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ALGUES VERTES EN BRETAGNE : Contre la logique d’accompagnement de l’agriculture intensive

Publie le lundi 15 février 2010 par Open-Publishing

Le 3 février, Bruno LE MAIRE et Chantal JOUANNO ont présenté en Conseil des ministres un plan d’action sur les algues vertes. Ce plan se caractérise par 2 axes dépendants l’un de l’autre.

Premièrement, il ne s’agit pas dans ce plan de « supprimer » la pollution, mais de la gérer en traçant les fuites de nitrates et uniquement en les limitant. Pour ensuite produire de l’énergie par méthanisation. Avec cette logique, demain les plus gros pollueurs par fuites de nitrates auront probablement une prime pour avoir contribué à la production énergétique !

Deuxièmement, après avoir, pendant 30 ans, laissé les lobbies de l’agriculture productiviste, de l’industrie agro-alimentaire et de l’industrie chimique des engrais et phytosanitaires, faire la loi, le gouvernement propose maintenant que ce soit un montage comité de pilotage / comité scientifique qui mette en œuvre le plan d’action sur les algues vertes.
On connaît déjà ce genre de montage, associant experts, institutions et entreprises privées. Montage qui en général utilise l’argent public sans résultats probants. Citons pour exemple le Comité Régional d’Organisation des Diagnostics des Matériels de Protection des Cultures (CRODIP), association interprofessionnelle dont la mission est de contribuer à la reconquête de la qualité de l’eau. Ce CRODIP qui rassemble uniquement des syndicats de la FNSEA et des industriels agricoles a reçu en 2008, 240 000 € de subventions du Conseil Régional… pour on ne sait quel résultat sur la qualité de l’eau.

Laurence de BOUARD et les candidats de « VraimenT A Gauche ! Liste unitaire, anticapitaliste et pour une écologie radicale » s’élèvent contre ce type de plan d’action. La seule manière de lutter contre la pollution des algues vertes (responsables d’émanations de gaz toxiques voire mortels), c’est de remonter à la source. Il faut rompre radicalement avec la logique du marché capitaliste où les industries chimiques favorisant les intrants chimiques et les industries de transformation agro-alimentaires amènent les exploitants à s’inscrire obligatoirement dans une logique agricole productiviste.

La rupture avec la logique capitaliste et l’agriculture productiviste devra aller de pair avec la remise en place d’une agriculture paysanne.

Carhaix, le 15 février 2010.