une semaine d’actions sur le front de l’ortie - 13-20 décembre

une semaine d’actions sur le front de l’ortie - 13-20 décembre
écrit le 11/12/06 à 17:29:41 par consoude et logiciels libres

ORTIE : appel à actions le 13/12/06 à 00:00:00 partout

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UNE SEMAINE D’ACTION SUR LE FRONT DE L’ORTIE

En septembre 2002 le purin d’ortie devenait interdit à la vente en France.

Depuis le 1er juillet 2006 une loi concernant les préparations non homologuées à base de plantes pouvant servir à la croissance, ou à la protection des végétaux (purins d’ortie et de consoude, décoction de prêle, etc.) établit :
– l’interdiction de les produire pour la vente
– l’interdiction de les diffuser gratuitement, en en faisant la promotion, ce qui est assimilé à de la "vente gratuite"
– l’interdiction d’en faire la publicité ou de conseiller leur utilisation et de diffuser à ces fins la recette de fabrication.

Le 31 août 2006 Eric Petiot coauteur du livre purin d’ortie et Cie2 subit une perquisition à son domicile qui se conclue par la saisie de cours et de documents pédagogiques. On lui interdit à cette occasion de mentionner les propriétés des préparations et procédés incriminés.

Suite à la protestation de nombreuse personnes et associations, la seule réponse a été une proposition de modification de la loi par une commision de l’Assemblée Nationale datant du 21 novembre 2006. Celle-ci autoriserait à la vente, "vente gratuite" et recommandation une liste restreinte de produits "homologués". Autrement dit, tout ce qui ne serait pas explicitement autorisé, serait interdit.

Cette logique touche depuis plusieurs années la règlementation des graines, oeuvrant à la disparition de très nombreuses semences anciennes au profit des semenciers industrielles et du business de l’agrochimie. Dans le même sens, toute vente, "vente gratuite" et recommandation de préparations à base de plantes et à usage médicinal est interdite à qui n’est pas médecin ou pharmacien.

Régulièrement, des herboristes, des paysans semenciers et, plus largement, des personnes qui soutiennent la diffusion de ces produits et savoir-faire, sont contraints à cesser leurs activités et traduits en justice. Cette forme de répression est un symptôme de plus de la volonté des grands groupes industriels de contrôler les savoirs et les pratiques qui leurs échappent. C’est-à-dire tous les savoir-faire appropiables, collectivement et gratuitement. Ces mesures profitent de concert aux semenciers et agrochismistes industriels, aux firmes pharmaceutiques et de la cosmétique. L’imposition de l’agriculture intensive, en plus d’avoir détruit quasi-intégralement les cultures vivrières (produire soi-même localement), fini d’erradiquer les rares savoir-faire et ressources qui y ont survécu.
L’équation est assez logique : les complexes industriels et les pouvoirs publics n’ont aucun intérêt à ce que nous puissions nous passer d’eux, que ce soit soit dans notre jardin ou notre salle de bain !

Le collectif du "front de l’ortie" appelle à une semaine d’action du 13 au 20 décembre 2006, pour signifier que ces multinationales et les organismes d’états à leur service n’ont aucune légitimité à décider de l’usage d’une plante, ou a nous interdire l’échange de recettes, ni même à statuer sur nos modes de partages.

Seule notre imagination pourrait nous limiter : actions de désobéissances, sensibilisations, informations, disséminations de recettes, impromptus ludiques et révolutionnaires (dons à l’étalage*, entartages, épandages... etc.)

Pour informations, retours sur les actions et communicationsmédias : ortie@no-log.org

* don à l’étalage : pratique de courtcircuitage d’un système marchand par l’incrustation d’éléments gratuits dans les étalages

Pour plus d’informations :

1) texte de loi n° 200611 du 5 janvier 2006 d’orientation agricole NOR : AGRX0500091L (http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=AGRX0500091L)
2) Historique , articles de presse, demande de moratoire et communiqués du collectif orties et cie sur www.terran.fr
3)libération des semences www.kokopelli.asso.fr , www.telabotanica.org
4)pratiques autonomisantes : fr.ekopedia.org , www.onpeutlefaire.com , ecolib.free.fr www.passerelleco.info
5) Sur tout : fr.wikipedia.org , infokiosques.net , endehors.org

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RECETTE DU PURIN D’ORTIE

La diffusion de la recette serait interdite ? Affichons-là sur nos portes du 13 au 20 décembre et toute l’année !

Fabrication et ingrédients
Pour la fabrication du purin d’ortie il faut faire macérer dans 10 litres d’eau (eau de pluie préfèrable) 1,5 kg de feuilles d’orties hachées (choisir des pousses jeunes et non montées à graines).
Au bout d’une quinzaine de jours, filtrer la macération.
Selon l’utilisation souhaitée :

* diluer avec de l’eau de pluie 2 litres de purin pour 10 litres d’eau (en pulvérisation sur le sol contre les maladies cryptogamiques -champignons, algues, lichens- comme le mildiou). Avec ce dosage, vous pouvez également utiliser la préparation en activateur de croissance grâce à la richesse en sels minéraux ;
* diluer 1 litre de purin pour 10 litres d’eau (en insecticide -principalement les pucerons- pulvérisation fine sur les feuilles) ;
* sans dilution, le purin d’ortie fourni un bon activateur de compost.

L’odeur, pas vraiment agréable, durant la macération est tout à fait normale. Vous pouvez conserver votre purin dans un récipient hermétique, à l’abri de la lumière et à 18-20°, durant quelques semaines.

Le purin d’orties est un répulsif naturel pour les pucerons et les acariens mais il a d’autres vertus : il sert également d’engrais, il stimule la croissance, renforçant ainsi les défenses naturelles des plantes. Il peut être ainsi utilisé aussi en prévention contre certaines maladies.

Le purin est obtenu par fermentation dont la durée est dépendante de la température. Il est riche en azote ( N ), en minéraux, en vitamines et en oligo-éléments. Évitez la distribution aux plantes en fleurs, car sa forte contenance en azote favorisera le feuillage au détriment de la floraison. Préférez donc son utilisation pendant le printemps au moment ou la végétation redémarre ou après la fructification ou la floraison pour aider les plantes à refaire leurs réserves avant l’hiver.