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Article 11 : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme

Publie le dimanche 7 juin 2009 par Open-Publishing
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En France, c’est dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 qui consacre la liberté d’expression. Article 11 : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi"

Déclaration universelle des droit de l’homme de 1948

Les articles 18 et 19 consacrent la liberté d’expression, conjointement à la liberté de conviction et de religion :

Art. 18 : "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites" ;
Art. 19 : "Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit" — Version française officielle de l’ONU

La Convention européenne des droits de l’homme du Conseil de l’Europe

Le Conseil de l’Europe a ouvert à la signature à Rome, le 4 novembre 1950 sa Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales, entrée en vigueur le 3 septembre 1953. C’est l’article 10 de cette Convention qui garantit la liberté d’expression :

"Article 10 – Liberté d’expression
1. Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n’empêche pas les États de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d’autorisations.

2. L’exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire".

On remarquera le deuxième alinéa qui envisage que la liberté d’expression puisse être soumise à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi pour diverses raisons telles que la raison d’État, mais aussi, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui… (Voir le texte complet de la Convention ) - Source Les infostratèges

En conclusion (provisoire) il n’est plus possible de dire "s... je te vois" dans une gare ou "hou la menteuse" en commentaire sur un site au risque de se retrouver au 36 Q.... des O....... pour atteinte à la sûreté de l’état et injures publiques à ses représentants.

C’est embêtant, car il va falloir maintenant faire attention à ne plus citer des phrases ou chansons des schtroumpfs ou du manège enchanté. En effet, placés dans un autre contexte que celui dans lequel ces personnages évoluent peut vous mener devant les tribunaux. Car cette affaire prouve que Dorothée et ses chansons sont un symbole de la résistance au pouvoir en place !!! Alors, comparer la coiffure de l’ourson colargol avec celle d’une de nos éminences pourrait vous mener droit au gibet !

Et pourtant, en 2007, un certain Nicolas Sarkozy écrivait dans une lettre lue à l’audience durant le proces contre le journal charlie hebdo : "Je préfère l’excès de caricature à l’absence de caricature“. Excès de caricature : oui, mais "S... je te vois" et "hou la menteuse" : NON

Par contre, déclarer :

 Que le quotidien Libération colporte "une fausse information" et "contribue à abîmer l’image de la France". et d’ajouter "Ce quotidien, qui ressemble de plus en plus à un tract, après avoir perdu ses lecteurs, perd sa crédibilité"
 Accuser les socialistes, hostiles à la rétention de sûreté voulue par Nicolas Sarkozy pour les criminels dangereux, "de se placer du côté des assassins"

Et aussi :

 "Je le dis de la manière la plus sérieuse (...), je pense que Mme Royal a besoin d’une aide psychologique"
 "Ceux qui confondent délation et dénonciation, je les invite à regarder le dictionnaire(...) Si la délation est condamnable car se faisant au détriment de gens honnêtes, la dénonciation est un devoir républicain prévu dans la loi et permettant de lutter contre les délinquants"

Ne sont pas injurieux et ne donneront lieu à aucune intervention de la brigade de répression de la délinquance contre la personne.

Nous laisserons le mot de la fin à Nadine Morano pour mieux comprendre ce qui attend le Web et ses participants :

"Chacun peut comprendre qu’une trop grande consommation de médias nuit à la qualité des relations sociales, influe sur les résultats scolaires et sur la vie familiale », a expliqué Nadine Morano qui demande également qu’« à titre personnel, et au vu de la multiplication des affaires qui portent atteinte à la dignité des personnes, je pense qu’il faudrait instaurer une police internationale de la Toile. Je suis pour la liberté, mais aussi pour un « Code de la route » sur le Net."

Trop de liberté tue la liberté et trop de démocratie tue la démocratie. Refrain bien connu mais appliqué avec détermination ces derniers temps ...

Libellés : gouvernement, justice, police, politique, web

posted by Slovar at 12:28 | 10 comments links to this post

04 juin 2009
L’avenir des retraites en France vu par ... l’Institut Montaigne

Bien que le capitalisme et le libéralisme économique soient dans la plus mauvaise passe de leur histoire et que les dirigeants des pays laudateurs de ces système soient en train de vanter le modèle social français (qui sert actuellement d’amortisseur à la crise financière et économique, dixit le Premier Ministre).

Il existe toujours en France un petit village d’irréductibles qui pense, contre vents et marrées, qu’il faut continuer à privatiser à tour de bras et que la notion de solidarité, notamment dans les domaines de la santé et de la retraite, est dépassée et qu’il faut tout remettre tout en question.

Ces irréductibles continuent à porter, qui qu’il arrive, un message : Le système économique actuel est le meilleur et ne doit pas céder un pouce de terrain. La crise financière n’est pour eux qu’un simple avatar et la crise économique permettra de faire disparaître du marché les entreprises qui ne sont pas assez fortes ou ne pourront s’adapter.

Afin de permettre au système de perdurer, malgré les "monstruosités" qu’il a généré, il n’existe qu’une seule variable d’ajustement : Les hommes

Attention, pas tous les hommes. Non, uniquement ceux qui existent par leur force de travail : Les salariés.

Les salariés vous avez du le remarquer, sont toujours, la première variable d’ajustement. Que l’entreprise ait fait de mauvais choix : financiers, technologiques ou commerciaux ce sont eux qui sont montrés du doigt (salaires, avantages sociaux, congés) et payent les premiers.

Dans un premier temps, on licencie pour préserver l’emploi de ceux qui restent, puis on ferme ou on délocalise pour préserver ... l’outil de travail.

Autre problème de nos irréductibles : Les cotisations retraites des salariés français qui échappent aux entreprises financières. Et oui, en France, la capitalisation est facultative puisque le régime est basé sur la répartition (solidarité inter générationnelle)

L’un des membres les important du fameux"village d’irréductibles" se nomme : L’Institut Montaigne

Peu connue de la majorité des français, l’Institut Montaigne est un "Think tank" libéral dirigé par Claude BEBEAR.

Ce nom vous dit quelque chose ?

Mais oui, le fondateur du Groupe AXA et depuis peu le Président de la commission des sages AFEP-MEDEF qui doit vérifier si les rémunérations des patrons sont conformes à l’éthique ... du patronat.

Claude BEBEAR dont les revenus et le patrimoine (rendus publics) sont les suivants :

 sa retraite annuelle AXA s’élève à 438 000 € (2008),
 ses jetons de présence Mutuelles AXA, BNP-Paribas, Schneider et Vivendi représentent 360 000 € (2008),
 son patrimoine s’élève à 106 millions d’euros (déclaration ISF 2007),
Par ailleurs, il détient 3 340 000 stocks options AXA dont la plus-value potentielle au cours d’aujourd’hui (13 €) est de 660 000 €. Source Blog Le Monde

ça y est, ça vous revient ? Mais oui, c’est lui qu’on surnomme le "parrain du capitalisme français" !!!

Pour en revenir à l’Institut Montaigne, lisons leur présentation sur leur site

Influencer utilement le débat public en apportant des idées pragmatiques et originales

Le débat public étant souvent le monopole des partis politiques et de l’administration, nous voulons donner la parole à des acteurs de la société civile venus de divers horizons et qui cherchent à s’affranchir des schémas de pensée préexistants. Ils formulent leurs propositions en toute indépendance en s’appuyant sur leur recherche personnelle, mais aussi en s’inspirant d’exemples étrangers pertinents.

Aider à la définition des politiques publiques dans le but d’améliorer l’environnement économique et social français

En aval de la phase de recherche, nous faisons une promotion active des résultats de nos travaux en cherchant à faire endosser par les décideurs publics les prescriptions opérationnelles sur lesquelles se concluent toutes nos publications. Nous entretenons à cette fin des relations régulières avec les pouvoirs publics (gouvernement, parlement…) quelle que soit la couleur politique de l’équipe en place.

Ceux qui ont lu notre article d’hier sur les lobbies reconnaîtront aisément dans cette présentation l’approche du "groupe de pression" qui compte nombre d’amis dans les assemblées et lui fournit du "grain à moudre"

Pour faire court, l’Institut Montaigne est LE Think tank libéral français qui fournit à une grande majorité d’élus de droite et au gouvernement leurs projets de "réformes".

Pour être honnête, dans un pays démocratique, toutes les idées ont droit de cité. Mais, lorsque l’Institut Montaigne, dont le Président, qui n’a pas coupé les liens avec AXA, son ex entreprise (voir description du patrimoine), propose d’instaurer la retraite par points (capitalisation) on se dit que des idées au tiroir caisse ... il n’y a pas loin !

En effet, AXA fait partie des assureurs qui lorgnent depuis des décennies sur le "marché" de la retraite. S’il est possible pour chacun de nous de souscrire un contrat individuel de capitalisation retraite (juteux marché de l’assurance vie) les versements des clients sont une goutte d’eau à côté de l’ensemble des cotisants à la retraite par répartition en France.

Nul n’ignore que depuis le début de la crise financière, beaucoup de retraités américains (régime par capitalisation) sont en grande difficulté. Et pour cause, le montant de leurs pensions est lié aux performances des marchés financiers. Pour ceux qui ont suivit l’affaire ENRON qui a précédé de quelques années la crise, il ont pu constater qu’une faillite pouvait priver totalement de retraite des gens qui ont économisé pendant toute leur vie de travail.

Fort de tous ces éléments, que propose l’Institut Montaigne au travers d’une publication de Jacques Bichot : Mathématicien devenu économiste comme l’indique la courte biographie de fin du résumé de la publication.

Inéquitable, complexe, morcelé, chroniquement déficitaire, le système de retraite français souffre depuis longtemps de nombreux maux. Une remise à plat et une restructuration en profondeur, autrement dit un "big-bang", sont nécessaires pour y remédier. Dans quel sens et suivant quelle méthode ?

L’examen des réalisations à l’étranger permet de mieux répondre à cette question. Des pays aussi différents que l’Allemagne, la Suède, l’Italie ou le Chili se sont emparés du sujet avec détermination. Autant de cas dont la France pourrait s’inspirer afin de mettre en œuvre "la" réforme tant attendue.

Réforme des retraites : vers un big-bang ?

Dans cette nouvelle étude publiée par l’Institut Montaigne, Jacques Bichot s’appuie sur ces expériences pour formuler six principes directeurs propres à inspirer une profonde réforme des retraites, adaptée à notre pays. Parmi ceux-ci figurent l’instauration d’un système franchement contributif et l’adoption d’un fonctionnement "à cotisations définies".

L’enjeu est crucial : garantir l’équilibre et, partant, la pérennité de notre système de retraite, tout en assurant à travers lui l’équité entre les cotisants et entre les générations.

L’auteur : Jacques Bichot est un mathématicien devenu économiste. Professeur des Universités, il enseigne à l’Institut d’administration des entreprises de l’Université Jean Moulin (Lyon 3). Ses spécialités sont l’organisation monétaire et financière de la vie en société, et la protection sociale. Son Économie de la protection sociale (Armand Colin, 1992) a posé les bases d’une problématique nouvelle. Il a rédigé le chapitre "retraites" de l’ouvrage collectif dirigé par Claude Bébéar : Le courage de réformer (Odile Jacob, 2002) ainsi que la note Comment financer la protection sociale (Institut Montaigne, mai 2006). - Intégralité du document

En ne se contentant pas de ce simple résumé, qu’apprend t-on, à la lecture de ce document de "complaisance", qui serait un prélude à l’arrivée des acteurs de la finance sur ce marché ?

Comme l’explique l’UFAL

Selon l’auteur, la réforme des retraites devrait donner naissance à un système contributif : les pensions sont attribuées « en proportion des efforts réalisés ». L’équilibre budgétaire des retraites est un principe de base. C’est -à-dire que chacun reçoit en fonction de ce qu’il a cotisé. Ceux qui n’ont pas assez cotisé recevront « les secours requis pour échapper à la grande pauvreté ». Le tout serait organisé en un système unique par points remplaçant les régimes par répartition. A la mise en place du système les droits acquis seront convertis en points du nouveau système avec basculement immédiat de tous les salariés.

Ces propositions de réformes tendent à en finir avec la solidarité nationale qui compense de fait les accidents de la vie et permet à chacun de toucher une pension minimum dès lors qu’il a cotisé suffisamment longtemps. Avec les "réformes" ainsi dessinées, le calcul des pensions se ferait en fait sur la durée d’une vie et chaque accident de la vie (chômage, accidents du travail...) ou chaque période hors travail (étude, grossesse...) ne rapporterait pas de point, abaissant ainsi la pension finale.

En clair un succédané du système américain pour le plus grand profit des assureurs, banquiers et organismes financiers qui pourraient engranger des sommes colossales. En voila une bonne idée "durable" pour renflouer les caisses vides pour cause de spéculation et de bricolage financier.

Car, pour continuer à verser des dividendes à deux chiffres aux actionnaires et retrouver le bonheur de l’argent à flots, il est nécessaire de mettre la main sur un magot quasi éternel : l’argent des salariés cotisant en vue d’une retraite

Pour ceux qui seraient tentés par cette expérience, que dit en ce moment de le retraite des salariés aux Etats Unis ?

Les Etats-Unis disposent depuis 1935 d’un régime général de retraites, qui constitue la source principale de pensions pour la plupart de la population. Ce régime est financé par les cotisations salariales et patronales. Mais, comme le précise Lucy apRoberts, auteure d’un livre sur les retraites aux Etats-Unis et experte auprès du Conseil d’Orientation des Retraites, ces pensions ne procurent pas un revenu suffisant. La pension moyenne équivaut ainsi à environ 37% du salaire moyen tous secteurs confondus. C’est pourquoi les salariés qui le peuvent complètent par une assurance.

Une partie seulement des salariés bénéficie d’un régime employeur, qui n’est pas obligatoire (mais néanmoins encadré par une réglementation fédérale). Cette proportion a reculé dans le secteur privé depuis les années 80, les entreprises fermant leurs programmes petit à petit. « Entre 1975 et aujourd’hui, le pourcentage de salariés du privé couverts par un régime employeur à prestations définies est passé de 40% à 20% », explique Lucy apRoberts. L’économie américaine ayant subi les assauts de plusieurs crises, les régimes à prestations définies (l’employeur promet une certaine pension) sont devenus plus difficiles à assumer pour les entreprises, qui ont préféré s’en remettre aux plans d’épargne retraite, basés sur un abondement de l’employeur et qui versent un capital, non des pensions. Beaucoup de salariés ont aussi investi dans l’immobilier.

