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Le président Evo Morales appelle à une conférence mondiale en Bolivie contre le changement climatique

Publie le dimanche 27 décembre 2009 par Open-Publishing
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Après l’échec du Sommet de Copenhague, le président Evo Morales appelle à une conférence mondiale en Bolivie contre le changement climatique

ABI

Philippe Cazal

Culpina, Chuquisaca, 20 décembre- Le président Evo Morales a annoncé ce dimanche qu’il appellera toutes les nations de la planète à une « grande mobilisation » en défense de l’environnement et qu’il convoquera, pour avril prochain en Bolivie, une conférence mondiale des mouvements sociaux, à la suite de « l’échec » du sommet de Copenhague.

« Le problème mondial (du changement climatique) est dû au développement industriel irrationnel des usines. C’est sur cela que nous devrions nous pencher. J’ai demandé des arguments techniques et scientifiques pour rendre possible, à partir d’ici, une grande mobilisation internationale pour défendre l’environnement, plus particulièrement l’eau. Il y aura lundi une conférence de presse internationale pour inviter les peuples du monde », a affirmé le président à Culpina, localité rurale du Sud-Est de la Bolivie.

À la suite du Sommet sur le Changement Climatique, qui a donné lieu à un maigre document de conclusions, « antidémocratique » selon Morales lui-même qui est rentré samedi de la capitale danoise, La Paz propose d’organiser en Amérique du Sud un forum alternatif à celui de Copenhague.

Ce forum, dont l’agenda est en cours de discussion, aura lieu le 22 avril, Journée Mondiale de la Terre.

Morales, qui a participé ce dimanche au 49e anniversaire de la fondation de Culpina*, où il a remis des fonds pour la réalisation de plusieurs projets d’irrigation, la construction d’une unité d’enseignement et d’équipements sportifs, pour un montant de 6 millions de bolivianos, invitera les forces sociales du monde entier à une réunion en Bolivie « pour la réalisation d’un grand événement où l’on proposera des solutions sur le changement climatique ».

Le président a exprimé sa frustration du fait qu’aucun accord n’ait été atteint pendant le Sommet de Copenhague, tout en soulignant le succès qui consiste à avoir brisé l’hégémonie des pays développés sur cette manifestation.

Il a protesté contre la proposition de représentants des pays développés qui ont pris l’option d’une augmentation de deux degrés de la température de la planète alors qu’à l’heure actuelle, avec une augmentation de 0,7 % de la température moyenne de la planète, des lacs s’assèchent, les glaciers disparaissent et on craint la disparition d’îles, de régions situées à peine à 10 ou 20 m au-dessus du niveau de la mer du fait de la fusion des glaces continentales.

« Si nous ne prenons pas maintenant des décisions importantes, dans 30 ans nos enfants et les générations futures auront de sérieux problèmes. Des gens meurent déjà de chaleur en Europe. Et les pays capitalistes ne veulent pas changer leurs politiques pour éviter de plus grands dommages à la nature », a-t-il déclaré.

Et si eux (les puissances industrielles) ne veulent pas, « les peuples vont devoir les faire changer », a-t-il averti.

Le président a suggéré qu’à partir du moment où il y aura une invitation officielle pour la réunion internationale, les organisations sociales de Bolivie devront lancer immédiatement le débat parmi leurs adhérents, avec l’objectif de trouver des solutions à la problématique mondiale.

Il a dit que l’un des buts principaux de l’appel à cette mobilisation est de garantir l’alimentation mondiale, face à la famine qui sévit en divers lieux de la planète.

« J’ai même pensé à avoir des camarades dirigeants qui parlent anglais pour les envoyer éveiller les consciences, mobiliser et nationaliser les ressources naturelles dans le monde entier, y compris en Afrique où il y a beaucoup de souffrances, ce qui est déplorable », a conclu le Chef de l’Etat.

L’accord de Copenhague, proposé par les USA, qui ont obtenu l’appui de dernière heure de la Chine, reconnaît la nécessité de maintenir le réchauffement global en dessous de deux degrés, mais il ne contient aucun engagement sur les moyens d’y parvenir.

L’assemblée plénière a approuvé un document qualifié de ridicule par les organisations écologistes.

L’accord, non contraignant, est avant tout une déclaration de principes et il est très loin des objectifs initiaux.

Le Sommet de Copenhague sur le Changement Climatique, présenté depuis deux ans presque comme « la dernière opportunité » pour sauver la planète, a été un échec manifeste et, ce qui est plus grave, a représenté un changement par rapport au mécanisme accepté antérieurement.

