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A QUAND LA FÊTE DES NON MÈRES ?

Publie le jeudi 1er juin 2006 par Open-Publishing
21 commentaires

Publié en REBONDS dans Libération le vendredi 26 mai 2006

Dimanche, la fête des Mères. A quand la fête des non-mères ?

SANS ENFANTS SI JE VEUX

par Serge CHAUMIER
professeur des Universités IUP Denis-Diderot, université de Bourgogne.

En France, à peine 10 % des femmes ne seront pas devenues mères à la fin de leur vie. En Allemagne, elles sont presque trois fois plus nombreuses. Ce n’est pas l’Allemagne qui fait exception, c’est la France qui demeure proche des pays les plus pauvres. Il n’y a guère que l’Irlande pour lui tenir compagnie en Europe, depuis que les femmes d’Italie ou d’Espagne ont découvert massivement que l’on pouvait être femme sans être mère.

En France, une idéologie pesante maintient le tabou. Il serait temps de lever le voile sur ces questions, alors que l’on se persuade de notre émancipation vis-à-vis des héritages rétrogrades. Pourquoi, malgré l’évolution des moeurs, l’élévation du niveau d’étude, la libération sexuelle et l’émancipation féministe, le taux de femme sans enfant demeure le même que par le passé ? Contrairement aux pays occidentaux développés, la France continue à enfanter, au point que le taux de natalité demeure un des plus hauts d’Europe. Si le chiffre de 195 enfants pour 100 femmes est connu (seule l’Irlande devance la France, alors que la moyenne européenne est de 150), et si les femmes ont des enfants plus tardivement que par le passé, en revanche, il est peu signalé que le taux de femmes qui seront sans enfant au terme de leur vie reste stable et bas.

Si elles sont 14 % en Italie ou en Espagne, 20 % en Grande-Bretagne, 30 % en Allemagne (et même 45 % lorsqu’elles sont diplômées de l’enseignement supérieur), elles sont à peine 10 % en France. Si l’on exclut les femmes qui n’ont pas pu avoir d’enfants pour des raisons biologiques, le nombre qui a fait le choix de ne pas se reproduire oscille entre 4 et 6 %. Ce n’est pas le fruit du hasard ou d’une quelconque prédestination.

L’empreinte du catholicisme dans un pays qui se croit laïcisé est manifeste. Pour les sujets tenant à la vie comme à la mort, la pesanteur des idéologies chrétiennes demeure omniprésente. La France n’est pourtant pas, loin de là, la seule à devoir assumer cet héritage. Seulement, la prise de conscience nécessaire à la levée des antiennes commandant de se reproduire n’a pas été faite. Les bénéfices des techniques de contrôle des naissances sont manifestes, mais cela ne s’est guère accompagné d’une remise en question plus radicale.

Ce qui avait permis d’élever sensiblement le niveau de vie des populations, en promulguant une éducation sexuelle donnant lieu aux contrôles des naissances et à la baisse du nombre d’enfants dans les familles, le malthusianisme porté par les militants de gauche à la fin du XIXe et au début du XXe a été abandonné en chemin. Nul n’ose plus tenir ce discours émancipateur, la gauche moins qu’une autre, à l’heure où elle prend pour héraut une femme qui se déclare porteuse des valeurs familiales et de l’enfantement comme réalisation de soi.

Il reste à découvrir que la vie peut être digne d’être vécue et heureuse sans enfant. Affirmer que l’on peut être pleinement femme sans être mère, voilà ce que le féminisme français n’a pas pleinement assumé, préférant exalter la féminitude et surenchérir sur le vieux credo chrétien. Marcela Iacub a raison d’accuser le féminisme français d’être promaternité, et d’en montrer les conséquences multiples sur les politiques d’égalité des sexes. « Un enfant si je veux, quand je veux », clamait le slogan des années 70, c’est essentiellement la seconde partie de la phrase qui a été retenue. L’âge de procréation est certes repoussé, il demeure dans l’imaginaire français que la réalisation de soi passe par l’enfantement.