Chômage, crise financière et crise de l’immobilier ont donc touché de plein fouet l’écosystème des retraites.

Un cas d’école : GM

Si GM met la clé sous la porte (ce qui vient d’arriver), un instance fédérale, la Pension Benefit Guaranty Corporation (PBGC), prendrait le relais. A hauteur d’un certain plafond seulement, assez élevé cependant pour couvrir les engagements vis à vis des salaires bas et moyens. La PBGC est financée par des prélèvements obligatoires sur les régimes de retraite privés. Pour l’instant, elle peut encore faire face aux défaillances d’entreprises, mais si la crise perdure, elle pourrait dégonfler cette bouée de sauvetage. « L’Etat ne veut pas augmenter les cotisations malgré les menaces liées au nombre de faillites, pour ne pas pénaliser davantage les entreprises. Par conséquent, il est possible de voir augmenter les impôts pour financer les retraites », analyse Lucy apRoberts.

Cette même instance, la PBGC, a évalué récemment le déficit de financement du fonds de pension de General Motors à 20 milliards de dollars à la fin 2008 (12,4 milliards selon GM). Alors que le système disposait de 20 milliards de surplus un an plus tôt ! Mais la crise financière, qui est passée par là, aurait effacé à elle seule plus de 10 milliards de disponibilités. En outre, GM avait pris la mauvaise habitude de piocher dans ce fonds pour financer ses plans de départs volontaires. 2,3 milliards de dollars ont ainsi été engloutis dans ces programmes l’année dernière.

Aujourd’hui, de nombreux salariés qui ont cru leur retraite protégée sont écœurés. Même s’ils bénéficient de la garantie de la PBGC, la crise a en fait éclater une autre, une crise de confiance envers le système. - Source l’Usine Nouvelle du 26/05/2009

Après les tentatives de contrôler notre alimentation ou notre santé en brevetant le vivant (génétique), quoi de plus naturel que d’envisager d’asservir des générations de salariés en récupérant leur argent sans pour autant leur promettre ... la moindre garantie de versement.

Il ne fait nul aucun doute que plusieurs députés et sénateurs se feront dans les mois qui viennent l’écho de de document et le brandiront bien haut en nous expliquant qu’il s’agit d’une étude particulièrement documentée. Le MEDEF, dont la présidente siège, comme Monsieur BEBEAR au conseil d’administration de BNP Paribas trouvera le trouvera "intéressant" et probablement que Frédéric Lefebvre proposera de le mettre en place le plus vite possible pour "le plus grand profit" des français ....

Vous laisserez-vous faire cette fois-ci ?

Libellés : assurances, banques, capitalisation, capitalisme, retraites

posted by Slovar at 17:03 | 1 comments links to this post

03 juin 2009
Réglementation du lobbying dans les Assemblées : Une belle victoire des ... lobbies

Lobbyistes, vous savez, ce métier qui consiste à approcher les élus et les amener à défendre le point de vue d’une entreprise ou d’un groupement professionnel.

Et bien il semblerait que le Président de l’Assemblée nationale et celui du Sénat "envisagent", à l’occasion de la réforme de leur règlement, d’encadrer l’activité des lobbies dans les enceintes parlementaires.

Fort bien, mais cela va t-il réduire pour autant l’influence qu’ils exercent sur les députés et sénateurs ?

ça reste à prouver face à des lobbyistes de plus en plus talentueux et efficaces.

Au fait, quelle est la définition ce terme, devenu un métier ?

Les définitions issues des sites ou dictionnaires en lignes français sont assez "soft" .

Exemple : Membre d’un groupe de pression.

Il faut chercher sur les sites de nos amis du Québec pour trouver une définition qui illustre bien cette "activité professionnelle"

Lobbyisme : Toutes les communications orales ou écrites avec un titulaire d’une charge publique en vue d’influencer ou pouvant raisonnablement être considérées, par la personne qui les initie, comme étant susceptibles d’influencer une prise de décision sur l’un des objets visés par la loi sont considérées comme des activités de lobbyisme. La définition d’un titulaire de charge publique est très large. Elle englobe l’ensemble de l’appareil administratif, dont tous les membres et le personnel des gouvernements provincial et municipaux ainsi que les personnes oeuvrant au sein des organismes et entreprises du gouvernement. Source Avocat.qc.ca

Avouez que c’est beaucoup plus clair !!!

En France, banquiers, assureurs, industriels, patrons de presse, artisans, agriculteurs, médecins, avocats, ... font du lobbying. Directement (par leurs groupements) ou par l’intermédiaire de cabinets spécialisés dont la majorité, sont membres de "l’Association Française des Conseils en Lobbying et affaires"

Qui est cette association et que fait-elle ?

Fondée en 1991, l’Association Française des Conseils en Lobbying et affaires publiques regroupe les principaux conseils exerçant leur activité en France depuis deux années au moins.

Elle s’est fixée un triple objectif :

 rassembler et représenter les professionnels auprès des Pouvoirs Publics français et des institutions de l’Union Européenne,
 expliquer le fonctionnement et l’utilité sociale de cette profession dans les universités et les grandes écoles, auprès des centres de formation et dans les médias,
 promouvoir auprès des entreprises la compétence, le professionnalisme et la déontologie des membres de l’AFCL.

L’association possède même une charte (intégralité de la charte)

Extraits : CHARTE DEONTOLOGIQUE DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE DES CONSEILS EN LOBBYING ET AFFAIRES PUBLIQUES

Article 1
Le conseil en lobbying ou lobbyiste conseille des entreprises, associations ou collectivités territoriales dans la défense de leurs droits et intérêts auprès d’organismes susceptibles de prendre des décisions les affectant, au moyen de la diffusion d’une information rigoureuse reflet de l’état des connaissances disponibles.

Exercice de la profession

... / ... Article 4
L’exercice de la profession de conseil en lobbying est strictement incompatible avec :

 tout mandat politique électif national ou européen ;
 tout emploi salarié au sein d’un cabinet ministériel, des assemblées parlementaires ou dans la fonction publique nationale, communautaire ou internationale. - Source AFCL

C’est entre autre pourquoi notre "ami" Frédéric Lefebvre a du se séparer provisoirement de son cabinet de lobbyiste, baptisée d’un nom d’oiseau, Perroquet Institutionnel Communication (Pic Conseil). Le site Bakchich avait raconté en 2006 comment, alors qu’il était membre du cabinet de Nicolas Sarkozy, il est resté l’actionnaire majoritaire d’une société de lobbying prospère. Source Bakchich

Une bonne question se pose à cet instant : Mais qui sont les clients de ces cabinets ?

Nous avons pris le nom du premier cabinet figurant dans la listes des adhérents à l’association et cliqué pour voir. (liste complète des cabinets adhérents avec leurs références )

REFERENCES PAR SECTEURS Banque - Radio - Télévision - Industries de la Santé - Internet - Industrie du luxe - Edition - Energie - Relations Internationales - Industrie cinématographique - Environnement - Finance - Marché de l’art

Un autre exemple ?

REFERENCES
Associations et think tanks : Entreprises pour l’Environnement (EpE), Association Nationale des Sociétés par Actions (ANSA), Association Française de Normalisation (AFNOR), Fédération Nationale des Pôles de Compétitivité (FNPC), Conseil national du patronat de Mauritanie (...) Entreprises : Accor - Air Liquide - Alcatel - Alstom transport - Areva - Aventis Pharma - Axa - Boston Consulting Group - BNP Paribas - Casino - CFM International (Safran) - Danone - EADS - EDF - Eramet - Essilor - France Telecom - Gaz de France - La Poste - Lada France - Lafarge - Michelin - Pfizer - RATP - Renault - Renault Trucks (Groupe Volvo) - RTE - Servair - Société générale - Solvay France - Suez - Thales - Thomson - Total - Veolia - Vivendi (...) Collectivités : Ministère de la Défense, Ecole Nationale d’Administration, Centre européen de Lodz (Pologne), Assemblée nationale de Roumanie (...)

Et dire que vous pensiez en envoyant des élus à l’Assemblée Nationale ou en votant pour les grands électeurs qui élisent les sénateurs, que leur compétences ou les conseillers, qui les entouraient, étaient les seuls à faire les lois ou rédiger des rapports, qui auraient un impact sur votre quotidien !

Que néni mes braves amis. Que ce soit dans leurs assemblées ou dans leurs circonscriptions, nos élus passent une grande partie de leur temps à recevoir des représentants de groupements professionnels ou des cabinets de lobbyistes et des Think tanks (premiers fournisseurs de texte de loi prêts à voter)

Tout ceci n’inclut pas bien entendu, le "corps de métier" duquel sont issus les parlementaires. Cette particularité leur permettra d’avoir une oreille bienveillante à l’égard des groupements ou lobbies auxquels ils appartenaient avant de siéger.

Et tout ça existe depuis que le parlementarisme ... existe !

Alors, pourquoi les Président de l’Assemblée nationale et du Sénat envisagent-ils, à l’occasion de la réforme de leur règlement, d’encadrer l’activité des lobbies dans les enceintes parlementaires ?

Peu après son élection à la présidence de l’Assemblée nationale, en juin 2007, Bernard Accoyer faisait part de son intention de "mieux organiser la place et les méthodes du lobbying parlementaire". Au lobbying "clandestin", substituer, en quelque sorte, un lobbying "réglementé". Depuis, une délégation spéciale du bureau a été chargée de traiter ces questions, un groupe d’étude a été constitué, un rapport publié, une proposition de résolution déposée le 11 septembre 2007. Rien n’a bougé, comme le déplorait Patrick Beaudoin (UMP, Val-de-Marne), mardi 12 mai, lors de la discussion sur la réforme du règlement de l’Assemblée nationale.

Car, en fait, le lobbying dans les enceintes parlementaires est omniprésent. Officiellement, cependant, il n’existe pas.

"Au Sénat, les groupes d’intérêt vont être mieux encadrés", promettait Gérard Larcher, le 29 avril, en annonçant la création d’une commission de réflexion sur les groupes d’intérêt au Sénat. Ses recommandations ne seront pas présentées avant octobre.

Cette brutale agitation ne semble pas perturber les cabinets de lobbying qui ont déjà les bonnes réponses à une réglementation de leur activité, comme l’explique Le Monde (Intégralité du texte)

Extraits :

En attendant, les lobbies, eux, sont à pied d’oeuvre. Ils n’ont pas tardé à saisir le profit qu’ils pouvaient tirer des nouvelles règles de fabrication de la loi. En dix points et vingt recommandations, le document d’Affaires publiques consultants (APC) propose un vade-mecum à l’usage des lobbyistes, en leur expliquant pas à pas quand et comment intervenir au cours de la procédure législative.

Les études d’impact d’abord. Cette mesure, qui entrera en vigueur à l’automne, impose de joindre à tout projet de loi un exposé des objectifs poursuivis, de ses incidences économiques, sociales et financières, des textes d’application nécessaires. La note recommande aux lobbyistes de "développer des argumentaires pour nourrir les études d’impact" et d’"anticiper les mesures d’application de la loi nouvelle". Etape suivante : le partage de l’ordre du jour. Ce "nouvel espace pour l’initiative parlementaire" doit permettre de négocier davantage la définition des chantiers prioritaires. "Les entreprises ont intérêt à être forces de proposition auprès des parlementaires", explique le document. Il encourage les lobbyistes à "sensibiliser les membres des conférences des présidents pour l’inscription des textes" ... / ...

Pour les lobbyistes, l’augmentation du nombre de commissions permanentes - qui devraient passer de six à huit - doit permettre d’espérer une meilleure prise en compte de leurs analyses. Ils conseillent de "prendre appui sur les commissions saisies" et d’"adapter les propositions au prisme de chaque commission". L’examen en séance du texte issu de la commission déplace une partie du travail législatif. Il convient par conséquent, explique le document, d’"intervenir en amont auprès des membres de la commission saisie au fond", en privilégiant les "argumentaires techniques" par rapport à "une approche strictement politique".

S’agissant du droit d’amendement, la note attire l’attention sur les possibilités multiples permettant à un parlementaire d’amender un texte. Elle appelle les "acteurs économiques" à "systématiser leur veille à l’ensemble des textes de loi présentant un lien, même ténu, avec les problématiques susceptibles de les affecter" ... /...

Concernant les pouvoirs de contrôle du Parlement, "il faut s’adresser aux parlementaires de l’opposition comme de la majorité", conseille la note, qui précise : "Il est indispensable de renforcer le dialogue avec l’administration et les ministères concernés pour que les cabinets ministériels disposent d’éléments de réponse aux questions des parlementaires." ... / ...

L’ensemble constitue un véritable mode d’emploi du lobbying parlementaire. Il emporte les doutes, s’il en subsistait, sur l’influence qu’exercent les lobbyistes auprès des élus. Ni les députés ni les sénateurs n’ont réussi, pour l’heure, à façonner, au regard de ces pratiques codifiées par les acteurs professionnels, les outils destinés à garantir la transparence dans l’élaboration de la loi.

Qu’en disent les élus eux même ?

 "Le lobbying peut être une courroie de transmission", mais "les groupes d’intérêt n’ont pas naturellement vocation à être des auxiliaires désintéressés", juge l’UMP Patrick Baudoin.

Mais tous les parlementaires n’applaudissent pas cette initiative : "pas besoin d’un statut des lobbies, cela ne sert à rien", selon un président UMP de commission qui reconnaît toutefois que des lobbies - les entreprises nationales surtout selon lui - envoient "clef en main des amendements identiques à tous les groupes".

 François Goulard (UMP) ironise : "le seul cadeau que j’ai reçu, c’est un joint au moment d’une campagne de dépénalisation du cannabis". "Le lobbying est intéressant comme source d’informations à condition de ne pas en être l’instrument".

 Jacques Myard (UMP), "c’est grandement un faux problème" d’autant que "dès que vous ouvrez une réglementation, surgit un moyen de la détourner".

A gauche,

 René Dosière (PS) pense que lui aussi que les lobbies ne sont pas "un problème majeur". Cependant, "que certains assistants de députés puissent travailler pour des lobbies peut être un problème".

