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journée sans achat et grand jeu

Publie le jeudi 22 novembre 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

La société de consommation est aveugle, il n’y a pas de croissance et de développement économique infinis possibles sur une planète dont les ressources sont limitées. Nous extrayons aujourd’hui deux fois trop de ressources fossiles, et nous émettons dans l’atmosphère plus de deux fois plus de gaz carbonique que la planète ne peut en absorber.

La biodiversité s’effondre. C’est aujourd’hui que l’extraction du pétrole entre en déclin. La société de consommation engendre un pillage et l’injustice : 20 % de la population de la planète, les pays riches, consomment plus de 80 % des ressources planétaires. Notre niveau de consommation a un coût : l’esclavage économique de populations entières. La société de consommation est mortifère, elle réduit l’humain à n’être qu’un agent économique : producteur-consommateur.

Elle nie nos dimensions politique, culturelle, philosophique, poétique ou spirituelle qui sont l’essence même de notre humanité. Nous devons nous libérer de cet obscurantisme qui consiste à croire en la toute-puissance de la technoscience et à nous défausser sur elle de nos reponsabilités. La science repose sur le doute et non sur la foi. L’espoir est de réanimer notre conscience et de traduire nos idées au quotidien dans nos actions. Renouons avec notre capacité d’autolimitation, individuellement, avec la simplicité volontaire, et collectivement, grâce à la décroissance.

Dès aujourd’hui, faisons un geste symbolique : pour une journée, ce samedi 24 novembre... cessons d’acheter.

Annoncez-le autour de vous. Dites-le à vos amis. Impliquez votre famille.

Simplifiez votre vie.

Copiez l’affiche de la Journée sans achat.

Placardez-la à votre travail, chez vos voisins, partout autour de vous.

Fêtons la Journée sans achat.

En ce mois de novembre, à travers toute l’Europe, nous avons organisé un concours. Nous avons collé des milliers d’autocollants sur des produits dans les supermarchés et les magasins.

Chacun d’eux avait un code à saisir sur un site internet, http://www.achetezconsommezgagnez.com. Le site ressemblait au pire de ce qui existe : mauvais graphiques, demandes injustifiées de données personnelles, chargement lent. Pour le visualiser, une confiance aveugle était nécessaire, la même qui nous est demandée chaque jour devant les étalages.

Chaque code était un code "gagnant", mais voilà la mauvaise surprise : vous avez gagné, mais il n’y a aucun prix.

A chaque fois que vous avez participé à un concours, vous étiez sans doute certain que vous pourriez en obtenir le bonheur absolu. Il est peut-être temps d’être sérieux et de vous ressaisir.

En arrêtant de consommer, par exemple.

Au moins pour une journée.

Le 24 Novembre est la Journée Sans Achat.

Participez en ne participant pas.

pour plus d’info :
http://www.casseursdepub.org/

Messages

  • Dès aujourd’hui, faisons un geste symbolique : pour une journée, ce samedi 24 novembre... cessons d’acheter. Annoncez-le autour de vous. Dites-le à vos amis. Impliquez votre famille. Simplifiez votre vie. Copiez l’affiche de la Journée sans achat. Placardez-la à votre travail, chez vos voisins, partout autour de vous. Fêtons la Journée sans achat.

    Ca c’est une exellente idée, mais je crains que la grande distribution, pour contrer une idée pareille, qui inédite et révolutionnaire, ne fasse quelques rabais substanciels pour attirer la clientèle, surtout la plus fragile et l’autre qui est la plus radine.

    Mais, comme il faut un début à tout, autant commencer. Qui sait si ça fera pas boule de neige dans les consciences.

  • OK et diffusons largement autour de nous .

    Comme le dit le post précédent :" c’est un début" et j’ajoute que ça mettrait à mal leur sacro- sainte messe de la consommation.

    Avec notre pouvoir d’achat en berne , nous n’aurons même pas le choix.

    Cessons de consommer ! limitons nos achats au maximum !

    EVE

    • heu, pour moi et beaucoup c’est déjà le cas.. à 800 euros par mois, on ne s’achète que le minimum vital. La proposition du coup prend un caractère un peu surréaliste.

    • En effet, c’est déjà le cas pour 7 millions de personnes, mais si en plus ceux qui ont un peu plus s’y mettent aussi, l’Etat sera bien obligé d’accélérer la recherche de solutions, en tapant sur les doigts du médef, et en prenant des mesures qui vont dans le sens de nos attentes.

      C’est un créneau de contestation qui n’est pas utilisé, alors que le public-privé ensemble, autour de 24 millions de personnes actives, sans compter les retraités, pourrait faire bouger plus fortement les lignes libérales.

      Faut savoir ce qu’on veut, ou bien on stoppe l’enrichissement des nantis à notre détriment, en les boycottant massivement, ou bien on s’applatit devant eux, et c’est la loterie gagnante à tous les coups pour eux, sur le dos de notre santé.

      Apprenons ensemble à les contrer, comme ça se fait aux USA, si on veut être respectés et mieux payés pour le travail qu’on fait, qu’il soit chiant ou pas.

    • heu, pour moi et beaucoup c’est déjà le cas.. à 800 euros par mois, on ne s’achète que le minimum vital. La proposition du coup prend un caractère un peu surréaliste.

      je sens que LECLERC, SUPER U...vont être très contrariés !!

      Ce n’est pas une journée sans achat qu’il nous faut : c’est une journée de plus ou nous pourrions acheter pour donner à manger "normalement" à nos gosses !!

      c’est bien un truc de "bobos" !

  • IL faut inventer une autre forme de grève. Et cette journée sans consommer l’initie. Comment l’appeler ? La grève reconductible permanente : La GRP !
    Que cette journée du 24 se renouvelle ensuite tous les mois !

    Puis il y aurait à réfléchir à l’idée de GRP plus radicale : y’a longtemps que pour ma part je pense à la grève des grossesses. Ca ça pourrait faire mal aux capitaleux ! TRès mal ! hummm :-)

  • Je considère que cette proposition d’action collective, dès lors qu’elle est réalisable par ceux et celles qui ne sont pas encore totalement dépossédés de tout moyens, est, avec les autres formes d’actions(grève générale, manifestations, prises de possession de la rue et des entreprise,etc)tout à fait intéressante.Il importe de rendre le mouvement populaire, de le faire connaître, de dire les motifs pour lesquels il est entrepris. Je pense en outre, pour ceux qui, matériellement sont en mesure de le faire, de retirer, en début de mois de leur compte bancaire ce qui exède les dépenses obligatoires du mois(Nourriture,EDF, Assurances, Impôts, loyer,etc).D’une façon plus générale et si je peux me permettre l’expression, il serait bon de pratiquer l’incivisme de consommation.
    JA de Guadeloupe

    • et maintenant la greve de la consommation
      vive la décroissance

    • on y est en permanence car on n’a plus beaucoup d’argent. Il vaudrait mieux fixer un autre jour que le samedi car les salariés n’ont que ce jour pour faire leurs cours de bouffe ’par ex.).
      Décider que le dernier vendredi du mois serait jour de grève et le diffuser jusqu’à ce que l’info passe. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Pensez aux papplemousses d’arique du sud et au temps que cela a pris pour convaincre et faire passer l’info sur l’apartheid. Mais on a réussi. Le dernier vendredi du mois : les gens sont à sec, c’est assez facile de les convaincre et la ménagère peut s’en souvenir..... Il faut du temps pour faire passer une info
      le 24 nov ..... trop court !!!!!!!!!!!!l