Quand il est proposé, dès 18 mois, aux petites filles, des jouets sexistes qui indiquent les rôles et forgent les habitus, apprenant les gestes pour allaiter, changer les couches et bercer le poupon avec des jouets dits d’« imitation interactive », il faut une certaine force de caractère pour s’affranchir de ce qui semble pour le moins naturel. Il n’est pas surprenant que ce soit les femmes diplômées qui y parviennent plus aisément. Mais il faut aussi y être aidé, notamment par des discours d’affranchissement des normes ; or, bien peu s’expriment en France.

Les pressions sociales, et avant tout familiales, pèsent sur chacun, et d’abord sur chaque femme, pour convaincre que le destin est contenu dans cet accomplissement. Avoir un enfant est une chance dont on ne saurait se priver sans être marginales et sans avoir un peu raté sa vie, sous-entend le sens commun. Sans nier l’aventure que représente le fait d’avoir un enfant, l’idée que l’on se prive de quelque chose est sans cesse réaffirmée, comme si ceux qui fondaient une famille ne renonçaient pas également à d’autres plaisirs. Les désagréments provoqués par le fait d’avoir des enfants ne sont jamais évoqués.

Comme s’il était obligatoire de passer par là pour s’épanouir, comme si les vies sans descendance ne méritaient pas d’être vécues. Ce discours pèse d’autant plus fortement sur les femmes qu’elles savent que le temps leur est compté pour se décider. Peut-être faut-il voir dans les nouvelles technologies de procréation une possible libération envers cette épée de Damoclès. En permettant de remettre le choix à plus tard, une plus grande égalité avec les hommes peut libérer les femmes de cette angoisse. Sans doute est-ce pour cela qu’une opposition à ces techniques s’exprime dans les milieux les plus conservateurs.

Les femmes qui osent affirmer leurs choix de ne pas enfanter sont stigmatisées, regardées comme étranges et quasi monstrueuses. On les plaint, on cherche à les convaincre, on s’inquiète. Des femmes qui ne peuvent avoir d’enfant en deviennent obsessionnelles, l’absence vire au pathologique. Mieux, les homosexuels estiment que c’est là un passage obligé pour affirmer une vie de couple épanoui. Le désir d’homoparentalité, s’il est en soi justifié, n’est peut-être pas non plus étranger aux représentations omniprésentes qui assimilent la réussite de sa vie conjugale à la vie familiale.

Qui choque le plus aujourd’hui, le couple gay qui veut des enfants ou le couple hétérosexuel qui affirme ne pas en vouloir ? Moralistes et psys de tous acabits sont prêts à bondir pour expliquer le phénomène : individualisme, égoïsme, traumatisme, immaturité, instabilité sexuelle... Les sciences sociales nourrissent les discours catastrophistes sur une patrie qui n’aurait plus d’enfants. Le familialisme a encore de beaux jours devant lui, tant que la fête des Mères n’aura pas, en symétrie et en toute égalité de choix de vie, une fête des sans-enfants. Ce n’est là qu’un registre symbolique, mais les représentations sociales incessantes ne font que confirmer une idéologie massive d’une normalité reproductionnelle. Il est plus que temps de libérer les consciences de la parentalité forcée.

* Dernier ouvrage paru : la Fission amoureuse. Un nouvel art d’aimer (Fayard, 2005).

Messages

  • Que c’est beau un enfant. Toute notre humanité y est concentrée dans ce regard innocent, fragile, pur. Toute la beauté du monde s’y reflète. L’enfant ouvre notre coeur aux autres, détruit des pans de notre égoïsme, nous mène à l’amour inconditionnel. Faire naître un enfant, c’est participer au miracle de la vie, au mystère aussi. Il n’y a point de religion là-dedans, tout adulte parent a pu en faire l’expérience.
    Je me souviens d’une féministe de 68 qui disait avoir un regret, celui d’avoir renoncé à la maternité au nom de ses idées. Regret amère.
    Heureusement que la nature se reproduit, les humains, les animaux, les feuilles des arbres, les fleurs, les oiseaux, sinon le monde serait un vrai désert.

