Moi je ne l’ai pas trouvé très bon, Badiou, le vrai intérêt de cette interview, c’est au cas où on se serait fait des illusions sur Taddei. Là, Taddei se dévoile complètement en temps que contre-révolutionnaire.
Quant à Badiou, il a dit plein de bêtises, il va jusqu’à avoir des doutes sur la lutte de classe, alors...
Badiou se pose la question de savoir si l’angle d’attaque de la lutte des classes est le bon.
Mais à aucun moment, il ne remet en cause ou en question le concept.
Son questionnement porte sur l’opportunité de commencer par la lutte des classes pour expliquer l’alternative communiste.
Cela peut s’entendre, et c’est effectivement discutable, non ?
Il me semble qu’il fait surtout un effort de vulgarisation ; dans cette émission, il ne s’adresse pas qu’à des marxistes. Tous les téléspectateurs ne le sont pas...
Qu’il appelle la classe des prolétaires, les démunis, ne me dérange pas. Le sens est le même.
Le plus important est qu’il redonne vie à "l’hypothèse communiste", il la rétablit et la légitimise.
J’ai pas dit qu’il remettait en cause les classes, mais la lutte de classe.
Il a pas dit que ça comme bêtise : il a aussi prétendu que le système "soviétique" avait été économiquement moins efficace que le capitalisme américain, ce qui est évidemment faux (même si l’Union "Soviétique" n’était pas si soviétique qu’elle le prétendait).
Non, Badiou n’est pas un dieu et je ne pense pas qu’ici, sur Bellaciao, on trouve beaucoup de dévots.
Ni Dieu, ni Maître...
Par contre, on peut avoir le droit de trouver la contribution de Badiou très intéressante et très ...pédagogique.
Je pense que tu te trompes quand tu affirmes qu’il remet en cause la lutte des classes.
Quand il aborde la question des classes, il parle de la difficulté dans l’identification des classes, et préfère employer le concept de principes.
Notamment le principe de la "force de ceux qui sont démunis".
Cela est à rapprocher de sa définition du capitalisme, au début de la vidéo = 1mn30,"c’est l’interêt privé d’une petite oligarchie qui ne fait pas le bonheur de l’ensemble de la société."
Le vocable "lutte des classes" n’est pas repris texto, mais l’idée des intérêts antagonistes est bien présente.
D’ailleurs, dès le début, il réfute le dogmatisme des mots : " Peu importe les noms, ce n’est pas ce qui compte..."
Ce qui compte, c’est l’idée, le contenu, peu importe le contenant. " Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !"
Pour la comparaison entre le communisme et le capitalisme, il affirme : "les dévastations provoquées par le capitalisme sont infiniment plus grandes que celles du communisme."
Quant à la définition qu’il donne de ce qu’était l’URSS, par rapport à la conception qu’il donne de l’hypothèse communiste, cela ne me dérange pas, mais , je sais, il y a toujours des nostalgiques...
Et pour finir, je pense que Taddéi a joué son rôle de questionneur, en le laissant s’exprimer librement, sans lui couper la parole une seule fois, ce qui est rare.
Bien sur qu’il ne lui a pas servi la soupe, mais si ça avait été le cas, cela enlevait toute légitimité à l’invité, c’est donc pire.
Il suffit de se souvenir du dernier passage télévisé de Sarkozy face à 4 journalistes, qui pour le coup n’étaient pas des révolutionnaires. Cela se retourne inévitablement contre celui qui est interrogé puisque personne n’apporte la contradiction.
La complicité des questionneurs avec le questionné est toujours contre-productive pour ce dernier.
Maintenant, j’avoue que j’ai apprécié le discours de Badiou, comme j’apprécie celui d’autres personnes, mais cela ne fait pas de moi un adorateur inconditionnel de ces personnes.
Je peux apprécier tout en conservant mon esprit critique, et je me réserve le droit d’être critique envers Badiou ou d’autres si j’estime que je ne partage pas leurs positions.
Que les révisionnistes postbrejneviens du mal-nommé P"C"F s’en prennent à Badiou qui a toujours refusé de leur servir la soupe et, mieux, a combattu leur longue et marchaisienne dérive sociale-chauvine, quoi d’étonnant ?!
En attendant, face à un P"C" incapable, que dis-je... terrorisé à cette idée, de défendre le communisme, lui relance cette vieille et éternelle idée.
Salut à toi, Alain !
