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“Africa wants to be free !”

Publie le dimanche 27 février 2005 par Open-Publishing
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“Africa wants to be free !”, une compilation contre la dictature et le néocolonialisme !

L’Afrique résiste ! Contrairement aux idées reçues, le continent noir et ses chanteurs s’opposent à la descente aux enfers. Tiken Jah Fakoly, Didier Awadi (prix Découverte RFI en 2002), d’autres artistes représentatifs de la nouvelle scène reggae / rap africaine et les groupes français qui les soutiennent (Tryo, Meï Teï Shô...) proposent ici un portrait de l’Afrique en 16 titres (aux deux tiers inédits en Europe), en soutien à Survie.

Depuis 10 ans l’association Survie mène un combat acharné contre la Françafrique, ce système politico-mafieux mis en place au lendemain des indépendances pour prolonger la colonisation de l’Afrique. Grâce à ses publications et à la capacité de mobilisation de son réseau militant, elle contribue à faire connaître au grand public les causes politiques du sous-développement de l’Afrique.

Sortie le 24 février renseignements sur www.africawantstobefree.com


Un Festival à La Fonderie (Bagnolet) les 26 et 27 février avec l’association Survie et des artistes ayant soutenu ce disque

Programme

Le samedi 26 février, à partir de 18 h

Projection d’un documentaire sur le travail du groupe Kwal avec des enfants de la rue/rappeurs de Bamako, projection du film de présentation sur l’association Survie

Concert à partir de 20h avec :

Apkass (slam, hip hop)

Rappeur et slammeur franco-congolais, Apkass a fait ses premières armes sur la scène parisienne. Il mêle à des textes riches et engagés une sensibilité et une composition musicale qui emprunte au jazz et à la soul des années 70. Dans ses chansons, un univers très particulier qui nous entraîne de l’Afrique des grands empires aux mouvements de libération, en passant par un hommage aux poètes de la négritude. Il sera accompagné sur scène par ses complices de la troupe Chants d’Encre, un collectif de slammeur auteur d’un spectacle très audacieux sur le génocide au Rwanda.

Lassy king Massassy et Aminata Doumbia (rap, Mali)

Rappeur, chanteur, auteur et comédien, figure de proue du hip hop malien, Lassy King Massassy tend à l’Afrique un miroir sans concession. A la fois poète et militant il secoue les tabous de la société malienne, tout en revisitant les refrains traditionnels. Son premier album solo « Niokola So » a remporté le Mali Music Award en 2004.Habitué des scènes françaises, King a déjà joué dans l’hexagone avec Salif Keïta, Cheick Tidiane Seck, Bernard Lubat, etc...

Choriste de Salif Keïta, Aminata Doumbia a entamé récemment une carrière solo dans un autre genre musical : le rap et le R/B. Un premier album est en cours d’enregistrement

Kwal (rap, Angers)

Artiste angevin hors norme, musicien accompli et touche à tout, Kwal crée un univers musical fait de hip hop et d’electro empruntant à la musique africaine, indienne, au trip hop , au ragga et au dub. Après un premier album, Règlements de conte, sorti en 2002, Kwal prépare un second LP « Créer c’est résister » (Naïve) placé sous le thème de la rencontre des cultures,

Après un premier séjour « coup de cœur » au Mali en 2002, Kwal est retourné dans ce pays pour y sortir l’album Adama Den Ko en janvier 2004. Rapé en bambara et inédit en France, cet album distribué par Mali K7 a connu un gros succès au Mali. Kwal s’occupe de la production et du suivi d’un groupe d’ enfants de la rue de Bamako, les Gerebou Kounkan.

Jahwise (selecter et toaster, Congo)

Jahwise est un artiste franco-congolais qui fait dans le roots reggae de tradition africaine. Ses premiers disques prônent un message de paix et d’égalité, dénonçant les injustices politiques, la corruption, la pauvreté de son pays natal. Fin 2003, Jahwise est de retour dans son pays ; le Congo, où il enregistre son troisième album " Justice ", utilisant cette fois un mélange de dialecte congolais et de français avec un discours toujours aussi engagé. Le clip du titre Justice a été tourné à Brazzaville et est actuellement diffusé à la télévision congolaise.

Dimanche 27 février, à partir de 15h

Débat à 15h : l’engagement des artistes contre la Françafrique

Théâtre à 18h

Elf, la Pompe Afrique (une lecture du procès)

Ce spectacle écrit, mis en scène et joué par Nicolas Lambert met en lumière les pratiques mafieuses et criminelles qui ont entouré 40 ans de présence de l’entreprise pétrolière en Afrique. Pédagogique, drôle le « one man show » de Nicolas Lambert, qui joue successivement les personnages d’Alfred Sirven, André Tarallo, Loïc Le Floch-Prigent dévoile en deux heures toutes les facettes politiques, géostratégiques, mafieuses de l’affaire Elf. Derrière les hommes et leurs témoignage, l’affaire d’Etat et ses multiples ramifications se dessine, tentaculaire.

Un pari artistique audacieux sur le point de réussir tant les avis et critiques sont unanimement élogieux, parmi le public et la presse.

Apéro-concert à 20h avec :

Nicolas Bacchus (chanson néo-libertine)

Nicolas Bacchus est auteur, compositeur, interprète, et ... bavard impénitent. Entre sketch et poème théâtral, on peut se demander un moment si c’est vraiment un spectacle de chansons, ou si c’est plutôt du blabla avec de la musique autour, et puis on se laisse emporter (ou pas, ça arrive), et on écoute ce qui se dit au lieu de chercher dans quel rayon on va pouvoir ranger le disque...

Festival organisé par l’association Survie, en partenariat avec La Fonderie

Accès : La Fonderie 111, rue Jules Ferry à Bagnolet (à 3 minutes de la station Galliéni, ligne3)

Participation libre (à partir de 2 euros)

Stands, information, buvette et restauration sur place

Renseignements au 01 44 61 03 25

www.survie-france.org

Messages

  • S’il s’agit d’une "union" entre musiciens français et africains apparemment francophones, pourquoi ce titre en anglais ?

    Les Etats-Unis sont de plus en plus présents en afrique, y compris en Afrique francophone.

    Le titre démontre donc que l’appréciation selon laquelle l’Afrique souffrirait du "néocolonialisme" n’est pas la plus pertinente : les Etats-Unis n’ont jamais eu de colonie en Afrique.

    Il y a par contre un "terrain de jeu" particulièrement intéressant pour une poignée de multinationales et de barbouzes, étatsuniens et ressortissants des anciennes puissances coloniales, qui sévissent en accord avec les potentats locaux, mais sans que les populations du Nord approuvent particulièrement ; en réalité, elles ignorent l’essentiel des enjeux.

    Ce qui est en cause, ce sont les effets plus destructeurs en Afrique qu’ailleurs, du capitalisme mondialisé.
    Au total, il est particulièrement malvenu de baisser pavillon devant l’impérialisme culturel étatsunien (en utilisant sa langue), qui n’est pas que culturel au demeurant ; il y a là une démonstration de soumission plutôt pénible.