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Cécile Duflot parlera de Copenhague quand il y fera aussi chaud qu’aux Maldives.

Publie le mardi 5 janvier 2010 par Open-Publishing
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Copenhague, ça vous dit quelque chose ? La capitale du Danemark, c’est ça ?! Accessoirement la bourgade où s’est tenu le premier salon mondialo-climatique. C’était il y a trois semaines, l’an passé, dans une autre décennie, il y a une éternité…

On allait en prendre plein la vue. Des changements en veux-tu, en voilà, les grands de ce monde allaient faire baisser les températures, les émissions de CO2 et le niveau des mers. Autant de miracles politiques à côté desquels la multiplication des pains ferait petit joueur.

Et les écolos allaient embrayer : Copenhague ici, Copenhague là.

Pourtant, étrangement, ce matin, au micro de Jean-Pierre Elkabbach, de Copenhague il ne fut que très peu question. Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, invitée sur Europe1, s’est surtout attardée sur les Maldives. Température moyenne de ces magnifiques îles d’Asie du Sud-Ouest : aux alentours de 30° C sur l’année. On comprend mieux le souci de Cécile Duflot pour le réchauffement climatique.

Certes, mais pourquoi les Maldives ? Parce que c’est là-bas, et pas à Copenhague, que la candidate des Verts en Ile de France a passé ses vacances. C’est son droit le plus strict, évidemment. Et après tout, une écolo a bien plus de choses à raconter, on le sait aujourd’hui, sur les Maldives que sur Copenhague. Où il ne s’est rien passé.

La secrétaire nationale des Verts est donc longuement revenue, sous la pression moqueuse de Jean-Pierre Elkabbach, sur son séjour aux Maldives, n’éludant pas les questions :

« La presse était au courant avant moi, c’est bizarre. Je revendique d’être une femme normale, de passer des vacances en tête à tête. Les écologistes n’ont jamais dit qu’on avait plus le droit de voyager. Je prêche pas l’exemplarité de quelques-uns, j’estime qu’il doit y avoir un autre mode d’organisation de notre société. Et ce mode là n’exclut pas l’avion, n’exclut pas les loisirs. Et c’est vrai qu’on ne peut pas aller aux Maldives en pédalo ».

De concert, Elkabbach et Duflot pointeront du doigt les coups bas des internautes, le voyeurisme d’Internet, oubliant de préciser que l’information de son voyage aux Maldives a été révélée par…"Le Canard Enchaîné". Un des rares journaux à ne pas avoir de site web…

Puis ce fut le tour de l’inévitable question sur la taxe carbone, Cécile Duflot s’est prononcée pour un nouveau projet : « L’objectif d’une vraie fiscalité écologique n’est pas de percevoir de l’argent à la place du bouclier fiscal, mais d’engager la transition énergétique », a-t-elle déclaré.

Et Copenhague, alors ? Tout ce ramdam médiatique ? Du vent ? Il y a trois semaines l’humanité était en danger, nous disait-on. Entre-temps, il y eut les vacances au soleil. Et demain arrivent les régionales. Tout n’est qu’une question de calendrier.

http://www.marianne2.fr/Duflot-parlera-de-Copenhague-quand-il-y-fera-aussi-chaud-qu-aux-Maldives_a183356.html

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