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Nokia Bochum vers le boycott

Publie le samedi 26 janvier 2008 par Open-Publishing
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Nokia Bochum vers le boycott

Environ 15 000 personnes ont défilé, mardi 22 janvier, dans les rues de Bochum, ville de l’ouest de l’Allemagne, contre la fermeture annoncée pour le milieu de l’année, de l’usine Nokia. La production des téléphones portables va être délocalisée en Roumanie.

Au dernier trimestre 2007, le groupe finlandais a réalisé un bénéfice de 30 %. Qu’à cela ne tienne ! pour augmenter encore le bénéfice, 2300 emplois vont tomber à l’eau, car ces 2300 emplois allemands généraient 23% des coûts salariaux totaux de toutes les usines, contre seulement 6% de portables produits en Allemagne. L’usine allemande était donc devenue trop coûteuse.

Juteux ! on délocalise en Roumanie avec des salaires bas, et le "bénèf" augmente. Tant pis pour les 2300 familles en situation de catastrophe, et pour tous les autres emplois qui étaient rattachés à l’usine allemande : 1000 emplois temporaires et 1000 emplois chez les fournisseurs de Nokia.

4300 personnes virées au profit de gestionnaires assoiffés de bénéfice et qui n’ont que faire de la dignité humaine !

Et bien sûr Nokia refuse de rembourser à l’état Allemand les dizaines de millions d’euros de subventions touchés par la firme durant toutes ces années !

56% des Allemands ne veulent plus acheter de portable Nokia à l’avenir, et vont boycotter la marque. Deux ministres allemands ont déjà mis leur portable Nokia au placard, et viennent d’en acheter un autre. Beaucoup d’allemands vont suivre ce mouvement. Siemens et Motorola avaient respectivement fermé leurs portes en Allemagne en 2006.

Le comportement de Nokia (dont les campagnes de publicité étaient fondées sur la "solidarité" !) est celui de beaucoup de grandes entreprises, qui aiment le salarié et le client dans la mesure où il leur remplit les poches, sinon ils le virent.

Selon le quotidien Westdeutsche Allgemeine Zeitung, le finlandais Nokia aurait reçu, l’an passé, 33 millions d’euros d’origine inconnue pour s’installer en 2008 à Cluj, en Roumanie.

Le gouvernement fédéral entend bien vérifier que cette délocalisation vers la Roumanie n’a pas été soutenue par des financements européens.

La colère est d’autant plus grande que Nokia a encaissé, depuis plus de dix ans, quelque 90 millions de subventions des autorités . D’où l’impression amère que Nokia, libéré des contraintes fixées par celles-ci en matière d’emplois, déplacerait sa "caravane" en quête de nouvelles subventions.

Messages

  • Le finlandais Nokia a encaissé indûment des subventions allemandes (presse)

    BERLIN, 26 jan 2008

    Le numéro 1 mondial des télécommunications, Nokia, qui va fermer une usine à Bochum (ouest de l’Allemagne), a encaissé plus de subventions en Allemagne qu’il n’aurait dû, ayant employé un nombre de salariés inférieur à ce qu’il avait promis, affirme l’hebdomadaire Focus.

    Les subventions accordées étaient fonction du nombre d’emplois fixes à Bochum, or le groupe finlandais a employé dans cette usine de Rhénanie entre 200 et 400 personnes de moins que prévu sur les années 2002-2005, affirme le magazine à paraître lundi.

    Aucun porte-parole du ministère de l’Economie de Rhénanie-du-Nord/Westphalie (NRW) n’a pu être joint samedi matin pour commenter ces informations.

    Selon un rapport cité par Focus, Nokia a touché 58 millions d’euros de subventions en s’engageant à employer 2.860 personnes à Bochum.

    Le magazine affirme que le gouvernement régional basé à Düsseldorf examine en ce moment "les conséquences à tirer" et que le parquet de la ville envisage une enquête pour escroquerie aux subventions.

    Le gouvernement fédéral cherche lui aussi s’il y a moyen de récupérer une partie des subventions accordées, soit plus de 20 millions d’euros de l’Etat fédéral, selon le chef du gouvernement de Rhénanie du Nord-Westphalie Jürgen Rüttgers.

    Nokia a annoncé la semaine dernière qu’il allait fermer mi-2008 une grosse usine à Bochum (ouest), qui lui revient trop cher, au profit d’une usine en Roumanie. L’annonce a soulevé un tollé en Allemagne. L’usine de Bochum emploie 2.300 salariés. Quelque 2.000 emplois supplémentaires de travailleurs temporaires et chez les sous-traitants de la région seraient menacés.

    Toutefois, affirme le quotidien Bild samedi qui cite des sources au sein de l’entreprise, l’annonce de cette fermeture ne saurait être une surprise dans la mesure où les problèmes de coûts de l’usine de Bochum ont été "régulièrement" discutés "depuis 2004" au sein des réunions du conseil de surveillance, où siège la directrice du comité d’entreprise, Gisela Achenbach.

    Pendant ces réunions, "différentes solutions" ont été évoquées, ajoute Bild, sans préciser si l’idée d’une fermeture pure et simple y a été développée.

    Mme Achenbach et d’autres membres du comité d’entreprise avaient réagi à l’annonce de la fermeture de l’usine en disant tomber des nues.

    http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=179250&PHPSESSID=ce53c67bb928e1795cd1e07384e5f420