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COMORES / France : Mayotte un génocide sans importance

Publie le samedi 3 octobre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

« Nous n’avons pas, à l’occasion de l’indépendance d’un territoire, à proposer de briser l’unité de ce qui a toujours été l’unique archipel des Comores » Valery Giscard d’Estaing président de la république française. (octobre 1974)
Le 22 décembre 1974, à la question, « Souhaiteriez-vous que le territoire des Comores devienne indépendant ? ». 94,5 % des comoriens ont répondu « OUI ». La question était bien destinée au territoire des Comores, juridiquement composé de la grande-Comore, Anjouan, Mayotte et Mohéli. (Voir textes officiels français)

Le 12 Novembre 1975 les Comores sont admises aux nations unies comme composées de 4 îles. (La France n’a fait aucune opposition).
Le 8 avril 1876, alors que Mayotte est déjà internationalement reconnue comorienne, la France organisa une consultation bidon : « Je souhaite que Mayotte demeure au sein de la république française ou Je souhaite que Mayotte fasse partie de l’Etat Comorien ».
La France entre ainsi dans la clandestinité aux Comores. Méditez bien sur la question posée : On parle ici de l’Etat comorien. Je hâte de demander quel Etat Comorien ?
Je ne suis pas de ceux qui se moqués (même si je suis contre) des anjouanais qui voulaient redevenir français. Anjouan, Grde-Comore et Mohéli ont le même statut que Mayotte à la veille du 12 novembre 1975.
Les nations unies ont vite compris l’arnaque :
21 octobre 1976 : Question de l’île comorienne de Mayotte
L’Assemblée générale,

Rappelant que l’ensemble du peuple de la République des Comores, par le référendum du 22 décembre 1974, a exprimé à une écrasante majorité sa volonté d’accéder à l’indépendance dans l’unité politique et l’intégrité territoriale, Considérant que les référendums imposés aux habitants de l’île comorienne de Mayotte constituent une violation de la souveraineté de l’Etat comorien et de son intégrité territoriale, Considérant que l’occupation par la France de l’île comorienne de Mayotte constitue une atteinte flagrante à l’unité nationale de l’Etat comorien, Membre de l’Organisation des Nations Unies, Considérant qu’une telle attitude de la France constitue une violation des principes des résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies, en particulier de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale, en date du 14 décembre 1960, relative à l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui garantit l’unité nationale et l’intégrité territoriale de ces pays

1. Condamne les référendums du 8 février et du 11 avril 1976 organisés dans l’île comorienne de Mayotte par le Gouvernement français et les considère comme nuls et non avenus, et rejette :
a) Toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France ;
b) Toute législation étrangère tendant à légaliser une quelconque présence coloniale française en territoire comorien de Mayotte ;
2. Condamne énergiquement la présence de la France à Mayotte, qui constitue une violation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République indépendante des Comores ;
3. Demande au Gouvernement français de se retirer immédiatement de l’île comorienne de Mayotte, partie intégrante de la République indépendante des Comores, et de respecter sa souveraineté ;

4. Invite tous les Etats Membres à apporter, individuellement et collectivement, une aide efficace à l’Etat comorien et à coopérer avec lui dans tous les domaines pour lui permettre de défendre et sauvegarder son indépendance, l’intégrité de son territoire et sa souveraineté nationale ;
5. Lance un appel à tous les Etats Membres afin qu’ils interviennent, individuellement et collectivement, auprès du Gouvernement français en vue de l’amener à renoncer définitivement à son projet de détacher l’île comorienne de Mayotte de la République des Comores ;
6. Demande au Gouvernement français d’entamer immédiatement des négociations avec le Gouvernement comorien pour la mise en application des dispositions de la présente résolution.

Aujourd’hui on compte des milliers de morts comoriens entre Anjouan et Mayotte. La plupart de ces comoriens sont des résidents de Mayotte expulsés illégalement par l’administration française et qui tentent d’y retourner. L’Etat comorien ne bronche pas face à ces drames quotidiens, alors qu’il faut tout bêtement refuser (ce qui est internationalement et comoriennement légitime) d’accueillir ces pseudo-clandestins pour réduire significativement ce chiffre macabre.
Ce qui est surprenant, les autorités comoriennes se fichent éperdument de ces pauvres. Le ministre de l’intérieur comorien envisage d’immatriculer les ‘kwassa » pour arrêter cette hécatombe.

Gislaine.

Messages

  • trés infinement merci pour tous les vctimes de la plus grande soit dis en democratie du monde .
    merci pour toutes les familles qui ont perdut un proche de loin ou de pres par la faut de la plus triste des cultures de heine et de xenophobi (premiere enseignement de base) .

  • On appelle cela génocide légal (ou légalisé). En effet à chaque fois que l’on expulse des comoriens de Mayotte on sait pertinemment que certains d’entre eux n’achèveront jamais le voyage retour. On dira qu’on les a expulsés car ils étaient en situation irrégulière en France (Action donc légitime, mais seulement en droit français).
    Pourquoi les Comores acceptent-elles de les accueillir alors qu’en droit comorien, ils sont chez eux à Mayotte. (Je laisse en réserve le droit international). A qui la faute ? Aux expulseurs ou receveurs ?