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Crise alibi ?

Publie le jeudi 22 octobre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

de Michel MENGNEAU

La crise, la crise, la crise…c’est la rengaine qui courre depuis maintenant un peu plus d’un an, servant d’ailleurs d’alibi dans maintes circonstances. Elle a eu toutefois un intérêt c’est d’avoir démystifié la profession d’économiste dans laquelle on trouve à l’évidence moult charlatans, des Madame Soleil du « CAC40 », des Elisabeth Texier du « Nasdaq » en quelque sorte ! Et où cela devient totalement surréaliste c’est lorsqu’ils tentent d’expliquer les raisons des disfonctionnements du système et de surcroit quand ils s’aventurent à balancer une théorie fumeuse sur la suite des évènements ; les tireuses de cartes susnommées auraient indéniablement autant de succès que ces incompétents, ou inutiles dans la mesure où il s’avère que l’économie n’est pas une science exacte et surtout que se sont les grands décideurs du capital qui ont les clefs de la maison. Comme la clef n’est pas cachée sous le pot de fleur ornant l’entrée ou sous le paillasson et que le code secret pour pénétrer est pratiquement inviolable, les supputations iront encore longtemps bon train sans que soient véritablement connues leurs intentions, s’ils les dévoilent ouvertement ce qui n’est qu’une hypothèse hasardeuse…

Pour ceux qui n’ont pas lu « L’Insurrection qui vient » le chapitre 126/291 relatant une anecdote russe résume bien la profession d’économiste : Plaisanterie russe : « Deux économistes se rencontrent. L’un demande à l’autre : “Tu comprends ce qui se passe ?” Et l’autre de répondre : “Attends, je vais t’expliquer.” “Non, non, reprend le premier, expliquer ce n’est pas difficile, moi aussi je suis économiste. Non, ce que je te demande c’est : est-ce que tu comprends ?” »

Par conséquence, des interrogations restent donc encore en suspend, comme : la crise c’est-elle déclenchée naturellement par le fait du pourrissement du système ou a-telle sciemment été provoquée pour épurer la finance mondiale, surtout étasunienne, de trucs et machins véreux, voire complètement blets qui commençaient à mettre en péril le capitalisme dans son ensemble. D’ailleurs on voudrait nous faire croire que les fruits spéculatifs douteux qui contaminent le reste du tonneau seraient essentiellement le fait de spéculations financières hasardeuses et qu’il suffirait de remettre un peu d’éthique dans un capitalisme avide de profit pour en éviter les disfonctionnements.

On connaît le chantre de cette épuration, un certain Sarkosy qui –utilisons un langage vulgaire qui est aussi l’un de ses apanages- « se fout véritablement de notre gueule » en prétendant vouloir moraliser le capitalisme. Il pousse même le cynisme jusqu’à demander gentiment à ceux qui ont fraudé, en plaçant leurs capitaux en Suisse, d’avoir l’obligeance de se faire connaître avant la fin de l’année alors que le simple imposable se voit taxer de 10% pour une journée de retard dans son règlement. Effet d’annonce d’autant plus fallacieux quand on sait que se n’est pas en Suisse que les grands fraudeurs ont caché leurs pactoles, mais des paradis fiscaux comme les Iles Caïmans. Cela prouve, s’il en était besoin, que le G20 passé et ceux à venir ne sont que bals de faux-culs, par conséquence il n’y a rien à attendre de véritablement concret de ce côté-là si ce n’est que cela conforte l’opinion de beaucoup, à savoir, qu’il s’agit d’une grande manipulation servant à épurer le système, et ceci sur le dos du lampiste.

C’est pourquoi l’on a peu insisté sur le « fait » ayant déclenché le grand branle-bas de combat puisque c’est en réalité la surconsommation des ménages étasuniens -devenue dans un premier temps exponentielle et menant à un endettement tellement aberrant que le simple citoyen finit par ne plus pouvoir rembourser-, qui est la cause première -les « subprimes » faisant parties du lot de dettes-, ce surendettement est donc du à des causes générales et consuméristes qui sont inscrites dans le fonctionnement du capitalisme. Ce qui mit les sociétés de prêt, des banques en péril puisqu’elles reprirent des maisons servant de caution mais dont elles ne surent que faire le marché étant saturé, et surtout ne trouvant plus d’acheteur par manque de crédit fiable. On voit ici toute la perversité du système qui veut qu’il faille consommer pour consommer, avec pour corolaire, produire pour produire des richesses, richesses servant à produire avec au passage le pompage démesuré de dividendes exorbitants par les capitalistes.