    • Il y a aussi des femmes qui ne meurent pas d’envie d’être mère ! Ce que dit cet article n’est pas qu’il ne faut pas avoir d’enfant mais que nous vivons dans une société qui exerce une certaine pression sur les femmes, genre vivre sa vie de femme jusqu’au bout c’est avoir au moins un enfant, pression qui devient insupportable quand les femmes rencontrent justement des problèmes pour en avoir (j’ai quelques cas dans mon entourage de femmes qui ont dû avoir recours à des FIV pour avoir des enfants, certaines y sont parvenues, d’autres pas), les échecs sont très mal vécus, les femmes qui n’arrivent pas à avoir d’enfants ont honte et se sentent coupables. Or, si personne ne conteste qu’un enfant soit beau (il y en a aussi beaucoup d’insupportables), pourquoi faire une telle pression sur les femmes, pression que l’on n’exerce pas sur les hommes. Cet article est donc le bienvenu ! Un enfant quand je veux, mais aussi SI JE VEUX (moi, je ne veux pas par exemple).

    • La pression sur les non mères est en effet quelque chose d’assez terrifiant ; tant sur le plan médiatique (la maternité plus que jamais toute puissante montrée comme facteur évident de réussite à coups de magazines féminins), que par les entourages proches d’une femme.

      A force de leur faire sentir que si elles ne procréent pas, elles ne seront pas des femmes "complètes" ou normales, on en arrive à toutes les souffrances possibles et parfois intolérables, à des choix de monoparentalité pas toujours judicieux, à des enfants parfois mal faits voire mal aimés (les pédo psy ne manquent pas de boulot quand même), que l’on conçoit dans certains cas pour colmater une relation de couple bancale, ou dans d’autres pour l’illusion de "soigner" des mal êtres profonds qui mériteraient autres traitements.... etc

      La liste serait longue, même si heureusement ces exemples ne constituent pas sans doute la majorité des cas.
      Bien sûr que c’est beau de faire naître un enfant, mais pas n’importe comment et lâchons les baskets à celles qui ont choisi de se réaliser autrement.

      Marie

    • La pression sociale sur les femmes culpabilise celles qui choisissent de ne pas avoir d’enfants. Cette pression est-elle exercée au nom de la seule morale ? Sûrement pas, puisque l’enfant est considéré par les marchands comme un consommateur en tant qu’individu et comme prescripteur de consommation auprès de ses parents. L’enfant est donc pour le capitalisme un excellent investissement. A droite, la famille, surtout nombreuse est une "valeur"... du CAC 40 .

      Flash 12

    • ""Or, si personne ne conteste qu’un enfant soit beau (il y en a aussi beaucoup d’insupportables), pourquoi faire une telle pression sur les femmes, pression que l’on n’exerce pas sur les hommes. ""

       A) j’avais cru comprendre que c’est la femme qui porte l’enfant à naitre , vouloir exercer une pression sur les hommes pour qu’ils aient un désir d’enfant ne pourrait qu’accroitre la pression sur les femmes .
       B) comment peux tu savoir qu’il y en a beaucoup d’insupportables , puisque tu n’en as pas !
      c’est toujours l’enfant des autres qui est insupportable !

      Enfin quoi que tu dises personne n’oblige les femmes à avoir des enfants , puisqu’il parait qu’en france 10% n’en ont pas .
      Avec vos théories à la noix , les vieux ont de beaux jours devant eux , (en nombre du moins ) , en qualité de vie ce sera different , puisque à vous suivre , il n’y aura bientot plus de releve !
      Que la nature est injuste d’avoir fait que les femmes donnent la vie , putain de nature !

      claude de toulouse .