Une situation que déplorent plusieurs représentants de collaborateurs, et qui est née, selon eux, de la précarité de la fonction. Contrairement au Sénat, les collaborateurs de députés n’ont pas obtenu le statut qu’ils réclament depuis des années. Mais cet aspect ne sera pas abordé par la future réglementation, pas plus que les colloques et voyages d’élus. - Source AFP/Google

Merci, Monsieur Goulard de préciser que : "Le lobbying est intéressant comme source d’informations à condition de ne pas en être l’instrument". Or, combien acceptent d’être instrumentalisés

 Afin qu’un texte de loi porte leur nom, signe de postérité dans le milieu parlementaire
 Pour obtenir le maintien de telle entreprise ou industrie dans leur circonscription
 Pour rendre service à un ou des amis importants
ou tout simplement
 Par idéologie

Et bien voila, s’il vous restait encore la moindre illusion sur le sujet, vous êtes informés. Observez bien chaque débat sur l’emploi (modifications du code du travail, flexibilité, ..), l’industrie (OGM, obésité, ...) , la santé (augmentation des tarifs des médecins, sort de l’hôpital public, ...) vous pourrez, sans trop de mal, trouver auprès de quel profession organisée, vos élus trouvent leurs rapports préalables ... à une législation nouvelle.

Pensez-y lorsque vous entendrez tel député ou sénateur se flatter d’être à l’origine d’un texte de loi "réformateur". Il y a toutes les chances qu’il ait été l’invité d’un groupement ou d’un cabinet de lobbying autour d’une bonne table étoilée, reçu un billet VIP pour Roland Garros, ou même obtenu une table à Roland Garros ... Mais comme tout le monde le sait, les petits cadeaux entretiennent l’amitié ... et les affaires des lobbies.

Néanmoins, l’association "Anticor" (Tous contre la corruption) a décidé de jouer les troubles fêtes et lancer une campagne pour encourager les parlementaires à refuser les cadeaux issus des groupes de pression.

En pleine réforme du règlement de l’Assemblée, Anticor appelle les députés à rendre les cadeaux offerts par les lobbyistes. « Nous allons les vendre aux enchères et reverser le fruit de cette vente au Trésor Public », propose Séverine Tessier, porte-parole de l’association de lutte contre la corruption. Etrangement, de droite comme de gauche, les députés se font discrets sur les cadeaux reçus - Source Lyon Capitale et Rue89

On en connaît un certain nombre qui vont être déçus et frustrés, si jamais cette excellente idée aboutit !!!!

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RAPPORT D’INFORMATION DÉPOSÉ en application de l’article 145 du Règlement
PAR LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES, DE L’ENVIRONNEMENT ET DU TERRITOIRE sur le lobbying
Crédit photo
Europarlement

Libellés : assemblée nationale, lobby, politique, sénat

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02 juin 2009
Innovations pour sortir de la crise et du chômage : Le sextoy pour chien est enfin disponible !

Pas d’angoisse devant le titre de cet article.

Les rédacteurs de Slovar les Nouvelles n’ont pas abusé de substances répréhensibles ou de produits de la viticulture française. Ni d’ailleurs décidé d’exploiter toutes les ressources de la sexualité alternative.

Donc inutile de prévenir les forces de l’ordre de la présence d’un nouveau blogueur violent toxicomane, alcoolique profond ou pervers zoophile dans la blogosphère.

Non, nous allons simplement vous narrer, comment ce "merveilleux" monde qui ne sait ni nourrir, ni soigner correctement des millions de personnes, est capable de développer des inventions "incontournables"

Car comme le disait Marc Giget (Co-fondateur du cabinet Euroconsult, titulaire de la chaire d’économie de l’innovation du Cnam), en marge de la Rencontre Nationale des Directeurs de l’innovation, seule l’innovation nous sauvera :

Quels sont les moyens de sortir de la crise et repartir en croissance ? ... / ...

 Applications de nouvelles technologies (NTICI) porteuses de valeurs.
 Nouvelles réductions de coûts, low costs, jusqu’où ?
 Développement durable, nouvelles gammes, nouveaux produits et services.
 Répondre aux nouveaux rêves, nouvelles attentes, nouveaux désirs.
 Allez vers de nouveaux horizons, de nouvelles frontières, il y a un monde ailleurs - Redéployer l’entreprise vers les secteurs porteurs en continuité de ses compétences.

En attendant que l’innovation magique vienne nous sauver de la profonde dépression économique dans laquelle nous sommes plongés et évoquer le génie créatif et l’innovation au service du bien ... animal, nous serons un peu moins guillerets en évoquant le chômage.

Le chômage, cette autre plaie béante, consécutif à la crise économique dont nul ne connaît l’échéance ni les dégâts collatéraux.

Election européenne oblige, puisque c’est dimanche que nous sommes appelés aux urnes, les citoyens internautes ont accès à des statistiques européennes en ce qui concerne le taux de chômage dans l’Union. Et même si nous avons fait notre le slogan du NPA : "Pas question de payer leur crise ! " force est de constater que tous les travailleurs de l’Union sont en train d’en payer le prix fort.

C’est le magazine Capital qui nous en donne l’ampleur :

Le marché de l’emploi continue de se dégrader en Europe. Le taux de chômage a atteint 9,2% en avril dans la zone euro, contre 8,9% en mars, annonce aujourd’hui Eurostat. Il s’agit du taux le plus élevé depuis septembre 1999. Il était de 7,3% en avril 2008.

Dans l’Union européenne des 27, le taux de chômage s’est élevé à 8,6% en avril 2009, contre 8,4% en mars et 6,8% un an plus tôt. Selon les estimations d’Eurostat, 20,825 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage en avril 2009 dans l’Union européenne, dont 14,579 millions dans la zone euro.

Comparé à avril 2008, le chômage a augmenté de 4,653 millions dans l’UE27 et de 3,100 millions dans la zone euro souligne la note publiée aujourd’hui par Eurostat. Parmi les mauvais élèves, citons l’Espagne (18,1%), la Lettonie (17,4%) et la Lituanie (16,8%). En revanche, certains pays se distinguent par leur résistance : le taux de chômage atteint 3% aux Pays-Bas (3,0%) et 4,2% en Autriche (4,2%) - Source Capital

Et ça ne risque pas de s’arranger puisqu’en cas de reprise, les usines étant désormais parties pour les lointaines contrée d’Asie, il est clair que les entreprises de l’Union ne réembaucheront pas le tiers des effectifs qu’elles auront licencié durant la crise.

Alors, comment va t-on s’en sortir puisque les emplois à la personne sont directement liés au pouvoir d’achat qui de déclinant sera très vite en berne et qu’aucune piste n’est évoquée pour "recycler" ces millions de chômeurs ?

Seule l’innovation et la recherche peuvent nous sauver, continuent d’affirmer les économistes et les spécialistes. Bonne idée, sauf que tous les pays ont la même idée en même temps et que l’Asie est passée du stade d’exécutant à celui de concepteur producteur.

Néanmoins, le sujet est brûlant d’actualité puisque le Théme des 2ème Rencontres Nationales des Directeurs de l’Innovation, animées par Marc Gillet, qui se sont tenues le 25 et 26 mai à Paris à l’Auditorium de la Poste était : Le thème de la crise.

Avec cette question fondamentale : Quel peut être l’apport de l’innovation à la sortie de crise, à la reconstruction de la valeur et à l’émergence de nouveaux business model ? ( Sommaire des Rencontres )

Extrait du sommaire :

La crise systémique actuelle est marquée par une considérable destruction apparente de valeur ... / ... Dans ce contexte, comme l’avait bien décrit Schumpeter, qui parle de « destruction créative », c’est la destruction de l’existant qui est perçue en premier, avec toutes les inquiétudes qu’elle génère sur l’avenir et les tentations d’un retour à un passé mythique ou à des solutions simplistes. C’est sur la partie créative que porte l’innovation, à savoir la conception du futur, par l’intégration du meilleur état des connaissances dans des solutions nouvelles répondant aux attentes profondes des individus et de la société.

L’histoire nous montre que c’est pendant des périodes de crise, qui exigent des solutions nouvelles, qu’émergent les innovations majeures et les nouveaux modèles. En ce sens, le contexte actuel est très favorable à des innovations radicales. Mais concevoir des solutions et les formaliser en propositions nouvelles est plus difficile que de relayer les angoisses. Cela suppose un bon accès à des connaissances et technologies nouvelles, multiples et en évolution rapide, une grande sensibilité à l’évolution du monde et une capacité de conception maillant des compétences multiples.

Les Directions de l’Innovation, structures encore très jeunes, connaissent actuellement leur première bataille du feu, en étant très sollicitées pour proposer et définir rapidement des solutions permettant de repartir en croissance sur des bases nouvelles ... / ...

"c’est pendant des périodes de crise, qui exigent des solutions nouvelles, qu’émergent les innovations majeures et les nouveaux modèles. En ce sens, le contexte actuel est très favorable à des innovations radicales" disaient les organisateurs de ces journées.

Pensaient-ils à cette innovation RADICALE, à même de changer la face du monde que nous avons très récemment découverte ? Nous avons nommé : le sextoy pour chiens !!!

Présentation par le site nerienlouper.fr

Vous n’avez pas rêvé, une poupée pour chien ou “Hot Doll” en anglais pour faire plus… branché ! Pas besoin de détailler finalement, vous connaissez tous le principe des poupées gonflables ? Bon ben voilà, c’est pareil pour les chiens ! “Hot Doll” : c’est le tout 1er sextoy pour chien ! Les chiens ont des besoins sexuels ou encore des problèmes de dominance qui les poussent à monter sur divers objets comme des coussins, des peluches, ou dans le pire des cas, sur votre jambe et celles de vos convives. Hotdoll est un sextoy qui leur est destiné afin de maîtriser cette tendance.

Pratique pour votre chien, Hotdoll est également un objet design qui pourra s’intégrer à votre intérieur… Vous avez un cache pour masquer l’orifice ! Tout est prévu ! Pour info, “Hot Doll” va être disponible sous quelques jours, la sortie est annoncée avant la fin mai.

nerienlouper ne semble pas vraiment prendre cette annonce très au sérieux. c’est dommageable, car se moquer des cerveaux qui élaborent les innovations de demain qui vont nous sortir de la crise ne mérite que le mépris.

Lisons plutôt ce que disent les concepteurs de cette "merveille" technologique

Surprendre les propriétaires de chien et leurs chiens à travers un univers insolite, novateur et design. Maximiser le confort, l’hygiène, le bien-être de votre animal de compagnie, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de son lieu habituel. Afin d’accomplir cette mission, nous avons développé une gamme de produits designs, et avant-gardistes : Hot Doll.

Hot Doll s’investit à travers ses innovations comme le premier sex toy pour chien ou encore sa gamme de cosmétiques pour chien 100% naturelle. Nous voulons apporter aux propriétaires de chiens branchés et à leurs compagnons un univers enfin adapté à leurs besoins.

Inscrivez-vous à la newsletter ci-dessous pour être tenu au courant des nouveautés. Surtout n’hésitez pas à nous contacter si vous désirez de plus amples renseignements, écrire un article (avis au blogueurs à l’esprit fécond) ou devenir distributeur ...

NDLR : Hot Doll étant un produit innovant et d’avant garde, il est également présent sur la majorité des réseaux sociaux comme : Facebook, Twitter, Delicious, technorati, ...

Alors, les sceptiques, on fait moins les malins ! Et ne venez pas nous dire que c’est encore une c....... créée par les américains, car ce "concept génialissime" (comme l’écrit trendsnow ) a été conçu par Clément Eloy, jeune designer français aux idées prometteuses ...

Permettez-nous en ces temps de crise de nous étonner que le Président Sarkozy ait préféré décorer Cendrine Dominguez de l’ordre du mérite plutôt que Clément Eloy, un français qui innove ... et mérite de la nation ...

Car, reconnaissez que 541 ans après l’invention de l’imprimerie par Gutemberg, on avait pas trouvé mieux en termes de bien être de l’humanité. En effet, car, si l’on a pensé en haut lieu que la promenade de chiens faisait partie des emplois à la personne, en revanche, nul n’avait pensé à la libido de ces animaux "employeurs".

Une petite angoisse pourtant pour les titulaires de cet "emploi" : Une formation complémentaire sera t’elle obligatoire pour les promeneurs "professionnels" de chiens ?

Une chose qu’omet d’indiquer (les mentions légales en étant une autre) le site Web de Hot Doll c’est si la production de l’objet sera effectuée dans l’Union européenne ...

Mais, en attendant d’en savoir plus, soyons optimistes, ne boudons pas notre plaisir et clamons haut et fort : "Attention à toi, la crise et ton chômage maudit, avec de telles avancées et innovations, le plein emploi est pour demain !!!"

Crédits et copyright
Hot Doll
Mardis de l’Innovation

Libellés : chomage, crise économique, entreprises, humour

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01 juin 2009
Seniors au chômage : Wauquiez refuse de relancer la "machine à péreretaites"

Alors que j’entame mon deuxième mois de recherche intensive d’emploi en démarchant connaissances, entreprises et petites annonces sur les sites de recrutement, je suis obligé de constater (comme beaucoup de mes amis ayant dépassé la cinquantaine et se trouvant sans emploi) qu’on NE VEUT PAS DE NOUS.

Les entreprises ont beau hurler que la crise les oblige à réduire la voilure, ça fait des années que les plus de 50 ans sont devenus des parias ou des boulets dès qu’ils rejoignent le rang des chômeurs.

D’ailleurs, parlez en autour de vous, vous verrez que le terme chômeur de longe durée va comme un gant avec celui de chômeur "senior". C’est un sujet qui fait l’unanimité dans les partis politiques de la majorité comme de l’opposition parlementaire : Mais que va t-on faire pour faire travailler plus longtemps des salariés dont les entreprises ne souhaitent plus s’encombrer ?

Avec l’efficacité qu’on connaît !!!

Que compte t-on faire au gouvernement, où le responsable direct est Laurent Wauquiez jeune loup de l’UMP de 34 ans et dont la compétence sur l’emploi des plus de 50 ans n’est liée qu’à des statistiques et des conseils avisés, de quelques économistes, amis du pouvoir.

Car, l’expérience de Monsieur Wauquiez dans l’entreprise est "impressionnante" :

Diplômé par la suite de l’Institut d’études politiques de Paris, titulaire d’un DEA de droit public, il choisit finalement l’École nationale d’administration. À sa sortie de l’ENA en mars 2001 comme major de promotion, il effectue une mission en Corse puis intègre le Conseil d’État : il est nommé auditeur en 2001 puis rapporteur près la commission spéciale de cassation des pensions la même année, maître des requêtes en 2004.