Dans la pensée de Badiou, prendre ses distances avec la question des classes ce n’est pas nier leur existence mais considérer qu’une politique ne peut se fonder sur elles seules, qu’elle doit envisager leur abolition. C’est pour cela que l’on peut parler d’une position communiste chez Badiou. Si ce dernier, à l’instar des libéraux, se contentait de repousser l’analyse de classe parce qu’elle a historiquement échouée ( tout comme Badiou reconnaît l’échec de la forme stalinienne du communisme ), eh bien, l’hypothèse communiste ne se poserait même plus. La question des rapports de classes doit être posée à nouveaux frais, tout comme l’idée de communisme. Badiou y revient sans cesse quand il constate que le lien entre ceux qu’ils nomment "les intellectuels" de l’hypothèse communiste et "les démunis" reste à nos jours une question sans réponse : il reconnaît que le lien ne va pas de soi, que ces intellectuels de l’hypothèse communiste pourraient bien prendre la mesure de ce qui les oppose aux prolétaires du "commun" et inversement. Cela est inéluctable. Et ce n’est pas en fustigeant "l’égoïsme collectif" que Badiou résoud cette question. Car enfin, si la bourgeoisie radicale, révolutionnaire, communiste ne croit pas utile de renier ses intérêts ( qui sont ses privilèges ) de classe comme prélude à tout communisme politique, pourquoi les démunis devraient ils renier les leurs ( qui sont leur survie immédiate, quotidienne ) ? Badiou ne se pose malheureusement pas cette question, qui lui semble témoigner d’un archaïsme théorique.
C’est peut-être une des raisons qui font que Badiou peut défendre un mouvement de masse démocrate fondamentalement social-libéral comme l’anti-sarkozysme, qui ne peut déboucher que sur un retour de la gauche aux affaires et non affirmer contre un tel mouvement illusoire un autre mouvement qui se donnerait pour but l’abolition de la propriété privée et des inégalités sociales en son sein, sans attendre une quelconque prise de pouvoir.
Si les intellectuels et les bourgeois radicaux sont méprisables, c’est parce que ce sont aussi des privilégiés qui jouent sur plusieurs tableaux, et que leur compréhension du rapport de force historique provient d’une situation confortable qui leur brouille la perception du commun. Pendant qu’ils se trouvent là sur le champ de bataille, en position de surplomb, avec de multiples avantages, croyant nous bluffer par quelques coups d’éclats, nous nous trouvons dans la boue et la faim. Ainsi, leur bonne volonté n’est pas en cause mais elle ne nous est d’aucune utilité : pendant tout ce temps ils vivent dans le confort et sous des protections inaccessibles aux prolétaires du commun. Leur pratique de la subversion est fondamentalement inutile et sans risque. Un filet de sécurité les protège en cas de coup dur et il faut voir avec quel pathos...Quelle histoire ne fait-on pour les enfants de la haute quand tant de prolétaires anonymes croupissent dans les geôles de la république...Tant qu’il n’existe pas un mouvement social puissant, ils apparaissent donc dans le spectacle comme des menaces potentielles.
Si nous détruisons l’action, la pensée des bourgeois révolutionnaires c’est parce qu’ils se comportent comme les autres bourgeois : ils parlent à notre place, évoluent dans le monde des idées admises, usent des conventions de la reconnaissance sociale ( que ce soit Badiou ou Tiqqun ), ils participent enfin de la reproduction de leurs privilèges. Ils ont eux aussi un patrimoine à gérer. Ils ne mettent pas leurs enfants dans les écoles où vont les enfants d’immigrés, voyagent dans le monde, font les beaux dans le monde de la radicalité chic, alors que nous ne pouvons accéder aux subsistances de bases, etc. Leur frivolité et leur narcissisme contredisent sérieusement leurs actes, par ailleurs généreux. C’est ce même narcissisme doublé d’un certain socio-centrisme qui les empêchent de penser la situation du "démuni" dont ils énoncent parfois le nom ( mais sans en connaître la "substance existentielle" ). En quoi sont ils à nos côtés, j’aimerai bien le savoir. Comme nous ne nourrissons pas seulement de concepts ( qu’ils nous offrent généreusement ) mais aussi de matière, nous devons au moins leur reconnaître un certain sens de la capitalisation, ce qui est au moins un signe d’intelligence dans la société capitaliste ! Mais pour le reste...
Alors soit le mouvement social produit ses propres intellectuels collectifs, organiques ( qui ne sont pas des diplômés de l’institution mais de l’expérience sociale vécue ) ; soit il s’en remet aux penseurs formatés par l’institution avec pour conséquence inévitable la reproduction d’une élite en son sein ( ceux qui savent VS ceux qui ne savent pas ). Les révolutions précédentes ont toujours été menées, pensées, par les élites bourgeoises intellectuelles en rupture politique avec la partie conservatrice aux affaires, avec les résultats que l’on sait.
Par ailleurs, il existera toujours plus de liens entre prolétaires racistes et anti-racistes qu’avec des bourgeois radicaux qui se tiennent hors du champ de bataille de nos conditions d’existences, pour qui la guerre civile est une réalité intermittente. Badiou n’est pas mauvais pour nous, il provoque au débat.
