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84 % des plantes utilisées pour les biocarburants menacent la biodiversité

Publie le dimanche 25 mai 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

UNIVERS NATURE
24-05-2008

Par Pascal Farcy

A l’heure où l’Union européenne veut imposer 10 % de biocarburant dans les transports, un nouveau rapport apporte (1) un argument supplémentaire aux opposants à ce projet. En effet, à l’occasion de la conférence sur la biodiversité de Bonn, en Allemagne, le Programme Mondial sur les Espèces Invasives (GISP) a présenté une analyse du niveau de risque, en tant qu’espèce invasive potentielle, de l’ensemble des plantes qui sont actuellement utilisées ou pressenties pour produire des agro-carburants.

Sur les 70 plantes recensées, 59 sont considérées comme envahissantes (elles croissent vite et se multiplient facilement) si elles sont introduites dans de nouveaux habitats, 2 le sont très faiblement tandis que 9 ne présentent pas de risque particulier. Or, selon le GISP, peu de pays ont mis en place des procédures appropriées pour évaluer le risque potentiel, et limiter les dégâts si nécessaire.

Pourtant, pour Sarah Simmons, directrice du GISP, les plantes invasives "…sont l’une des principales causes de la perte de biodiversité et constituent une menace pour le bien-être et la santé humaine". Aussi, le GISP appelle les pays à évaluer les risques avant de se lancer dans la culture de nouvelles variétés et à utiliser des espèces à faible niveau de risque.

Si, une fois de plus, ce sont les pays en développement les plus vulnérables, les Etats-Unis dépensent à eux seuls 120 milliards de dollars par an pour tenter de contrôler et de réparer les dégâts occasionnés par plus de 800 espèces invasives (2).

Parmi les plantes les plus envahissantes, on peut citer la canne de Provence (Arundo donax), une plante herbacée actuellement pressentie pour la production d’agro-carburants. Originaire d’Asie mineure, cette plante est déjà considérée comme invasive sur une partie de l’Amérique du Nord, de l’Amérique centrale et de l’Afrique du Sud. Naturellement inflammable, elle accroît le risque d’incendie, tandis que sa consommation d’eau (2 m3 par plante, pour chaque mètre de croissance - elle atteint rapidement 6 à 7 m de haut) l’a fait entrer en compétition avec les besoins des populations locales.

Autres exemples : le palmier à huile africain, utilisé pour la production d’huile incorporée dans le diesel, est devenu envahissant naturellement en plusieurs endroits du Brésil, transformant la forêt d’origine, aux écosystèmes très riches et variés, en un champ uniforme de palmiers à huile.

Face à cette menace, Geoffrey Howard, le coordinateur du programme espèces invasives pour l’IUCN (3), déclare "Mieux vaut prévenir que guérir… Nous devons stopper les invasions avant même qu’elles ne commencent. L’industrie des biocarburants est encore jeune, il est encore temps d’agir préventivement. Ne laissons pas passer cette opportunité".

1- Télécharger le rapport, en anglais.

2- Au niveau mondial, on estime que les dommages causés par les espèces invasives représentent 1 400 milliards de dollars par an, soit 5 % de l’économie mondiale.

3- Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Cette organisation est à l’origine de la liste rouge des espèces menacées (végétales et animales) au niveau mondial.
http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3161

http://internationalnews.over-blog.com/article-19865204.html

Messages

  • EMILIE :He oui,il faut de l’eau et beaucoup pour produire du carburant prétendu VERT.
    Au BRESIL c’est tout bon vu qu’il pleut souvent mais en EUROPE faut être malade.

    • C’est au niveau mondial que les agrocarburants sont une catastrophe et nous entraînnent vers une famine généralisée.

      Extrait de : Les cinq mythes de la transition vers les agrocarburants (Le Monde Diplomatique) :

      "Au Brésil – où la superficie de terres arables consacrées aux cultures pour les carburants occupe déjà une portion de territoire de la taille du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de la Belgique, et du Luxembourg réunis –, le gouvernement prévoit de multiplier par cinq la superficie consacrée à la canne à sucre. Son objectif est de remplacer 10 % de la consommation mondiale d’essence d’ici à 2025."

