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MANIFESTE POUR LA DÉSOCCUPATION IMMÉDIATE D’HAÏTI

Publie le mardi 26 janvier 2010 par Open-Publishing
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Manifeste pour en finir avec l’occupation des armées étrangères

lundi 25 janvier 2010

MANIFESTE POUR LA DÉSOCCUPATION IMMÉDIATE D’HAÏTI

Les Mouvements Sociaux, Réseaux, Campagnes, ainsi que les entités nationales et représentants des différents Etats mentionnés ci-après, manifestent leur rejet de l’occupation militaire qui opprime le peuple haïtien depuis juin 2004.

Cette mission militaire, comme nous le savons tous, est patronnée par l’ONU, utilisant l’argument de stabiliser Haïti, sous commandement brésilien et compte sur des troupes d’autres pays frères tels que l’Argentine, l’Uruguay et le Chili, de gouvernements dits progressistes ou de gauche.

Une autre mission – internationale de solidarité avec le peuple haïtien – formée d’intellectuels comme Adolfo Pérez Esquivel, les Mères de la Place de Mai et autres vingt représentants de mouvements sociaux d’Amérique Latine, d’Afrique, des Caraïbes et d’Amérique du Nord, a produit un rapport qui est actuellement acheminé aux autorités brésiliennes et qui fait état des atrocités que les troupes d’occupation sont en train de commettre à l’encontre des populations de la périphérie de la capitale et d’autres villes de ce pays.

Plus encore, ce rapport présente des documents et des statistiques concernant l’oppression économique et financière, laquelle, ajoutée à l’occupation militaire et la répression féroce à l’encontre des mouvements sociaux, est en train de transformer Haïti en un véritable enfer pour son peuple.

Du 1e au 10 mars passé, le Réseau Jubilée Sud Brésil et divers autres mouvements sociaux, ont organisé dans 11 villes du Brésil (Porto Alegre, Florianópolis, Curitiba, São Paulo, Rio de Janeiro, Brasilia, Salvador, João Pessoa, Natal, Recife et Fortaleza) des activités dans divers espaces, universités, écoles, campements paysans et autres entités défavorisées, où deux délégués de mouvements sociaux d’Haïti - Didier Dominique et Rachel Beauvoir Dominique – ont eu à réaliser ce parcours en vue d’établir des liens entre nos peuples et construire un réseau de solidarité effective avec le peuple haïtien dans le but de mettre fin à l’occupation militaire.

Dans des audiences avec certains membres du gouvernement brésilien (Secrétairerie Spéciale des Droits Humains, Secrétairerie Spéciale de Politiques envers les Femmes et Secrétairerie Spéciale de Promotion de l’Égalité Raciale) ceux-ci se sont engagés à dialoguer avec la Présidence de la République à propos de la situation de violation des droits humains des femmes et hommes et de développer des programmes avec Haïti. Le peuple haïtien veut d’un Brésil présent en Haïti, oui, mais dans des échanges culturels et de développement, comme le fait Cuba ou le Venezuela en y envoyant des médecins et des agronomes.

Nous autres Brésiliens, nous ne voulons pas qu’en Haïti nos troupes sèment la terreur et la mort, comme le font les armées d’occupation en Iraq, Afghanistan et Palestine. Nous réclamons le retrait immédiat des troupes d’occupation, l’annulation sans condition de la dette externe et l’auto détermination du peuple haïtien.

Nous sommes certains qu’une autre forme d’intervention est possible, solidaire, qui intègre nos peuples et aide le peuple haïtien à recouvrir sa souveraineté. Le gouvernement Lula devrait avoir le courage d’ordonner le retrait du contingent militaire brésilien et s’engager dans ce sens à ce que les autres gouvernements voisins fassent de même. Notre politique externe est assez avancée pour permettre l’ouverture d’une telle possibilité.

Que ce ne soit pas nous, Brésiliens, Argentins, Uruguayens, Chiliens qui envoient nos fils réaliser le sale rôle de police de l’impérialisme nord américain.