Evidemment, si l’on prend comme base la production entre 1917 et 1929, avantage à l’Urss ! Par contre, pour ce qui est des années 1950-1980, il n’y a pas photo !
La relativisation de la lutte des classes,
– au moment où les deux classes se prennent à la gorge
– au moment où la classe ouvrière "retient" des patrons, cherche les chemins pour s’ériger en force indépendante et s’unifiant, au moment où le LKP en Guadeloupe a démontré une légitimité du pouvoir ouvrier (pendant la lutte, des catégories et individus ayant tel ou tel problème venaient voir le LKP et non les services de l’état, pour résoudre celui-ci, s’adressant au LKP comme on s’adresse à un état des travailleurs),
– au moment où en Europe, depuis quelques années, se réactive la lutte des classes...
........... tout cela en ce moment , et des propos de Badiou qui font sursauter de surprise... surtout interrogent sur la lecture des évènements et de la phase historique que l’on vit.
La hausse prodigieuse des niveaux d’instruction de la classe ouvrière, son extension inédite ces dernières 30 années, la hausse gigantesque de la productivité (qui peut donc être mise au service d’un temps libre à la gestion ouvrière) changent profondément les données que l’on avait avant de la capacité de la classe ouvrière à diriger et contrôler la société.
La lutte des classes et la capacité de la classe ouvrière (au sens large de cette classe pas au sens riquiqui et intenable scientifiquement des interprétations staliniennes ou gauchistes sectaires) à gérer se pose dans des circonstances beaucoup plus favorables qu’avant.
mais bon, il y a bien des choses, là dedans, intéressantes...
mais encore une fois sans compréhension de la nature des états, de la place des systèmes électoraux dedans (tels qu’ils sont et non tels qu’ils pourraient être), de la compréhension au fond de l’existence de couches sociales intermédiaires, entre bourgeoisie et classe ouvrière, comme les nomenclaturas et bureaucraties, on n’avance pas.
Comprendre que l’URSS n’avait rien de soviétique (pouvoir des travailleurs, maintenant savoir comment on est arrivé à cette situation est une autre question), mais était sous contrôle d’une couche sociale mimant toutes les méthodes de domination de la bourgeoisie sur la classe ouvrière est important. A tel point d’ailleurs que cette couche sociale a fourni le squelette de la bourgeoisie russe actuelle.
Il faut revenir à une compréhension plus précise des agissements, interets des couches sociales spécifiques, voir comment elles s’articulent, leurs méthodes, dans le cadre de la lutte entre les grandes classes.
Les bureaucraties planificatrices des états et grands groupes mondialisés ont des points communs avec les bureaucraties de partis, syndicats , associations, et nomenclaturas d’état, auxquelles elles empruntent les mêmes méthodes de commandement, à tel point que les ponts sont nombreux des unes aux autres.
La hausse prodigieuse des niveaux d’instruction de la classe ouvrière au sens large, de sa puissance numérique, met sous tensions ces couches sociales inermédiaires entre bourgeoisie et prolétariat.
La construction d’outils organisationnels nouveaux, ou puissamment rénovés, pour le prolétariat est à l’ordre du jour.
La réactivation de l’importance de ces outils comme outils concrets de conquête du pouvoir par le prolétariat est essentielle.
Le regard porté par certains, de ce point de vue, sont des regards finissants, qui sur-estiment des couches sociales qui n’existent plus du point de vue de leur singularité (comme le rôle des intellectuels) et démonte mal le processus qui conduit à ce que des couches bureaucratiques ou nomenclaturistes choisissent presque toujours, quand elles y sont obligées, le camp de la bourgeoisie.
A côté de pas mal de points sur lesquels je suis d’accord (le bilan respectif des victimes du capitalisme et du communisme", l’impossibilité de transposer telles quelles les lois de la nature au niveau des sociétés humaines ... etc), plusieurs choses me dérangent.
D’abord l’idée d’un communisme du 20 ème siècle qui aurait duré soixante ans (par opposition à celui de Fourier, Marx ...) et caractérisé par trois choses : le parti unique, la révolution violente, et l’organisation centralisée de la production.
Je ne mettrais pas le même nom pour désigner l’ensemble du processus entre 1917 et 1989. Il y a eu à mes yeux une rupture de la continuité vers la fin des années 20. Ne pas voir cela, c’est avoir toutes les peines du monde à comprendre la facilité avec laquelle le régime est tombé, en bonne partie de l’intérieur et sans mobilisation ouvrière pour le défendre. C’est aussi considérer que c’est le communisme du parti bolchévik en tant que tel qui a fait faillite, au-delà de toute une série de décisions qu’on peut (doit) considérer rétrospectivement comme des erreurs.
