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17 octobre 1961 : le crime de l’État français

Publie le vendredi 16 octobre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

17 octobre 1961 : le crime de l’État français

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité et leur droit à l’indépendance.

Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés et, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie.

Des centaines perdirent la vie, victimes des forces de police, agissant sur ordre de leurs supérieurs.

Quarante-huit ans après, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, en particulier la guerre d’Algérie, non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elle a entraîné, dans ce crime d’État que constitue le 17 octobre 1961.

Cette année, comme elles le font depuis longtemps, de très nombreuses associations, syndicats, partis d’extrême gauche et de gauche, auxquels s’associe Lutte Ouvrière, appellent à un rassemblement pour exiger en particulier « la reconnaissance officielle du crime commis par l’État français les 17 et 18 octobre 1961 ».

Rassemblement samedi 17 octobre à 17 h à Paris, place Saint-Michel

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2150&id=46

Messages

  • le 17 octobre 1961, j’avais 14 ans et je vivais à Paris
    mon père était dans la police
    ce soir là, en rentrant à la maison, il était malade.
    nous lui avons demandé qu’est ce qu’il avait ?
    il nous a raconté sa journée, les gendarmes mobiles, les CRS, et tous les autres.

    il était de garde dans son quartier et je pense qu’il n’a pas directement participé à cette horreur.

    quelques années plus tard, je lui en ai reparlé en lui disant qu’il aurait du démissionner de la police. il était bien ennuyé et ne m’a pas contredit
    mon engagement politique a vraiment commencé ce jour maudit d’octobre 61.

    jd

  • Pour comprendre le massacre des Algériens, à Paris, lire la thèse de Mathieu RIGOUSTE "L’ENNEMI INTERIEUR", "La Généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire, dans la France contemporaine", aux éditions La Découverte, avril 2009.

    Ce crime de masse, près de 400 morts, ne peut être considéré par l’état français comme "un crime contre l’humanité" car l’idéologie qui soutend ces atrocités et les forces qui les ont perpétrées sont toujours en place.

    Même si le maître d’oeuvre du 17 octobre 1961, le préfet Maurice PAPON a été condamné, par ailleurs, pour d’autres faits, la Doctrine de la guerre révolutionnaire, élaborée par le fondateur de l’OAS, le colonel Charles LACHEROY, est appliquée, aujourd’hui, en Af-Pak et le Dispositif de la protection urbaine du célèbre Colonel Roger TRINQUIER, est déployé silencieusement sur l’ensemble du territoire.

    Les crapules qui ont commis le 17 octobre 1961 sont toujours à l’oeuvre et peuvent, demain, recommencer à tuer.