’un certain temps, le produit utilisé devient complètement inefficace contre un bon pourcentage de la population. Il est alors nécessaire d’augmenter les doses ou de changer de molécule active.

La production de plants génétiquement modifiés capables de résister aux maladies pouvait être considérée comme une solution d’urgence.
Mais cela ne résout en rien le problème de la résistance aux produits. Qu’ils soient dispersés sur la plante ou qu’ils soient fabriqués par la plante elle-même, les mécanismes de sélection sur une population donnée d’une même espèce restent les mêmes. Les individus résistants sont de plus en plus nombreux et au bout d’un certain temps, il devient nécessaire de modifier génétiquement à nouveau les plants pour pouvoir obtenir de nouveaux effets qui ne seront de toutes manières pas durables. C’est ainsi qu’en Inde les paysans cultivateurs de coton qui ont du utiliser les produits OGM se sont aperçus assez rapidement que les nuisibles était toujours aussi présents. Ils se sont donc ruinés pour acheter des semences qui s’avèrent être peu efficaces.
Si nous continuons à vouloir nous obstiner dans cette même logique, à savoir l’ utilisation de produits chimiques répandus en grande quantité ou l’utilisation d’OGM, à la longue il risque bien de plus y avoir une seule solution pour préserver les parcelles des attaques de nuisibles. Et les dégâts pourraient fort bien ressembler à ceux provoqués par les sauterelles en Afrique lorsque celles-ci décident de se poser dans un champ ou sur un arbre : il ne reste plus rien après leur passage.
D’autre part, il existe des rapports qui démontrent la nocivité de certains OGM sur la santé de rats qui sont des mammifères comme nous.
Quoi qu’il en soit, des réactions en chaînes, en cascades dont nous ne connaissons ni les tenants ni les aboutissants sont toujours possibles. Ce qui peut paraître inoffensif sur le court terme peut s’avérer extrêmement dangereux pour la suite.
Les OGM ont la faculté de se répandre dans la nature et de s’hybrider avec des variétés « sauvages ». Le phénomène est difficilement contrôlable.
Utiliser des produits chimiques ou « créer » des plants OGM pour lutter conte les « nuisibles » revient à poser des rustines sur une chambre à air. Agir dans l’urgence n’a jamais provoqué que des dégâts.

Une agriculture biologique et raisonnée est souhaitable. Pendant longtemps, les producteurs locaux qui utilisaient des variétés de plantes et d’arbres fruitiers dits rustiques et traditionnels n’utilisaient que peu de produits voire pas du tout. Les fruits étaient parfois « occupés » et n’avait pas un aspect aussi « commercial » qu’avec ceux que l’on trouve sur le marché maintenant. Produire des biens ne doit pas être synonyme de destruction de l’environnement, des plantes, des sols et hommes. Des méthodes de culture réfléchies permettront de donner des produits de qualité, en grande quantité sans abîmer l’environnement : diversité des cultures, maintien de parcelles non cultivées de type sauvage. Entretien et création de haies-habitats pour oiseaux gros consommateurs d’insectes, développement des cultures maraîchères de type biologique, culture du sol avec des méthodes bio dynamiques.

1917

Messages

  • Lu ce jour sur le site "Construire un monde solidaire"

    Des milliers de moutons empoisonnés par du coton OGM

    Des récentes études sur la culture du coton génétiquement modifié ont soulevé de nouvelles inquiétudes quant à son innocuité tant dans l’alimentation que dans l’habillement.

    En Nouvelle-Zélande, un rapport préliminaire publié à la fin du mois d’avril a montré que des milliers de moutons sont morts après avoir brouté des terres sur lesquelles du coton OGM avait été cultivé. Les moutons et les boucs ont commencé à mourir après sept jours de pâture continue de feuilles tendres et de cosses de coton Bt (Bacillus thuringiensis) qui restaient dans les champs après la cueillette.

    En décembre 2005, une étude avait montré que les cueilleurs de coton OGM présentaient de graves réactions dermatologiques avec des démengeaisons et des cloques laissant une décoloration de la peau qui perdurait après cinq mois . L’Association médicale britannique avait déjà signalé que les OGM pouvaient présenter certains risques parmi lesquels la résistance aux traitements contre les maladies sexuellement transmissibles dûe à l’utilisation de protections périodiques en coton OGM.

    Les OGM peuvent aussi faire mourir de désespoir... : les cultures de coton OGM ont été suspendues en Inde à la suite de nombreux suicides de personnes endettées pour payer ce coton très coûteux. Cette réalité à poussé le Comité indien d’approbation de génie génétique (GEAC) à admettre, après trois ans de pratique, que la culture des cotons Mech-184 Bt, Mech-162 Bt et Mech-12 Bt de Mahyco-Monsanto était un échec.

    Source : GE Free NZ, 9 mai 2006 NEXUS n°46 septembre-octobre 2006 : REGARD SUR LE MONDE, p.8

    Sans commentaire !!

    Bernard, de l’Ariège