Par ailleurs, de façon plus générale, un autre axiome du capitalisme veut que la marge maximale -ce qui est le but recherché- obtenue sur le produit fini ce fait en réduisant le coût de la main d’œuvre, en augmentant les cadences de production, en augmentant le temps de travail par ouvrier pour le même salaire, et si cela est possible en diminuant le salaire ; rajoutons aussi à tout cela la manipulation boursière et spéculative qui lorsqu’elle dérape va chercher sa sauvegarde dans la poche d’un ouvrier déjà pressuré. Ne cherchons donc pas que du côté des « subprimes » les raisons du dérèglement du système, mais sur le principe capitaliste même. Le profit étant la constante de celui-ci, il est évident que vouloir y mettre un peu de morale est une allégorie, on peut même dire un mensonge éhonté, par conséquence c’est tout le principe qui est à revoir.

Le grand lessivage a commencé aux USA avec l’annonce de la faillite de grands groupes qui furent sauvés par des subsides de l’Etat ce qui a fait dire à des gens de peu de jugeote qu’il s’agissait d’une étatisation, à l’évidence ils n’ont rien compris à la perversité du système. Ensuite est venu la cohorte des petites et moyennes sociétés en difficultés que se sont empressés de dépecer des requins de la finance pas du tout, eux, touchés par la soi-disant crise. L’épuration permet donc une fois de plus au plus gros de s’enrichir à moindre frais, et par contre le peuple devra un jour payer les pots cassés alors qu’il souffre déjà de surcroit du chômage voulu par les exploiteurs, voire du syndrome de la perspective du chômage, sorte d’épée de Damoclès en suspend au-dessus des tètes.

Quant aux retombées pour les autres pays dits développés, de la vielle Europe en particulier, elles furent diverses en fonction des caractéristiques sociétales. Le Royaume-Uni très imbriqué de façon économique avec le système étasunien a donc subit les retombées du disfonctionnement un peu de la même manière que celui-ci, alors que pour l’Allemagne et la France se ne furent en réalité que quelques banques misent en difficultés parce qu’elles avaient eu la malencontreuse idée de mélanger leurs billes avec des banques US douteuses. Cela n’a pas empêché l’ensemble de la profession de tirer promptement une sirène d’alarme qui ne s’imposait pas nécessairement. Il semblerait que le vent de panique provoqué par une chute rapide de la bourse ait servi de faire valoir à des banquiers rusés, profiteurs à l’évidence d’une situation trouble.

Au demeurant, où le mensonge apparaît dans toute sa splendeur c’est lorsque l’on étudie de près les évolutions de CAC 40 depuis sa création. En effet, on est surprit de constater que la chute de mars 2009 (aux alentours des 2600 points, loin de sa valeur moyenne des dix premières années à un peu moins de 2000 points) est sensiblement le même que celle de 2002 qui n’a pas été baptisé alors de crise apocalyptique comme ce fut le cas de celle que viennent d’essuyer les bourses. D’un autre côté s’il y a eu une baisse de consommation entrainant une récession momentanée, on est loin d’un marasme économique ravageur et la hausse constante de la bourse depuis l’automne est là pour confirmer que le les multinationales et le monde spéculatif c’est bien tiré d’affaire en pompant dans les poches du simple citoyen.

