Après les députés, les maires réactionnaires !

Un collectif de "Maires pour l’enfance" a rendu publique vendredi une liste de 50 maires de villes grandes et moyennes prenant position contre le mariage homosexuel et demandant une consultation des maires avant "toute initiative remettant en cause la politique familiale".

Selon le collectif, qui a publié cette liste de 50 élus, essentiellement de la majorité, sur son site internet vendredi, 11.762 maires, soit près du tiers des maires de France, ont à ce jour pris position dans le même sens.

Cette initiative intervient alors que la mission parlementaire sur la famille et les droits de l’enfant doit rendre prochainement ses conclusions.

Dans un communiqué, le Collectif affirme que "la revendication d’une minorité est sans mesure avec le souhait de la majorité des élus" et que les signataires entendent se faire au contraire "les avocats du développement social et familial durable".

"Notre expertise à propos du sens du mariage et plus globalement de l’institution familiale comme source de repère et de développement social ne peut être balayé du bras au nom de revendications privées et minoritaires. On ne peut délibérément priver certains enfants d’avoir un père et une mère", déclare Franck Meyer, maire de Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime) et porte-parole du collectif.

Parmi les signataires figurent notamment les maire de Béziers Raymond Couderc, de Roanne Yves Nicolin, de Valenciennes Dominique Riquet, de Colmar Gilbert Meyer, de Rouen Pierre Albertini, de Dieppe Edouard Leveau, de Levallois-Perret Patrick Balkany (le meme maire UMP qui affirmait qu’il n’y a pas de pauvres en france), du XVIe arrondissement de Paris Pierre-Chritian Taittinger, et l’ancien ministre Marc-Philippe Daubresse, maire de Lambersart.

Nous devrions demander à ce collectif de développer le concept du droit de l’enfant à avoir un père et une mère, pour s’épanouïr psycho-socialement, afin de se poser la question de l’interdiction des pratiques suivantes, susceptibles de causer des traumatismes à mon avis largement supérieurs à ceux (s’il y en a) d’un enfant élevé par un couple homosexuel :

– interdire le divorce, ou obliger les parents à rester ensemble s’ils ne s’aiment plus, pour le bien psychologique et social de leurs enfants ;

– interdire la consommation d’alcool et l’ivresse au domicile, afin que les enfants ne souffrent plus de voir leur mère ou leur père rouler sous la table ;

– interdire aux parents de mourir, ou alors obliger le conjoint encore en vie à retrouver rapidement un nouveau compagnnon ou une nouvelle compagne qui ne soit pas trop différent-e du père ou de la mère défunte.

– obliger les parents à avoir un travail dont les enfants sont fiers, afin d’éviter les troubles psychologiques et les traumatismes des enfants à qui on demande : "il fait quoi ton papa", qui sont obligés de répondre : "il est ouvrier" / "il est éboueru" et à qui on réplique : "ah ben le mien il est banquier / ministre / médecin"...
– etc.

Par ailleurs, il faut bien noter que les seuls problèmes psychologiques que peuvent rencontrer des enfants élevés par des couples homosexuels résident dans le regard des autres enfants.

Les personnes qui seraient donc à incriminer ne sont pas les couples homosexuels qui adopteraient et éleveraient des enfants, mais les parents hétéros qui se bornent à crier sur les toits que ce n’est pas normal et qui "formatent" leurs enfants.

Effectivement, pour FAIRE un enfant il faut un homme et une femme, biologiquement. Pour l’élever et l’éduquer il faut de la patience, de l’amour, du temps et de l’énergie. Ça, des parents seuls arrivent à le donner, alors des couples, qu’ils soient homosexuels ou pas, également...

On pourrait conclure que la chose à faire ce n’est pas d’interdire les couples homosexuels d’adopter des enfants, mais au contraire de l’autoriser, tout en prévoyant une campagne d’information. Il faut juste expliquer aux enfants que ça existe, et ils comprendront...