Accueil > CGT - Les marcheurs sans-papiers doivent être entendus

CGT - Les marcheurs sans-papiers doivent être entendus

Publie le jeudi 3 juin 2004 par Open-Publishing

Depuis lundi, à l’appel de la Coordination nationale des sans-papiers, une soixantaine de personnes a entamé une marche de Bruxelles à Paris pour dénoncer la politique française d’immigration et celle engagée par l’Union Européenne.
La CGT soutient cette initiative, dont les revendications concernent notamment la régularisation des sans-papiers. Elle appelle ses organisations des départements traversés par la marche à contribuer au succès de celle-ci.

La CGT est favorable à une politique de régularisation qui permettrait à ces personnes de travailler et d’être déclarées. Ces salariés bénéficieraient ainsi des même droits que l’ensemble du salariat. Il y va de l’égalité de traitement préconisé par les directives européennes et par le droit français.

Leur régularisation leur donnerait des droits, notamment à la retraite et à la protection sociale, les sortirait de la précarité absolue dans laquelle ils se trouvent et leur permettrait d’exiger le respect, à leur égard, du droit du travail.

Au moment où le gouvernement veut de nouveau ponctionner les salariés et le retraités pour équilibrer le budget de la Sécurité sociale, nous proposons que cessent les allégements faits aux entreprises et que le travail non déclaré par les employeurs soit combattu. La régularisation des sans-papiers y contribuerait.

En France, le refus de régulariser les sans-papiers, s’inscrit dans une politique migratoire qui s’appuie sur des peurs non fondées de mouvements massifs vers l’Europe. Les pays de l’Union, à l’occasion de la communautarisation de la politique migratoire mettent en cause le droit d’asile, réduisent les possibilités de regroupement familial, durcissent les conditions d’octrois des visas...

La CGT agit pour une autre politique d’immigration et pour l’égalité des droits entre les Français et les étrangers. Elle propose que le gouvernement s’inspire de l’avis du Conseil économique et social sur ce sujet.