À l’automne 2005, il rejoint Nicolas Sarkozy et est nommé Secrétaire national auprès du Secrétaire général délégué de l’Union pour un mouvement populaire, Brice Hortefeux, dont il est un proche, notamment en raison de leur implantation politique commune en région Auvergne.

Le 18 mars 2008 à la faveur d’un remaniement, il est nommé Secrétaire d’État chargé de l’Emploi auprès de Christine Lagarde, ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi. Ses premiers chantiers sont alors la réforme de l’assurance chômage, le nouveau service public de l’emploi, le plan pour l’emploi des séniors et la réforme de la formation professionnelle. En janvier 2009, il lance Pôle emploi, issu de la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC, promesse phare de la campagne de Nicolas Sarkozy.

Itinéraire d’un enfant gâté des grandes écoles de la République qui n’a jamais connu que les ors de la haute fonction publique et des cabinets ministériels. C’est donc cet "expert" qui s’occupe du cas des "vieux" salariés dont personne ne veut.

Et que propose Monsieur Wauquiez pour faire évoluer la situation de l’emploi des plus de 50 ans ?

Le secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi Laurent Wauquiez a exclu dimanche de "céder" à la "pression" pour relancer la "machine à préretraites" en ces temps de crise.
"La pression est énorme pour nous dire : ’allez, on réenclenche la machine à préretraites et on remet les seniors de côté’", a-t-il affirmé lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, expliquant qu’elle émanait de "tout le monde", des "entreprises", des "partenaires sociaux" et des "différents cas qu’on peut avoir sur le terrain".

Mais b..... ce ne sont pas les plus de 50 ans qui ont décidé leur "mise de côté" !!! Vous savez très bien monsieur le Secrétaire d’Etat que les entreprises ne VEULENT ou ne PEUVENT embaucher en ce moment et écartent dans tous les cas de figure, les plus âgés.

De plus arrêtez de faire croire que tous les seniors ressemblent à ces cadres dirigeants qui préfèrent (pour des raisons financières et de pouvoir) mourir sur leur lieu de travail que d’entendre le mot retraite. Cessez de fréquenter les employeurs et cadres dirigeants militants de l’UMP, vous y verrez plus clair !!!

Il est cependant "hors de question de céder sur ce sujet", a déclaré M. Wauquiez, confirmant que les entreprises s’exposeraient à une pénalité de 1% des rémunérations à compter de janvier 2010 si elles n’adoptaient pas dans l’année "des accords et des dispositifs de plan d’action pour favoriser l’emploi des seniors".

Les entreprises payeront la pénalité plutôt que de respecter les obligations que le gouvernement va mettre en place comme nous l’expliquions dans notre article de vendredi. Et, VOUS LE SAVEZ !!!

Sur les 30 dernières années, "on a misé sur des préretraites. Grosso modo, on a dit aux seniors : ’n’encombrez pas le marché de l’emploi (...), on vous met gentiment sur la voie de garage’", a estimé le secrétaire d’Etat. "Le résultat, c’est que la France a le plus faible taux d’emploi des seniors, 30%".

Crétin et mensonger !!! Les entreprises ont tout fait pour se débarrasser des "vieux" pas assez "dociles", "trop payés" et "sources de maladies qui influent sur la bonne marche des affaires." On a fait du jeunisme (sans embaucher de jeunes), tout simplement parce qu’une première embauche se fait avec des salaires plus bas et des populations moins retords. Les jeunes se syndicalisent encore moins que leur aînés et pensent plus au superflus ... Image d’Epinal ? Bien sur que non. Et VOUS LE SAVEZ AUSSI !!!

A ses yeux, relancer la "machine à préretraites" reviendrait à véhiculer un message "catastrophique", qui "consiste à culpabiliser les seniors". Surtout, a-t-il dit, "c’est totalement stérile, parce qu’on met de l’argent public pour mettre des gens en dehors de l’activité".

Alors là, ne vous tracassez pas pour nous, monsieur Wauquiez ! Je ne continue, comme mes collègues seniors, à chercher désespérémment , uniquement, parce qu’il nous reste encore quelques années avant de faire valoir nos droits à la retraite.

Si pris d’un coup de folie sociale, le gouvernement m’envoyait une proposition pour obtenir la préretraite, je suis prêt à vous lui envoyer une image pieuse et rejoindre dès le lendemain le rang des retraités du travail. La très grande majorité des plus de 50 en ont marre des galères permanentes et n’aspirent qu’à celà. Et VOUS LE SAVEZ pertinemment !!!

Laurent Wauquiez a souligné que le gouvernement préférait "financer du tutorat", à savoir "financer sur l’argent de la formation professionnelle des postes de salariés expérimentés qui, en échange, vont former l’entrée de jeunes dans l’entreprise".

Tutorat ! Mais de quoi parlez-vous ? L’emploi des jeunes, comme celui des seniors est au plus bas et vous envisagez de "payer" les seniors que l’on jette sans remord pour former des jeunes qui de sateges en micro CDD n’arrivent même pas à se loger ou manger. Foutaises !!!

"On ne lâchera pas sur ce thème, c’est une des colonnes vertébrales de notre politique de l’emploi", a-t-il insisté. Précisant que plusieurs groupes allaient actuellement "à rebours de la voie de la facilité" en utilisant "le savoir-faire" des salariés expérimentés, il a ajouté que Nicole Notat remettrait mardi au gouvernement un "rapport dans lequel elle a listé toutes les pratiques innovantes des entreprises dans la crise pour favoriser l’emploi des seniors". - Source AFP/GOOGLE

Enorme imposture que le rapport de Nicole NOTAT, dont la commande, remonte à Octobre 2008.

Rappel : Entourés des représentants des onze premières entreprises volontaires (Adecco, Areva, Axa, Cofidis, EADS, La Poste, L’Oréal, O2, Siemens, Thalès et Vinci), Xavier BERTRAND et Laurent WAUQUIEZ ont évoqué une "démarche pragmatique et pratique. Nous avons souhaité, en lien avec Vigeo et des entreprises qui ont accepté de jouer le jeu, mettre en avant les bonnes pratiques sur l’emploi des seniors car ce n’est pas seulement une pénalité dans la loi qui va faire bouger les choses", a déclaré le secrétaire d’État chargé de l’Emploi, Laurent WAUQUIEZ. Source CapitalRH

Quelques exemples que nous avions cité dans Slovar les Nouvelles à l’époque

Parmi les diverses mesures citées par les entreprises,

 Siemens a mentionné "l’acceptation automatique d’un bilan de compétences demandé par un salarié de plus de 45 ans",
 La Poste "des aménagements de postes, d’horaires, des reconversions",
 Cofidis "un point santé spécifique".
 Quant à la société O2 (services à la personne), elle a cité notamment le recrutement de jeunes retraitées pour garder les enfants après l’école.

La présidente de Vigeo, Nicole Notat, a souligné que les audits seniors "se font sur la base du volontariat des entreprises" et "donnent de la crédibilité à la communication des entreprises". "Ce n’est pas gratuit, on passe un contrat avec chaque entreprise", a précisé l’ex-secrétaire générale de la CFDT, évoquant "une fourchette de prix entre 15.000 et 20.000 euros".

Le Pdg d’Adecco-France François Davy s’est engagé mardi à ce que son groupe, partenaire de l’opération "bonnes pratiques", ne fasse "aucune préretraite et aucun départ contraint de salarié de plus de 45 ans" dans le cadre du plan de suppression de 600 emplois que le groupe de travail temporaire va réaliser d’ici juin 2009. Source AFP/GOOGLE

Oui, vous avez bien lu : "aucune préretraite et aucun départ contraint de salarié de plus de 45 ans" dans le cadre du plan de suppression de 600 emplois" Outre que cette annonce est lamentable puisqu’elle indique 600 licenciements, vous remarquerez que l’âge des seniors migre de plus en plus vers Les plus de ... 45 ans, elle n’a pas fait réagir madame NOTAT, qui rappelons le, est quand même, l’ancienne dirigeante de la CFDT. Il est à noter par ailleurs que la CFDT siège au conseil d’administration de Vigeo au travers de Gaby Bonnand son numéro 2.

Histoire de permettre au seniors de fulminer un peu plus, nous vous donnons ci-dessous un extrait d’une interview commune : NOTAT/WAUQUIEZ réalisée par l’Express le 29/10/2008 qui leur peremttra de comprendre l’actuel raisonnement de notre Secrétaire d’Etat. Car, ce raisonnement s’appuie sur des audits VOLONTAIRES (et payants) réalisés par Vigeo. La méthode utilisée est forcément partiale comte tenu de l’échatillonage (voir ci-dessous l’exemple Air France)

Vigeo observe déjà le comportement des entreprises en matière de lutte contre la discrimination et les seniors font partie des catégories les plus exposées. Nous disposons donc des outils nécessaires pour répondre à toutes les sociétés qui souhaiteraient faire un diagnostic sur le sujet. Jusqu’à présent, nous avons constaté qu’elles s’engagent rarement de manière explicite en faveur des seniors. Quand elles s’impliquent pour la diversité, les entreprises s’adressent surtout aux populations d’origine étrangère. C’est d’ailleurs ainsi qu’est né ce concept qui, évidemment, recouvre aussi les femmes et les personnes handicapées. Pour les seniors, on est encore au commencement de la prise de conscience.

Laurent Wauquiez : En France, moins de 4 personnes sur 10 travaillent au-delà de 55 ans, contre 7 sur 10 en Suède. Cette situation correspond à un consensus tacite depuis trente ans, mais elle est inacceptable. Comme je me méfie des changements qui seraient exclusivement législatifs, je propose aux entreprises de faire évoluer elles-mêmes leur gestion des ressources humaines. Voilà pourquoi j’ai fait appel à Nicole Notat, qui incarne à mes yeux une vision extrêmement innovante des relations sociales.

Pourtant, c’est bien une loi qui va pénaliser les entreprises qui ne font rien pour les seniors...

L. W. : Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale comprend une série de mesures pour l’emploi des seniors que nous présentons, avec Christine Lagarde et Xavier Bertrand. L’une d’elles oblige les entreprises à négocier et à conclure des accords sur la gestion des âges en 2009. Ils devront se mettre en place d’ici à 2010. Pour élaborer les décrets d’application de cette loi, et surtout pour alimenter ces accords, nous nous appuierons sur les bonnes pratiques existantes, notamment issues des audits de Vigeo. En 2010, nous dresserons le bilan et des pénalités financières s’appliqueront pour les entreprises qui n’auront pas d’accord ou de plan d’action.

Quelles seront les entreprises auditées par Vigeo ?

N. N. : Toutes celles qui en feront la demande. C’est à elles de solliciter l’audit, ce qui suppose une démarche volontaire de leur part. Certains indicateurs, simples à observer, sont révélateurs pour établir le diagnostic, par exemple la proportion de seniors dans les embauches d’une année, dans le nombre de salariés ayant accès à la formation, dans un plan social, etc. Dans la période actuelle, la tentation de faire des quinquagénaires la variable d’ajustement de l’emploi risque de revenir. J’ajoute que je crois beaucoup au fait de progresser sur ces sujets par la négociation collective. Quand on touche à des changements de comportement liés à la gestion des ressources humaines, plus on associe les représentants du personnel, plus on a de chances de réussir.

L. W. : Le secrétariat d’Etat à l’Emploi, lui, joue le rôle de facilitateur. Une dizaine de grands groupes (Adecco, Areva, Axa, Cofidis, EADS, La Poste, L’Oréal, Siemens, Thales et Vinci) vont participer à l’opération. Et je souhaiterais que quelques PME entrent aussi dans le dispositif. Ainsi O2, une jeune société de services à la personne, a montré son intérêt (recrutement de jeunes retraitées pour garder les enfants après l’école - Voir Les diverses mesures citées par les entreprises). D’ici au début de 2009, nous espérons disposer des résultats des audits pour une grosse moitié des volontaires et dire : « Regardez, voici le catalogue d’actions dans lequel vous pouvez piocher. » Mais nous donnerons aussi des exemples de mauvaises pratiques, telle Air France, qui met à la porte le personnel navigant à 55 ans, que les intéressés le veuillent ou non - ce qui est triste, car, par ailleurs, cette compagnie a une politique très innovante pour ses salariés seniors.

Suite de l’interview Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI :

Sur la question des licenciements, Laurent Wauquiez s’est prononcé pour un "droit au rebond" avec un "bilan de compétences pour chaque salarié licencié", "un accès à un pôle d’aide" pour mettre en place des offres de formation, de l’aide à de la création d’entreprises ou des "outils de recherche d’emploi plus dynamiques". Le "système d’accompagnement est souvent trop passif" et "intervient trop tard", a-t-il jugé, estimant qu’"on doit aller plus loin" dans deux domaines : au niveau national "en travaillant secteur par secteur" et au "niveau de la personne licenciée". Il a plaidé pour l’organisation de "passerelles" afin de "permettre aux salariés licenciés dans les secteurs où on perd de l’emploi de rebondir dans des secteurs qui continuent à embaucher".

Rebondir, Pour combien de temps ? et dans quelles conditions ?

Pour les vrais gens, rebondir c’est accepter n’importe quoi en espérant limiter la casse. Les secteurs qui continuent à embaucher sont ceux qui en période de plein emploi ne trouvent déjà pas de salariés. Afin de vérifier la véracité de ses propos, pourquoi Monsieur Wauquiez n’irait-il pas jouer à "vis ma vie" dans ces secteurs "qui continuent à embaucher" ? Cela, lui permettrait d’essayer de "rebondir" quelques mois dans ces secteurs.

C’est dommage que la très grande majorité des français ne disposent pas comme Monsieur Wauquiez et ses amis politiques de "rebond" qui leur permet d’aller :

 "pantoufler" dans le privé,
 se voir attribuer les clés de quelque entreprise publique, ou
 se recycler dans quelque mandat européen.

En clair : On prend les plus de 50 ans privés d’emploi pour des cons !

Ce gouvernement n’apporte aucune solution puisqu’il est impossible d’imposer la moindre contrainte aux entreprises surtout dans une période de crise économique dont personne ne sait quand elle va finir.