Sur le parti unique : il s’agit d’une mesure conjoncturelle prise à la suite des attentats des Socialistes Révolutionnaires, non théorisée alors, de même que l’interdiction des fractions dans le parti. La théorisation est intervenue bien plus tard, dans une perspective politique différente. Il n’y a pas sous la plume de Lénine une théorie du parti unique et monolithique.
Sur la révolution violente : il ne s’agit pas là d’une spécificité du "communisme du 20 ème siècle". Cf Blanqui, mais aussi et surtout la conception chez Engels de la violence comme la grande accoucheuse de l’histoire (Anti-Dühring). C’est lié à la théorie de l’Etat. Je pense que rejeter cela, c’est reculer devant les inévitables affrontements à venir. Autre chose est la question de la violence et de la terreur maniée par le régime en URSS : ce n’était pas une violence révolutionnaire, c’était même le contraire.
Sur la gestion centralisée : les soviets ayant disparu, la gestion a été confisquée par un appareil pléthorique de privilégiés. Mais même un système autogestionnaire doit être centralisé, de manière démocratique. Même la production capitaliste, avec son caractère anarchique, est centralisée. Les notions de centralisation et d’économie de commandement ne rendent pas compte des problèmes. Et cela laisse de côté la question soulevée par Lénine aussi bien que par Marx du dépérissement de l’appareil d’Etat en tant qu’entité séparée de la société civile.
Il me semble qu’il y a aussi chez Badiou une conception du marxisme comme science, sinon au sens mathématique du moins au sens des sciences expérimentales. Or Marx et Engels ont pris les mots science et scientifique en bonne partie au sens que leur donnait Hegel en écrivant "La science de la logique", qui est en fait une ontologie : celui de SAVOIR. On a eu tendance, en particulier en France, à lire et comprendre Marx à travers des lunettes positivistes et scientistes. Or Marx était tout sauf un disciple d’Auguste Comte, qui est d’une assez grande indigence de pensée. La dialectique révolutionnaire est l’exact opposé du conservatisme positiviste.
Sans compter que si on considère que le parti, unique ou pas, a la science infuse, on réintroduit par la bande ce qu’on croyait avoir éliminé, à savoir le parti d’avant-garde qui dirige une masse de travailleurs ignorants vers un avenir radieux ... On a déja donné !
Ce ne sont là que quelques premières réactions, avec des méprises peut-être : je ne connais Badiou que par cette interview et quelques courts articles parus dans la presse.
La hausse prodigieuse des niveaux d’instruction de la classe ouvrière au sens large, de sa puissance numérique, met sous tensions ces couches sociales inermédiaires entre bourgeoisie et prolétariat.
C’est bien le hic dans l’UE, car la politique européenne a beaucoup de mal à imposer son idéologie ultra-libérale qui se heurte à la résistance de la classe ouvrière. D’où la généralisation d’une politique de type dictatorial et policé pour nous faire courber l’échine.
Maintenant, la classe ouvrière est à une "croisée des chemins", elle doit choisir entre ce libéralisme qui n’apporte pas le bonheur ni la paix pour le plus grand nombre mais seulement pour une infime minorité de nantis, de dominants, soit le socialisme qui satisfasse tous les besoins essentiels, mais il faudra accepter une certaine forme de discipline de "type militaire" comme du temps de Staline mais rejeté, ou rechercher, si j’ai bien compris Badiou, une discipline de "type intérieur" "assumée" (règles communes) qui se mette au dessus des pulsions humaines, très présentes dans le capitalisme fou par nature.
En fait, nombreux sont ceux qui cherchent à savoir pourquoi ça freine du côté d’une contestation populaire générale, la réponse est probablement là : "peur d’une certaine discipline" imposée, donc non choisie !???? Dictature du côté de sarko, mais discipline du côté du socialisme ????
Messages
1. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 13:48
merci de le repasser !
TB interview !
1. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 14:53, par Jak
La vidéo semble durer 2 minutes, alors qu’il s’agit de 20 minutes !
A voir, pardon à écouter plutôt, et à diffuser.
Une autre, une autre !
Jak
2. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 14:12
Moi je ne l’ai pas trouvé très bon, Badiou, le vrai intérêt de cette interview, c’est au cas où on se serait fait des illusions sur Taddei. Là, Taddei se dévoile complètement en temps que contre-révolutionnaire.
Quant à Badiou, il a dit plein de bêtises, il va jusqu’à avoir des doutes sur la lutte de classe, alors...
1. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 15:00, par samy
Badiou dit des bêtises.....t’es audacieux et surtout bien péremptoire !
En vérité il a juste mis en cause la détermination scientifique d’une classe.