      (...)
      "L’intensification des cultures énergétiques pour les carburants a aussi pour conséquences d’aggraver le rythme de l’érosion des sols, en particulier dans le cas de la production du soja – 6,5 tonnes par hectare et par an aux Etats Unis ; jusqu’à 12 tonnes au Brésil et en Argentine."

      (...)

      " Les promoteurs des agrocarburants soutiennent que les cultures effectuées sur des terres écologiquement dégradées amélioreront l’environnement. Peut-être le gouvernement brésilien avait-il cela en tête quand il a requalifié quelque 200 millions d’hectares de forêts tropicales sèches, prairies et marais, en « terres dégradées » et aptes à la culture (6). En réalité, il s’agissait d’écosystèmes d’une grande biodiversité dans les régions du Mata Atlántica, du Cerrado et du Pantanal, occupées par des populations indigènes, des paysans pauvres et de grandes exploitations d’élevage extensif de bovins.
      (...)
      L’introduction de cultures destinées aux agrocarburants aura tout simplement pour résultat de repousser ces communautés vers la « frontière agricole » de l’Amazonie, là où les modes dévastateurs de défrichement sont trop bien connus. Le soja fournit déjà 40 % des agrocarburants du Brésil. Selon la national Aeronautics and Space Administration (NASA), plus les prix du soja grimpent, plus s’accélère la destruction de la forêt humide de l’Amazonie – 325 000 hectares par an, au rythme actuel."

      suite :

      http://internationalnews.over-blog.com/article-13190748.html

      voir aussi tous les articles de Jean Ziegler publiés sur Bellaciao

    • Sauf qu’au Brésil c’est la plantation d’OGM sur fond de déboisement et que les sols de la forêt amazonienne étant trés pauvres,que les champs ne peuvent pas être utilisés plus de trois a quatres ans.

      Le reste à toi de la déduire.

      JCG

  • Tous les moyens sont mis en oeuvre pour éteindre la biodiversité, au plus vite.

    A rapprocher de cette autre information capitale pour qui veut cesser de douter de la nature du projet mondial :


    mardi 20 mai 2008 (10h58) :
    projet C-51 = interdire la vente de 60% des produits de santé naturels au Canada

    La ’privatisation’ des humains :

    Source ALTER INFO :

    Le projet de loi canadien C-51 interdira la vente de 60% des produits de santé naturels

    Ne laissez pas l’industrie pharmaceutique faire une chose pareille au Canada

    Le projet de loi canadien C-51 interdira la vente de 60% des produits de santé naturels

    Par canadafreepress.com

    Au Canada, un projet de loi mis de l’avant par l’industrie pharmaceutique vise à proscrire jusqu’à 60 % des produits de santé naturels actuellement vendus au pays, allant même jusqu’à criminaliser les parents qui donnent des plantes médicinales ou des suppléments à leurs enfants. Le projet de loi, connu sous le nom de Bill C-51 et présenté par le ministre canadien de la santé le 8 avril 2008, propose des changements radicaux à la Loi canadienne sur les aliments et drogues et qui pourraient avoir des conséquences dévastatrices sur l’industrie des produits de santé naturels.

    Parmi les modifications proposées par le projet de loi on retrouve des modifications radicales aux définitions dont, entre autre, le remplacement dans le texte de loi du mot « drogue » par « produit thérapeutique, » donnant ainsi de plus grands pouvoirs au gouvernement canadien afin qu’il puisse réglementer la vente de toutes les plantes médicinales, les vitamines, les suppléments et autres produits semblables. Par cette simple modification linguistique, tout ce qui est « thérapeutique » devient automatiquement régi par la Loi sur les aliments et drogues. Ça pourrait même inclure l’eau embouteillée, les bleuets, les feuilles de pissenlit et la quasi-totalité des substances dérivées de plantes.

