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COMMUNIQUE DE PRESSE DES SYNDICATS CGT, FO, SUD, CFTC DE L’AP-HP

Publie le lundi 23 juin 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Le Conseil d’Administration du 13 juin a adopté l’EPRD 2008 (Etat Prévisionnel Recettes Dépenses) par 26 voix Pour, 22 Contre, 1 Blanc, 1 Abstention.

Aux revendications d’effectifs des personnels, le Directeur Général n’a apporté aucune réponse concrète et a expliqué lors de ce CA : « Nous sommes dans la dernière année du plan d’économies de 240 millions d’euros et c’est dans ce contexte que nous discutons et qu’a lieu le vote de l’EPRD 2008 ». Rappelons que le plan d’économies est imposé par le gouvernement aux hôpitaux de l’AP-HP depuis 2003 avec des conséquences dramatiques pour les personnels et les malades.

Alors que de nombreux lits sont fermés du fait de ce manque de personnels, il faudrait encore en supprimer plus de 2000 pour réaliser le plan d’économies de 45 millions d’euros. En 2007, 43,4 millions d’euros d’économies ont été réalisées soit l’équivalent de 2100 postes.

Plus de 2000 postes à supprimer alors que dans tous les services, bureaux, ateliers,… les personnels sont au bord de la rupture, voir déjà en rupture, du fait de ce manque de personnels organisé, aggravant par là même leurs conditions de travail et destructurant encore plus leur vie de famille déjà bien malmenée (mise en place de la grande équipe, non respect des 12 heures entre chaque prise de service, horaires décalés, report des congés annuels, RS, RTT,… suppression des repos, … changements d’horaires, de roulement,…).

Plus de 2000 postes à supprimer alors qu’il y a 3500 postes vacants non pourvus, que les départs à la retraite pour toutes les catégories ne sont pas remplacés, que les postes statutaires sont supprimés, que se généralisent les emplois contractuels dont on ne renouvelle pas le contrat au bout de 3 et 5 mois et qu’on refuse d’intégrer à l’AP alors que l’on a besoin d’eux pour faire tourner les services (en 2007, il y a eu plus de 18% de CDD par rapport à 2006 et cela équivaut à 3366 emplois en année pleine),… que l’AP-HP doit aux agents 1,5 millions de jours soit l’équivalent de 6 à 7000 postes. Le budget voté pour 2008 va aggraver la situation. Ce n’est plus possible. Comment allons-nous soigner les malades ?

Lors de ce Conseil d’Administration, Mr Leguen représentant Mr Delanoé, Maire de Paris a voté contre le budget 2008 et nous nous en félicitons. Il a notamment expliqué que la mise en œuvre de la tarification à l’activité (T2A) mettait en difficultés financières les hôpitaux.

Nous sommes en accord sur ce point avec Mr Leguen. D’ailleurs, lors de la présentation du budget, il a été indiqué que la baisse de 3,7% des tarifs au 1er janvier 2008 allait engendrer un déficit de recettes de 127 millions d’euros venant s’ajouter aux 45 millions d’économies à réaliser et qui vont encore aggraver le fonctionnement des hôpitaux.

Mr Leguen, a déclaré fort justement lors du CA que la tarification à l’activité étrangle les hôpitaux. On ne peut plus soigner correctement les malades du fait du manque de personnels, les personnels n’en peuvent plus et le budget 2008 prévoit la suppression d’au moins 2000 postes. C’est inadmissible alors qu’on a besoin d’embauche et qu’il faut stagiairiser les contractuels.

Alors Mr Leguen, en tant que Président du Conseil d’Administration de l’AP-HP « interpellez et exigez de Madame Bachelot , Ministre de la santé » un budget complémentaire de 127 millions d’euros afin de compenser les effets négatifs de la T2A. Ce qui est inacceptable à Carhaix qui amène la population avec les élus à défendre leur hôpital n’est pas plus acceptable pour les hôpitaux de l’AP-HP dont les missions sont de répondre aux besoins de santé de la population de Paris et de la région parisienne.

