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Banlieues : Plus d’ambition politique pour reconstruire un service public Action Sociale !
Publie le dimanche 13 novembre 2005 par Open-PublishingAprès l’urgence à résoudre le problème des logements, après l’urgence à rétablir la confiance dans les cents premiers jours du Gouvernement DE VILLEPIN, nous voici aujourd’hui au Nième plan d’urgence pour traiter la crise sociale
Le droit européen sert de prétexte au Gouvernement pour mettre à mal les missions de service public et la participation citoyenne. Cette dérive a déjà été sanctionnée lors du référendum de mai dernier... L’entêtement et la surdité de nos gouvernements ont conduit à la situation actuelle, vécue comme un retour en arrière inacceptable.Aucune réponse efficace n’est encore apportée par le Premier Ministre DE VILLEPIN. Aujourd’hui, notre fédération CGT Santé/Action Sociale dénonce les antagonismes entre les objectifs et le contenu des missions demandées et entre les moyens attribués et le manque de temps pour accomplir ces contrats d’objectifs. L’action sociale globale ne relève plus seulement du Ministère des Affaires Sociales mais aussi de ceux, du Travail, du Logement et de l’Education. Reste que ces divers ministères sont des domaines étanches verticaux. On risque de voir se développer le renvoi d’une prise en charge responsable uniquement pour des raisons de logiques budgétaires qui sont aussi décentralisées. Ces effets de décentralisation sur de nombreux dispositifs sociaux rajoutent de la confusion et des inégalités entre les citoyens et les territoires.
Depuis des années, La Fédération et son Union Fédérale CGT condamnent et dénoncent les politiques de restrictions budgétaires que ce soit en matière de prévention de la délinquance ou de lutte contre l’exclusion.
Ces économies ont été réalisées au profit des grands patrons (MEDEF et autres) au nom d’un libéralisme méprisant la protection sociale et la démocratie. Au motif de la sécurité des personnes et des biens, le Gouvernement veut traiter la délinquance des mineurs en travestissant les politiques de prévention, en développant une politique de traitement et de contrôle social. Le Gouvernement sacrifie notre mission de prévention des phénomènes d’inadaptation sociale sur un territoire donné. En n’agissant que sur la part visible du phénomène, l’acte sécuritaire diminue temporairement les statistiques mais ne règle en rien les problèmes de fond. En retirant les travailleurs sociaux des quartiers, le gouvernement a fait l’économie de s’interroger sur les vrais choix de projet de société.
La Fédération et son Union Fédérale CGT souhaitent, qu’à partir d’une politique de sécurité, soit construite une politique de mise en sécurité des jeunes et de leurs familles.
La Fédération et son Union Fédérale CGT rappellent qu’il est inacceptable que les personnels ne travaillent et ne fonctionnent uniquement que dans le cadre d’une logique financière et technocratique, n’ayant plus rien à voir avec les besoins réels du terrain.
La Fédération et son Union Fédérale CGT posent les questions : quelle transversalité sera mise en place à travers ces différents ministères pour qu’une continuité de prises en charge soit optimum ? Qui dans ce gouvernement va la construire ? La pratique du politiquement correct de ce gouvernement qui n’est que gestionnaire veut des résultats immédiats ou à court terme, l’élection 2007 approche à grands pas !...
Il nous faut exiger plus d’ambition politique pour reconstruire un service public Action Sociale répondant aux besoins de la population.