    • Comme dit Claude, chacun est libre d’avoir ou pas des enfants. Faut surtout pas culpabiliser si on fait partie des 10 %. Il en reste 90 % qui en font. La relève est donc assurée. Au diable le CAC 40, l’économie, moi j’ai fait des enfants sans penser à toutes ces chimères. Grand bien m’en a pris. Merci dame nature.

    • cependant, c’est vrai : les femmes passent d’un statut de fille à femme mariée - épouse - puis mère, c’est un moyen de les garder constemment sous le controle masculin.

      celles qui décident de ne pas avoir d’enfants ou celles qui ne peuvent pas en avoir sont effectivement mises au pilori par le reste de la société incapable d’accepter leur statut qui reste essentiellement un statut de femme - surtout celles qui vivent seules !!!
      or être "seulement" femme est largement tabou encore aujourd’hui.

      question fatidique :
       "et vous, vous avez combien d’enfants ?
       je n’en ai pas"
      silence figé et tendu....
      et personne ose demander : pourquoi ?
      et pourquoi expliquer et dire ce qui parfois a été une source de souffrances importantes.
      soit c’est une égoiste, soit c’est une "malade diminuée" qui ne peut pas s’épanouir...

      bref, "hors normes" est étiquetté.

      satya

    • à SATYA ,

      ""celles qui décident de ne pas avoir d’enfants ou celles qui ne peuvent pas en avoir sont effectivement mises au pilori par le reste de la société incapable d’accepter leur statut qui reste essentiellement un statut de femme - ""
      bétise pour bétise ,
      Elles peuvent si elles le désirent , acheter un cheval , un arc , des fleches , et se transformer en amazone !
      mais elles seront toujours des femmes !
      Etant , heureusement d’aprés vous , un homme , je n’arrive pas à saisir ce qu’il y a de terrible à rester essentiellement une femme !

      claude de toulouse .

    • "soit c’est une égoiste, soit c’est une "malade diminuée" qui ne peut pas s’épanouir..."

      Satya, je te suis totalement tant ce que tu dis est juste, mais à ces adjectifs peu flatteurs et malheureusemet si souvent pensés, moi j’opposerais à cette bien pensance l’adjectif suivant :

      "soit c’est une femme qui est responsable"

      Ne pas procréer parce que l’on ne se sent pas apte (et non déficiente ou anormale) à vivre une maternité et à assurer correctement le devenir d’un enfant, relève souvent plus d’un véritable sens des responsabilités que de l’égoïsme méchamment pointé.
      Comme le dit Chaumier, il faut une sacrée force de caractère, et beaucoup de courage pour endosser cette identité là, surtout dans cette société française empêtrée dans ses us poussiéreux.

      Marie

    • En fait, tout est histoire de TOLERANCE.

    • Et voilà, pif paf, autre pression ! Tu n’as pas d’enfant alors de quoi te mêle-tu ? C’est-y pas beau. D’abord, si je n’ai pas d’enfant, j’ai une quinzaine de neveux, que j’aime, le plus jeune est né lundi, vive lui ! Quant aux petits "Atila chou", pour ceux qui apprécient "Sainte-Thérèse des Batignolles", superbe bd s’il en est, les petits criseux qui se roulent par terre aux supermarchés, pas besoin d’avoir une pétée de gamins pour les "apprécier".
      Quant au fait que ce serait ridicule de faire pression sur les hommes car ce sont les femmes qui portent les enfants, je veux dire qu’on en presse pas de la même manière les hommes à s’établir, à fonder une famille qu’on le fait pour les femmes. Parce qu’on dit aux femmes que vivre sa vie de femme jusqu’au bout, c’est avoir un enfant, connaître la maternité, donc si on n’a pas d’enfant, on n’est pas une vraie femme. La pression s’exerce ailleurs pour les hommes : on leur demande d’être performants, dans leur boulot, sexuellement. Donc, ces pressions assignent aux femmes et aux hommes des places très traditionnelles, un peu patriarcales sur les bords. C’est surtout ça que démontre cet article, plus qu’un appel au malthusianisme.