 Va t-il falloir à l’instar des chasseurs et pêcheurs que les seniors femmes et hommes, toutes tendances sociales et politiques confondues s’organisent en mouvement de lobby et menacent de présenter des listes de candidats aux prochaines élections pour que Monsieur Wauquiez et ses patrons prennent peur pour ... leur emploi ?
 Va t-il falloir comme nos amis "CONTI" (dont nous saluons la victoire) mettre le feu aux symboles de la République ?
 Va t-il falloir comme les producteurs de lait manifester violemment pour être pris au sérieux ?

Et oui, pour exister dans ce pays et avoir droit au respect, il faut avoir une capacité de nuisance. En l’état du dossier, de la réflexion du secrétaire d’Etat et de l’apathie de l’opposition sur le sujet, les hypothèses de nuisance collective semblent, malheureusement crédibles.

Pauvre démocratie !

Libellés : chomage, emploi, politique, seniors

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29 mai 2009
Chômage : Gouvernement et UNEDIC "confiants" mais toujours pas de pistes emplois sérieuses

Le taux de chômage n’est plus préoccupant : Il est dramatique. Il n’est pas de jour sans qu’un plan social, un allègement des effectifs ou carrément une fermeture ne soient annoncés.

Pour les demandeurs d’emploi qui "se bougent" pour réintégrer le monde du travail, les réponses (quand les entreprises sollicités se donnent la peine de répondre) sont sans appel : Aucune embauche prévue et aucune création de poste.

Pour ceux qui, comme nous avons passé la cinquantaine, on en arrive à se demander s’il ne va pas falloir (comme l’a fait ce cadre chômeur) vendre ses organes pour continuer à vivre ou devenir "tueur à gage" compte tenu que c’est une prestation qui ne demande aucun niveau d’âge.

Ce ne sont certainement pas "Les modalités de l’obligation de négocier sur l’emploi des seniors" qui vont s’appliquer à compter du 1er janvier 2010 qui vont changer les choses :

"les entreprises d’au moins 50 salariés ou appartenant à un groupe d’au moins 50 salariés se verront infliger une pénalité si elles ne sont pas couvertes par un accord d’entreprise ou de groupe ou un plan d’action sur l’emploi des seniors. Très attendus, les décrets fixant les modalités d’application de cette obligation, instituée par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 (v. Légis. soc. -Sécu., financ.- n° 06/2009 du 9 janvier 2009), sont enfin publiés. La pénalité, fixée à 1 % des rémunérations ou gains versés aux salariés, sera due pour chaque mois entier au cours duquel l’entreprise n’est pas couverte par un accord ou un plan d’action sur l’emploi des seniors. Source WKRH

Car, une fois de plus la loi ne s’appliquera qu’à partir de 50 salariés alors que la situation actuelle des entreprises française est à quelque chose près la suivante :

 80 % des entreprises créées en France n’ont pas de salarié au démarrage, et 99 % en ont moins de 10.
 Plus de 90 % des entreprises françaises sont des TPE (ce qui représente quelque 2,2 millions d’entreprises)
 Impact de ce mouvement sur l’emploi :Ces dernières années, la part des salariés travaillant dans des établissements de moins de 20 employés a connu une forte augmentation jusqu’à atteindre les 40 %, dont 26 % dans les TPE. Inversement, celle des salariés présents dans les établissements de plus de 500 employés est passée de 20 % à 11 %. Source Le Rucher

Quant aux entreprises concernées, il n’y a qu’à regarder les chiffres de l’emploi des handicapés pour se rendre compte de la faible application d’une obligation légale. A tel point que l’Etat s’est transformé en recruteur ( 1700 en 2009 - Source Handicap.fr) pour atténuer les chiffres. Ce qui donne une idée de l’impact futur de cette mesure.

Ce qui signifie que nous sommes en face d’une "mesurette" qui n’apportera aucune solution au chômage des plus de 50 ans et surtout met à mal l’ambition du gouvernement de faire travailler ces populations au delà de 60 !!!

Au delà du débat "idéologique" sur la durée de cotisation, il ne faut pas oublier qu’à l’autre bout de la chaîne, les plus jeunes n’arrivent pas à intégrer le monde du travail et qu’en fin de compte quel que soit l’âge, le sexe ou la compétence, il devient de plus en plus difficile de convaincre un employeur de vous faire confiance. Il n’y a pas si longtemps, l’embauche d’un salarié était considérée comme une prise de risque légitime par les employeurs.

Depuis quelques années, sans contrat aidé, stage plus ou moins rémunéré, baisse temporaire des charges ou autres subterfuges gouvernementaux (RSA, cumul emploi retraite), trouver un emploi relève de l’exploit. Tout ceci ne devrait toutefois pas s’arranger dans les années à venir puisque le gouvernement maintient son exemption des heures supplémentaires et que les experts prédisent un recul durable de l’emploi dans la zone Europe au profit des pays émergents et d’une nouvelle montée en puissance de la robotisation.

Dans ce contexte terriblement morose, on a pu entendre Le Président de l’UNEDIC et le Premier Ministre nous donner leurs points de vue sur le chômage et la reprise tant attendue.

Premier à dégainer : Le président de l’Unedic Geoffroy Roux de Bézieux

Hier, Geoffroy Roux de Bézieux, dont l’organisme a récemment prédit 639.000 chômeurs de plus fin 2009, prévoit que "les inscriptions vont se ralentir en rythme et que quelque part, on pense que le plus dur en terme de chômage est derrière nous" "L’autre point à noter", observe-t-il dans "Le Talk" Orange-Le Figaro, "c’est que l’on ne passe pas la barre des trois millions de chômeurs alors qu’il y a quelques années, et la récession était moins violente, nous avions passé cette barre".

Interrogé sur la capacité de l’Unedic à pouvoir assurer le versement des allocations en 2009 et en 2010, M. Roux de Bézieux se montre rassurant, précisant que l’organisme recourera à l’emprunt comme par le passé. "Il faut savoir que le déficit de l’Unedic il y a trois ans et demi maintenant était à -15 milliards, nous sommes à -5 milliards aujourd’hui et prévoyons d’être à 11 en 2010. On a une capacité d’emprunt, on est bien notés par les banques".

Toutefois, "si les choses s’aggravent après 2010, il faudra renégocier la convention d’assurance-chômage", poursuit-il, même si "nous n’en sommes pas là". AP/YAHOO

Encourageant direz-vous ?

Déclaration de François Fillon ce matin sur Europe1

Aujourd’hui : "On aura une augmentation du chômage dans tous les pays européens qui va se poursuivre tout au long de 2009 et sans doute encore un peu au début de l’année 2010", "Pour que l’économie crée des emplois, il faut qu’elle soit en croissance d’au moins 1,5 à 2 pour cent" "Les plans de relance européens vont donner tous leurs effets à partir de l’été", a assuré François Fillon, observant par ailleurs des "signes de reprise aux Etats-Unis". Le chef du gouvernement a précisé que des "mesures complémentaires" seraient mises en oeuvre dans les prochaines semaines en faveur des jeunes chômeurs". Reuters/Yahoo

Si les déclarations du Président de l’UNEDIC se veulent rassurantes, (on attend toutefois, la réaction du MEDEF, qui ne saurait tarder, sur les cotisations et l’avenir du régime d’indemnisation) les prévisions du Premier Ministre, elles, relèvent du "doigt mouillé" et ne s’appuient sur aucune étude chiffrée mais sur la confiance et ... la baraka !

Compte tenu que, du FMI à l’OCDE, personne ne prédit des chiffres aussi élevés pour la zone Europe, ni pour la France d’ailleurs. Alors, les déclaration du Président de l’Unedic (qui est en contact étroit avec le gouvernement) ne sont-elles que le prélude à l’anticipation d’une renégociation de la convention d’assurance-chômage ?

Où le gouvernement compte t-il aller chercher ses 1,5 à 2 % nécessaires à la sortie du bourbier actuel ?

Laurent Wauquiez a présenté, le 27 mai, en Conseil des ministres, la politique de l’emploi mise en œuvre par le Gouvernement pour affronter la crise économique. Trois objectifs sont fixés pour maintenir dans l’emploi, stimuler la création d’emplois, aider à l’accès à l’emploi et au retour vers l’emploi.

Le Gouvernement mène de pair une politique de soutien de l’activité et une politique de l’emploi en faisant le choix de :

 tourner résolument le dos au traitement dit "statistique" du chômage qui revient à écarter des catégories entières de la population active du marché du travail ;
 s’appuyer sur une coopération étroite avec les partenaires sociaux, notamment dans le cadre du fonds d’investissement social ;
 rechercher une sécurisation des parcours professionnels par un service public de l’emploi et un système de formation modernisés qui doivent notamment faciliter les reconversions vers les métiers de demain ;
 s’appuyer sur des mesures simples, rapidement opérationnelles et réversibles lorsque l’activité économique redémarrera. (celui qui est capable de traduire cette phrase nous écrit !)

Maintenir dans l’emploi. L’activité partielle, qui permet d’éviter les licenciements, pourrait concerner 600 000 salariés cette année. Les mesures d’incitation des entreprises à employer des seniors et celles visant à anticiper les mutations économiques en aidant les différents secteurs à gérer les évolutions des emplois et des compétences contribuent également au maintien dans l’emploi.

Stimuler la création d’emplois. Le Gouvernement a mis en place plusieurs outils innovants tels que :
 l’aide à l’embauche "zéro charges" dans les très petites entreprises (220 000 embauches depuis le début de l’année) ;
 la nouvelle aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (Nacre, 400 opérations par semaine) ;
 la distribution de chèques permettant de financer des aides à la personne pour les ménages modestes.

L’accès à l’emploi et le retour vers l’emploi doivent être facilités avec la création de Pôle Emploi. A l’issue du sommet social du 18 février 2008, des mesures en faveur de l’emploi ont été prises pour protéger les Français les plus touchés par la crise. L’extension du contrat de transition professionnelle, la nouvelle convention de reclassement personnalisé et la mise en place du Revenu de solidarité active sont autant d’outils qui permettent d’atteindre cet objectif.

Pour accompagner l’entrée sur le marché du travail de plus de 500 000 jeunes des mesures d’urgence pour l’emploi des jeunes ont été également prises. Le recours accru aux contrats aidés a pour objectif de soutenir les personnes les plus éloignées de l’emploi - Source Premier Ministre

Pas très innovant tout ça. et dans certains cas, franchement, ça tourne au verbiage.

Au delà dudit verbiage, vous noterez :

 le retour des emplois aidés, créés par Lionel Jospin, et hués par la droite parlementaire en leur temps
 les formations sans fin qui ont pour avantage d’améliorer les statistiques des chiffres du chômage sans pour cela permettre de trouver un débouché
 le fameux 1% (cité plus haut) de pénalité pour les entreprises (+ de 50 personnes) n’employant pas de seniors, qui restera, nous l’avons démontré sans la moindre efficacité
 Une nouvelle aide pour les entreprises "chasseuses de primes". Mesure dangereuse au demeurant pour les comptes sociaux et inutile puisque la plupart des TPE sont touchées par des difficultés de carnets de commande et surtout de financement bancaires. Conclusion, elle n’embaucheront pas.
 les emplois à la personne créateurs de précarité (la majorité des salariés ne touchant même pas la moitié d’un SMIC)

La réalité, c’est que la France comme beaucoup de pays (notamment européens) a fait le choix des services au détriment de la production. Ce choix nous a mis en état de dépendance vis à vis des producteurs asiatiques qui assurent aujourd’hui la quasi totalité de la production des biens industriels ou de consommation.

Les économistes, conseillers de nos politiques, qui tablaient pour la fin du XXeme siècle (et début du XXI eme) sur une "révolution industrielle" du type de celle de la fin du XIXeme, grâce à la révolution technologique, ont tout simplement fait fausse route et font payer aux populations le poids de leur erreur. La technologie supprime beaucoup plus d’emplois qu’elle n’en créé !!!

Transformer certains pays en consommateurs non producteurs revient en période de crise économique à transformer les salariés de ces pays en chômeurs potentiels de longue durée. En effet, incapables de déployer une stratégie industrielle inovatrice à court ou moyen terme (puisqu’ayant dans beaucoup de cas accepté le transfert de technologique et des laboratoires ou bureaux d’études dans des pays émergents à bas coût), les dirigeants politiques inspirés par les économistes libéraux se retrouvent devant un problème insolvable : Inciter les salariés disposant d’un emploi à travailler plus tout en "accueillant" de plus en plus de demandeurs d’emplois.

La refondation du capitalisme façon "vertueux" ne changera rien à la réalité des salariés ou de ceux qui aspirent à l’être. De l’autre côté, vouloir s’accrocher à un modèle qui met des millions de gens à l’index pour des durées de plus en plus longues hypothèque tout avenir.

Au point où nous en sommes, il est évident que nous devons changer radicalement le mode de fonctionnement de l’emploi dans nos sociétés.

Chez Slovar les Nouvelles, nous défendons depuis longtemps les propositions de l’essayiste américain, spécialiste de prospective économique et scientifique : Jeremey Rifkin contenues dans son livre "La fin du travail" et qui fait partie de nos livres de chevet.

Comme l’explique Jeremy RIFKIN dans son livre :

"La fin du travail" paru en 1995, "l’automatisation et les nouvelles technologies vont supprimer chaque année de plus d’emplois"

Ceci, sans aucune alternative crédible, si nous restons arc bouté sur le modèle économique actuel.

La seule alternative qu’on pu nous présenter nos gouvernants, jusqu’à présent, repose sur les services à la personne.

Le "formidable gisement d’emploi" tant vanté par Jean-Louis Borloo, s’avère être surtout une trappe à travailleurs pauvres.

En effet, les services à la personne ne trouvent leur justification que dans la mesure où ceux qui peuvent en passer commande disposent d’un salaire ou d’un pouvoir d’achat suffisant. En ce qui concerne les employés, l’avenir de ces métiers repose sur le fait qu’ils leur permettent de vivre décemment. Sinon, nous retournerons à l’époque du "prolétariat domestique"

Pour en revenir à RIFKIN, qu’écrivait-il en 1995 sur ce qui nous attendait si nous persistions dans la voie actuelle ?

