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Bruxelles encourage la recherche sur les « technologies de la sécurité »

Publie le lundi 6 juin 2005 par Open-Publishing

merci à Marc pour cet article qui date un peu et qui nous etait passé à côté.

Bruxelles encourage la recherche sur les « technologies de la sécurité »
Par Estelle Dumout
ZDNet France
Mardi 24 février 2004

La Commission européenne veut favoriser la coopération entre États membres pour
améliorer la sécurité. L’un des projets examinés prévoit de tracer les
déplacements des biens et des personnes, notamment grâce à la biométrie et aux
« puces électroniques ».

La Commission européenne a présenté, au début du mois de février, son « action
préparatoire » pour pousser la recherche dans le domaine de la sécurité.
Concrètement, il s’agit de dégager des projets de recherche communs aux futurs
vingt-cinq membres de l’Union, qui permettront de développer « des technologies
essentielles pour la sécurité de l’Europe ».

Parmi les priorités fixées par Bruxelles figurent la protection contre le
terrorisme (y compris le bioterrorisme), l’amélioration de la gestion des
crises, ainsi que le renforcement de la sécurité, de la fiabilité et de
l’interopérabilité des systèmes de communication. Un budget de 65 millions
d’euros est prévu pour la phase initiale, censée durer jusqu’en 2006. Ensuite,
un « programme européen de recherche sur la sécurité » devrait débuter à partir
de 2007.

« Les efforts de l’Europe en matière de sécurité civile sont un prolongement
logique des travaux de recherche déjà en cours sur les technologies de
l’information et des communications », a souligné Erkki Liikanen, commissaire
chargé des Entreprises et de la Société de l’Information. « L’exploitation des
ressources de recherche industrielle et militaire devrait accélérer les progrès
dans la réalisation du double objectif communautaire : accroître les
investissements dans la recherche pour atteindre 3% du produit intérieur brut
(PIB) de l’Union européenne, et devenir l’économie de la connaissance la plus
compétitive du monde ».

Sacrifier la vie privée des citoyens pour assurer leur sécurité ?

Statewatch, une ONG sise à Londres, qui milite pour la liberté des citoyens et
la transparence des institutions européennes, a décortiqué les différents
projets proposés dans cette « action préparatoire ». L’un d’entre eux a
particulièrement soulevé son indignation. Pour « identifier les principales
menaces qui pourraient toucher l’Europe », la Commission suggère le recours à
des technologies de surveillance sur tous les citoyens.

L’un des programmes doit en effet démontrer « combien il est opportun d’utiliser
des appareils de traçage et de marquage, aussi bien mobiles que statiques, pour
améliorer la localisation, l’identification et le suivi des déplacements (...) des
biens et des personnes ». Ces technologies incluent ce que la Commission appelle
« smart documentation », à savoir des documents avec des données biométriques ou
des puces automatiques permettant la localisation, mais aussi des techniques
d’analyse de certaines données à distance (prise de contrôle et accès à
distance dans des réseaux). Les "puces automatiques" font sans doute allusion
aux systèmes d’identification par fréquence radio (RFID), qui font fureur dans
certains secteurs industriels.

Des mesures inacceptables pour Tony Bunyan, le directeur de l’ONG : « Tous les
usages du téléphone et de l’internet, tous les déplacements en avion, en bateau
ou par la route, tous les vêtements et les biens, et tous les mouvements de
chaque citoyen seront tracés et conservés sous le prétexte de préserver la
"démocratie" », s’insurge-t-il dans un communiqué. « Pour les citoyens européens,
le prix de la "sécurité" sera de sacrifier leur vie privée et leur culture
démocratique, dans les "intérêts de l’État". »

 http://discutaction.forumactif.com/...

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