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Action en direct : fruits et légumes à prix coûtant, du producteur au consommateur

Publie le jeudi 21 août 2008 par Open-Publishing
27 commentaires

POUR DEFENDRE NOTRE POUVOIR D’ACHAT !

Cette action de communication en direct du producteur au consommateur s’est déroulée aujourd’hui, dès 8 heures, place de la Bastille à Paris et dans l’ensemble de l’Ile de France.

Organisée par le MODEF Lot et Garonne et des élus du bassin parisien cette opération a consistée à acheminer et vendre trois semi-remorques (60 tonnes) de fruits et légumes (tomates, poires, pommes de terre, prunes, salades, melon, nectarine, etc…) et faire profiter aux citoyens parisiens du juste prix.

Depuis 3 ans, les prix des fruits et légumes ont fortement augmenté pour le panier de la ménagère. La grande distribution a multiplié ses marges et est responsable de cette situation.

Toutes les études prouvent que le pouvoir d’achat des consommateurs s’est effondré suite aux fortes augmentations des prix à l’étalage des GMS (Grandes et Moyennes Surfaces).

Par contre les prix de vente des agriculteurs n’ont pas bougé depuis plusieurs années pour les fruits et légumes.

Les deux tiers du prix payé par les consommateurs sont ponctionnés par les centrales d’achats et de vente, 1 kg de tomates payé 0,60 € à l’agriculteur est revendu entre 2,50 € et 3,50 € sur Paris.

Après avoir manifesté leur mécontentement et leur désespoir avec le MODEF, les agriculteurs se sont donc rendus à Paris et Banlieue pour faire une action de vente de solidarité et de vérité des prix, pour sensibiliser les consommateurs, sur la réalité de la crise du pouvoir d’achat qu’ils subissent.

7 millions de pauvres en France et un pouvoir d’achat qui chute pour la majorité des familles, sont autant d’ingrédients qui participent à une sous consommation de fruits et légumes, alors que les spécialistes affirment qu’il faut manger cinq fruits et légumes par jour !

Cette action avait pour but d’alerter l’opinion publique et montrer la convergence d’intérêt qui existe entre les petits et moyens exploitants et les consommateurs, notamment en expliquant : - Les prix appliqués aux agriculteurs, - Les surcoûts payés par les consommateurs, - Les marges abusives de la distribution, - Les vraies raisons de la baisse du pouvoir d’achat.

Marie-George Buffet, qui faisait "sa rentrée politique" place de la Bastille, a profité de l’occasion pour épingler la politique du gouvernement dont "toutes les réformes" vont "à l’encontre du pouvoir d’achat", a-t-elle estimé.

http://www.modef.fr/

Messages

  • Les producteurs sont eux mêmes responsables de ce coût élevé.
    Durant des années ils se sont laisser faire par la grande distribution. Le chantage de Leclerc, Carrefour, Auchan a bien fonctionné. Idem pour les éleveurs.
    Les consommateurs adorent faire leurs courses dans les temples de la consommation. Ils adooooooooorent faire le tour des rayons pour acheter un pack de 6 yaourts qu’ils ont contemplé pendant 1/4 d’heure pour savoir lesquels ils allaient acheter. Ben oui, avec un peu de ceci, un peu plus de cela et encore ci et encore ça, ça vous fait digérer, une peau douce, un ventre plat comme le cerveau d’ailleurs.
    Entre temps ils sont passés devant une tête de gondole qui vantait le nouveau coca qui a plus de vitamines et qui est encore plus boooooon pour l’obésité, le diabète.
    Devant leurs rayons, tout bien éclairés, avec tout plein de néons, les fruits et les légumes, cueillis verts, sortis tout droit du frigo se réchauffent et font semblant d’être mûrs.
    Les tomates sont bien rondes, comme l’a voulu le monsieur ingénieur agronome de l’INRA, avec une petite étiquette collée sur sa peau, pour la traçabilité, mais sans odeur, et sans saveur. Faut bien payer en passant le monsieur de l’INRA, qui dit qu’il faut un peu d’engrais, un peu de pesticides MONSANTO, le monsieur qui prépare les étiquettes, le monsieur qui colle les étiquettes, le monsieur qui .... et ainsi de suite.
    Si les producteurs s’étaient organisés en petits magasins à Paris, en région parisienne, en région, les uns livrant, les autres vendant, les autres conseillant eh bien ils n’en seraient pas là.
    Idem pour la viande et le poisson.
    Les Leclerc, Carrefour, Auchan ne seraient pas riches à crésus comme ils le sont. Ils ne se seraient pas goinfrer de pognon pendant que leurs caissières sont obligées de quémander de quoi manger.
    La télévision à bien fait son travail de temps de cerveau indisponible pour penser et réfléchir par soi-même.
    Alors messieurs et mesdames, producteurs, productrices il est temps de retrousser vos manches et de barrer la route à ceux qui vous humilient.
    Je crains hélas que cela soit déjà trop tard. Souvenez-vous, il y a quelques mois, pour augmenter le pouvoir d’achat, nos politiques ont eu une géniale idée, augmenter le nombre d’implantations de surfaces de ventes, et diminuer les superficies. Pour qui Leclerc, Carrefour, Auchan. Merci qui sarko’communication.
    Si les citoyens de ce pauvre pays en récession croient encore, à ces grosses ficelles, qui deviennent des cordes y a plus qu’à se pendre avec.