HALTE À L’OCCUPATION ! HALTE AUX MASSACRES !

POUR LE RETRAIT IMMÉDIAT DES TROUPES BRÉSILIENNES !

POUR LA SOUVERAINETÉ ET LA DIGNITÉ DU PEUPLE HAÏTIEN !

1. Centre Gaspar Garcia des Droits de l’Homme

2. Réseau d’Éducation Citoyenne

3. Marche Mondiale des Femmes

4. Centrale Unique des Travailleurs

5. Cri des Exclus Brésilien

6. Cri des Exclus Continental

7. Service Pastoral des Migrants

8. Fédération des Travailleurs en Éducation de Rio de Janeiro

9. Pastorale Ouvrière

10. Pastorale des Prisons

11. Articulation de la Baie de San Francisco

12. Coordination des Mouvements Sociaux

13. Comité de Mineurs

14. Centre Burnier de Formation – Mato Grosso

15. Commission Pastorale de la Terre

16. ADITAL

17. CONLUTAS

18. Articulation de l’Assemblée Populaire de Piauí

19. Articulation de l’Assenblée Populaire de Rio Grande du Nord

20. Forum des Pastorales Sociales

21. Caritas Brésil – Amazonie

22. Caritas Brésil – Bahia

23. Pastorale Afro

24. Pastorale de la Jeunesse du Brésil

25. Association des Professeurs particuliers du Paraná

26. Journal Brasil de Fato

27. Mouvement des Travailleurs sans emploi

28. ANTEAG / FBES

29. Forum Brésilien d’Économie Solidaire

30. Pastorale des Femmes Marginalisées

31. Syndicat des Chimistes Unifiés

32. Mouvement des Travailleurs sans Terre

33. Institut Zequinha Barreto

34. Réseau Brésil sur les Institutions Financières Multilatérales

35. Articulation de l’Assemblée Populaire de São Paulo

36. Consultation Populaire

37. PACS

38. Mouvement des Paysans affectés par les Barrages

39. Articulation de l’Assemblée Populaire du Paraná

40. Caritas Nord Ouest III

41. INTERVOZES

42. CONIC

43. Union Nationale des Étudiants

44. Centrale des Mouvements Populaires

45. Cotrepoint

46. Conseil Indigéniste Missionnaire

47. Fédération des Étudiants Brésiliens d’Agronomie

48. Batay Ouvriye – Haïti

49. Sintaema

50. Parti Communiste Brésilien

51. CSC

52. Association Brésilienne des ONG

53. JUBILÉE SUD BRÉSIL

54. Santa Catarina

55. Paraná

56. São Paulo

57. Minas Gerais

58. Mato Grosso

59. Mato Grosso du Sud

60. Goiás

61. District Fédéral

62. Bahia

63. Rio Grande du Nord

64. Paraíba

65. Pernambuco

66. Alagoas

67. Piauí

68. Amazonas

69. Pará

70. Ceará

71. Rio Grande du Sud

72. Rio de Janeiro Autres entités souscrivantes :

1. IBRADES

2. Centro de Educação Popular do Instituto Sedes Sapientiae – CEPIS/São Paulo

3. Centro de Educação e Assessoria Popular - CEAP – Rondônia

4. Fórum da Amazônia Ocidental – FAOC

5. Fórum da Amazônia Oriental – FAOR

6. Associação de Favelas de São José dos Campos – São Paulo

7. ARIDAS NORDESTE

8. Sindicato dos Professores de Nova Friburgo e Região

9. Conselho Nacional do Laicato do Brasil - CNLB Regional Sul 1

10. Conselho de Leigos da Arquidiocese de São Paulo – CLASP

11. Conselho de Leigos da Região Episcopal Ipiranga – CLERI

12. Instituto São Paulo de Cidadania e Política

13. Articulação de Mulheres Brasileiras

14. Centro Nordestino de Medicina Popular

15. Sindicato dos Trabalhadores da Indústria Energia Elétrica do Estado de Santa Catarina

16. Central Única dos Trabalhadores de Santa Catarina

17. Cáritas de Tubarão/Santa Catarina

18. Rede Social de Justiça e Direitos Humanos

19. CEPASP - Centro de Educação, Pesquisa e Assessoria Sindical e Popular

20. ISER ASSESSORIA - Rio de Janeiro

21. Associação Político-Cultural BRASIL/CUBA - Casa Gregório Bezerra