* Plus précisément, le 49e anniversaire de la désignation de la commune de Culpina comme capitale de la 2e section de la province du Sud Cinti, département de Chuquisaca.

http://www.enlared.org.bo/portal/default.asp?cg2=6042 [NdT]

Source : Presidente Evo Morales Morales llama a una conferencia mundial en Bolivia contra cambio climático tras cumbre de Copenhague

Article original publié le 20/12/2009

Sur l’auteur

Philippe Cazal est membre de Tlaxcala, le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d’en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur et la source.

URL de cet article sur Tlaxcala :

http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=9606&lg=fr

Messages

  • L’ONU en "situation difficile" après Copenhague, selon Fidel Castro

    LA HAVANE - L’ONU se trouve "dans une situation difficile" après "l’échec fracassant" du sommet de Copenhague sur le climat, a estimé dimanche Fidel Castro, fustigeant l’accord "arrogant et antidémocratique" conclu dans la capitale danoise.

    "L’ONU se trouve maintenant dans une situation difficile. Demander aux autres pays qu’ils adhèrent à l’accord arrogant et antidémocratique (conclu à Copenhague) serait humiliant pour de nombreux Etats", écrit Fidel Castro dans un article paru dimanche dans la presse locale et intitulé "Le droit de l’humanité à exister.

    "L’humanité avait mis de grands espoirs dans le sommet de Copenhague, après le protocole de Kyoto conclu en 1997 et entré en vigueur en 2005. L’échec fracassant du sommet a donné lieu à des épisodes honteux", a-t-il ajouté.

    La conférence de Copenhague, qui a réuni du 7 au 19 décembre les délégués de 193 pays et 130 chefs d’Etat ou de gouvernement "s’est soldée par un véritable chaos où se sont succédées des choses incroyables", a affirmé Fidel Castro.

    "Des chefs d’Etat et de gouvernement n’ont pas pu exprimer leurs opinions sur des problèmes vitaux" pendant que le président américain Barack Obama et les responsables des pays riches "s’emparaient de la conférence", a-t-il poursuivi.

    "Les organismes des Nations unies ont été relégués" au second plan et Barack Obama s’est comporté "comme Jules César pendant l’une de ses campagnes victorieuses en Asie mineure lorsqu’il s’était exclamé : ’je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu’ ", a-t-il lancé.

    "Continuer la bataille et exiger au cours de toutes les réunions, particulièrement celles de Bonn et Mexico (en 2010, ndlr), le droit de l’humanité à exister (...), c’est la seule voie" à suivre, a-t-il conclu.

    27 décembre 2009 15h43

    http://www.romandie.com/ats/news/091227144345.15bjdlvf.asp

    Echec et victoire à Copenhague

    Mercredi, décembre 23, 2009

    Pour nous, qui sommes revenus de Copenhagen pleins d’espoir et d’énergie, c’était étrange de se rendre compte que beaucoup de ceux et celles qui ont suivi l’affaire de loin l’on vécu comme une catastrophe. / Olivier, de la Caravane du Commerce au Climat

    Pourtant, c’était évident depuis un moment qu’il y aurait « au mieux » un accord sur de fausses (quoique très profitables) solutions. Les analystes critiques, comme des savants de pointe comme James Hansen, disaient déjà que No Deal serait mieux que leur Bad Deal. Finalement le deal proposé était si mauvais qu’il était impossible de l’imposer (le soi-disant Accord de Copenhague n’a pas été accepté par toutes les parties).

    Dégoûtés par la cupidité et irresponsabilité totale des puissants, beaucoup ne se rendent pas compte que cette farce tragique – et l’action unitaire de différents réseaux de base – a ouvert un nouvel espace politique dans lequel de vraies solutions ont une chance.

    Alors que j’écris, arrive l’invitation de Evo Morales à un sommet mondial des mouvements sociaux sur le changement climatique. L’espace grandit. Comme disait un des slogans à Copenhague « Who’s summit ? Our summit ! »

    Reclaiming Power à Copenhague

    Un pas décisif vers un mouvement global pour la justice climatique

    On dit souvent que la révolution française a commencé quand une partie du clergé et de la petite noblesse a déserté leurs assemblées respectives, convoquées par le roi, pour se joindre à l’assemblée du peuple, le tiers état.

    Si ce qui s’est passé à Copenhague se communique, peut-être que la manifestation Reclaim Power du 16 décembre et son Assemblée Populaire sera le point de départ de quelque chose d’aussi important.......

    http://infosud.tele.free.fr/?p=1126