    • par contre toi, tu as tout compris, tu as tout fait comme il faut et bla bla bla...

    • Par contre toi tu dois être un accro de la grande distribution.

      Il y a plus de 10 ans que j’ai compris comment ça fonctionnait.
      Il m’a juste suffit d’observer les enchaînements. Livraison, stockage, réapprovisionnement des rayons.
      Les marges arrière que le consommateur paie, donc toi, tu en as entendu parlé.
      Je sais comment ça se passe chez une certaine marque de boissons gazeuses donc forcément les autres copient.

      Il y a tellement de cochonneries dans les grandes surfaces (viandes infectées, fromages pourris recyclés*, huiles de vidange, dans les huiles de consommation*) que je n’y mets plus les pieds depuis belle lurette.

      *lis le canard au moins tu seras au courant parce que c’est pas TF1 qui va te le dire.

      Depuis 2 mois j’ai un biocoop près de chez moi. Pas très grand, minimum d’articles, pas plus cher, sympa, et en plus pour le même prix j’ai des conseils, le caissier prend le temps de parler, les clients sont zen et en plus ont fini par se connaître.

      Trouves-tu un conseiller dans ta grande surface ? Connais-tu les autres clients ?

    • je connais les amaps d’IDF, je ne bois pas de "de boissons gazeuses", j’achete le canard tous les mercredis, je frequente pas les hyper...

      et si tu parles de l’huile ukranienne, il me semble que le canard évoquait de l’huile minérale destinée aux moteurs, pas de l’huile de vidange...

      et merci ô grand eclaireur... y’a pas de biocoop dans ma cité hlm...

  • Après avoir pris conscience qu’aller au supermarché, c’était nourrir la grand distribution et ses actionnaires, que c’était aussi encourager une agriculture non respectueuse de l’environnement et des animaux, mais également favoriser le non-respect des travailleurs, j’ai décidé de ne plus mettre les pieds dans un supermarché qu’exceptionnellement. Je pense qu’il est nécessaire de payer le juste prix de ce que nous achetons et cesser d’engraisser la machine capitaliste autant que possible. Comment ? Supprimer au maximum les intermédiaires.

    Depuis lors, de nombreuses alternatives s’offrent qui ne sont certainement pas plus chères ni plus compliquées :
     le marché où se rendent souvent les maraîchers eux-mêmes, de petits producteurs proposent fruits et légumes de saison et de qualité (souvent bio)
     les petits commerçants indépendants qui proposent des produits de provenance certaine, souvent des petits producteurs régionaux

    Les avantages ?
     l’établissement d’un rapport social enrichissant et direct avec les producteurs et les commerçants
     la réduction drastique des emballages polluants et encombrants
     la réduction de la consommation et du gaspillage en achetant seulement la quantité dont j’ai besoin (des études montrent que 25% de ce qui est acheté en grande surface aboutit dans la poubelle)
     la disparition des tentations à acheter des aliments inutiles et pas nécessairement sains
     la certitude que ce que j’achète ne vient pas de l’autre côté du monde, à grands frais et produisant une pollution considérable
     le fait de renforcer les producteurs locaux, ce que tous les citoyens du monde devraient réaliser au lieu de se soumettre aux marchés mondiaux et aux transnationales
     la réduction de la note finale, ce n’est pas une blague