Son hypothèse : Il faut revoir le contrat social, trouver une autre manière de redistribuer les richesses et partager au mieux les gains de l’énorme productivité actuelle et à venir. La société civile doit exercer des pressions. Créatrice de "capital social", elle doit se donner suffisamment de force pour devenir un secteur créateur d’emplois capable d’obtenir de l’économie et de l’état sa part de redistribution de richesses.

Un bref résumé du livre "La fin du travail" proposé par le CNAM

Victimes de la révolution technologique, plus de 800 millions d’êtres humains sont actuellement sans emploi ou sous-employés.

Des catégories entières d’emploi ont disparu et le chômage va vraisemblablement grimper en flèche : les machines remplacent rapidement le travail humain et annoncent une économie de production quasi automatisée d’ici au milieu du XXIème siècle. Les innovations technologiques et l’économisme nous poussent à l’orée d’un monde presque sans travailleurs.

Les trois secteurs traditionnels de l’économie subissent des mutations technologiques qui envoient des millions de personnes au chômage.

Le secteur du savoir est le seul à émerger ; composé d’une élite d’innovateurs industriels, de scientifiques, de techniciens, d’informaticiens, d’enseignants et de consultants, il n’absorbera pas les centaines de millions d’individus balayés par le déclin mondial du travail, préparé par les immenses changements technologiques s’installant dans l’agriculture, l’industrie et les services.

Le progrès a un prix, les technologies de l’information et de la communication séparent en deux la population mondiale : d’une part l’élite des manipulateurs d’abstraction, d’autre part la masse croissante de travailleurs constamment ballottés et précarisés. Le désespoir pousse un nombre croissant d’être humains à la délinquance, et cette menace amène les pouvoirs publics à s’interroger sur les moyens de maintenir l’ordre et assurer la sécurité, tant aux États-Unis que dans d’autres pays.

Vraiment visionnaire lorsqu’on vient d’entendre le tout dernier discours du Président sur la sécurité !!!

La troisième révolution industrielle sera-t’elle vecteur de bien ou de mal ? Les nouvelles technologies vont-elles libérer ou déstabiliser la civilisation ?

Selon la façon dont chaque pays abordera la question des progrès de la productivité, elles pousseront nos pas vers une vie de loisirs plus développés, ou déboucheront sur une crise planétaire. Leur utilisation et leurs répercussions sur la manière d’envisager le travail humain nous forcent de toutes façons à sonder de nouvelles pistes pour définir la valeur humaine et les relations sociales, comme le développement du tiers secteur. Source CNAM

En clair : Pour lui, l’ère industrielle fondée sur le travail humain de masse s’achève. L’ère de l’information lui succède, avec beaucoup d’emplois très qualifiés et bien rémunérés, mais aussi beaucoup d’emplois peu qualifiés et peu payés. Disparaissent les emplois de la classe moyenne. Dans ces conditions, Rifkin recommande de développer un tiers-secteur, puisque le secteur marchand ne suffit plus à occuper tous les demandeurs d’emplois et que le secteur public est voué à s’alléger sans cesse pour ne pas handicaper la compétitivité des économies. Ce tiers-secteur correspond au secteur de l’économie sociale (associations, ONG). En tout état de cause, le progrès technique et la mondialisation ne permettront pas selon lui d’assurer le plein emploi. Source Wikipedia

Il faudra donc arbitrer entre : Faire travailler de moins en moins de gens bien payés et abandonner les autres à la précraité permanente ou faire travailler moins (donc moins de salaire) et différement plus de gens ...

Dans la mesure ou, notre Président, comme il l’explique sur sa page Facebook semble s’être convertit à la lecture d’autre chose que des BD, voila un livre que nous pouvons lui conseiller de lire rapidement avant que "la masse croissante de travailleurs constamment ballottés et précarisés" ne se révolte pour de bon ... et pour le pire !

Photo
Robot conducteur d’engin

En savoir plus sur Jeremy Rifkin
(ENG) FOET
La fin du travail : Edition La Découverte
CNAM fiche de lecture et analyse

Anniversaire :

Nous profitons de cet article pour annoncer à ceux qui découvrent régulièrement des créations graphiques qui illustrent nos papiers que, comme le Président de la République, notre ami "SB LE SNIPER" fête ses 2 années satiriques... sur la toile ! Un site à visiter d’urgence et régulièrement par ceux qui se souviennent de la célèbre phrase : "Je préfère l’excès de caricature à l’excès de censure" de plus en plus mise à mal ces derniers temps ...
Libellés : chomage, emploi, gouvernement, unedic

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28 mai 2009
Bonne résolution pour demain : Préparer 2 € pour Vendredi l’Hebdo

On a beau être habitué, toutes les semaines, ça recommence. Demain c’est Vendredi le jour de l’Hebdo ! Et vous, petits veinards de lecteurs, vous allez encore profiter du sommaire du numéro qui ne sera dans les kiosques demain.

Cette semaine, les élections européennes ont alimenté les débats sur Internet au travers de nombreux billets :

Europe : pour qui votent les blogueurs ?
A la veille des élections européennes du 7 juin, Vendredi Hebdo fait un tour d’horizon des blogs et démontre la réticence des internautes face au scrutin. La blogosphère, qui avait déjà défendu le non au traité européen, persiste dans sa défiance vis-à-vis de l’Europe …

Pendant les élections… la crise continue
La récession est beaucoup plus grave en Europe qu’aux Etats-Unis, comme l’office statistique européen Eurostat vient de le confirmer. Les chiffres mettent en évidence l’insignifiance des mesures prises à ce jour à l’échelle européenne…

Faut-il oublier l’Allemagne ?
Vendredi Hebdo propose le débat intriguant entre deux blogueurs sur la pérennité du couple franco-allemand aujourd’hui. Dans ce combat de blog, Malakine et Laurent Pinsolle offrent leurs deux visions : l’un ne croit plus à la convergence des intérêts de la France et de l’Allemagne et l’autre est persuadé qu’au contraire nos deux pays doivent continuer d’agir ensemble.

Les réseaux sociaux colonisent la toile
Les nouveaux sites communautaires et participatifs ont révolutionné la manière de naviguer sur Internet. Alors que les pros se préparent au commerce 2.0, les internautes ont tout intérêt à contrôler leur image sur le Net …

La prof sur MySpace
Dans la vraie vie, elle est professeur de lettres. Sur MySpace, elle se présente comme « un freak de plus sur la toile », qui aimerait rencontrer Corto Maltese, Batman et Karl Marx… Et puis ses élèves sont tombés sur une de ses vidéos… Vendredi Hebdo propose l’interview de cette professeur …

Sabine Herold, l’alter libérale…
Après avoir accueilli en avril « l’éminence grise » Alain Minc, Vendredi Hebdo poursuit son cycle de rencontres entre personnalités et blogueurs. Cette fois, c’est Sabine Herold, la jeune présidente d’Alternative Libérale, qui a voulu s’exposer aux questions de Vogelsong, Dagrouik (RVA), Hypos, Reversus et politique2point0. La rédaction publie des extraits des réactions des blogueurs après le débat.

Dossier spécial : Résistance numérique : « Hadopi m’a tuer »

Vendredi Hebdo consacre un dossier exclusif de 4 pages à la résistance organisée contre la loi Hadopi. En effet, l’adoption de la loi ne signifie pas que le débat est clôt. Différentes formes de résistance numérique voient le jour sur le Web. Plusieurs artistes « libres » affichent leur anti-hadopisme et participent au concert « Hadopi m’a tuer » dont Vendredi Hebdo est partenaire. Les blogueurs les plus influents se font également entendre.

Après avoir démontré que cette loi est inapplicable dans son dernier numéro, Vendredi Hebdo continue de soutenir la lutte anti-Hadopi.

A lire aussi cette semaine : le radar internet avec les billets et les hommes politiques dont on a le plus parlé sur internet pendant la semaine, le troll et son billet le plus méchant de la semaine, le blogueur de la semaine …

Un rappel à ceux qui pensent lire gratuitement le numéro en ligne : Ce n’est pas possible. Pour une fois pas question d’être radin. A moins de piquer le numéro de quelqu’un qui l’a acheté. Mais personne ne fais jamais ça :-))

A vous de voir !!!

Vendredi L’Hebdo

Libellés : blogs, media, presse, vendredi

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Elections européenne : Infos, intox, manipulations et réalités

La valse des sondages et études d’opinion a repris pour le plus grand bonheur des instituts et de leurs clients.

Le dernier "TNS Sofres" est un sommet en termes de d’incompréhension.

Une chose est certaine, par contre, si vous vous contentez de lire les pourcentages affectés aux listes candidates, le constat est le suivant : L’UMP caracole en tête, le PS piétine et les autres font de la figuration. Le titre en vogue ce matin dans les media c’est : "Européennes - Le PS sous les 20%"

Et pourtant dans le détail, l’étude ne se limite pas à ce simple score et n’indique rien de définitif

 Sur la totalité de l’échatillon intérrogé : 20% des personnes interrogées n’ont pas exprimé d’intention de vote
 59% se disent sûres de leur choix, 37% reconnaissent qu’elles pourraient varier

Mais si l’UMP est en tête, quel est l’attitude des électeurs à son égard

 27% souhaitent que le 7 juin, les électeurs manifestent leur soutien au gouvernement, une forte majorité - 57% - souhaite la manifestation d’un mécontentement
 Ceux qui tiendront compte d’abord des problèmes français sont plus nombreux (52%) que ceux qui privilégieront les questions de la construction européenne (44%).

Information importante : Ceux qui prétendaient que le PS devait cesser de faire une campagne anti sarkoziste avaient tord puisque plus de la moitié des personnes interrogées considèrent que le scrutin européen doit être l’occasion de sanctionner la politique menée par le gouvernement.

Quant au fait que 52% des personnes interrogées privilégient les problèmes français plutôt que la construction europénne, il ne faut pas être grand clair pour comprendre que les traités rejetés qu’on impose et les adhésions futures, alors que les récentes ne sont pas encore "digérées", rendent dubitatifs ces mêmes français.

On pourrait ajouter :

 Que chaque pays de la zone Euro (à commencer par le notre) s’est exonéré des obligations de Maastrich,
 Que les plans de relance n’ont donné lieu à aucune coordination européenne,
 Que les professions agricoles continuent d’avoir raison contre les décisions européennes (Merci Monsieur Barnier) mais que les salariés chômeurs augmentent dans toute l’Union sans réaction concertée
 Que les frontières commerciales de l’Union restent une passoire en interne comme en externe
 Que la Commission, la BCE et une grande partie du parlement européens continuent à n’avoir pour obsession que la concurrence et l’inflation

Et enfin le faible engouement des candidats de "premier plan" pour aller siéger à Strasbourg ou Bruxelles (pour causes de travaux) donnent à comprendre aux français que seuls leurs propres pouvoirs publics sont à même de résoudre tout ou partie de leurs problèmes.

Nous avons pour preuve la réaction des personnes interrogées par TNS

 Quant au rôle de l’UE face à la crise, 39% des personnes interrogées disent qu’elle "protège" plutôt, 27% estimant qu’elle "aggrave plutôt" les effets de la crise (29% croient qu’elle n’a pas d’impact, 5% sont sans opinion).

De même, lorsqu’on demande aux personnes interrogées si ces élections vont avoir un impact sur l’Europe et sur la France

 Sur la situation en Europe, pensent 70% des personnes interrogées. 28% estiment le contraire et 2% sont sans opinion
Mais
 Seules 54% croient qu’elles influeront sur la situation en France (44% ne le pensent pas, 2% sans opinion).

Vous conviendrez que lorsque vous lisez ci-dessous les estimations de vote, sans le détail des précédent, ainsi que l’empressement des rédactions à nous annoncer une victoire de la majorité présidentielle et une descente aux enfers du PS, la situation est beaucoup moins évidente.

L’UMP-Nouveau Centre : 26%
PS : 20%, à 19%
Le MoDem : 14%
Europe Ecologie : 11%
Le Front de gauche (PCF-PG) : 7%
NPA : 6%
Front national : 6%
Libertas : 4%,
LO : 2%,
Alliance écologiste indépendante : 1,5%,
Debout la République : 0,5%
"Autres listes" : 3%.

Le premier enseignement de cette étude et de cette campagne : C’est que le vote a lieu sur un seul tour et que la majorité présidentielle fait son plein de voix (sans la moindre réserve dans le cas ou un deuxième tour aurait eu lieu. A méditer !).

A vrai dire, on est très loin des 53% de la présidentielle et du succès des législatives. Si le PS par ses gesticulations et ses problèmes de pouvoir interne a perdu quelques %, on les retrouve au Front de Gauche ou au NPA (Ni le PCF seul, ni la LCR n’auraient été capables de tels scores)

Par ailleurs, tout le monde en France sait pertinemment que de l’Elysée en passant par la rue de Solférino ou le siège du MODEM, on attend ou un plébiscite ou un rejet sur des thèmes EXCLUSIVEMENT nationaux.

Le deuxième enseignement : L’attitude des Chefs d’Etat et de gouvernements face à la crise a montré la limite de la construction européenne actuelle. Enfin le mode de scrutin régional est déconsidéré dans la mesure ou les parachutages ont été aussi importants que lors du débarquement des troupes alliées en Normandie et que quelle que soit la région des élus, ils siègeront finalement dans des groupes politiques pré établis au parlement européen.

Embouteillage de lobbyistes au Parlement européen

On sait que la majorité des élus continuera à cumuler le mandat européen avec un mandat local ou territorial et se conteront d’un passage rapide au parlement pour justifier leurs indemnité et leurs frais. On sait surtout que devant le peu d’enthousiasme et d’activisme de ces élus, l’Union sera une fois de plus gérée et pilotée par des hauts fonctionnaires qui vivent confortablement dans une sphère qui les éloigne à tout jamais de la vie quotidienne des habitants de l’Europe.

Le seul sondage qui pourrait avoir un peu de valeur serait celui qui montre le nombre potentiel d’élus du PSE et ceux du Groupe du Parti populaire européen. Car de ce résultat va dépendre le maintien (quasi assuré) de José Manuel Barosso, l’actuel Président de la commission et l’orientation de la politique de l’Union.

Il serait intéressant également de connaître le score européen du Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe dans lequel siègeront les élus du MODEM, qui sont très éloignés de l’actuelle posture "socio révolutionnaire" de François Bayrou. Car ne l’oublions jamais, les clivages français de cette élection sont immédiatement solvables dès l’entrée au parlement !

