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L’écologie spectacle, la nouvelle arnaque !

Publie le vendredi 19 juin 2009 par Open-Publishing
11 commentaires

Michel MENGNEAU

Cette fois ça suffit, il n’est pourtant pas dans mes habitudes de dénigrer avec outrance une formation politique, un mouvement dont on pourrait croire que le fondement ne peut que servir l’humanité, mais il faut se rendre à l’évidence Europe écologie est une arnaque…Pourtant, me direz-vous, vous avez vu le résultat des élections, belle percée n’est-ce pas !

D’abord, relativisons les choses, 6,3% de l’électorat ce n’est quand même pas la panacée. Même assez ridicule. D’autant que ce qui peut apparaître des voix en plus ne sont en grande partie que le transfert de voix des sociolos-écolos-bobos, masse électorale qui a l’habitude de cette fluctuation. Fluctuation de mode qui anime cette frange de la fausse gauche éprise d’une sorte d’intellectualisme de salon. C’est peu dire qu’il s’agit là, en règle général, d’un milieu où l’ouvrier n’est pas majoritaire. Le « smigard », le chômeur, malgré son envie n’ira pas au magasin spécialisé acheter les rillettes estampillées bio et , par conséquence cette écologie d’apparat reste avant tout l’apanage de classes moyennes relativement aisées.

Comment classifier l’écologie spectacle ? Les Verts comme je le dis souvent sont une nébuleuse, nébuleuse ou grouille toute sorte de tendance desquelles ne sort en général rien de cohérent politiquement, hormis quand il s’agit d’aller chercher des sièges où l’on assiste alors à une union de circonstance. Certains naïfs voudraient qu’ils soient apolitiques, ce qui est une douce rigolade car lorsqu’ils ne prennent véritablement pas position contre le capitalisme ils ont de fait une attitude politique dans la mesure où ils font avec le système.

Ce parti est à l’évidence une mascarade. Si certains les voit à gauche, dans l’état actuel des choses il n’est pas souhaitable qu’ils rejoignent la vraie gauche où ils ne pourraient apporter que la discorde. Le mieux, ainsi qu’ils l’ont déjà fait, sans doute iront-ils s’accoupler dans certains cas encore avec les socialos, après tout, les socialos n’étant plus à gauche avec l’option délibéré de soutenir la loi du marché, et maintenant une Europe ultra libérale ainsi que le populiste Cohn Bendit en est l’ardent défenseur. L’ultralibéralisme au service d’un capitalisme débridé avec lequel ces écolos vont devoir composer est une antinomie pour l’écologie. Même si on pense par une modification des comportement mis sur une accentuation du réflexe écologique pouvoir changer une partie du comportement des capitalistes est une utopie, une utopie dangereuse car elle masque la réalité.

En effet, il est évident, qu’on le veuille ou non, que l’écologie découlera de l’arrêt du productivisme capitaliste. A partir du moment où le profit ne sera plus obsessionnel, l’écologie deviendra un reflexe naturel car alors la surconsommation n’existera plus. C’est donc prendre le problème à l’envers de vouloir amener des changements réels si on ne prend pas le problème à la base.

Certes, avoir personnellement un reflexe citoyen en faisant du tri sélectif, en favorisant la consommation des produits véritablement bio lorsque cela est possible, ne nuit pas à la prise de conscience du problème écologique, cela est certain. Mais en faire tout un plat, une sorte de façon de vivre, un peu comme les beatniks de 68, n’apportera rien de vraiment efficient à nos sociétés si ce n’est pour les accros un certain confort moral. Non, le véritable combat est politique, par conséquence idéologique. L’engagement est un changement de société, allant vers une société de partage, un équilibre à établir vers les pays défavorisés, et ceci ira vers une décroissance inévitable des pays développés.