    Autres possibilités :
     cultiver soi-même un potager. Mais ce n’est pas toujours évident lorsqu’on habite en ville dans un petit appartement
     les collectifs locaux qui passent des accords directement avec les producteurs et redistribuent leurs achats sous forme de paniers

    Vive la reprise en main des forces de production par les citoyens, vive le temps libre et les relations sociales enrichissantes, mort au travail qui esclavagise et aux corporations qui envahissent nos existences et nous vendent de la merde ! On arrête tout et on réfléchit !

    • Bien d’accord avec vous tous. Je dirai même que Sarkozy c’est une "aubaine" pour nous, car nous sommes obligés de repenser notre vie et nos choix. C’est si nous le voulons bien la destruction de la grande distribution qui c’est vrai nous vend de la merde. Il suffit de passer au rayon fruits et légumes et humer l’air qui sent tout (chimique) sauf la bonne odeur d’une vraie tomate ou d’un abricot sain.

      Quand on balaie l’intérieur du magasin, on ne peut que penser que c’est du gâchis qui a nécessité beaucoup d’énergie de la part des salariés pour nous mettre sous le nez n’importe quoi.

      Alors le MODEF a eu raison de se manifester de la sorte pour faire prendre conscience aux endormis de la réflexion qu’il est possible de faire autrement pour changer la vie et les comportements qui nous portent préjudice tant au niveau de la santé que du porte-monnaie. Et puis... les riches sont assez riches. Le MODEF et nous = même combat.

    • Seulement... on n’a guère de succès qund on essaie de défendre le "petit commerce" (y compris les quincailleries où on peut acheter un seul clou, les merceries où on peut acheter une seule aiguille, les marchands de fringues, les marchands de verre qui le taillent sur mesure, les drogueries, etc...dans les groupes politiques... Le mot "poujadiste" ! fuse vite, puis, "ils votent tous à droite, ça va pas ?", puis..."c’est bien plus cher que le supermarché ! C’est des voleurs !" (eh, oui, même ça !). Ca s’est vu aux municipales, quand il s’est agit des taxes et des patentes...

      Donc : pas de supermarchés ni de petits commerçants ?

  • Il faut faire ces ventes sur tout le territoire.
    a bas les grandes surfaces. solidarité avec les producteurs , cout circuitons les
    intermédiaires.
    IL FAUT ABSOLUMENT ETENDRE CE MOUVEMENT.

    François BOULANGER- GRENOBLE -

    • Eh bien moi, je n’ai pas le temps d’aller faire tous les petits magasins. Je suis bien content de pouvoir trouver tous les produits en un temps record.

      Etes-vous sûrs de ne pas vous tromper de cible ?

      Il pourrait y avoir de la nourriture de très grande qualité en supermarché. Il y a déjà des produits de qualité.

      Le vrai problème est l’enrichissement des riches sur le dos des pauvres. Brigandage, truandage, vols, mensonges de la clique bourgeoise (petite, moyenne et grande) qui ne pense qu’à s’enrichir.

      Je leur crache dessus.

      Je suis sûr qu’il pourrait y avoir du bio en supermarché avec de la volonté politique. D’abord, il faudrait commencer par crever la bulle de la spéculaton immobilière afin que les ménages ou les personnes seules puissent avoir de la marge dans leurs budgets.

      A mon avis, vous vous trompez de cible.

      D.

    • Ben le bio en supermarché, c’est beaucoup plus cher que dans les biocoops par exemple. Vérifiez par vous-mêmes et vous verrez ! De plus les petits magasins bios suivent les saisons à la façon des AMAPS et c’est pas plus mal.

    • se tromper de cible , on voudrais bien .. et encore .

      sans critiquer le choix que tu fais pour une commodité dont tu connais les raisons , je crois qu’a aucun moment on ne peut créditer les grandes surfaces d’un souci d’équitable ( même sur les produits de ce label ) . Tout est clean mais derriére ... producteurs pressés par les marges arriéres , les pubs que tu paie, les conditions de travail ...et tout ce que nous ne savons pas .