    • "Etant , heureusement d’aprés vous , un homme , je n’arrive pas à saisir ce qu’il y a de terrible à rester essentiellement une femme !"

      C’est bien pour ça que les luttes féministes doivent être menées par des femmes (sinon les femmes).

      Tu nous la joue un peu réac’ claude, peut-être n’as tu tout simplement pas assez observé et analysé ce qui te passait au dessus de la tête et des couilles.

      Quand à la relève, avec la merde que vous nous avez laissé, je vois pas trop ce qui y a à relever. La majorité des vieux veulent que rien ne change et que le CALME et la SECURITE soient maintenu pour qu’ils coulent leur retraite - en cours et à venir - paisible.

      Je ne leur dois rien, j’ai ma vie à vivre, et si je conçois un enfant avec une femme, cela en fera partie, mais en toute liberté, par pour payer vos retraites.

      sc_marcos94

  • Oui c’est vrai VIVE LE CLONAGE
    Et bien votre article est vraiment amusant
    Le seul point où j’ahère c’est la proportion d’imbéciles qui sont toujours critiques sur le choix de chacun
    Si une femme ne veut pas enfanter c’est à elle seule de décider et elle n’a pas à se culpabiliser parce que d’autres ont des difficultés pour mettre au monde un enfant.

    mais je tiens à vous rappeler que si nous voulons procréer c’est avant tout un envie qui vient de loin
    et qui nous rend heureuse, que voulez vous avant tout nous les femmes nous sommes des créatrices, cela vous generait-il ?
    Tellement créatrice que nous arrivons à concilier plein de rôle et si vous voulez nous en supprimer ou critiquer un seul, nous déclarons la guerre

    Et en parlant de guerre, je suis tout à fait d’accord sur le choix des jouets pour les garçons : des ballons pour futur ZIZOU, des jeux de guerre pour futur Bush, des voitures pour futur "déconneur" au volant.

    Après la fête des Méres interdisons NOEL qui met la pression sur les enfants

    et au fait la fête des Pères on la garde ou on la supprime car eux aussi ils ont la pression de beaucoup de femmes sans avoir entièrement le pouvoir de choisir .

    Nicole

    • ouf !

      merci Nicole (et Claude de T.), il reste des gens pas décérébrés sur Terre !

      aux autres "pseudo-progressistes" (texte vraiment hallucinant ! je sais bien que libé est un journal de lilibobo mais là on atteint des sommets !), je conseille de relire (lire ?) un grand classique : Le Meilleur des Mondes (Brave New World) d’Aldous Huxley. on s’achemine vraiment vers ça. des hommes tellements fiers et cons d’être "modernistes"...

      quand à dire que la pression est énormes sur les femmes non-mères....c’est marrant mais moi je ressens plutôt l’inverse...avortement de plus en plus décomplexé (si je suis "pour" la possibilité d’avorter, je suis contre un usage irraisonné d’immature qui veut "jouir de la vie" sans contrainte...), pub glorifiant les jeunes et jolies femmes sans flétrissure aucune, incitation au travail des femmes à la place de la modernité "pour relancer la croissance" (je n’invente pas, édito du Monde du 8 Mars - ça c’est du féminisme intelligent dis donc !!!)....

      Levochik & Pravochka (désespérés :()

    • Que le monde est beau dans sa diversité. Qu’une femme ait des enfants ou pas, une femme reste une femme, sauf les femmes un peu macho sur les bords qui se prennent pour des hommes, croyant s’émanciper ainsi. Là, c’est dommage et les hommes ne me contrediront pas sur ce point. Etre une femme, c’est dur, je sais, mais c’est tellement formidable. C’est une créatrice par essence ( comme dit plus haut) et c’est pour ça que depuis des lustres, les hommes donnent leur nom à leurs enfants et qu’ils veulent dominer la gente féminine parce qu’ils sont jaloux de notre créativité, de notre pouvoir qui est minimisé, rabaissé. Ainsi va la vie. Mais on n’a pas dit notre dernier mot.
      "A quand la fête des non mères" ? Ok, mais qui leur offrira un cadeau ?

