Les paroles peuvent blesser tout comme l’écrit, ce sont souvent en politique des armes de destruction qui vise à faire mal, sous le vernis de simples sobriquets ou de termes ampoulés s’insinue parfois le racisme le plus sournois !

Nous connaissions la gauche caviar, la gauche tagine, la gauche couscous... longtemps après l’élection de François Mitterrand, ces sobriquets culinaires qui ironisaient sur une gauche Bobo ont vu le jour.

Pendant la Commune de Paris, un Flaubert désabusé aurait dit : « Nous vivons en bourgeois et pensons en demi dieu », si le terme gauche caviar aurait convenu à son esprit cynique, il en va tout autrement pour le terme gauche-Tajine et gauche-Couscous ou pointe déjà un racisme nauséabond qui se rapprocherait plus de celui d’un Jules Ferry.

C’est une gauche moins vindicative, c’est la gauche du compromis, de l’entre deux, celle des arrivistes dont Jules Ferry en est un de ses représentants.

Après la gauche-tajine et la gauche-couscous, un nouveau terme qui se voudrait plus méprisant vient de sourdre, la « gauche-Gaza ! » Il désigne les gens de gauche qui se dresse pour plus de justice sociale, qui sont contre un génocide, qui est pour le droit international... a fortiori, il doit exister une gauche qui ferme les yeux sur le génocide à Gaza et qui est contre les résolutions de la justice internationale, cette gauche-là jamais, vous ne l’entendrez dire « Je suis Gaza », le calcul politique passe avant les idéaux. C’est toujours cette gauche du compromis, de l’entre deux, celle qui va de Jules Ferry au collaborationniste Pierre Laval qui aujourd’hui, avec ses « nouveaux amis » de droite et d’extrême droite, ne cille pas devant des propos qui font l’apologie de crimes contre l’Humanité et qui méprise la "gauche-Gaza" qui dans ce contexte historique, serait plus l’héritière de Jaurès !

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