La triste conclusion, c’est qu’on aurait voulu nous "embourber" qu’on ne s’y serait pas pris autrement. Nous avons vraiment la sensation que pour les partis et les candidats, cette élection est une simple péripétie et qu’on ne que vise les régionales franco françaises de 2010. Tout ceci prouvant bien que le sentiment européen est une farce ...

Et pourtant, le scrutin européen terminé, les eurodéputés vont continuer à travailler main dans la main avec les troupes des lobbies (quand ils ne leur commandent pas tout simplement des rapports - Voir Prix du Pire Lobbying de l’UE ), la Commission va continuer à libéraliser tout ce qui peut l’être, on va élargir encore l’Union (Chic ! le patronat européen va trouver de nouvelles zones de délocalisations) et que les directives vont continuer à modifier quotidiennement notre droit sans qu’aucun de nos élus nationaux ne puisse s’y opposer.

Notre Président n’étant plus à la tête de l’Union européenne va continuer à faire cavalier seul tout en nous expliquant que l’axe franco allemand est incontournable, tandis que les allemands continueront à s’occuper de leurs propres intérêts, la Grande Bretagne va continuer à bénéficier de ses exemptions et jouera quoi qu’il arrive la carte des USA, tout comme les anciens pays de l’est. Les paradis fiscaux devenus "coopératifs" continueront à exister et la désindustrialisation de la zone Europe ne fera que s’accélerer.

Car, ces chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que les acteurs (élus ou non) de l’Union européenne, continueront à nous expliquer, que la survie de l’Europe dépend de notre capacité d’adaptation à de nouvelles normes sociales et financières.

En gros, si l’ensemble des élus et intérêts économiques continueront à percevoir des indemnités et des bénéfices en constante hausse, les salariés vont devoir accepter de s’aligner sur la concurrence d’autres salariés moins bien lotis qu’eux.

Et oui, "coco" c’est ça l’avenir, faut être moderne !!!

Franchement ça vous donne envie ?

Source de l’étude
AFP/Google
Crédit photo
Parlement européen - Embouteillage de lobbyistes au Parlement européen

Titre de l’article : "Clin d’oeil" amical à notre ami blogueur RVA

Libellés : construction européenne, elections, europe, france, politique

posted by Slovar at 11:51 | 5 comments links to this post

27 mai 2009
Claude Allègre : Futur dégraisseur du mammouth .. sarkozien ?

Georges Clemenceau disait : "Celui qui quitte votre parti pour aller dans un autre est un traître. Celui qui vient d’un autre parti pour rejoindre le vôtre est un converti"

Il n’est pas certain dans le cas de Claude Allègre que l’UMP le considère comme un converti ni le parti Socialiste comme un partant.

En effet, il n’a pas repris sa carte du Parti Socialiste en janvier 2008 et à l’UMP malgré la timide joie de Xavier Bertrand, un grand nombre d’élus de la majorité commencent à trouver l’ouverture anti PS pesante voir déplacée.

Il n’y a que notre "ami" Frédéric Lefebvre pour hurler de bonheur : "Le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre a pour sa part vu "quelque chose de formidable" dans le débat sur l’hypothétique entrée de Claude Allègre dans l’équipe Fillon : "c’est de la publicité pour l’ouverture". "Or l’ouverture, je pense que c’est la solution pour réformer notre pays en profondeur et c’est d’autant plus important quand il y a la crise comme aujourd’hui" Source AFP/Google

Ce qui est amusant c’est de relire les réactions des députés du RPR (dont la très grande majorité siège aujourd’hui sous le sigle UMP) lors des interventions de Claude Allègre à l’Assemblée Nationale ou au Sénat du temps où il était ministre. Mais, les politiques nous ont habitué à s’invectiver et à se menacer verbalement pour ensuite mieux se réconcilier.

Il est également amusant de voir de quelle façon Claude Allègre accuse le journal Le Monde d’avoir révélé des propos off sur le mammouth (propos qu’il a donc biens tenus)

Claude Allègre
envoyé par vodeo. -

Claude Allègre est un être bouffi d’orgueil, de certitudes et d’autosatisfaction qui n’a fait qu’entraver son parti d’origine et rêve à 72 ans (alors que pendant la campagne de 2007 il considérait que l’âge moyen de la direction du PS devait être de 40 ans) de faire naître la France technologique de demain. S’il existe encore quelqu’un au PS qui puisse prendre ombrage de sa future nomination par Nicolas Sarkozy au gouvernement, il faut immédiatement le raccompagner à la porte ou à l’asile.

Claude Allègre n’a jamais roulé que pour un seul parti : Le sien.

Ses dernières déclarations feraient passer les transfuges et/ou traites KOUCHNER, BESSON ou BOCKEL pour des amateurs tant il vendrait père et mère pour un poste gouvernemental. Alors qu’il a fallut toute la pression de l’UMP pour faire dire à Bernard Kouchner qu’il voterait UMP aux européennes, et pour cause puisqu’il occupe un ministère majeur et stratégique, que déclare Claude Allègre ?

"Je vais voter pour Michel Barnier, sans aucune hésitation, je n’ai pas d’état d’âme. D’abord j’aime bien Barnier, ensuite je pense que Sarkozy est la seule personne qui a fait bouger la Commission européenne et la présidence française de l’UE a été formidable. J’espère qu’il va continuer à la faire bouger" ... / ... Il ajoute : "J’ai refusé d’entrer au gouvernement au début, mais j’ai beaucoup admiré la présidence française de Nicolas Sarkozy. Je suis très admiratif : le fait qu’on a fait un plan de relance commun, le fait qu’on a secoué la Commission, c’est une performance"- Source AFP/Nouvel Obs

En français, ça s’appelle une déclaration d’amour et ... de servilité !

Il faut vraiment que Nicolas Sarkozy voue une haine profonde au Parti Socialiste pour "engager" un tel "génie" ... fayoteur et ... destructeur pour le camp qui l’emploie. Mais Nicolas aime aussi les "collaborateurs" un brin ... masochistes.

Car si Claude Allègre est le dernier scientifique à clamer haut et fort : "Je crois qu’il y a un changement climatique attesté aussi bien par la fonte de la banquise nord que par le développement des phénomènes extrêmes. Ce dont je doute, c’est qu’on ait compris l’ensemble des processus mis en jeu, tant le climat est un phénomène complexe. Ce dont je doute encore, c’est que l’on puisse prédire le climat dans un siècle, alors qu’on a du mal à prédire la météo chaque semaine. En tant que scientifique et citoyen, je ne veux pas, comme certains, que l’écologie contribue à accentuer la crise et fasse encore plus souffrir les plus démunis. Je ne crois pas que les problèmes nombreux posés à la planète - eau, poussière, polluants, pesticides, réserves halieutiques, écologie côtière, biodiversité - doivent conduire à la décroissance économique et à la mise en pièces de l’économie de marché "

Climat - Claude Allègre vs larbin d’algor
envoyé par sassiere. -

Par ailleurs, Claude Allègre a critiqué l’inscription du principe de précaution sous sa forme actuelle dans la Constitution, car son flou est selon lui une entrave à la recherche. il écrit : " Le principe de précaution, c’est l’arme contre le progrès " Le MEDEF, grand ennemi de ce principe de précaution devrait, sans nul doute, fêter sa future arrivée au gouvernement ...

Et, il sait aussi prendre soin de la santé de ses contemporains ...

Chroniqueur au magazine Le Point, il dénonce, le 19 octobre 1996, la décision de désamiantage du Campus de Jussieu et qualifie l’affaire de « phénomène de psychose collective ». En 2004, dans le livre Quand on sait tout, on ne prévoit rien, il estime que le désamiantage des bâtiments du campus de Jussieu, au coût très élevé, n’était pas justifié, et que des opérations d’encapsulage de l’amiante auraient suffi.

La décision de désamiantage de Jussieu a été prise en 1996 à la suite d’une étude menée par quatre bureaux d’études européens dont le rapport a été remis en 1995. Celui-ci préconisait l’enlèvement. Il n’écartait pas cependant les opérations d’encapsulage : elles ont pour avantage un coût immédiat moindre, mais pour inconvénients une pérennité non garantie, et des risques pour les personnels des entreprises amenés à intervenir dans les bâtiments

Si c’est pas du scientifique de qualité ça !

Et de montrer, avant d’avoir obtenu le poste, comment il va faire s’occuper de ceux qui ont le front de penser autrement que lui

Revenant sur sa réplique aux attaques, notamment d’écologistes comme Nicolas Hulot, il se dit "exaspéré". "Hulot a peur de perdre ses subventions. Le ministère lui donne des subventions pour sa fondation Nicolas Hulot et il a peur que si je suis ministre je coupe ses subventions", a-t-il affirmé - Source Nouvel Obs

Ce qui nous prouve, que l’homme qui a su mettre la quasi totalité des enseignants dans la rue , va, probablement réussir là où la gauche, même unie, a échoué dans ses tentatives, pour aire voler en éclat le sarkozysme triomphant.

Si nous partageons l’avis de Martine Aubry qui : A souhaité « bon courage » au gouvernement si Allègre l’intégrait et expliqué : "qu’est-ce que Nicolas Sarkozy attire à soi ? Des hommes qui sentent l’odeur de l’écurie et qui attendent qu’on leur donne quelque chose" Il ne faut pas oublier, Martine, que le chasseur de mammouth (revanchard) est de retour et ce sont les français qui vont devoir le subir !!!

Le Président est joueur dit-on ?

Nous dirons plutôt kamikaze, pour le plus grand bonheur de l’opposition qui pourrait cette fois retrouver des couleurs et des électeurs si elle arrêtait de penser à : "Qui sera le candidat en 2012" pour se consacrer à une reconquête du pouvoir autour d’une unité et d’un programme de GAUCHE solide ... N’est ce pas Ségolène, Dominique, Gérard, François, Laurent, etc .... ?

Libellés : gouvernement, parti socialiste, politique, ump

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Centres de rétention : Le gouvernement juge et partie ?

Si pour beaucoup de français, l’immigration est un sujet sensible sur lequel ils doivent se contenter des discours et déclarations des ministres, ils sont en revanche, beaucoup à s’interroger sur les centres de rétention ou CRA.

Les CRA (centre de rétention administratifs) ont été officiellement créés en 1981. Cette institutionnalisation de lieux de privation de liberté qui ne dépendent pas de l’administration pénitentiaire fait suite à la découverte, à Marseille en 1975, de la prison clandestine d’Arenc, contrôlée par la police, où étaient séquestrés des travailleurs immigrés en instance d’expulsion. Depuis 1964, la police y exerçait son autorité sans aucun contrôle judiciaire, sur la seule base d’un règlement de police de 1938 autorisant l’internement des étrangers sans-papiers.

Si Brice Hortefeux les a "popularisé" pendant son passage au Ministère de l’immigration, c’est Eric Besson, le nouveau ministre de l’immigration, qui a décidé de mettre fin au monopole de la Cimade qui était jusqu’à présent la seule association à pouvoir intervenir dans les CRA.

En effet, à l’issue de la procédure d’appels d’offre, le partage géographique des attributions de la CIMADE avec d’autres associations se répartirait selon nos sources de la façon suivante :

 Bordeaux, Nantes, Rennes, Toulouse et Hendaye : Cimade
 Lille 1 et 2, Metz, Geispolsheim : Ordre de Malte
 Lyon, Marseille et Nice : Forum Réfugiés
 Nîmes, Perpignan et Sète : Cimade
 Outre-Mer : Collectif Respect
 Mesnil-Amelot 1, 2 et 3 : Cimade
 Palaiseau, Plaisir, Coquelles et Rouen-Oissel : France Terre d’Asile
 Bobigny et Paris : Association Service Social Familial Migrants. - Source Wikipedia

Cette décision répondait à "une urgente nécessité", a justifié le ministère. "Ces nouveaux marchés doivent être exécutés à compter du 2 juin prochain", "les associations attributaires doivent en effet disposer du temps nécessaire pour mettre en place (...) les modalités pratiques d’accompagnement des personnes retenues". "Comme le strict respect du droit le lui permet, le ministre a donc décidé de finaliser la procédure ouverte et transparente engagée" - Source Nouvel Obs

Il faut dire que la Cimade avait déjà du batailler ferme avec Brice Hortefeux . Outre des rapports tendus entre le ministre et l’association, il faut se rappeler que l’appel d’offre Besson n’est que la mise en application de celui pour lequel Brice Hortefeux avait été débouté

Le tribunal administratif de Paris a suspendu l’appel d’offres lancé par le ministère de l’immigration modifiant le dispositif d’aides aux étrangers dans les centres de rétention administrative. L’objectif de Brice Hortefeux était d’éloigner l’association, la seule autorisée à entrer dans ces centres, et donc à rapporter ce qu’il s’y passe - Source JDD 15 Octobre 2008

Cette "victoire" (La Cimade a déposé un recours) d’Eric Besson le plus "célèbre" transfuge du Parti Socialiste (parti avec armes et bagages pendant la présidentielle pour s’offrir au candidat Sarkozy) n’est que provisoire mais sent l’embrouille …

Car, au delà de la "punition" appliquée à la Cimade, le gouvernement juge envisage au travers de la validation de son appel d’offres d’introduire une association qui lui permettrait d’être également partie.

Qui est le collectif Respect ?

Le collectif Respect a été créé en 2002, à la suite du match de football France-Algérie d’octobre 2001 au cours duquel La Marseillaise avait été sifflée. Frédéric Bard, ancien président du collectif, est chargé de mission au… ministère de l’Immigration en 2008. Il a représenté le ministère comme expert dans deux colloques internationaux dans lequel l’information a été révélée avant d’être confirmée par le ministère auprès de plusieurs journalistes - Source Combat droit de l’homme

Délégué départemental-UMP de la Culture en 2003, militant UMP dans le 17ème, chargé de mission pour le compte du Ministère de l’immigration et de l’Identité Nationale en 2008. Missi dominici de Chirac avant de passer sous la férule de Brice Hortefeux, le militant de droite passe le flambeau début 2008, à Maryse Lechesne, elle-même acoquinée avec le parti Sarkozyste puisqu’elle fut inscrite, en position non éligible, sur la liste UMP Ile-de-France menée alors par Jean-François Copé pour les régionales de 2004.