Alors dans ces conditions, n’est-il pas nécessaire aujourd’hui d’aller tous ensemble, dans l’unité des personnels et des syndicats, avec la population au ministère, au gouvernement et n’est-ce pas de la responsabilité de Mr Delanoé, Maire de Paris et de son représentant Mr Leguen au Conseil d’Administration d’être à nos côtés afin d’exiger :

•l’arrêt du plan d’économies
•Plus aucune suppression de postes
•la restitution des postes supprimés par les plans précédents
•le comblement des 3500 postes vacants
•l’ouverture des concours et des commissions de sélection à la hauteur des besoins
•la titularisation et l’intégration de tous les contractuels dans le Statut
•le remplacement de tous les départs à la retraite poste pour poste
•un budget complémentaire de 127 millions d’euros pour compenser les effets de la T2A
•plus aucune fermeture de lits et de services
•un budget suffisant pour permettre l’embauche des personnels de toutes catégories nécessaires au maintien et à la réouverture de tous les lits
•le maintien de l’AP-HP et de son unicité

Les personnels dans l’unité avec les syndicats CGT, FO, SUD, CFTC rejettent l’EPRD 2008 dont les conséquences menacent notre Statut, nos emplois, nos structures hospitalières et les droits des malades et de la population.

CONTACT PRESSE :
FORCE OUVRIERE : 06.83.44.66.77
USAP-CGT : 01.42.08.82.14
SUD- Santé : 01.45.59.35.01
CFTC : 01.42.49.08.00

Messages

  • il est important de distinguer entre le travail comme activité consacrée à la production, opera en latin ,

    comme résultat en latin opus par exemple lorsqu’on parle du travail réalisé,
    et la forme dominante du travail qu’est le labor latin

    cette distinction est gommée dans notre usage du terme travail,

    on confond ainsi ce qui est anthropologique, l’activité, et ce qui est social, le travail salarié

    il en va de même du terme chômage, lorsqu’un-e chômeur(euse) répare le moteur de la voiture d’un-e ami(e),

    il(elle) ne chôme pas, il(elle bosse)

    le chômage est un concept daté et d’invention très récente, lié à celui de travail salarié

    il ne décrit pas un état tel l’oisiveté, le sommeil, l’activité intellectuelle,
    mais une situation administrative et sociale, pensée comme une déchéance (Texte du site AnTi-TrAvAiL)

    dans la Grèce antique, le citoyen est libéré de tout travail

    citons Platon : "La nature n’a fait ni cordonnier, ni forgerone ; de pareilles occupations dégradent les gens qui les exercent,

    vils mercenaires, misérables sans nom qui sont exclus par leur état même des droits politiques

    quant aux marchands accoutumés à mentir et à tromper, on ne les souffrira dans la cité que comme un mal nécessaire

    le citoyen qui se sera avili par le commerce de boutique sera poursuivi pour ce délit
    s’il est convaincu, il sera condamné à un an de prison

    la punition sera double à chaque récidive

  • maintenant ça suffit...

    tous les syndicats, les organisations, partis qui disent défendre la classe ouvrière doivent entendre les cris des personnels des hôpitaux de Carhaix et d’ailleurs. ça suffit les pseudo négociations, les rencontres à matignon ou ailleurs Que les fédérations avec les confédérations appellent à une manifestation nationale de tous les hôpitaux contre les plans gouvernementaux.