Ce sont avant tout les entreprises déjà en difficultés qui furent achevée et aussi les petits porteurs d’actions qui pour beaucoup ont vu leurs économies se réduire comme une peau de chagrin. Que dire, sinon que jouer quelques sous, amassés au cours de l’existence, à la roulette comporte quelques risques et que ceux à qui la bourse à fait faux bond ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Par contre, les ouvriers qui se sont retrouvés sur le carreau après la liquidation de leur entreprise sont à l’évidence plus à plaindre…

Mais il y a aussi et surtout les licenciements économiques qui eux sont plus nombreux. Il ne s’agit pas là en général d’entreprises en difficultés, au contraire, mais sous prétexte de rentabilité la mise au chômage est imposée pour permettre la restructuration. Disons plutôt, ce qui n’est pas dit ouvertement, c’est que les actionnaires sont de plus en plus gourmands et qu’ils demandent à ce que tous les moyens soient mis en œuvre pour augmenter le pourcentage de rapport du capital. Alors, délocalisation vers des pays où la main-d’œuvre est moins cher puisque c’est le poste essentiel où peuvent être faites des économies. Cela est d’autant plus flagrant en France qui est un pays où la couverture sociale des travailleurs était la meilleur, et qui voit pour cette raison sont secteur industriel se réduire comme une peau de chagrin car n’offrant encore pas la liberté totale d’exploiter l’ouvrier, ce dont à quoi rêvent tous les capitalistes.

Donc parallèlement aux licenciements on voit une déstructuration du code du travail afin de servir le capital. On crée d’abord du chômage, puis on rembauchera d’ici quelques temps dans de nouvelles conditions, c’est-à-dire que le CDI va disparaître au profit du CDD, quand ce ne sera pas le RSA qui primera, imposant de prendre un emploi dans n’importe quelle condition, voir plusieurs emplois pour le même travailleur afin qu’il puisse survivre et ceux gérés par le bon vouloir de l’employeur, si ça continue du jour au lendemain on pourra même être licencié. D’ailleurs on pourrait qualifier les futurs contrats de travail par un nouvel acronyme : le CDR, Conditionné, Disponible, Rentable, on entend par disponible la mobilité et surtout d’être taillable et corvéable à merci.

Comme l’on ne peut pas partout licencier, les capitalistes ont trouvé une autre méthode qui s’insère bien dans le taillable et corvéable c’est le harcèlement pour faire de la rentabilité l’unique but et que cela devienne obsessionnelle chez l’employé, un réflexe conditionné en quelque sorte. C’est souvent parmi le personnel ayant dèjà une certaine ancienneté que ces méthodes sont sublimées dans l’espoir qu’il craque sous la pression afin qu’il démissionne afin que l’employeur n’est pas de prime de licenciement à verser. Indéniablement, cette façon de faire entraine du stress, ce qui est voulu, mais qui peut mener à la dépression, voir au suicide. On fait état de ce qui se passe actuellement à France Télécom, mais ce genre de pratiques à tendance à se généraliser puisque même dans des entreprises moyennes on retrouve ces méthodes esclavagistes, le travailleur est peu à peu déshumanisé pour être noyé dans l’entreprise, il est classé au même rang que les machines, un outil pour servir le productivisme.

Il est évident que la valeur travail en tant que monnaie d’échange à disparu. Va disparaître aussi la reconnaissance du savoir faire au profit du rentable, nous devons donc combattre pour sauvegarder ses valeurs, il en va du bonheur des hommes.

Certains, après avoir touché un petit pactole pour avoir été licenciés, vont se lancer à monter leurs entreprises. Certes, l’idée est louable, mais risquée, et dans beaucoup de cas vouée à l’échec qui souvent est ressenti de façon cuisante. Si ça marche, tant mieux ! Mais cela demande réflexion vu les aléas que cela pourrait comporter et par contre on peut émettre une suggestion. Pourquoi les employés licenciés d’une même société ne s’associeraient-ils pas. Par exemple, une petite « scoop » ayant une clientèle locale, ils ont un savoir faire commun, un peu de moyens pour l’installation, pourquoi l’autogestion ne serait-elle pas une bonne idée, une solution…Dans des circonstances comme maintenant ce ne serait pas inintéressant d’y réfléchir afin, si possible, de changer le cours du temps établi, car plusieurs initiatives de ce genre pourraient faire boule de neige et alors le concept actuel de l’entreprise serait changé !

On ne produirait plus, on fabriquerait…

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

Messages

  • je reviens sur votre dernière idée de proposer aux gens qui se sont faits licencier de créer des scop...

    Ben justement

    je suis au RSA depuis quelques mois.

    j’ai été licencier en 2001, j’ai commencé par chercher à contacter des entreprises soit en candidatures spontanées, démùarchage au porte à porte, réponse à des annonces, prises de contacts par tous les biais à ma disposition...