Inconnu des cinq autres associations ayant bénéficié d’un lot de Centres de Rétentions (France Terre d’Asile, Forum des Réfugiés, Ordre de Malte, ASSFAM), « Le collectif Respect » sera en charge de ceux ou il y a le plus de reconduites à la frontière. Soit 12.000 par an. … / …. - Source Bakchich

Ce à quoi, il faut ajouter que : "Concernant l’Outre-mer, le nombre d’étrangers éloignés en 2007 depuis les seuls départements de Guyane et de Guadeloupe s’élevait à 10 857, et à 13 990 depuis Mayotte, soit un total de plus de 24 800 contre 23 831 pour la métropole. Cela signifie que le Collectif respect attributaire du lot Outre-mer, malgré son inexpérience manifeste, aura plus de cas d’expulsion à traiter en Guyane et Guadeloupe que chacune des cinq autres associations qui interviendront en France métropolitaine" - Source LDH Toulon

Devant cette nouvelle manipulation dont le gouvernement est hélas coutumier, nous avons décidé de publier le dernier communiqué de la Cimade (en intégralité ci-dessous)

Centres de rétention : dedans ou dehors, nous restons aux côtés des étrangers expulsés - Appel à mobilisation et à rassemblement le 2 juin

Le 2 juin marquera la fin d’une présence associative nationale et indépendante dans les centres de rétention administrative. La mise en concurrence des associations dans le cadre d’un appel d’offres et l’évolution de la mission associative vers une simple information des personnes au lieu d’une aide à l’exercice effectif des droits, tout cela ne saurait cacher la volonté réelle du ministère de l’immigration : affaiblir l’action de la société civile et restreindre l’accès au droit pour les étrangers reconduits, afin de mieux atteindre les objectifs chiffrés d’expulsions.

C’est pourquoi La Cimade et ses partenaires associatifs appellent tous les citoyens, les associations, les avocats et les syndicats à se mobiliser et à se rassembler le 2 juin pour affirmer ensemble « dehors ou dedans, nous restons aux côtés des étrangers ! ».

Appel à mobilisation pour le 2 juin :
Centres de rétention : dehors ou dedans, nous restons aux côtés des étrangers !

Le 2 juin les associations retenues par le ministère de l’immigration pour intervenir dans les centres de rétention administrative deviennent des "prestataires", des concurrents dans le cadre de l’appel d’offres.

La mission d’accès aux droits auprès de personnes privées de libertés se transforme en simple mission d’information.

Les droits de l’Homme et les libertés fondamentales ne sont pas à vendre ! Face à une logique de concurrence des associations, nous revendiquons une logique de compétence et une parole citoyenne indépendante.

Associations, syndicats, avocats, citoyens, à l’intérieur ou en dehors des centres de rétention, nous continuerons à aider les étrangers pour la défense de leurs droits et de leur dignité. Dans les permanences, dans les tribunaux, dans les préfectures, dans les aéroports, dans la rue, nous poursuivrons nos actions auprès des étrangers et de leurs familles.

A Paris, nous appelons à un rassemblement solidaire, le mardi 2 juin, à 19 heures sur la place du Palais-Royal, devant le Conseil d’Etat, pour réaffirmer aux étrangers enfermés notre soutien et notre vigilance, pour dire notre attachement à l’indépendance des associations, à leur liberté de parole et de témoignage.

C’est à vous de décider si vous acceptez, après le noyautage des médias et des grandes entreprises, que la "démocratie exemplaire" scandée par le candidat devenu président, soit une fois de plus être remplacée par le bon plaisir des gouvernants en place ...

Source et en savoir plus
Cimade
"La rétention pour les nuls"
Liste des manifestations
Gisti
Crédit photo
L’express

Libellés : immigration, justice, police

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26 mai 2009
Scoop élection européennes : Le Front de Gauche en tête du sondage Slovar les Nouvelles

Mais si, vous avez bien lu le titre ...

Certes Slovar les Nouvelles est un (non-profit)blog et ne peut rivaliser avec les instituts de sondages qui sont devenus les baromètres de la vie politique française.

Si vous êtes un habitué du blog, vous avez du remarquer que nous changeons souvent le sujet du sondage, sauf le dernier en date qui est resté deux semaines et qui porte sur les intentions de vote de nos lecteurs pour le scrutin du 7 juin.

Vous en trouverez les résultats et commentaires en fin d’article.

Ah, les sondages et enquêtes d’opinion ! En voila un secteur qui n’est pas touché par la crise économique. Le gouvernement par exemple qui, comme le publiait le Canard Enchaîné en fait un usage immodéré : "1 million d’euros sont nécessaires pour la prise en charge budgétaire des études et sondages de la Présidence de la République" réclamait (sans qu’on sache s’il l’a obtenu Thierry Saussez le patron du SIG) Et dire que lorsqu’on interroge Nicolas Sarkozy sur un "mauvais" résultat de sondage le concernant, il déclare être "trop occupé pour le commenter" !

Les partis politiques ne sont pas en reste, car

 A chaque échéance électorale,
 Pour tester l’efficacité future d’une réforme ou proposition,
 Pour savoir qui est le mieux placé pour prendre la tête du parti,
 Pour faire valider un projet territorial, etc ...

Et hop, IFOP, IPSOS, BVA, CSA, LH2, ... au choix. En bref, lorsque l’Etat verse les contributions aux partis ou formations politiques, une bonne partie sert à ... sonder ceux qui ont payé la noce ...

Selon toute logique, puisque les sondés sont toujours des citoyens résidant en France et appartenant à des CSP et âges différents, les résultats devraient être quasiment identiques d’un institut à l’autre. Or tout le monde sait qu’il existe des résultats différents en fonction du client de Presse qui l’a commandé. Nous n’épiloguerons pas sur les clients "politiques" dont les français mettent en doute la totalité des études publiées.

Comme le rappelait justement Marianne2 : le 25 Avril 2009

TF1 a choisi de laisser tomber TNS-Sofres, son sondeur historique pour lui préférer le moins cher Opinion Way. De son côté, TNS-Sofres réalisera la soirée électorale de France 2.

Institut de sondage favori du Figaro, Opinion Way est le dernier venu sur la scène des instituts de sondage. Ce petit nouveau s’est rapidement fait connaître par ses sondages réalisés sur Internet en temps réel publié sur le site du Figaro.fr après les interventions télévisées du président de la République ... / ... Des sondages largement favorables aux prestations toujours convaincantes du chef de l’Etat compte tenu du fait que ces études ne sont pas réalisées sur un échantillon dit représentatif mais sur un panel d’internautes ayant regardé le président de la République

Ou comme l’explique si bien le Monde Diplomatique

Opinion Way réalise en effet des sondages en ligne, et non par téléphone ou en face à face comme les anciens instituts. Dans son rapport sur l’élection présidentielle de 2007, la commission des sondages avait exclu de son contrôle ce type de sondages, malgré une visite d’explication de la méthodologie effectuée par les responsables de l’entreprise ... / ...

La reconnaissance par la commission des sondages, organe officiel de contrôle composé de hauts fonctionnaires, est autrement problématique. Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour deviner les pressions du pouvoir. La question de la rigueur méthodologique des sondages en ligne aurait-elle été résolue pour justifier son revirement ? La réponse est bien évidemment négative. Selon une étude effectuée en 2006 par Esomar, organisme européen regroupant les instituts de marketing et donc peu suspecte de critique excessive, les sondages en ligne ne sont guère fiables, puisque 57 % des internautes admettent mentir.

Au fait quel est la méthode des entreprises de sondages ?

IPSOS n’en fait pas mystère puisqu’il indique sur son site Web de quelle façon sont choisis les personnes interrogées

Comment choisit-on les personnes interrogées ?

En théorie, les personnes interrogées pour un sondage devraient être choisies au hasard. C’est ce qu’on appelle la méthode aléatoire : on tire au sort un certain nombre de personnes qui constitueront l’échantillon à interroger. En France, cette méthode n’est pratiquement pas appliquée. Les instituts de sondage utilisent une autre technique, celle des ’ quotas ’. Il s’agit alors d’interroger un échantillon de personnes qui ont les mêmes caractéristiques socio-démographiques que l’ensemble de la population. Les critères utilisés pour ce faire sont généralement le sexe, l’âge, la catégorie socio-professionnelle, le type de commune, la région.

Quels sont les avantages et les inconvénients de la méthode des quotas ?

Par rapport à la méthode aléatoire, celle des quotas a l’avantage d’être plus rapide. Avec l’aléatoire, les sondés ne sont pas "interchangeables". Cela signifie que la personne tirée au sort doit être recontactée autant de fois que nécessaire. Grâce aux quotas, il est possible de remplacer un sondé par un autre qui a les mêmes caractéristiques socio-démographiques. Cela permet de réaliser un sondage dans des délais plus courts.

L’inconvénient majeur de la méthode des quotas est de ne pas permettre de calculer scientifiquement la marge d’erreur du sondage. Les lois statistiques qui permettent de la déterminer ne valent théoriquement que pour les sondages aléatoires. En pratique, on considère cependant que la marge d’erreur des sondages par quotas est égale ou inférieure à celle des sondages aléatoires.

Quelle est la marge d’erreur d’un sondage ?

En théorie, on ne peut pas connaître scientifiquement la marge d’erreur d’un sondage réalisé par quotas. En pratique, on estime que cette marge est du même ordre que celle que la loi de Gauss permet de calculer dans le cas des sondages aléatoires.

La marge d’erreur d’une enquête dépend d’abord du nombre de personnes interrogées. Par exemple, elle est d’un maximum de plus ou moins 3,2% pour 1000 sondés. Concrètement, cela signifie que si 50% d’un échantillon de 1000 personnes a répondu A à une question, il y a 95% chances sur 100 pour que cette même réponse A soit effectivement donnée dans l’ensemble de la population par un pourcentage situé entre 46,8% et 53,2%. Le plus probable est cependant que la réponse se situe très près de 50%.

Attention : la marge d’erreur est la même quelle que soit la taille de la population dont on recherche à connaître l’opinion. Autrement dit, si l’on souhaite obtenir la même précision, il faut interroger autant de personnes pour connaître l’opinion des Français que celle des seuls Orléanais. La marge d’erreur ne décroît pas proportionnellement au nombre de personnes interrogée : elle est d’un maximum de plus ou moins 4,5% pour 500 enquêtés, 3,2% pour 1000, 2,2% pour 2000 mais encore 1,6% pour 4000.

La marge d’erreur varie aussi en fonction de la répartition des réponses. Ainsi, pour 1000 personnes interrogées, elle sera de plus ou moins 3,2% si la réponse obtenue est de 50% mais seulement de plus ou moins 2,5% si elle est de 20 ou 80% et même de plus ou moins 0,9% si elle est de 2 ou 98%.

Comment évite-t-on les enquêtes ’ bidonnées ’ ?

La qualité du "terrain" est, après celle du questionnaire, la deuxième condition d’une bonne enquête. On veut dire par là que le sondage doit être administré dans de bonnes conditions : les enquêteurs doivent respecter des règles précises et ne pas tricher en remplissant les questionnaires obtenus ... / ...

Quel est le coût d’un sondage ?

Le coût d’une question fermée dans un sondage réalisé auprès d’un millier de personnes représentatives de la population française est d’environ 1000€ HT. Le coût d’une enquête d’opinion sera moins élevé si elle est réalisée en même temps que d’autres enquêtes. C’est ce que l’on appelle les enquêtes "omnibus". Les sondages réalisés pour la presse sont souvent vendus moins chers que ceux qui n’ont pas vocation à être publiés. Le prix des sondages pourra enfin être moins élevé si le client s’abonne à toute une série d’enquêtes.

Pourquoi publie-t-on autant de sondages en France ?

La France est sans doute le pays qui publie le plus de sondages au monde. On compte, en moyenne, près de 500 enquêtes publiées par an. Les sondages politiques sont particulièrement nombreux, même par rapport à ce qui se passe aux Etats-Unis, le berceau des sondages. Les médias français publient ainsi six baromètres mensuels de popularité de l’exécutif ! ... / ...

Peut-on faire dire n’importe quoi aux sondages ?

Avec une parfaite mauvaise foi, il est toujours possible de faire dire n’importe quoi aux chiffres en général et aux sondages en particulier. Un sondages réalisé dans des conditions fantaisistes et basé sur un questionnaire biaisé a toutes les chances d’aboutir à des résultats peu significatifs ... / ...

Les sondages influencent-ils les électeurs ?

Traditionnellement, les politologues répondent non à cette question. Ils expliquent doctement que l’influence des sondages sur le comportement électoral est indémontrable. Ils ajoutent que les effets possibles doivent logiquement se compenser : certains électeurs seraient tentés de voler au secours de la victoire, tandis que d’autres seraient incités à voter pour le camp donné perdant par les enquêtes d’opinion.

En réalité, et au fur et à mesure que les sondages rythment les campagnes électorales, cette influence est devenue difficile à nier. Les médias se font largement écho de cette information. Il est normal que l’électorat intègre cette dernière dans ses calculs. Ce faisant, les citoyens se déterminent en sachant, plus ou moins précisément, quels sont les rapports de forces du moment. Ce vote informé n’est nullement condamnable, à moins de plaider pour une conception quelque peu obscurantiste de la démocratie.

Si vous voulez encore mieux connaître et comprendre ce milieu et ses compromissions dont Coluche disait : " quand on vote pas, on nous sonde..Remarquez, le résultat est à peu près pareil, on l’a quand même dans le c.. "Nous vous recommandons la visite du site l’Observatoire des Sondages qui décrypte, analyse et dénonce les méthodes des institut et de leurs clients

C’est donc en toute malhonneteté que Slovar les Nouvelles vous donner le résultat de sa consultation dont le thème était : "Pour les prochaines élections européennes, pensez-vous voter pour"

UMP 3.84%
PS 17.3%
MODEM 13.46%
Front de Gauche 44.23%
NPA 9.61%
Abstention 9.61%
Vote blanc 1.92%

Sondage réalisé par le blog Slovar les Nouvelles auprès d’un échantillon non identifié de 52 personnes, non représentatif de la population française de 18 ans et plus (méthode des quotas). Aucune notice détaillée n’est disponible auprès de la commission nationale des sondages.

Dans la mesure où Jean-Luc Mélenchon ne nous a pas passé commande de ce sondage, il n’est redevable que d’un petit message de remerciements à ... ses militants, lecteurs de Slovar les Nouvelles, qui ont été plus vifs que les autres !

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