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« Brard, y en a marre » Voynet en tenue de combat

Publie le lundi 25 février 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

A Montreuil, la sénatrice verte de Seine-Saint-Denis monte à l’assaut d’un bastion du communisme municipal. Ambiance...

de Hervé Algalarrondo

Frédéric Molossi, secrétaire de la section PS de Montreuil (Seine-Saint-Denis) et à ce titre candidat sur la liste de Jean-Pierre Brard, le maire sortant apparenté communiste, a au moins un talent. C’est de ne pas manier la langue de bois : « la, les gens font le distinguo entre le Brard député, qu’ils jugent talentueux, et le Brard maire, qu’Ils trouvent un peu usé. » Tout est dit : il y a deux Jean-Pierre Brard. Un Brard national, avenant, aux positions atypiques, qui vient par exemple de signer l’appel à la « vigilance républicaine » de « Marianne » ; et un Brard local, nettement plus rigide, qui gère Montreuil en autocrate, dézinguant tous ceux qui présentent une menace pour son pouvoir.

A l’automne, il a renvoyé dans ses foyers Clémentine Autain, l’égérie de la gauche radicale, adjointe sortante à Paris qui, déménageant à Montreuil, croyait pouvoir intégrer sa liste. La naïve ! Les communistes locaux pensaient en faire « la » successeur(e) de Brard, le jour venu. Les naïfs ! Aussitôt, celuici qui règne sans partage sur Montreuil depuis vingt-quatre ans a dégainé. Pas question de se laisser dicter son calendrier !
Aujourd’hui, c’est Dominique Voynet qui a droit à sa sollicitude. A priori, rien de bien étonnant : l’ex-ministre de l’Environnement de Lionel Jospin s’est fixé comme objectif de libérer Montreuil de Brard. Elle raconte : « J’ai croisé trois jeunes dans la rue hier. Lis m’ont proposé un slogan de campagne simple : Brard, y en a marre ! » Normal que l’intéressé se défende. Sauf que sa façon de se positionner face à Voynet fleure les bonnes vieilles ficelles staliniennes. A l’entendre, il serait devenu maire puis député « par hasard », car il « hait les ambitions personnelles ». L’ambition, cette passion bourgeoise... Brard préférerait « être battu plutôt qu’être infidèle à ses convictions ». Voynet, au contraire, troquerait, selon lui, en permanence « ses convictions contre ses ambitions ».

Le maire sortant est un fin manoeuvrier : avec des scores au premier tour étriqués et une droite famélique, il y a longtemps que le PS aurait dû le supplanter. La dernière fois, c’était en juin 2007, lors des législatives. La candidate socialiste, Mouna Viprey, n’avait que 800 voix de retard au soir du premier tour. La droite étant éliminée, il lui suffisait de se maintenir pour être élue : la Ruede-Solférino, François Hollande entête, lui a intimé l’ordre de se retirer. Seul de son cas en France, Brard a été réélu au second tour sans adversaire. Il y a un paradoxe Brard. Cet homme qui a démissionné du PCF voici douze ans sans pour autant adhérer au PS est un pur franc-tireur. Et pourtant les appareils de la gauche viennent régulièrement à son secours pour lui éviter de sombrer. Une fois encore à l’occasion de ces élections municipales ! Les militants socialistes locaux avaient choisi, à une courte majorité, de soutenir Dominique Voynet.

Devant l’insistance de Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, la direction du PS a décidé au contraire de sauver le soldat Brard !
Voynet ne se tient pas pour battue. De nombreux socialistes l’ont rejointe, à commencer par Mouna Viprey. L’ex-candidate PS sera la première adjointe en cas de victoire. Les deux femmes sont catégoriques : cette fois-ci, n’en déplaise aux appareils, elles se maintiendront au second tour.

Devant cette tentative de putsch, Brard veut croire qu’il va bénéficier du climat politique national : « Les gens éliront les meilleurs remparts contre Sarkozy. Tout ce qui affaiblit le rassemblement à gauche est perçu comme une mauvaise manière : l’a-dversaire est en face, pas a cote. » Brard assure aussi qu’après un passage à vide autour de l’an 2000 sa ville « bouge ». Il en est fier : pas moins de 118 chantiers seraient ouverts à Montreuil. Voynet sourit à l’évocation de ces « chantiers fantômes. Derrière les palissades, bien peu avancent ». Elle souligne combien la situation financière de la ville est précaire. Plombée par une gestion à la fois autoritaire et peureuse, Montreuil est, selon elle, en retard par rapport aux communes voisines. La sénatrice verte est par ailleurs convaincue de répondre a une attente de la gauche locale en lui offrant un vrai choix.

Sûres d’incarner le changement, Dominique Voynet et Mouna Viprey croient en la victoire. Confiant en son étoile, Jean-Pierre Brard se dit optimiste, sa ville n’est-elle pas dans le giron communiste depuis... 1935 ? Paradoxalement, c’est la droite, bien que minoritaire, qui pourrait faire la décision. Du coup, chaque camp accuse l’autre de manoeuvres pour favoriser ou au contraire empêcher le maintien d’une liste de droite au second tour. A gauche, l’union a toujours été un combat. A Montreuil, la désunion vire à la baston !

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Messages

  • Elle va nous vendre quoi Voynet à part du PPP du capitalisme de la gestion privée et des endettements auprès des banques hein ?

    attaquer les maires communistes sur leur gestio n de l’argent ("ils n’e n feraient pas rentrer suffisamment") c’est n’importe quoi c’est oublier que toutes les lois des collectivités locales sont faites par le capital pour le capital, que les financements publics sont réduisent comme peau de chagrin et que les moyens de faire un public/privé à peu près valable pour le public disparaissent comme neige au soleil.

    Mme Voynet vous êtes vraiment grave !

    LL

  • "Brard y en a marre.......
    Mais je voterais Brard tout simplement parce que ce que nous propose DVoinet n’est pas attractif quand on a à coeur les valeurs de solidarité et de mise en commun qui on fait l’identité de Montreuil. certain font allusion au referedum citoyen sur le vote des résidents etrangers. la mairie nous a aidé en fournissant les urnes et certain lieu municipaux pour la votation, par contre nous n’avons pas vu de militant Vert venir donner un coup de main au militant PC et de laligue des doits de l’homme dans les cités populaires. Leurs absences nous a prouvé qu’il est plus facile de parler dans les salons que de lutter sur le terrain.
    la vie politique d’une ville ne ce construit pas deux mois avant les echéances electorales, la présence dans les quartiers au coté des populations et le coeur de mon investissemment peut on en dire autant de Voinet a mais si la seule fois ou je l’ai vu militer ces trois dernières années c’est sur le marché de la croix de chaveau en quelle circonstance ??? je vous le donne en mille pour appeler a voté OUI !!! au projet de constitution européenne !!!!! Les montreuillois ont de la mémoire