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Appel à la révolte des esclaves des abattoirs

Publie le mercredi 18 février 2004 par Open-Publishing

La découverte d’un trafic de main-d’oeuvre dans les abattoirs en Pays de la
Loire (lire l’Humanité du 2 février) continue de faire des vagues. Onze
sans-papiers maliens ont été arrêtés et expulsés malgré les protestations
(LDH, GISTI, CGT, FO, PS, PCF...). Certains des salariés portugais qui ont
révélé l’affaire viennent de remporter une première victoire aux prud’hommes
d’Angers, qui ont condamné leur employeur, le GID, à verser des provisions
pour prime de panier.

Au cours d’une audience fixée au 25 février, la
justice examinera la responsabilité de l’intermédiaire local du GID, Carlos
Dos Santos, placé en détention préventive depuis son arrestation le 26
janvier. Mais cela ne s’arrête pas là, car le GID offrait sa main-d’oeuvre
ultraprécaire aux abattoirs. "

La direction des abattoirs Aubret affirme ne
pas être concernée par ce trafic de main-d’oeuvre, rappelle la Fédération CGT
de l’agroalimentaire (FNAF) dans un communiqué publié le 11 février. C’est
pourtant elle qui bénéficie du travail sous-payé, de salariés vivant
entassés à cinq dans une chambre et travaillant seize heures par jour pour
des salaires de misère.

Notre fédération exige l’arrêt de l’utilisation des
tâcherons dans les entreprises et l’embauche en contrat à durée indéterminée
de tous les salariés précaires, intérimaires, tâcherons ou en CDD. La FNAF
appelle l’ensemble des salariés d’Aubret à agir avec la CGT pour l’arrêt de
ces pratiques inacceptables et de véritables emplois stables et bien
rémunérés. "

T. L.

L’Humanité

http://www.humanite.presse.fr/journal/2004-02-17/2004-02-17-388295