Et nous savons bien que ce qui compte c’est la disposition subjective plutôt que la provenance sociale.
le prolo facho existe autant que le bourgeois révolutionnaire.
Nos grands révolutionnaires sont souvent issus de milieux confortables.
Etre marxiste c’est d’abord être critique, Badiou en ce sens est un fidèle lecteur de Marx.
2. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 15:07, par Jak
Désolé, mais ce n’est pas ce que j’ai entendu.
Badiou se pose la question de savoir si l’angle d’attaque de la lutte des classes est le bon.
Mais à aucun moment, il ne remet en cause ou en question le concept.
Son questionnement porte sur l’opportunité de commencer par la lutte des classes pour expliquer l’alternative communiste.
Cela peut s’entendre, et c’est effectivement discutable, non ?
Il me semble qu’il fait surtout un effort de vulgarisation ; dans cette émission, il ne s’adresse pas qu’à des marxistes. Tous les téléspectateurs ne le sont pas...
Qu’il appelle la classe des prolétaires, les démunis, ne me dérange pas. Le sens est le même.
Le plus important est qu’il redonne vie à "l’hypothèse communiste", il la rétablit et la légitimise.
C’est bien l’essentiel.
Jak
3. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 15:18
J’ai pas dit qu’il remettait en cause les classes, mais la lutte de classe.
Il a pas dit que ça comme bêtise : il a aussi prétendu que le système "soviétique" avait été économiquement moins efficace que le capitalisme américain, ce qui est évidemment faux (même si l’Union "Soviétique" n’était pas si soviétique qu’elle le prétendait).
Badiou n’est visiblement pas un dieu !
4. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 16:29, par Jak
Non, Badiou n’est pas un dieu et je ne pense pas qu’ici, sur Bellaciao, on trouve beaucoup de dévots.
Ni Dieu, ni Maître...
Par contre, on peut avoir le droit de trouver la contribution de Badiou très intéressante et très ...pédagogique.
Je pense que tu te trompes quand tu affirmes qu’il remet en cause la lutte des classes.
Quand il aborde la question des classes, il parle de la difficulté dans l’identification des classes, et préfère employer le concept de principes.
Notamment le principe de la "force de ceux qui sont démunis".
Cela est à rapprocher de sa définition du capitalisme, au début de la vidéo = 1mn30,"c’est l’interêt privé d’une petite oligarchie qui ne fait pas le bonheur de l’ensemble de la société."
Le vocable "lutte des classes" n’est pas repris texto, mais l’idée des intérêts antagonistes est bien présente.
D’ailleurs, dès le début, il réfute le dogmatisme des mots : " Peu importe les noms, ce n’est pas ce qui compte..."
Ce qui compte, c’est l’idée, le contenu, peu importe le contenant. " Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !"
Pour la comparaison entre le communisme et le capitalisme, il affirme : "les dévastations provoquées par le capitalisme sont infiniment plus grandes que celles du communisme."
Quant à la définition qu’il donne de ce qu’était l’URSS, par rapport à la conception qu’il donne de l’hypothèse communiste, cela ne me dérange pas, mais , je sais, il y a toujours des nostalgiques...
Et pour finir, je pense que Taddéi a joué son rôle de questionneur, en le laissant s’exprimer librement, sans lui couper la parole une seule fois, ce qui est rare.
Bien sur qu’il ne lui a pas servi la soupe, mais si ça avait été le cas, cela enlevait toute légitimité à l’invité, c’est donc pire.
Il suffit de se souvenir du dernier passage télévisé de Sarkozy face à 4 journalistes, qui pour le coup n’étaient pas des révolutionnaires. Cela se retourne inévitablement contre celui qui est interrogé puisque personne n’apporte la contradiction.
La complicité des questionneurs avec le questionné est toujours contre-productive pour ce dernier.
Maintenant, j’avoue que j’ai apprécié le discours de Badiou, comme j’apprécie celui d’autres personnes, mais cela ne fait pas de moi un adorateur inconditionnel de ces personnes.
Je peux apprécier tout en conservant mon esprit critique, et je me réserve le droit d’être critique envers Badiou ou d’autres si j’estime que je ne partage pas leurs positions.
Jak
5. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 16:37, par Aliocha Zavitch
Que les révisionnistes postbrejneviens du mal-nommé P"C"F s’en prennent à Badiou qui a toujours refusé de leur servir la soupe et, mieux, a combattu leur longue et marchaisienne dérive sociale-chauvine, quoi d’étonnant ?!
En attendant, face à un P"C" incapable, que dis-je... terrorisé à cette idée, de défendre le communisme, lui relance cette vieille et éternelle idée.
Salut à toi, Alain !
6. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 13 avril 2009, 02:58, par Abdelhafid
Dans la pensée de Badiou, prendre ses distances avec la question des classes ce n’est pas nier leur existence mais considérer qu’une politique ne peut se fonder sur elles seules, qu’elle doit envisager leur abolition. C’est pour cela que l’on peut parler d’une position communiste chez Badiou. Si ce dernier, à l’instar des libéraux, se contentait de repousser l’analyse de classe parce qu’elle a historiquement échouée ( tout comme Badiou reconnaît l’échec de la forme stalinienne du communisme ), eh bien, l’hypothèse communiste ne se poserait même plus. La question des rapports de classes doit être posée à nouveaux frais, tout comme l’idée de communisme. Badiou y revient sans cesse quand il constate que le lien entre ceux qu’ils nomment "les intellectuels" de l’hypothèse communiste et "les démunis" reste à nos jours une question sans réponse : il reconnaît que le lien ne va pas de soi, que ces intellectuels de l’hypothèse communiste pourraient bien prendre la mesure de ce qui les oppose aux prolétaires du "commun" et inversement. Cela est inéluctable. Et ce n’est pas en fustigeant "l’égoïsme collectif" que Badiou résoud cette question. Car enfin, si la bourgeoisie radicale, révolutionnaire, communiste ne croit pas utile de renier ses intérêts ( qui sont ses privilèges ) de classe comme prélude à tout communisme politique, pourquoi les démunis devraient ils renier les leurs ( qui sont leur survie immédiate, quotidienne ) ? Badiou ne se pose malheureusement pas cette question, qui lui semble témoigner d’un archaïsme théorique.
C’est peut-être une des raisons qui font que Badiou peut défendre un mouvement de masse démocrate fondamentalement social-libéral comme l’anti-sarkozysme, qui ne peut déboucher que sur un retour de la gauche aux affaires et non affirmer contre un tel mouvement illusoire un autre mouvement qui se donnerait pour but l’abolition de la propriété privée et des inégalités sociales en son sein, sans attendre une quelconque prise de pouvoir.
Si les intellectuels et les bourgeois radicaux sont méprisables, c’est parce que ce sont aussi des privilégiés qui jouent sur plusieurs tableaux, et que leur compréhension du rapport de force historique provient d’une situation confortable qui leur brouille la perception du commun. Pendant qu’ils se trouvent là sur le champ de bataille, en position de surplomb, avec de multiples avantages, croyant nous bluffer par quelques coups d’éclats, nous nous trouvons dans la boue et la faim. Ainsi, leur bonne volonté n’est pas en cause mais elle ne nous est d’aucune utilité : pendant tout ce temps ils vivent dans le confort et sous des protections inaccessibles aux prolétaires du commun. Leur pratique de la subversion est fondamentalement inutile et sans risque. Un filet de sécurité les protège en cas de coup dur et il faut voir avec quel pathos...Quelle histoire ne fait-on pour les enfants de la haute quand tant de prolétaires anonymes croupissent dans les geôles de la république...Tant qu’il n’existe pas un mouvement social puissant, ils apparaissent donc dans le spectacle comme des menaces potentielles.
Si nous détruisons l’action, la pensée des bourgeois révolutionnaires c’est parce qu’ils se comportent comme les autres bourgeois : ils parlent à notre place, évoluent dans le monde des idées admises, usent des conventions de la reconnaissance sociale ( que ce soit Badiou ou Tiqqun ), ils participent enfin de la reproduction de leurs privilèges. Ils ont eux aussi un patrimoine à gérer. Ils ne mettent pas leurs enfants dans les écoles où vont les enfants d’immigrés, voyagent dans le monde, font les beaux dans le monde de la radicalité chic, alors que nous ne pouvons accéder aux subsistances de bases, etc. Leur frivolité et leur narcissisme contredisent sérieusement leurs actes, par ailleurs généreux. C’est ce même narcissisme doublé d’un certain socio-centrisme qui les empêchent de penser la situation du "démuni" dont ils énoncent parfois le nom ( mais sans en connaître la "substance existentielle" ). En quoi sont ils à nos côtés, j’aimerai bien le savoir. Comme nous ne nourrissons pas seulement de concepts ( qu’ils nous offrent généreusement ) mais aussi de matière, nous devons au moins leur reconnaître un certain sens de la capitalisation, ce qui est au moins un signe d’intelligence dans la société capitaliste ! Mais pour le reste...
Alors soit le mouvement social produit ses propres intellectuels collectifs, organiques ( qui ne sont pas des diplômés de l’institution mais de l’expérience sociale vécue ) ; soit il s’en remet aux penseurs formatés par l’institution avec pour conséquence inévitable la reproduction d’une élite en son sein ( ceux qui savent VS ceux qui ne savent pas ). Les révolutions précédentes ont toujours été menées, pensées, par les élites bourgeoises intellectuelles en rupture politique avec la partie conservatrice aux affaires, avec les résultats que l’on sait.
