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La croisade d’un maire contre les conséquences de l’austérité en Espagne

18 août 2012, 19:01, par antoine (Montpellier)

Que je sache, Juan Manuel Sanchez Gordillo n’a jamais accepté le pacte d’austérité de son organisation Izquierda Unida de Andalucia (lire ici).Il avait même menacé de scissionner si ce pacte était signé. Qu’il n’ait pas mis sa menace à exécution est une chose, que cela signifie qu’il ait approuvé ce pacte c’est aller vite en besogne : il n’y a qu’à voir son action actuelle qui se situe de toute évidence hors acceptation de l’austérité, mieux même, qui refuse radicalement l’austérité.

On peut toujours s’interroger sur le fait que Juan Manuel Sanchez Gordillo reste à IU malgré ce que cette organisation accepte d’avaler comme couleuvres austéritaires. La réalité de la gauche dite radicale en Espagne, laminée par la Transition (de la dictature à la démocratie) peut expliquer qu’il préfère rester dans le cadre de IU, du moins un certain temps encore. Les membres de Izquierda Anticapitalista (IA) [= Gauche Anticapitaliste], l’organisation "soeur" du NPA, ont pour leur part, il y a quelques années, décidé de quitter IU pour son caractère bureaucratique, sa recherche permanente d’un pacte avec un PSOE social-libéralisé jusqu’à la moelle, etc. Et, disons-le, cette sortie n’a pas donné, dans l’immédiat, ses fruits...même si IA est présente dans tous les combats (Indignés...). Précisons, au passage, que cette gauche Anticapitaliste a fait le chemin inverse de son homonyme, la GA française... le Front de Gauche, toutes proportions gardées, relevant du même schéma politique qu’IU !