vive l’Amérique...?

OUF...! Après avoir infligé à la planète entière le spectacle de leur toilette intime ; les zuessas viennent enfin de sortir de la salle de bain.

L’élection de Barak Obama arrivera-t-elle à nous rendre ce pays désirable, questionne Michel Onfray dans « Sine hebdo » ?

On serait presque tenté de répondre oui à cette interrogation. Voir sur les écrans de télé ces rassemblements spontanés, ces foules en pleurs, ces hommes et ses femmes exprimant ainsi leur joie, leur énorme bonheur, leur incommensurable soulagement, oui incontestablement cela donne à réfléchir. Et cela amènerait même le pire anti-américain notoire à tendre la main à ce peuple. Ces pleurs, ce déversement de bonheur confinant parfois à l’hystérie, en disent long sur le carcan, sur le poids intense, sur l’ambiance sociale nauséabonde qui noyait le continent.

Cela en dit long sur ce que les financiers étaient arrivés à faire de ce pays et étaient en passe d’infliger à ses hommes. Ce qui pouvait arriver de mieux aujourd’hui à la population américaine vient de se produire : Ils se sont débarrassés de la bête et ont renvoyé ses sbires dans les cordes... Pour tout cela : bravo. Ils ont aussi dépassé ce que l’on disait être leur fonds culturel : le racisme... pour cela, encore bravo...Certains là bas, doivent tellement se démanger qu’ils en sont quittes à dormir dans une baignoire de cortisone !

OUI... INDENIABLEMENT, CE QUE VIENNENT DE REUSSIR LES AMERICAINS EST ENORME ... Et les foules ivres de joie vues à la télé ne sont pas sans rappeler à ceux qui l’ont vécue la « victoire » de mai 1981... Curieuse analogie ? Peut être pas tant que ça.

Fin des années 70, la révolte gronde en France. Le régime giscardien est à bout de souffle, la droite s’étripe. Les financiers sentent la crise sociale proche et... feront tout pour faire élire le candidat qui (hélas pour nous) dans la décennie suivante, réalisera leur rêve et calmera le jeu.

Qu’en est-il du président OBAMA, aujourd’hui ? L’état de crédibilité de la finance nécessite un replâtrage immédiat des politiciens qui la portent. BUSH et les siens sont KO debout, totalement discrédités, invalidés par leur propre électorat… Bref, ces gens sont une machine a perdre et à faire perdre la face. Il était donc devenu obligatoire pour les financiers de calmer le jeu, de se refaire une virginité sociale, de se refaire une âme en quelque sorte. Obama est hélas, l’outil idéal... Et on imagine déjà d’ici les dégâts que cela peut créer si ça marche : gestion sociale de la crise financière, serrage de ceinture total et intense pour tous etc...

Bref les vieilles recettes de la droite capitaliste avec ceci comme différence que ce sera ce candidat beau comme un ange, noir comme un geai et démocrate comme un américain qui les défendra... Il y a gros à parier que les Américains, sans en être conscients, viennent de se faire voler leur scrutin par les banquiers... L’avenir à court terme, le dira.
Mais si Barak OBAMA, homme issu tout droit du capital fait changer quelque chose dans cette Amérique toujours aussi réactionnaire, alors vraiment, la révolution sera venue du pays duquel on l’attendait le moins. Et l’homme pourra, dès cet instant commencer à compter ses jours : La finance n’aura plus besoin de lui.

Il n’empêche : dans des jours comme ceux là, on aime ces américains là ! Michel Onfray a presque raison : L’Amérique peut devenir désirable...

Momentanément.