Par ailleurs, il existera toujours plus de liens entre prolétaires racistes et anti-racistes qu’avec des bourgeois radicaux qui se tiennent hors du champ de bataille de nos conditions d’existences, pour qui la guerre civile est une réalité intermittente. Badiou n’est pas mauvais pour nous, il provoque au débat.
7. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 14 avril 2009, 19:59, par simbad
Evidemment, si l’on prend comme base la production entre 1917 et 1929, avantage à l’Urss ! Par contre, pour ce qui est des années 1950-1980, il n’y a pas photo !
8. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 6 septembre 2009, 17:24, par simbad
" Ils ne mettent pas leurs enfants dans les écoles où vont les enfants d’immigrés"
Cette affirmation est fausse ! Il faut connaitre pour parler !
3. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 16:47, par Copas
La relativisation de la lutte des classes,
– au moment où les deux classes se prennent à la gorge
– au moment où la classe ouvrière "retient" des patrons, cherche les chemins pour s’ériger en force indépendante et s’unifiant, au moment où le LKP en Guadeloupe a démontré une légitimité du pouvoir ouvrier (pendant la lutte, des catégories et individus ayant tel ou tel problème venaient voir le LKP et non les services de l’état, pour résoudre celui-ci, s’adressant au LKP comme on s’adresse à un état des travailleurs),
– au moment où en Europe, depuis quelques années, se réactive la lutte des classes...
........... tout cela en ce moment , et des propos de Badiou qui font sursauter de surprise... surtout interrogent sur la lecture des évènements et de la phase historique que l’on vit.
La hausse prodigieuse des niveaux d’instruction de la classe ouvrière, son extension inédite ces dernières 30 années, la hausse gigantesque de la productivité (qui peut donc être mise au service d’un temps libre à la gestion ouvrière) changent profondément les données que l’on avait avant de la capacité de la classe ouvrière à diriger et contrôler la société.
La lutte des classes et la capacité de la classe ouvrière (au sens large de cette classe pas au sens riquiqui et intenable scientifiquement des interprétations staliniennes ou gauchistes sectaires) à gérer se pose dans des circonstances beaucoup plus favorables qu’avant.
mais bon, il y a bien des choses, là dedans, intéressantes...
mais encore une fois sans compréhension de la nature des états, de la place des systèmes électoraux dedans (tels qu’ils sont et non tels qu’ils pourraient être), de la compréhension au fond de l’existence de couches sociales intermédiaires, entre bourgeoisie et classe ouvrière, comme les nomenclaturas et bureaucraties, on n’avance pas.
Comprendre que l’URSS n’avait rien de soviétique (pouvoir des travailleurs, maintenant savoir comment on est arrivé à cette situation est une autre question), mais était sous contrôle d’une couche sociale mimant toutes les méthodes de domination de la bourgeoisie sur la classe ouvrière est important. A tel point d’ailleurs que cette couche sociale a fourni le squelette de la bourgeoisie russe actuelle.
Il faut revenir à une compréhension plus précise des agissements, interets des couches sociales spécifiques, voir comment elles s’articulent, leurs méthodes, dans le cadre de la lutte entre les grandes classes.
Les bureaucraties planificatrices des états et grands groupes mondialisés ont des points communs avec les bureaucraties de partis, syndicats , associations, et nomenclaturas d’état, auxquelles elles empruntent les mêmes méthodes de commandement, à tel point que les ponts sont nombreux des unes aux autres.
La hausse prodigieuse des niveaux d’instruction de la classe ouvrière au sens large, de sa puissance numérique, met sous tensions ces couches sociales inermédiaires entre bourgeoisie et prolétariat.
La construction d’outils organisationnels nouveaux, ou puissamment rénovés, pour le prolétariat est à l’ordre du jour.
La réactivation de l’importance de ces outils comme outils concrets de conquête du pouvoir par le prolétariat est essentielle.
Le regard porté par certains, de ce point de vue, sont des regards finissants, qui sur-estiment des couches sociales qui n’existent plus du point de vue de leur singularité (comme le rôle des intellectuels) et démonte mal le processus qui conduit à ce que des couches bureaucratiques ou nomenclaturistes choisissent presque toujours, quand elles y sont obligées, le camp de la bourgeoisie.
1. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 20:00, par CD
Entre l’actuel et le grand saut dans le communisme il ya peut-être "l’hypothèse" du socialisme !
2. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 11 avril 2009, 21:19
Un texte critique sur A. Badiou publié par des communistes libertaires
En fait, c’est un commentaire critique de son interview dans Libé il y a 2 mois...
http://oclibertaire.free.fr/spip.ph...
4. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 12 avril 2009, 09:08, par Pierre Petit
A côté de pas mal de points sur lesquels je suis d’accord (le bilan respectif des victimes du capitalisme et du communisme", l’impossibilité de transposer telles quelles les lois de la nature au niveau des sociétés humaines ... etc), plusieurs choses me dérangent.
D’abord l’idée d’un communisme du 20 ème siècle qui aurait duré soixante ans (par opposition à celui de Fourier, Marx ...) et caractérisé par trois choses : le parti unique, la révolution violente, et l’organisation centralisée de la production.
Je ne mettrais pas le même nom pour désigner l’ensemble du processus entre 1917 et 1989. Il y a eu à mes yeux une rupture de la continuité vers la fin des années 20. Ne pas voir cela, c’est avoir toutes les peines du monde à comprendre la facilité avec laquelle le régime est tombé, en bonne partie de l’intérieur et sans mobilisation ouvrière pour le défendre. C’est aussi considérer que c’est le communisme du parti bolchévik en tant que tel qui a fait faillite, au-delà de toute une série de décisions qu’on peut (doit) considérer rétrospectivement comme des erreurs.
Sur le parti unique : il s’agit d’une mesure conjoncturelle prise à la suite des attentats des Socialistes Révolutionnaires, non théorisée alors, de même que l’interdiction des fractions dans le parti. La théorisation est intervenue bien plus tard, dans une perspective politique différente. Il n’y a pas sous la plume de Lénine une théorie du parti unique et monolithique.
Sur la révolution violente : il ne s’agit pas là d’une spécificité du "communisme du 20 ème siècle". Cf Blanqui, mais aussi et surtout la conception chez Engels de la violence comme la grande accoucheuse de l’histoire (Anti-Dühring). C’est lié à la théorie de l’Etat. Je pense que rejeter cela, c’est reculer devant les inévitables affrontements à venir. Autre chose est la question de la violence et de la terreur maniée par le régime en URSS : ce n’était pas une violence révolutionnaire, c’était même le contraire.
Sur la gestion centralisée : les soviets ayant disparu, la gestion a été confisquée par un appareil pléthorique de privilégiés. Mais même un système autogestionnaire doit être centralisé, de manière démocratique. Même la production capitaliste, avec son caractère anarchique, est centralisée. Les notions de centralisation et d’économie de commandement ne rendent pas compte des problèmes. Et cela laisse de côté la question soulevée par Lénine aussi bien que par Marx du dépérissement de l’appareil d’Etat en tant qu’entité séparée de la société civile.
Il me semble qu’il y a aussi chez Badiou une conception du marxisme comme science, sinon au sens mathématique du moins au sens des sciences expérimentales. Or Marx et Engels ont pris les mots science et scientifique en bonne partie au sens que leur donnait Hegel en écrivant "La science de la logique", qui est en fait une ontologie : celui de SAVOIR. On a eu tendance, en particulier en France, à lire et comprendre Marx à travers des lunettes positivistes et scientistes. Or Marx était tout sauf un disciple d’Auguste Comte, qui est d’une assez grande indigence de pensée. La dialectique révolutionnaire est l’exact opposé du conservatisme positiviste.
Sans compter que si on considère que le parti, unique ou pas, a la science infuse, on réintroduit par la bande ce qu’on croyait avoir éliminé, à savoir le parti d’avant-garde qui dirige une masse de travailleurs ignorants vers un avenir radieux ... On a déja donné !
Ce ne sont là que quelques premières réactions, avec des méprises peut-être : je ne connais Badiou que par cette interview et quelques courts articles parus dans la presse.
Pierre Petit
5. Alain Badiou l’hypothèse communiste , 12 avril 2009, 18:03
C’est bien le hic dans l’UE, car la politique européenne a beaucoup de mal à imposer son idéologie ultra-libérale qui se heurte à la résistance de la classe ouvrière. D’où la généralisation d’une politique de type dictatorial et policé pour nous faire courber l’échine.
Maintenant, la classe ouvrière est à une "croisée des chemins", elle doit choisir entre ce libéralisme qui n’apporte pas le bonheur ni la paix pour le plus grand nombre mais seulement pour une infime minorité de nantis, de dominants, soit le socialisme qui satisfasse tous les besoins essentiels, mais il faudra accepter une certaine forme de discipline de "type militaire" comme du temps de Staline mais rejeté, ou rechercher, si j’ai bien compris Badiou, une discipline de "type intérieur" "assumée" (règles communes) qui se mette au dessus des pulsions humaines, très présentes dans le capitalisme fou par nature.
En fait, nombreux sont ceux qui cherchent à savoir pourquoi ça freine du côté d’une contestation populaire générale, la réponse est probablement là : "peur d’une certaine discipline" imposée, donc non choisie !???? Dictature du côté de sarko, mais discipline du côté du socialisme ????