    • 82*132 LOUPE, avant de râler il faut connaitre la loi, vous avez le droit de garder votre NOM en cas de mariage et votre progéniture à le droit de porter le nom de la mère ou le nom du pére et de la mére à seule condition que pour tous les enfants de cette union le choix soit identique

      Cette loi crée est la prolongation des la responsabilité, liberté des femmes
      Dans nombreux pays c’est vrai le nom du pére est obligatoire car c’est eux qui détiennent le patrimoine

      Mais je ne crois pas que le désire d’être mère ou non entre dans le patronyme de l’enfant (mais je tiens à préciser DANS NOTRE PAYS)

      Arrêtez de critiquer notre ADN , pour les hommes vous avez bien les gènes du Foot et nous vous supportons bien que quelque fois nous ayons du mal (... ça c’est un clin d’oeil envers toutes les copines qui commencent à remplir leur agenda du 9 JUIN au 9 Juillet, pour échapper au ballon rond)

      Nicole

    • je t’adore nicole ,
      et en qualité d’ancien joueur de ruggggby , je serai totalement libre à cette periode , tous les fouteux seront devant leur télé , a bientot donc !
      C de T.

    • la fête des mères a été instaurée en France par le régime de Pétain.
      Bonne fête à toutes...surtout les femmes de gauche !
      A.R.

    • Franchement cet article (qui n’est pas de Libé parce que publié dans Libé, ce n’est pas quelqu’un de la rédaction qui l’a écrit) n’a rien à voir avec Le Meilleur des Mondes, ça n’est pas parce qu’il s’achève sur cette idée de clonage qu’il l’est, c’est une provocation. C’est dingue quand même ces credos natalistes, on se croirait sur le blog de Radio Notre-Dame. Merde alors, vous reprenez tous les poncifs dénoncés dans l’article, égoïsme, etc. En gros les femmes qui n’ont pas d’enfant ne pensent qu’à elle et à leur satisfaction immédiate, ce sont des victimes de la pub qui voudraient les garder jeunes et musclées jusqu’à leur 90e anniversaire. Mais zut alors, le choix d’une Simone de Beauvoir qu’en faites-vous, elle aurait dû pondre des tas de petits Sartre à lunettes et tête pas trop jolie. Etre mère n’est pas si naturel que ça, c’est compliqué. Je vous trouve mais alors, comme à l’époque, quelque chose de grave.

  • Je suis resté un peu scotché à la lecture de l’article. Normal diront certains esprits ouverts mon phallus dominateur a du me bouffer ce qu’il me reste de cerveau.
    Avec un peu de recul, si l’article tend à dire que la maternité potentielle aujourd’hui est quelque chose de vécu avec une réelle pression, j’adhhère complètement. J’ai 5 amies dont le projet est de ne pas avoir d’enfant - je comprend. Par la générosité de leur vie tournée vers les autres elles démontrent une vraie fécondité, un point d’interrogation là où tout semble convenu. En effet ça n’est pas une partie de plaisir de faire accepter leur choix.
    D’autres sont complètement flippées (les pauvres) à 35 ans, entre boulot, stress, le fait d’avoir l’attente se fait un peu dans une tenaille psychologique. De celles qui n’en ont pas eu parce qu’elles même ou le mari étaient stériles, la plupart ont souhaité adopter, d’élever un enfant qui n’était pas le leur et de le conduire dans l’affection jusqu’à l’âge adulte.
    Par contre vivre sa vie d’homme, de femme, renfermé sur soi à se tripatouiller le nombril dans un égoïsme puéril, franchement non merci. Repousser par la science les limites de l’âge de fécondité sans se demander si pour un enfant ce choix n’implique pas de dangers sur sa santé physique (mère nature...), psychologique (un père de 50 ans son ainé ce n’est pas non plus l’idéal, je l’ai vécu autour de moi)... quel beau programme ! Là nos avis divergent...