    Puis on m’a fait faire une formation pour valider un certains nombres de compétences acquises en tant que cadre aux travers de toutes mes expériences... et rebelotte dans la recherche de contacts en y ajoutant des prestations "gratuites" pour tenter de se faire connaître , prestations genre consultant...

    Et là, à partir de tout ce qque j’observais des problèmes des entreprises en générales petites et moyennes, il m’est apparu que le gros problème de tout entrepreneur était le même que le mien : la crédibilité aux yeux d’un marché.

    Ce qui fait la pérénité d’une entreprise, individuelle comme plus grande, c’est son réseau de clientèle.

    Sur quoi est basé ce réseau de clientèle ?

    au début j’imaginais comme la plus part des entrepreneurs que si l’on présente un produit ou un service sérieux, de qualité, bien adapté à une demande réaliste, ça doit marché, évidemment en ne faisant pas de coup de gueule dans la présentation de l’offre... mais bon, même sans être un commercial super acteur de théätre, on sait quand même présenter les avantages et les intérêts de son trucet à priori ça devrait marcher si on a à faire à des gens rationnels, humains au sens du réalisme relationnel etc...

    ben voilà où ça pèche : c’est que les modalité de décision de choix du produits ou du service des décideurs d’entreprise vis à vis des autres entreprises ou particulier, comme pour le recrutement d’un cadre, n’ont absolument rien de rationnel au sens technique ou au sens de réponse rationnelle à un besoin.

    ce que me rapportaient tous les chef d’entreprises rencontrés c’est leurs énormes difficultés à trouver lemoyen de se faire crédibiliser aux yeux de leur clients. leurs clients n’ont rien à fouttre de la qualité du produit. ce qu’il veulent c’est que le fait d’acheter un produit ou un service leur apporte une plus value d’image de marque : c’est culturel.

    et là encore qu’est-ce donc qui forge ces référenciels culturels : des idées toutes faites sur la fiabilité, l’appartenance à une "tribu" culturelle, un groupe d’influence, toujours sanctionné par une puissance financière.

    ils achète parce que le gars qui leur présente le truc a une image de marque culturelle à laquelle ils s’identifient, le mec fait partie d’un réseau à leur yeux valeureux, soutenu par des banques elles mêmes ayant une idéologie, ça va jusque dans les éléments de vie personnelles, intimes, hobbies etc... que les gus partagent entre eux... et très loin, très loin derrière, l’utilité, la fiabilité du produit ou du service : pour ça, on trouve toujours un esclave, consultant ou sous traitant qu’on se démerde à payer le moins possible et le plus tard possible, pour faire la réalisation de la qualité...

    Alors revenons à votre idée de scop forgée par des chômeurs !

    Comment dans cette culture de marché totalement idéologique et non rationnel techniquement croyez vous que des gens perçus comme des ratés, totalement étrangers aux valeurs de luxe et de consommation du monde de la jet set ou de la bourgeoisie arriviste, vont-ils pouvoir faire valoir ce dont ils sont capables ?

    Avez-vous observer ce que le communs des mortels achète dans un super marché ?

    Là encore c’est effarant d’adhésion culturelle aux modèles de la bourgeoisie arriviste ! ça les fait rêver. Ils achète un petit bout de luxe apparent à travers un emballage super bien fait, un message publicitaire habile, de fausse prétention de qualité totalement invérifiable même par les organisme prétendument compétents pour ça etc...

    Et par ailleurs, ils sont totalement guidés, hypnotisés par les injonctions télévisuelles commandées par la même culture de bourgeoisie industrielle arriviste qui fait fantasmer le commun des mortel sur son mode de vie et de réussite...

    bref

    je fais malgré moi la démarche de jouer le jeux de rentrer dans une scop... et ce que je vois, c’est la misère de la plus part des autres "entrepreneurs" de la scop, ne vivotant que sur un marché de copinage local : là encore, ce n’est pas la rationalité technique de réponse à un besoin objectif dans la majorité des cas, même pourle plombier, qui fait que le gars a sa clientèle. c’est sur une reconnaissance culturelle et affective de sa personne dans un milieu. sans ça, et c’est mon cas, on vous répond très poliment à chaque présentation que c’est surement vachement bien ton truc... mais qu’on ne te connais pas...

    super l’idée de monter une scop quand on vient d’être licencier et qu’en plus on a sur le dos l’image du contestataire s’étant battu syndicalement pour garder une place dans une entreprise !

    quelle autre entreprise, diffuseur de produit, client divers, va acheter le service d’une bande de syndicaliste perdants ?