      MGB vient de faire là une superbe opération de communication . c’est une idée a piquer pour la manifestation du 10 novembre ... on oublira pas de lui rendre la maternité de l’idée .. je vai en parler au CNR

    • pourquoi pas courtcircuiter, seulement je me pose une question simple.
      que faire de la caissiere qui trime dans son boulot pour gagner sa vie ? que faire du livreur qui avec son camion a approvissionner ces "temples de la comsommation", que faire du technicien qui 8 heures par jour mets en rayon rien que pour aller acheter tous ces "bons produits" qu’il a lui même mis en rayons, que faire de la "technicienne de surface" externalisée qui avec qqs heures dans telles enseignes et qqs heures dans telle autres cummule ainsi un 3/4 temps qui lui permet tout juste de survivre ?

      je n’ai pas de réponse. par contre celui qui m’offre le debut d’une reflexion peut redonner du credit à une gauche complement perdue et se vanter d’etre le grand destructeur de l’ideologie du pragmatisme capitaliste.

      merci

  • Nous étions à Gennevilliers aujourd’hui et nous avons pu constater qu’il y a un formidable potentiel dans les cités populaires de débouchés pour les paysans mais aussi qu’il est urgent d’apprendre aux consommateurs ce que sont les productions fruitières et légumières selon les saisons : que c’est en été que murissent melons, abricots et prunes et que les pommes et poireaux sont des productions d’hiver.
    Les grandes surfaces, par des importations massives de produits venant de l’hémisphère sud ont complètement déboussolé le consommateur.
    Notre action d’aujourd’hui se voulait revendicative et politique, elle a été aussi pédagogique.

    A MEDITER !!!

  • Trouvé sur WIKIPEDIA concernant Charles Fourier (1772-1837) :

    "Un soir, Fourier voit dans un grand restaurant parisien un client (pour la légende : Brillat-Savarin, le célèbre gastronome) payer une pomme 14 sous, alors que le matin-même à Rouen, ville qu’il vient de quitter, il venait d’en acheter une pour le centième de cette somme ! Pour Fourier, une telle distorsion dans les prix est totalement injustifiée et condamne toute société fondée sur l’échange tarifé et la concurrence.

    Mais grand théoricien, il découvre alors que le progrès de l’humanité est jalonné par 4 pommes fameuses :

    celle qu’Ève offrit à Adam,
    celle que Pâris offrit à Aphrodite,
    celle que Newton prit sur la tête en dormant,
    et la sienne (pomme de Fourier) qui lui révèle la malfaisance des intermédiaires, la féodalité mercantile, l’ampleur de l’imposture commerciale, et à la fois le principe de l’attraction des passions humaines que lient les messages de la pomme !"

    On a deux siècles de retard...

    Catherine C.

    • Certains pensent que la situation actuelle en France est très inquiétante tant dans le domaine de l’économie que dans le domaine de l’écologie. En effet, si nous continuons d’emprunter des chemins aussi peu recommandables que ceux que nous empruntons actuellement, nous courrons droit vers un mur. Si nous décidons de revenir sur nos pas pour explorer d’autres pistes, nous pouvons nous permettre d’être un peu plus optimistes. C’est l’ensemble de l’organisation de la société qu’il faut remettre en cause. Bien entendu, le mouvement ne doit pas être le fait de quelques « marginaux ». Les nouvelles voies devront être empruntées par la grande majorité de la population. C’est pour cela que sans attendre les résultats des élections de 2007, il est nécessaire d’effectuer un véritable travail de fond et d’information.

      Dans le domaine agricole, comme dans tout système de production capitaliste marchand, le système actuel fonctionne à flux tendu. Les stocks sont gérés le plus souvent au jour le jour. Une grande partie de la production du territoire est organisée, préparée à l’avance par les grands groupes producteurs de marchandises. De grandes étendues de sols sont cultivées dans le but d’obtenir trois grands types de récoltes :
      celles qui seront transformées et qui entreront dans la composition de produits plus élaborés tels que les pâtes alimentaires, les pâtisseries, les boissons.
      celles qui seront utilisées afin de fournir de l’alimentation pour le bétail.
      celles qui donnent des produits non transformables.

