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A TOULOUSE COMME AILLEURS, NON A L’ETAT D’EXCEPTION !

Publie le mercredi 9 novembre 2005 par Open-Publishing

La Section de TOULOUSE de la Ligue des Droits de l’Homme communique

Les épisodes de violence se sont aggravés ces derniers jours sur les quartiers d’habitat social de Toulouse.

Particulièrement visé, le Grand Mirail voit ses populations déjà fortement fragilisées être frappées de plein fouet par les conséquences de ces violences.

Les pouvoirs publics sont largement à l’origine des évènements récents : asphyxie programmée du tissu associatif, abandon progressif des politiques d’intervention sociale au profit d’une logique du tout sécuritaire, bouclages policiers réguliers du quartier, criminalisation systématique du comportement de ses jeunes habitants.

Toujours dans leur dynamique répressive, ils réagissent aujourd’hui en proclamant l’Etat d’urgence

La Ligue des Droits de l’Homme relève qu’il y’a quelque chose d’insupportable à voir appliquer à des populations entières des dispositions qui vont permettre de restreindre leur libertés, et qui pour la dernière fois, en dehors de la Nouvelle Calédonie, ont été appliquées pendant la guerre d’Algérie.

Loin de se limiter exclusivement aux auteurs de violence, les mesures prises viseront de fait de façon discrétionnaire l’ensemble des habitants, portant à nouveau atteinte à leurs droits et contribuant à accroître leur isolement et la stigmatisation dont ils sont l’objet

La section de Toulouse de la Ligue des Droits de l’Homme a déjà marqué ces derniers mois sa solidarité avec les habitants de ces quartiers, et avec ceux qui oeuvrent au maintien d’un lien social très distendu.

Elle affirme à nouveau sa volonté d’être présente auprès des plus fragiles d’entre nous et appelle à la mobilisation de tous ceux et celles qui n’acceptent pas la démarche de ce gouvernement.