22. Articulação Nacional de Movimentos e Práticas de Educação Popular e Saúde do Rio de Janeiro

23. Movimento Nacional de Luta Pela Moradia- Acre

24. CEIA - Pequena Thaysla Jairine – Acre

25. Grupo Mao Criativa – Acre

http://www.matierevolution.fr/spip.php?breve203

Messages

  • Chavez annule la dette d’Haïti dans le cadre de Petrocaribe

    CARACAS - Le président socialiste vénézuélien Hugo Chavez a annoncé que le Venezuela allait annuler la dette d’Haïti contractée dans le cadre du programme de coopération énergétique Petrocaribe par le pays victime d’un très violent séisme le 12 janvier qui aurait fait 150.000 morts.

    "Nous allons annuler (la dette). Elaborez les documents nécessaires et la dette est annulée", a déclaré Chavez à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance bolivarienne des Amériques (Alba) sur Haïti à Caracas, sans préciser le montant de cette dette.

    Selon des données du Fond monétaire international (FMI), la dette d’Haïti avec le Venezuela, son principal créancier bilatéral, atteint 295 millions de dollars, sur une dette totale d’un milliard de dollars.

    Petrocaribe a été lancé en 2005 par le Venezuela, premier pays exportateur de brut en Amérique latine, dans le but de fournir du pétrole à des tarifs préférentiels aux gouvernements amis de la région qui ont un délai de 25 ans pour payer une partie importante de la dette, à un taux d’intérêt de 1% annuel.

    Via ce programme, Haïti a reçu ces derniers jours 225.000 barils de carburant.

    "J’ai lu dans la presse internationale les déclarations de quelqu’un, je crois du Club de Paris qui priait le Venezuela d’annuler la dette d’Haïti avec nous", a dit Chavez ajoutant : "ils doivent faire référence à Petrocaribe".

    "Certains manipulent cela pour présenter le Venezuela comme un pays insensible", a-t-il expliqué.

    Le 19 créanciers membres du Club de Paris ont appelé la semaine dernière les autres pays, dont le Venezuela, à annuler "la totalité de la dette d’Haïti".

    La ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, avait dit qu’elle ferait une demande en ce sens aux autorités vénézuéliennes.

    "Haïti n’a pas de dette avec le Venezuela, c’est plutôt le Venezuela qui a une dette historique envers Haïti", a ajouté M. Chavez.

    Le président socialiste fait allusion au soutien apporté par le gouvernement haïtien au héros de l’indépendance vénézuélienne Simon Bolivar, qui a organisé une expédition militaire vers le Venezuela en 1815 et 1816 contre les Espagnols.

    Les ministres des Affaires étrangères de l’Alba, bloc antilibéral, ont approuvé lundi un plan "intégral" d’aide pour Haïti qui supposera une contribution initiale de 20 millions de dollars, et comprend l’envoi de médecins rejoignant ceux de nationalité cubaine déjà en Haïti.

    Le texte exprime une "préoccupation pour la présence excessive des forces militaires étrangères en Haïti, sans motifs la justifiant et sans précision sur son autorité, ses objectifs, compétences et la durée de son séjour", en allusion aux Etats-Unis qui ont déployé 20.000 soldats.

    Le plan inclut l’assouplissement des conditions d’accueil des Haïtiens dans les pays de l’Alba : Cuba, Venezuela, Nicaragua, Bolivie, Equateur, Honduras, la Dominique, Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent et les Grenadines.

    25 janvier 2010 23h19

    http://www.romandie.com/infos/News2/100125221922.xkda1vjd.asp