      Dans ces trois secteurs de l’agroalimentaire, l’agriculture productiviste permet d’obtenir des rendements plutôt satisfaisants. Mais les coûts en matière d’environnement sont très élevés. Nous sommes obligés d’utiliser de grosses machines qui consomment énormément de carburant. Les sols sont malmenés, réduits à l’état de magmas poussiéreux. Des pesticides et des engrais sont répandus en grandes quantités. Dès la première averse, ils sont perdus. Ils s’infiltrent en profondeur dans le sol ou rejoignent les nappes phréatiques. L’irrigation parvient à peine à arroser correctement les cultures. Par temps sec, une grande partie de l’eau s’évapore avant même d’avoir pu être utilisée correctement par les plantes. Les nappes phréatiques sont utilisées au-dessus de leur capacité et d’années en années le niveau de l’eau baisse. La politique agricole a encouragé la mise en jachère des terres plutôt que leur reboisement. Le cycle de l’eau ne s’effectue plus correctement. Il faut ajouter à cela un réchauffement climatique net du à l’augmentation considérable de l’émission de gaz à effet de serre. Le climat en France est bien moins humide que jadis. Tout le monde aura pu remarquer que la pluviométrie était en baisse constante depuis plus d’une vingtaine d’années. Eau moins abondante. Destruction des sols. Pollution du milieu environnant. Depuis les années 60, le développement de l’élevage intensif et une exploitation des sols sans limites a créé de profonds déséquilibres.

      Un certain nombre de productions pourraient être réduites de manière conséquente :

      La présence de sucre dans notre alimentation n’est pas vraiment une bonne affaire. Son utilisation à l’excès conduit aux ennuis de santé qu’un certain nombre d’entre nous peuvent connaître : obésité, caries dentaires, mauvaise régulation de la glycémie, troubles cardiaques. Nous pourrions diminuer grandement notre consommation sans mettre nos vies en danger. Les betteraves sucrières sont des plantes très gourmandes en eau et en produits chimiques. Nous en cultivons beaucoup trop. De nombreux aliments naturels contiennent déjà du sucre comme les fruits ou le miel.

      En ce qui concerne la viande : pour grandir et vivre en bonne santé, il n’est absolument pas nécessaire d’en manger de grandes quantités. Une consommation divisée par deux ou par trois voire plus ne nuirait absolument pas à la santé bien au contraire. L’alimentation carnée est riche en toxines, purines et excitants du système nerveux. La chair des animaux n’est pas exempte de pesticides. Sa consommation excessive conduit à des problèmes de santé : troubles cardiovasculaires, hypertension, ostéoporose, infections, constipation, cancer. Pour trouver l’énergie dont nous avons besoin, une assiette de pommes de terre ou de lentilles est bien plus préférable. Le rendement énergétique de la viande est très mauvais. Pour la produire, nous devons utiliser et user de grandes étendues de sols sous forme de prés, de champs de maïs et autres cultures fourragères. Si on prend une exploitation agricole mixte fictive lambda de 5 ha et en se basant sur le niveau actuel consommation de viande, 4 ha sont dévolus à l’élevage, le reste sert à la production d’aliments non carnés. Nous ne pouvons plus nous permettre de consommer autant de viande eut égard aux énormes surfaces de sols utilisées pour nourrir les bêtes et eut égard aux moyens considérables déployés pour entretenir les cheptels.

      Nous pouvons également réduire notre consommation d’huile. Il n’est absolument pas recommandé d’en consommer de grandes quantités tous les jours. Pour produire les volumes « nécessaires » à notre consommation, là aussi, de grandes surfaces de terre sont mobilisées. Nous pourrions nous contenter d’un filet à répandre sur des légumes frais. Quand elle non brûlée et utilisée en de petites quantité, elle ne pose pas de problèmes pour la santé. Enfin pour les inconditionnels du genre, il n’est pas nécessaire d’en utiliser beaucoup pour produire de bonnes frites.

      Toutes les surfaces libérées pourraient servir de support au développement d’un nouveau tissu rural local. Les productions maraîchères bio pourraient être étendues. Les surfaces forestières également. La production de bois permettrait d’alimenter le marché intérieur.

