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3ème jour de grève à Bridgestone contre la réorganisation du travail forcé

Publie le vendredi 13 mai 2011 par Open-Publishing

« Vous savez bien, chez nous, c’est le bagne » ironise Roger Dubus aux journalistes.

3ème jour de grève et c’est tout ce que Dubus trouve à dire !

Alors Monsieur DUBUS, nous vous mettons au défi de trouver un ouvrier de la production qui part le matin à 4h00 pour prendre son poste avec un grand sourire en se disant « chouette aujourd’hui, grâce à Monsieur Dubus je vais avoir un bon salaire, je vais respirer le bon air de l’huile et du caoutchouc brulé, et je ne vais porter que quelques tonnes avec une vitesse cadencée destinées à me maintenir en forme »

Oui Monsieur DUBUS, si ce n’est pas un bagne, c’est une galère !

Depuis 3 jours, les ouvriers de production sont en grève pour ne pas mourir au travail mais pour vivre de leur travail. Des ouvriers mal payés, bafoués, cassés, usés en 15 ou 20 ans à la production. Les ouvriers japonais vivent un drame avec l’arrêt des productions faute d’électricité à cause de l‘inconscience, les ouvriers d’ici n’ont pas à subir le résultat de cette folie !

Comment aujourd’hui produire des pneus sur des presses dangereuses. Certains diront « oui mais… ! » mais si un collègue a cet accident qui le mutile ou lui prive de sa vie, les certains apporteront-ils à son épouse, ses enfants, ses amis, le manque, et apporteront—ils le salaire qui les fera vivre !

Oui Monsieur Dubus, vous pouvez le dire à Bruxelles, pour la CGT nos vies de travailleurs valent plus que les euros sonnants et trébuchants qui remplissent les coffres de la multinationale Bridgestone.

La direction de Bridgestone ose attaquer la CGT avec des noms d’oiseau « terroristes » « inconscients », alors qu’elle terrorise les salariés à longueur d’année et est insoucieuse des dangers qu’elle fait porter chaque jour aux ouvriers de la production - et pourtant 15 emplois sont menacés

Alors chers collègues, notre grève est-elle légitime ou inconsciente ? Nos revendications de remettre en conformité les presses pour éviter les accidents du travail (souvent cachés) et d’analyser les dangers pour la santé (+ 3.5T) de la réorganisation de la production plutôt que d’imposer à la va-vite pour répondre à la demande des actionnaires pour qui un euro est plus important qu’une vie humaine ?

Le lock-out et le mépris de la direction générale et de Roger Dubus qui refusent de voir cette réalité en face pour satisfaire le siège de Bruxelles, quitte à prendre des risques, démontrent que notre lutte est complétement juste et que seule notre unité permettra qu’ils reviennent en arrière.

Les 5 Unions Locales CGT du Béthunois (Auchel-Béthune-Bruay-Isbergues-Lillers) ont créé il y a quelques mois une association « Front Solidaire » destinée à la solidarité avec les luttes.
Si notre grève perdure, « Front Solidaire » saura créer l’événement pour récolter des fonds destinés aux salariés en grève de Bridgestone.

Alors chers collègues restons unis, déterminés et solidaires dans la lutte !

La CGT s’adresse aussi aux Cols Blancs des Bureaux car plus de 100 salariés sont menacés par des externalisations et des mutations. Certains peuvent aujourd’hui adopter la position de l’autruche en croyant éviter le pire, mais pour la CGT ce n’est pas la meilleure solution pour esquiver cette casse des emplois dans l’usine de Béthune. La solution, c’est bien de faire un barrage immédiat aux restructurations destructrices d’emplois, par une unité de lutte avec les ouvriers de la production qui refusent d’être pressés comme des citrons puis jetés… Pensez-y aujourd’hui, car quand le couperet tombera, vous ne pourrez compter que vous-même car beaucoup n’oublierons pas qu’ils n’ont pas été soutenus, même si la CGT défendra l’emploi avant tout. C’est bien aujourd’hui le moment de choisir entre son emploi durable et son petit confort du moment !