    • Les SCops ce n’est pas que ça.

      Et ce sont des entreprises globalement intéressantes , ce qui veut dire qu’au milieu il y a des "merdes" .

      Souvent reprendre une boite qui a plongé c’est s’attacher une enclume autour du cou pour travers un torrent en crue.

      Il y a également des problèmes de capitalisation (ben oui, faut investir) de fonds de roulements, etc...

      Également les rigolos qui croient que les saucissons poussent sur les arbres se font viander, passer à l’attendrisseur, enfin il y a l’hostilité des appareils capitalistes, leur paranoïa et leurs préjugés.

      Mais globalement les résultats ne sont pas très mauvais, pas plus (il faudrait détailler) que ceux des boites privées.

      Maintenant, les SCOPS sont des "niches" sociales... Elles sont la démonstration dans un environnement pourri que la gestion ouvrière dans des conditions de merde ne fait pas pire que les bourges.

      Pour mieux faire et réellement lourder le capitalisme il faudra bien faire autrement qu’une croissance pépère de SCOP, le réformisme ne marche jamais la bourgeoisie n’est pas con à ce point.

      Donc le centre de la bataille pour la plupart des gens n’est pas de faire un SCOP.

  • Pour donner un peu plus de clarté à ma suggestion, j’ai réécris la fin comme suit...

    Pourquoi les employés licenciés d’une même société ne s’associeraient-ils pas ? Par exemple dans une petite coopérative ouvrière fournissant essentiellement une clientèle locale, ou autre forme d’entreprise autogérée ( la reprise d’entreprise déjà existante n’est pas forcément la bonne solution), ils ont un savoir faire commun, un peu de moyens pour l’installation, pourquoi l’autogestion ne serait-elle pas une bonne idée, une solution…Dans des circonstances comme maintenant il ne serait pas inintéressant d’y réfléchir afin, si possible, de changer le cours du temps établi, car plusieurs initiatives de ce genre pourraient faire boule de neige et alors le concept actuel de l’entreprise serait changé ! Cela préparerait la rupture avec le capitalisme, la pensée unique ne serait plus l’étendard de l’ultralibéralisme car…

    On ne produirait plus, on fabriquerait !

    • Si j’ai insisté dans cette direction, c’est que l’on s’apperçoit que la revendication active avance peu, au contraire, aurait tendance à se scléroser et quand à attendre le grand soir, il parait évident que ce n’est pas pour toute suite...

      D’autant que la plupart des révolutions ont rarement servi les désidératas vrais des peuples, ce n’est pas une raison pour les rejeter certes, mais il faut néanmoins se pencher sur d’autres solutions qui seront sans doute à long terme plus efficaces. Par ailleurs, le changement par la voix démocratique, c’est à dire les élections, reste aussi alléatoire, donc il faut chercher d’autres pistes...

      La mutation lente par une autre approche de l’entreprise fait partie des solutions, ainsi que par exemple la prolifération des Amap qui change peu à peu le rapport entre le producteur et le consommateur. Entre parenthèses, pour les Amap, si dans l’attente d’autres solutions celle-ci a le mérite d’exister, elle n’apporte pas entièrement satisfaction, surtout aux producteurs dont certains se plaignent d’être devenus un peu les salariés des consommateurs. Pèché de jeunesse sans doute, le principe est en tous cas à explorer. Il existe d’autres solutions, comme la reprise en main de l’eau par le public avec par exemple une gestion municipale, etc.. C’est en tramant un tissu d’initiatives de se genre que l’on peut arriver à la rupture avec le capitalisme, en l’absence de résultats probants par les autres moyens ces solutions mériteraient un peu plus d’attention de manière à arriver à la masse critique, condition impérative pour créer la rupture...