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Donnons à lire…

Publie le lundi 15 mars 2010 par Open-Publishing

Nous sommes quelques uns à considérer qu’un texte donné à lire appartient à celui qui le lit…

C’est pourquoi, je reçois presque chaque jour, textes, poèmes, pamphlets et autres courts billets d’humeur. Ils sont de Jacques (J.B.), de Bénito, d’André qui à plus de quatre-vingt ans a décidé d’écrire des petits textes et anecdotes sur son passé ou des plaisanteries d’autrefois ; et puis quand les problèmes du moment, les politiques, me fatiguent je retrouve quelques instants de fraicheur en écrivant ce qui me passe par la tête, et puis il y en a aussi toute une pléiade qui serait trop longue à énumérer.

Alors, j’ai décidé de faire partager dans un espace de libre expression cette façon souvent courte et ponctuelle de s’exprimer, on va donner à lire, à partager, et ceux qui seront tenter, donneront aussi à lire, et ainsi de suite…

Tiens, pour commencer, une sorte de poème ininterrompu de Bénito Pasanau

Al reves (A l’envers)

Siècle fou

Monde imbécile

Tout est monté de travers

On s’accroche

On accumule

On est tous

Beaucoup trop fiers

Toujours plus

Ecraser l’autre

Ignorer.

Les sentiments

Accuser

Sans avoir honte

Dénoncer

Faire semblant

La télé

Qui déraisonne

Qui nous ment

Effrontément

Qui confisque

La parole

Et qui joue

Avec l’argent

Un avenir

Qu’on imagine tout différent

Un rêve fou

Un avenir

L’envie de vivre

De rattraper

Ce temps perdu

Le monde marche

Sur la tête

Pleurent les mots

De la chanson

On met le feu

A la planète

Des innocents

Sont en prison

Partout le calme

Ou le vacarme

Cités ghettos

Et argent roi

Un peuple meurt

Sous la mitraille

Et les plus forts

Qui font la loi

C’est toujours

La même rengaine

Faut circuler

Y’a rien à voir

Ici se cache

La misère

Ici surgit

Le soleil noir

En longs sanglots coule la haine

La peur de l’autre et le mépris

La loi est là et l’ordre règne

La liberté est en sursis

Le pays part à la dérive

L’hypocrisie fait son chemin

Sous le soleil il fait bon vivre

Pour qui ne manque de rien

On normalise

On s’accommode

On dénature

Les valeurs

Et puis au nom

Des droits de l’homme

On pousse

A la dénonciation

Vienne le temps

Le temps des hommes

Changer les mots

De la chanson

Vienne le temps

Le temps des hommes

Chanter la vie

A l’unisson

De beaux discours

En dérobades

On se fabrique

Une opinion

Quand on ravale

La façade

C’est pour endormir

Les moutons

Plus souriant

Et présentable

Le méchant loup

Devient sympa

C’est un spectacle

Inoubliable

On se défend

A qui mieux mieux

Il nous faut

Verser une larme

Le patronat

Est malheureux

Benito 16-05-2002

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