J’entends par Décroissance, par celle que l’on a l’habitude de caricaturer avec le marginal habitant la yourte et se chauffant à la bouse de vache, non la décroissance qui prône la relocalisation de nos activités et production, la fabrication locale, la bagnole n’étant plus l’épicentre de nos civilisations, la suppression des privilèges envers le profit, la revalorisation de la comme monnaie d’échange et non comme moteur du capital, etc. On s’aperçoit que c’est un véritable combat politique où la primauté est la remise en question le capitalisme et dont découlera automatiquement une écologie saine, ou une saine écologie, celle réflexive.

Donc, pour les Verts de gris, on peut les classer à droite et l’on doit combattre surtout la fausse écologie capitaliste dont ils sont les promoteurs. La croissance verte est une arnaque, et même dans certains cas dangereuse pour l’équilibre planétaire...

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

Messages

  • Il est vrai qu’avec Cohn Bendit qui défend l’europe capitaliste et Dominique Voynet ancienne ministre qui ne voyait pas de catastrophe quand un pétrolier s’échouait.Qui en plus est une cumularde sénateur maire,l’écologie est bien défendue.momo11

  • Vous êtes une minorité car pour ceux que je cotoie assez souvent, les ponsifs ne sont pas encore assez forts, et ils sont plus que d’ouvriers ou smigards. Si vous êtes ouvriers ou chomeurs,euses, et que vous quotionnez une politique qui va a l’encontre des classe défavorisés vous êtes encore plus naïfs que je ne le pensais, ou leurrés de mots populistes à la mode Bendit. Je sais, il faut de tout pour faire un monde. Revenez sur terre et ne croyez pas aux sirènes médiatiques du développement durable, c’est une arnaque...

    De bendit, qui m’a fait balancer le pavé en 68 à Bové qui m’a fait coller ses affiches pour les présidentielles, j’ai déjà donné et je sais de quoi je parle quand je prétend qu’il n’ont eu là qu’une attitude électoraliste, on a autres choses à attendre d’un combat qui ménera vers l’écologie. Il doit être politique et lucide, mais surtout doit d’abord commencer par un changement de société, autrement, c’est un cautère sur une jambe de bois.

  • J’ai, je pense donné une partie de la réponse en abordant le thème de laDécroissance et ceci en p)arralèle avec une politique ant-capitaliste. Je rajouterai, que je n’ai pas parlé de l’autogestion qui me semble une des pistes à mettre en avant comme mode de gestion de nos sociètés. Ceci étant un exemple qui ne demande qu’à être débattu, on est loin du discours du grenelle de l’environnement où par exemple on a favorisé le chauffage électrique afin de promouvoir le nucléaire, et ce n’est pas la seule perversité du développement durable, moult autres exemples pourraient être cités.

  • Si tu preferais voter NPA ou FDG, qui se foutent tellements sur la gueule que, bon, merci la vraie gauche (si c’est ca que tu entend la vraie gauche...).
    J’ai defendu le boycott. Je n’irais pas jusqu’a dire que ca n’a, comme d’hab, pas ete pris en compte, et que j#en ai ete tres decue, parce que c’etait couru d’avance. J’ai ete surtout degoûtee des resultats de l’extrême droite dans les pays a forte abstention, et encore plus des gens qui me disaient que c’etait la faute aux abstentionnnistes.

    Cohn Bendit, j’aime pas trop. Bove, bof. Europe Ecologie, grattage de siege, non plus. Je n#aime pas voter contre qq, ou voter le moins pire. Mais la... Les gens que je connais qui ont vote europe ecologie sont pas des bobos qui vont bouffer au magasin bio (en 4*4), mais des gens qui font juste un peu gaffe a leur maniere de vivre, qui ont encore l#espoir de voir diparaître le nucleaire, et qui se disaient, a juste titre, que dans cette europe capitaliste (qu’ils refusent tous), les seuls a pouvoir mener une politique ecologique intelligente, c’etait les Verts. Pour une euros, ce sont eux qui ont le plus leur place, bien que propulser des gens a la tête d’un systeme que je veut detruire, je trouve ca assez con.

    Mais on me l#a fait comprendre, c’etait ca ou Jean Marie... Le jour ou il arrivera au pouvoir parce que je n#aurais pas vote, je m#en mordrais les doigts. Qu’importe, je defend encore le boycott. Sans pour autant penser que les seuls electeurs de la liste ecolos sont des bobos qui foulent au pied les proletaires.