    Aucune table ronde, assez de matraquages...GREVE GENERALE

    Retrait du plan Sarkozy contre les hôpitaux ! Le gouvernement des capitalistes mène la guerre contre l’hôpital public, les malades et les personnels

    Le gouvernement Sarkozy-Fillon-Bachelot, comme ses prédécesseurs, a découvert que la Sécu et les hôpitaux publics avaient des « trous », des « déficits »… que l’Etat crée lui-même et dont il tire argument pour diminuer les soins des plus pauvres et s’en prendre aux travailleurs des hôpitaux. Les hôpitaux publics n’ont pas à être rentables. Ils traitent les réanimations les plus longues, les pathologies les plus lourdes, ils assurent les radios, les analyses et les autres examens sur place ; ils assurent la formation des médecins, les urgences. Si l’hôpital public n’a pas assez d’argent, c’est que les gouvernements au service des riches et des patrons garantissent les profits des cliniques privées et n’assurent pas au service de santé publique les moyens de ses missions, au détriment des travailleurs des hôpitaux et des patients. Déjà, le forfait hospitalier a été relevé, les patients paient un euro par consultation de son médecin, de nombreux médicaments ne sont plus remboursés, Sarkozy et l’UMP ont instauré des nouvelles franchises annuelles non remboursables sur les soins. En plus, le gouvernement a décidé une « réforme », c’est-à-dire un plan réactionnaire, directement contre les hôpitaux publics. Un projet de fermetures de services et d’hôpitaux, d’atteintes aux statuts, de privatisation

    Assez de concertations sur le plan Sarkozy-Bachelot-Larcher ! Front unique pour battre le gouvernement et obtenir le retrait du plan réactionnaire !

    Tous les dirigeants syndicaux ont accepté de participer au rapport Larcher, commandé par Sarkozy et Bachelot qui a préparé le terrain au plan Sarkozy-Bachelot. Au lieu d’exiger le retrait pur et simple du plan, les chefs syndicaux acceptent de le négocier avec la ministre et réclament des « tables rondes » avec le gouvernement et les cliniques privées. Au lieu d’appeler à la grève générale pour le retrait du plan, les chefs syndicaux épuisent les travailleurs hospitaliers dans des « journées d’action » inefficaces et des « grèves reconductibles » dispersées site par site, des recettes qui ont conduit à la défaite des cheminots et de bien d’autres.

    Il faut que les travailleuses et les travailleurs, dans les réunions syndicales et les assemblées générales, imposent la défense de leurs intérêts, donc la rupture des organisations syndicales avec le gouvernement :

    Maintien de tous les hôpitaux publics ! Augmentation des crédits de fonctionnement, création de tous les postes de soignants nécessaires, titularisation des précaires, augmentation des salaires ! Défense des statuts de la fonction publique ! Abrogation du forfait hospitalier !

    GREVE GENERALE pour le retrait du plan d’austérité et de privatisation ! Gigantesque manifestation à l’Assemblée nationale, où sera soumis ce projet de loi, pour empêcher son adoption !

    20 juin 2008

    http://www.revolution-socialiste.info

    • OUI, IL SUFFIT DE NEGOCIATIONS EN NEGOCIATIONS, nous n’arrivons pas à nous faire entendre.
      A Valréas, dans le Vaucluse, nous sommes dans la même situation qu’à Carhaix, et ailleurs en France : fermeture de la maternité et de la chirurgie de proximité !!
      Nous sommes en milieu rural, très éloignés d’autres établissements, et cette décision de fermeture met la vie de 65 000 personnes en danger ! (sud-drôme et haut-vaucluse).
      Depuis, 18 ans, on nous mène en bateau ! et maintenant la fermeture est annoncée pour fin août !!
      MANIFS, RE-MANIFS, COURRIER A R. BACHELOT et N. SARKOZY .... Silence radio !
      Maintenant, basta, Il faut une lutte de masse dans toute la France pour défendre nos services de santé et les services publics en général !
      LE PEUPLE DOIT SE FAIRE ENTENDRE, et ne plus rien attendre des négociations fumeuses dont on entend parler tous les jours !
      IL FAUT "ALLER AU CHARBON", s’organiser département par département, pour une ACTION COMMUNE, D’ENVERGURE et MONTER AU MINISTERE !

      Puisqu’"ils" disent : "ils peuvent faire toutes les manifestations qu’ils veulent, nous continuerons les réformes", et bien montrons-leur que le peuple a son mot à dire !

      Au moins 200 maternités et chirurgies vont fermer sur le territoire !
      C’est intolérable !