      En Europe et plus particulièrement en France, il n’est pas vraiment autorisé de faire de la réclame pour les produits comportant le label « bio ». Pourtant, il ne serait pas trop difficile de trouver des slogans : « Les produits bio comme dans le jardin de nos grands-parents », « Goûtez la qualité ! » ou encore : « Un plaisir sans cesse renouvelé ! » Et pour les personnes qui auraient du mal à comprendre pourquoi il est nécessaire d’acheter de tels produits, on pourrait leur proposer de comparer des clémentines. Celles que l’on trouve sur certains étals en fin d’année sont souvent insipides tandis que « les autres » ont un goût inégalé et inoubliable. Pour un plat de lentilles, de purée ou de riz ou même des poireaux, la différence n’est pas flagrante. Pour des produits maraîchers et fruitiers, elle le devient beaucoup plus.

      De toutes manières, la « publicité » faite autour de ce type de produits ne rapporterait pas beaucoup d’argent aux médias étant donné que ce secteur de l’agriculture n’est pas vraiment florissant. Il n’a pas les moyens de s’offrir de vastes campagnes d’information. Pourtant les mères de famille seraient très intéressées de savoir que ces produits contiennent beaucoup de vitamines, de sels minéraux et qu’ils ont des qualités gustatives incomparables. De plus ils sont certifiés avoir été cultivés sans engrais et sans pesticides ce qui constitue un argument de vente supplémentaire. Alors pourquoi n’en trouve-t-on pas plus ? Parce que le système actuel est « construit » afin de faciliter la production de marchandises à bas prix. Le consommateur doit pouvoir s’y retrouver dans son budget. Il faudra donc à un moment ou à un autre que celui-ci accepte de payer le prix pour avoir des produits de qualité. Consommer moins mais mieux. Ce n’est parce qu’un produit est emballé avec trois enveloppes de plastique, qu’il est imprimé avec de belles couleurs qu’il a forcément une grande valeur. On ne peut pas à la fois avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière. On ne peut pas demander aux agriculteurs de produire des aliments de qualité sans qu’ils ne reçoivent quoi que ce soit en retour. Le développement du monde rural passera par l’adoption d’une attitude raisonnable des uns et des autres en matière de consommation. Accepter de ne consommer que ce qui est vraiment utile. La France dispose de suffisamment de terres pour fournir à l’ensemble de sa population une nourriture de qualité et saine. Elles pourrait même se permettre d’en exporter dans les pays voisins.

      Au début de ce siècle, il y avait 5 millions d’agriculteurs installés. Il n’en reste plus que 600 000 aujourd’hui. En 1960, dans une commune rurale lambda, sur 75 personnes actives, on pouvait compter : 27 exploitants, 19 salariés, 10 aides familiaux, 8 ouvriers, 3 maçons, 2 boulangers.

      D.
      mardi 18 juillet 2006

  • Ceci doit préfigurer toute une nouvelle architecture économique du but non lucratif (donc équilibre des comptes).

    Seule la logistique permise par une gestion informatique permettra de gérer au mieux la distribution, et cela doit correspondre à l’activité d’une coopérative centrale.

    L’ensemble des producteurs possèdent le pouvoir de se passer des distributeurs dont la fonction est devenue caduque, voire même encombrante.

    Il n’y a que peu de choses à faire pour obtenir ce résultat. Cette démonstration de force doit absolument prendre racine et être cultivée avec amour !!!

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  • Moi, je dis bravo aux agriculteurs et boycoot pour les hypers et supers qui nous vendent de la merde hors de prix - ceci pour paraphraser le rejeton Leclerc, qui demandait, faussement ingénue, sur un plateau-télé, à ses contradicteurs poliitques PS et UMP, s’ils voulaient dire "qu’il vendait de la merde ?".

    Pas un des invités n’a osé répondre, si ce n’est en bottant en touche.

    Il faut le dire : les hypers et super, vendent des produits mauvais, qui ne durent pas, plein de saloperies artificielles, pour la nourriture. En bon, français, Leclerc, on appelle ça de la merde.

    Pour MG Buffet, j’attends encore qu’elle m’explique, pourquoi elle est allée cautionner l’ultra-réac, sa politique et son atlantisme, son anticommunisme compulsif, son anti-syndicalisme, son parfait mépris de la classe ouvrière, en acceptnt son invitation à l’accompagner au Liban.