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Le surmoi royaliste se porte bien, merci

Publie le jeudi 13 décembre 2007 par Open-Publishing
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12 décembre 2007, blog correspondant du temps à paris

Le surmoi royaliste se porte bien, merci

Lapsus révélateur de Jean-Jacques Aillagon, le président du château de Versailles. Présentant mardi ses projets de restauration, il montre aux journalistes un lourd siège ornés de deux lions : « Ce fauteuil servait de trône au président de la République », explique-t-il.

C’est qu’à Versailles, la confusion entre monarchie et République est poussée très loin. Il y a encore quelques mois, les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale disposaient d’appartements sur place. Fin janvier, les parlementaires des deux chambres doivent s’y réunir pour ratifier le traité européen simplifié.

Pourquoi venir là, alors que le trajet entre Paris et Versailles est très embouteillé ? « Parce que c’était le lieu de réunion de l’Ancien régime », explique candidement un employé du site. « Parce que Versailles n’est pas qu’un musée, mais un lieu de pouvoir », ajoute un journaliste qui connaît bien les lieux.
Nicolas Sarkozy a d’ailleurs fait une visite impromptue sur place, dimanche.

Rien n’est trop beau pour redonner sa splendeur au site. Dans le cadre d’une restauration devisée à 500 millions d’euros, l’Etat fait rebâtir ex nihilo la Grille royale qui empêchait le menu peuple de pénétrer dans le château.

En revanche, les hordes de touristes qui affluent à Versailles devront encore patienter des mois pour disposer de toilettes convenables. Jean-Jacques Aillagon a qualifié la situation actuelle - 13 urinoirs et 4 cabinets pour les hommes, 17 cabinets pour les femmes - de « répugnante ». Il a promis d’ajouter de nouveaux « blocs de sanitaires » dès le printemps prochain. D’ici là, les visiteurs peuvent toujours essayer de se soulager derrière une tenture. Comme dans l’Ancien régime.

Messages

  • Ouverture des Etats Généraux à Versailles le 5 mai 1789.

    Mais aussi...La répression de la Commune et les Versaillais de Thiers et cie.

    "Versaillais, Versaillais,

    Vous avez fusillé le cœur d’une révolution

    Vous l’avez jetée en prison

    Mais il reste à Paris, l’esprit des insurgés"

    La Louve