    • Je n’ai pas dit qu’il y avait que des bobos, heureusement que ce n’est pas le cas, j’ai simplement stigmatisé une certaines gôche que j’ai appelée bobo, mais qui pourrait tout aussi bien être caviar. Je n’ai pas généralisé, loin de moi cette conception de la société, j’ai simplement voulu démontrer qu’une certaine forme intellectualisme de mode était loin de répondre aux vrais problèmes de socièté.. C’est plus souvent du leurre que quelque chose qui ira véritablement dans le sens de la sauvegarde de la planète, un attrape nigaud, en quelque sorte...

  • La question essentielle ne me semble pas de supputer sur les électeurs qui ont voté pour Europe Ecologie (je ne suis pas sur que sur ceux qui se sont déplacés aux urnes cet électorat soit moins prolétaire par exemple que l’électorat du FdG).

    Donc pour moi la question n’est pas là, ni dans l’impressionnisme des médias qui l’ont bien joué quand même là dessus.

    La question vient effectivement des actes de la principale composante de cette alliance, les verts.

    Soutien à l’OTAN, à l’objectif d’un marché commun avec les USA a, soutien à la libéralisation des services (décodage : destruction de la Sécu, des services publics, etc), etc...

    C’est le sens d’un vote qui a eut lieu cette année au parlement européen , avec une résolution ayant rassemblé la droite et le groupe socialiste et ... les verts...

    ce qui est hélas cohérent avec le soutien au TCE anti-démocratique, anti-social, ultra-libéral et contre la séparation des pouvoirs.

    On va au site de l’UE, on consulte les auditions des forces de gauche avant les européennes de l’association ATTAC où la question a été débattue publiquement.

    Ceux qui animent les verts sont bien différents de bien des verts militants et mènent une musique très douteuse très loin et très contradictoire avec une écologie de gauche.

    Au fond et c’est sans pitié, il suffit de rendre compte de ce type d’attitudes des verts dans l’UE sur les questions essentielles qui orientent à long terme une société, c’est décapant et surtout très triste.

  • Il y a aussi un évènement qui c’est produit sous la présidence Sarkozy c’est le Pacte climat 2008 qui à été une véritable mascarade et n’a véritablement pas soulevé de tollé.

    S’agissant du marché des permis de polluer, l’immense majorité des industriels européens ne se verront pas appliquer le principe du pollueur-payeur. Ils continueront à recevoir gratuitement des droits à polluer. Cette décision a été prise sans preuve sérieuse que l’achat de ces droits réduirait la compétitivité internationale de l’industrie européenne. Dans les pays de l’Est, et « grâce » notamment à la Pologne, les compagnies électriques continueront également à recevoir 70% de leurs quotas gratuitement en 2013. Et ce malgré les profits extraordinaires qu’elles pourront réaliser en passant le coût des permis dans leurs prix, alors qu’elles ont reçu gratuitement ces derniers. Au final, les consommateurs paieront pendant que les producteurs d’électricité s’en mettront plein les poches !

    A venir, il va y avoir discussion au protocole de Copenhague pour la mise en place du REDD (Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts). Si le principe peu paraitre intéressant sur la forme, l’appellation qui est d’ailleurs pompeuses et se veut significative ne correspond nullement en réalité à ce qui va ce passer puisque l’on va assister un peu au même principe que le droit à polluer. Seulement, le système est suffisamment mal foutu que l’on risque de une destabilisation du marché du carbone. Déjà les capitalistes qui ont un temps d’avance, sont en train d’acheter des forêts dans les pays de sud pour les revendre dans les pays du Nord à des entreprises qui souhaitent compenser leurs émissions de gaz à effet de serre.

    Effectivement certaine ONG commencent à s’émouvoir d’une telle pratique, mais cela est peine perdue puisque seul le business est reconnu, donc c’est bien d’abord le capitalisme qu’il faut combattre.

    On reparlera du REDD, je prépare un petit topo avec plus de précisions