    La loi modifie également la définition du mot « vendre » afin d’inclure à cette définition toute personne qui donne de tels produits thérapeutiques à quelqu’un d’autre. Ainsi, une mère qui donne des plantes médicinales à son enfant pourrait, en vertu des nouvelles définitions proposées, être arrêtée pour avoir fait la « vente » non permise et non autorisée de « substances thérapeutiques. » Vous pouvez en apprendre davantage au sujet de ces modifications proposées visant à restreindre les libertés sur le site anglais « Stopc51.com » : http://www.stopc51.com

    De nouveaux pouvoirs d’exécution donnés au gouvernement canadien permettront de saisir votre maison ou votre entreprise

    Par la même occasion, ce projet de loi C-51 qui rend illégal les plantes médicinales, les vitamines et les suppléments, accordera de nouveaux pouvoirs « d’exécution » alarmants aux délateurs des forces de l’ordre qui prétendent « protéger » le public contre les effets néfastes et non autorisés des « produits thérapeutiques » tels que, par exemple, les feuilles de pissenlit. Tel qu’il est expliqué sur le site anglais http://www.Educate-Yourself.orgwebsite ((http://educate-yourself.org/cn/canadian ...), lE PROJET DE LOI C-51 PERMETTRA AUX DELATEURS DES FORCES DE L’ORDRE DU GOUVERNEMENT CANADIEN :

    • DE PERQUISITIONNER VOTRE MAISON OU VOTRE ENTREPRISE SANS MANDAT ;

    • DE SAISIR VOS COMPTES BANCAIRES ;

    • D’IMPOSER DES AMENDES ALLANT JUSQU’A 5 MILLIONS DE DOLLARS ET UNE PERIODE D’EMPRISONNEMENT ALLANT JUSQU’A 2 ANS ET CE, SIMPLEMENT POUR AVOIR VENDU DES PLANTES MEDICINALES ;

    • DE CONFISQUER VOTRE PROPRIETE ET DE VOUS FACTURER LES FRAIS D’ENTREPOSAGE ENCOURUS POUR STOCKER LES PRODUITS QU’ILS VOUS AURONT VOLES.

    Le projet de loi C-51 criminaliserait même les simples herbes séchées qui se retrouvent dans votre cuisine et qui seraient susceptibles d’être utilisées dans un produit ayant des propriétés médicinales. Ce sera désormais considérée une « activité contrôlée, » et toute personne qui se livrera à de telles « activités contrôlées » sera arrêtée, condamnée à une amende voire même emprisonnée. Les autres « activités contrôlées » comprennent l’étiquetage des bouteilles, la récolte des plantes sur une ferme, la cueillette des herbes dans votre cour arrière, ou même des essais sur vous-même de produits à valeur médicinale ! (Oui, pratiquement toutes les activités impliquant des plantes médicinales ou des suppléments seront criminalisées ...)

    Mais il y a bien plus. Le projet de loi C-51 représente la « solution finales » du gouvernement canadien contre l’industrie des produits de santé naturels. C’est un effort désespéré qui vise à détruire cette industrie qui menace les bénéfices et la viabilité de la médecine conventionnelle.

    La médecine naturelle fonctionne si bien parce qu’elle devient tellement utilisée, que les gouvernements canadien et américain ont décidé d’attaquer cette industrie en votant de nouvelles lois qui ont pour effet de criminaliser toute personne qui vend de tels produits. Ils ne peuvent tout simplement pas tolérer qu’il soit permis aux consommateurs d’avoir un accès simple et facile aux produits naturels. S’ils ne faisaient rien, cela représenterait finalement la destruction de l’exploitation criminelle de l’industrie pharmaceutique, son délabrement et la corruption qui l’entoure de même qu’à ceux qui exploitent de manière criminelle le gouvernement, afin qu’il tente de la protéger.

    Traduit par Dany Quirion pour Alter Info

    Source : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=8850

  • Les Bio carburants, c’est pas les machins qu’il s’agit de produire pour les pays riches à la place des cultures vivrières, c’est pas ça qui va nous affamer rapidement dans tous les pays du tiers monde ?

    Si ! C’est bien ça ! Alors basta ! Trouvons des solutions hors du capitalisme !

    Salut fraternel à tous les cocos clairvoyants.

    Le Renard Rouge